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Piétonnisation de la rue des Augustins

Les récentes « journées de l'atelier d'urbanisme » ont été consacrées à la piétonnisation du centre ville historique de Perpignan. On peut voir :

Malgré une volonté affichée par tous pendant ces «journées» de "marcher" dans ce sens, la mairie reste très frileuse pour transformer ces intentions en actes. Pour déclencher cette transformation du centre, avec ces quelques associations :

nous avons organisé une opération médiatisée de piétonisation spontanée de la rue des Augustins par ses usagers et ses commerçants... Vendredi 30 mars 2012, à Midi, la rue des Augustins est donc devenue piétonne, envahie de chaises longues, de tables et de chaises, de musique... et de piétons !

Photo : Julien André (CC_BY_SA)"

Photo par Julien André (sous licence Creative Commons CC_BY_SA)

Les voitures automobiles ne pouvaient donc plus traverser le centre-ville en voiture par cet axe de petites rues, mais l'accès au parc de stationnement « République » étaitévidemment maintenu : pour y accéder, il suffit en effet de contourner le centre ville ancien par les grands boulevards et, à partir du boulevard Aristide Briand, d'emprunter les rues "petite-" et "grande-la-réal". Cela était expliqué sur un plan distribué aux automobilistes qui, en très grande majorité, approuvaient cette action. Un texte expliquant les motivations des 4 associations organisatrices était également distribué et fort bien reçu par l'ensemble des usagers (piétons, auto, cycles...) :

Le flot d’automobiles qui se déverse dans les rues du centre historique (5000 véhicules-jour rue de la Fusterie, par exemple) asphyxie peu à peu la vie du quartier.

  • La voiture produit des nuisances qui portent atteinteà la santé des riverains et des passants. Elle dégrade notre santé et dévalorise notre patrimoine. La pollution qu’elle génère ne disparaît pas avec la tramontane mais s’accumule dans les rues et affecte la qualité de l’air jusque dans les étages.
  • C’est une réalité partout vérifiée, la voiture contribue au développement des grandes surfaces de la périphérie mais tue lentement les activités des villes anciennes dont la voirie était prévue pour les circulations lentes.
  • La mise en valeur du centre historique et de la rue des Augustins –une des plus vieilles rues marchandes de la ville– passe par la piétonisation.
  • Celle-ci, accompagnée de quelques mesures complémentaires peu coûteuses,est à même de dynamiser les activités du quartier. Les expériences menées ailleurs et ici (quai Vauban et rue Mailly) l’ont démontré.
  • La situation actuelle est d’autant plus absurde que l’essentiel du trafic auto est un trafic « traversant », un trafic d'automobilistes cherchant un raccourci par la vieille ville... Le flux à destination du parking République n’est que de 800 voitures/jour, ce qui peut se régler par un accès par Grande et Petite la Réal et permettre ainsi la piétonisation de la rue des Augustins.

Si nous voulons donner une chance au centre-ville en retrouvant le plaisir de la promenade urbaine nous devons exiger la piétonisation. Avec la piétonisation,chacun trouvera un bénéfice dans cette ré-appropriation de l’espace public.

Les médias ont largement rendu compte de cet événement :

  • La semaine du Roussillon,
  • La croix du Midi,
  • La web TV perpignanaise «Une Autre Info» (Attention, il y a plusieurs épisodes).
  • L'indépendant
  • Fr3-Pays-Catalans
  • France Bleue Roussillon
  • ... La mairie organisait dans l'après-midi même, en réaction à notre action, une Conférence de Presse à laquelle étaient invités les journalistes, évidemment, ainsi que, certains commerçants choisis, tous installés dans d'autres rues que celle concernée, pour la plupart dans des rues piétonnes, et tous opposés à la piétonisation de la rue des Augustins ! Cette manoeuvre n'a pas suffi à empêcher les associations organisatrices, non invitées,d'y exprimer brièvement leur motivation.

Photo: Vélo En Tet

La levée du barrage

L'ambiance d'une rue calme, animée par ses commerces, a été ici restaurée ce jour-là pendant quelques heures. A la demande de la mairie, la Police a mis fin à notre action à 17h00, provoquant ainsi à nouveau, sous les éclats des cuivres de la Boutifanfare, un flux incessant de voitures dans cette petite rue.

P.S.: 

Nous adressons nos très vifs remerciements à la Boutifanfare et à tous les participants à cet Atelier d'Urbanisme pratique et citoyen !