Les effets de coupures sont la conséquence des voies à grande circulation (autoroute, voie rapide) ou des obstacles (emprises industrielles ou ferroviaires, parcs, cimetières, rivières, canaux) infranchissables par les cyclistes ou nécessitant des détours par des voies souvent très encombrées et dangereuses.
Elles coupent souvent des cheminements pré-existants, et ont pour effet de rendre impossible l’usage du vélo en ville sur certains itinéraires pourtant très courts. Il ne s’agit pas là de "manque de goût des Français pour le vélo", mais de vélo impraticable à cause d’un urbanisme pompidolien et obsolète.
Autour de Perpignan, des coupures nombreuses jouent un rôle dissuasif pour l’usage du vélo ou pour les piétons. Les rocades qui ceinturent déjà la ville, les boulevards et les voies rapides difficilement franchissables, et qui la découpent en secteurs étanches aux circulations non motorisées, n’ont pas fini de fleurir : de nombreux chantiers sont hélas en construction ou en projet.
Les conséquences des coupures :
- le trajet du cycliste est allongé et les efforts sont accrus,
- le cycliste doit affronter un trafic intense au point de franchissement,
- le risque pour lui est donc aussi accru,
- des cyclistes découragés se déplacent en voiture,
- le trafic est donc accru,
- augmentation des nuisances...
Il est impossible d’en dresser l’inventaire. Nous essayons quelques exemples, en espérant qu’on pourrait en tirer de nouvelles pratiques, et, si on continue à construire tant de rocades chères et néfastes, qu’on essaye au moins de limiter un peu leur impact.
RD617a
18 juil 2010
À la fin du XXème siècle, la communauté d'agglomération considère que la route de Perpignan à Canet (l'ancienne RD617) est décidément trop encombrée de voitures. Quelle solution va-t-on alors apporter à ce problème ?
- remettre en service le tramway de la plage, détruit quelques années plus tôt ?
- multiplier les bus sur cet axe pour inciter les automobilistes à changer leur mode de transport et réduire le nombre de voitures pénétrant en ville ?
- créer une voie cyclable directe et efficace pour permettre de rejoindre Perpignan en 20mn environ (6km) à vélo ?
- tenter de faire baisser l'utilisation de la voiture par tout autre moyen ?
- ...
Non.
Construire une nouvelle route au bord de la rivière (la Têt) et multiplier par 3 (trois) le nombre de voies pour les voitures entre Perpignan et Canet sur cet axe.
La Ligne à Grande Vitesse
28 nov 2009
Dans une enquête de 1993, on avait établi que chaque français parcourt en moyenne annuellement environ 8000 km pour ses trajets quotidiens quand il en fait 5000 dans ses déplacements à longue distance. Ces chiffres ont évidemment augmenté mais restent peut-être dans des proportions comparables. Le transfert modal recherché dans l'ensemble du système de transport pour améliorer le bilan carbone doit donc l'être aussi, et largement, dans les trajets pendulaires quotidiens.
Perpignan - Saint-Estève
16 juin 2009
A Perpignan, en rive gauche de la Têt, au bout de l'av. Torcatis, et de la rue Pajou, on passait sous le chemin de fer, et on s'engageait sur l'ancien chemin de Pézilla-la-rivière à Perpignan.