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Qui sommes nous ?

Vélo en Têt a été fondé en 2002 pour défendre la place du vélo en ville, comme moyen de déplacement pratique, agréable, peu cher et répondant aux enjeux sanitaires et environnementaux. Depuis sa création, Vélo en Têt promeut cette idée auprès des collectivités en charge de l’aménagement de l’espace public en général et des aménagements cyclables en particulier.

Adhérente des fédérations nationales, participant aux instances locales de consultation (notamment parce qu’association agréée pour la protection de l’environnement) et donnant son avis à chaque consultation publique, l’association pousse localement à l’application de principes d’urbanisme qui ont fait leur preuve dans de nombreuses villes françaises et européennes. C’est en effet en donnant une véritable place à la mobilité douce, donc en rééquilibrant le rapport de force en défaveur de la voiture individuelle, qui est encore et toujours la grille de lecture de l’aménagement urbain et qui continue donc à engloutir les budgets publics, que l’on peut inverser la tendance et voir les résultats de cette politique.

A Perpignan, sur l’agglomération ou le département, la logique n’est jamais poussée jusqu’au bout, et à trop vouloir ménager les habitudes confortables des automobilistes sans leur offrir d’alternatives, ce qui se reflète en effets d’annonce sur de beaux panneaux à l’entrée des déviations, rocades et boulevards urbains, on ne peut que constater que les timides avancées ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Nous militons donc encore et toujours pour une offre de cheminements cyclables pratiques et lisibles, donc disposant d’un ‘vrai’ budget ; pour un véritable partage de l’espace public ; pour rappeler aux politiques qu’il ne faut pas en rester à l’affichage de leurs bonnes intentions : pour inverser la tendance, il faut changer son angle de vue, et l’assumer !

Nous restons optimistes car nous ne pouvons que constater que le nombre de cyclistes augmente plus vite que la volonté politique, du fait de convictions écologiques, de réalités économiques ou tout simplement d’une praticité quotidienne imbattable : ceux qui sont tombés dedans savent qu’on ne revient jamais complètement en arrière.

« Dans un organisme urbain où les cyclistes ne sont qu’un corps étranger, dans une cité hostile, ils inventent une façon d’être qu’on ne leur a pas prévue. Ils esquissent dans l’espace le brouillon d’une ville à vélo, ils tracent, ils raturent. Leurs déboitements sont des remords d’artiste. Ils sont tout à leur acte créatif, dans la fièvre de l’ébauche.

En attendant, cessez les coups de klaxon, laissez tomber vos sifflets stridents, faites silence en suspendant votre respiration comme vous le feriez devant l’enfant qui fait ses premiers pas dans un équilibre sans cesse au bord de la rupture. Observez-les avec une indulgence attendrie. Ils cherchent, en chancelant, un nouvel équilibre qui va remettre la ville en marche. »
Didier Tronchet, dans « Petit traité de vélosophie – Réinventer la ville à vélo »

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