soumis le 30 oct 2020
Après les désastreux aménagements du bd Briand, de l'av. Torcatis ou encore de l'av. Joffre (pour n'en citer que quelques uns), voici le retour des cheminements sans queue ni tête qui font passer les cyclistes sur le trottoir au détriment de ses usagers légitimes (piéton, poussette, fauteuil, trottinette), puis traverser des routes sur les passages piétons, plaçant encore une fois le vélocipédiste dans l'illégalité. Le bilan sera le même que pour les exemples sus-cités : un gaspillage de temps et d'argent pour ne pas gagner (et même perdre) de la sécurité pour le cycliste, et perdre assurément de l'efficacité puisque la bande cyclable, si elle a l'inconvénient de mettre le vélo au contact de la circulation automobile, a au moins l'avantage d'être directe car elle suit le circuit voiture, pensé, lui, pour être direct et rapide.
Plus d'explications dans le courrier recommandé envoyé par Vélo en Têt à la mairie le 15/10/2020 :
Monsieur Le Maire, Bien que vous ne soyez pas à l’origine de ces aménagements, nous tenons à vous alerter sur les travaux en cours afin d’éviter une perte de temps, d’argent et de non respect de la législation en cours. En effet, comme le prévoit la législation actuelle, les travaux importants de voirie obligent à la création d’itinéraires cyclables (Code de l’environnement art. L228-2) Cependant, le code de la route stipule qu’un trottoir ne peut être assimilé à une piste cyclable (Code de la route Art. R412-34), qu’une piste cyclable est une chaussée réservée aux cycles, qu’une voie verte est une route réservée à la circulation de véhicules non motorisés et de piétons (Code de la route Art. R110-2). L’arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret N°2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et des espaces publics stipule encore pour les trottoirs : La largeur minimale du cheminement est de 1,40m libre de mobilier ou de tout autre obstacle. Cette largeur peut être réduite à 1,20 en l’absence de mur ou d’obstacle de part et d’autre du cheminement. Les plans d’aménagements à notre disposition issus de la consultation pour la réalisation des travaux montrent : • que les pictogrammes « vélo » sont situés sur le trottoir, • que les bandes podotactiles sont situés sur ce qui est mentionné comme piste cyclable et qui ne peut être défini comme tel, • que la largeur disponible de part et d’autre de cette prétendue piste cyclable sont inférieurs à 1,40 m et non dénués d’obstacles (arbres) donc non utilisables en tant que trottoir, • que les passages piétons en prolongement de cette prétendue piste cyclable ne peuvent être utilisés par des cyclistes mais uniquement par des piétons. En raison de quoi, nous vous demandons de revoir les aménagements conformément à la législation, c’est à dire : • avec une piste ou bande cyclable au niveau de la chaussée ou séparée du trottoir (Code de l’environnement L228-2, Code de la route R412-34) • avec un trottoir conforme au décret 2006-1658 La réalisation de travaux tels que prévus est une régression en terme de schéma cyclable Perpignanais et de mobilité à l’attention des lycéens ayant l’usage de ces équipements. Nous vous remercions par avance de la prise en compte de ces textes et recommandations pour la réalisation de cet équipement et des équipements à venir, toute réalisation non conforme étant une perte de temps, d’argent et un recul pour les mobilités actives pour les années à venir. Vélo En Têt
Pour demander la modification du projet, une pétition a été lancée : https://www.change.org/p/louis-aliot-maire-de-perpignan-parc-st-vicens-a...