Rec del Moli

Le “Rec del Moli” est un ancien canal d’irrigation qui prend son eau dans la Basse, et la mène jusqu’à Canet-en-Roussillon, en irriguant au passage les jardins Saint-Jacques et de Château-Roussillon, les plaines bordant la Têt en rive droite sous la cuesta quaternaire des Mas Miraflor et Carcassonne, les jardins Sant-Miquel au pied de Canet-en-Roussillon… Au pied du Castell médiéval de Canet, il a fait jadis fonctionner un moulin, bâtiment transformé aujourd’hui en habitation, mais dont l’architecture trahit encore la fonction d’origine.

Voie Rapide

À la fin des années 1990, avant qu’on ne construise la voie rapide RD617-Perpignan-Canet, le CAUE [Conseil d’Architecture, Urbanisme et Environnement] avait déjà proposé qu’on aménage les berges de ce canal en parcours piéton et cyclable reliant Perpignan à la mer. Ce projet était très abouti et avait pris la forme d’un dossier de 64 pages, étayé de profils en travers, de plans d’aménagements… Il s’est hélas heurté à cette époque au projet de voie rapide, beaucoup plus cher et moins utile, mais qu’on lui a rapidement préféré…

Enterré

Le canal se retrouvait donc alors coincé entre l’ancienne et la nouvelle RD-617, et même carrément sous cette “quatre voies” puisqu’elle recoupait son parcours. Tous le monde a considéré que cela enterrait définitivement le projet sous les remblais et les automobiles, le dossier se retrouvant lui sous la poussière et les archives… Cependant, l’eau coule toujours dans ce canal, et le passage sous la quatre voies est encore largement praticable par un piéton, même poussant son vélo à la main. “Vélo en Têt” déterre donc aujourd’hui ce projet… et le sécateur ! , puisque sur une grande partie du parcours un débroussaillage suffirait à le rendre praticable à pied ou à bicyclette.

Perpignan Plage

Cela constituerait un itinéraire très direct, continu, sans dénivelé, ombragé, arboré et sans voitures, passant par les jardins Saint-Jacques, Chateau-Roussillon, puis longeant ce canal jusqu’au crématorium de Canet, son stade, le cœur du vieux village, le port et la plage. Enfin, depuis le cœur de la ville, les citadins, y compris les plus jeunes, pourraient rejoindre la plage la plus proche à bicyclette ! Enfin, les estivants “escalivés”, pourraient profiter d’une journée à la ville, pour reposer leur derme et visiter les musées de la cité historique !

La Crise

Comme d’habitude, pour réaliser des itinéraires cyclables, il n’y aura plus un euro… Les budgets sont tous déjà ensevelis sous le bitume des rocades, des ronds-points et des tunnels à voitures… Nous proposons donc ici un aménagement très bon marché : 700 mètres seulement d’aménagement à réaliser pour un itinéraire de 13 km au total. Imbattable ! En effet, la plus grande partie de l’itinéraire peut se faire sur de très petites routes peu fréquentées ou sur la piste qui borde le canal qui est, sur de longs segments, déjà utilisable et qui ne nécessite souvent qu’un peu d’élagage.

Jardins Saint-Jacques

Pour quitter la ville, la traversée des Jardins Saint-Jacques est un itinéraire très calme. Ces petites routes ne sont empruntées que par des riverains et on peut facilement y dissuader la circulation des autres voitures, qui ne devraient jamais traverser ces jardins, mais les contourner par la rocade Saint-Jaques et par l’une des deux RD-617 (l’ancienne et la nouvelle). En réduisant ainsi le trafic, et en fléchant correctement l’itinéraire pour piétons et vélos, on le crée sans dépenser un sou !

Château-Roussillon

On arrive ainsi facilement au Cami del Mas Codine qui passe au pied de la célèbre tour Ruscino. Là, on est aujourd’hui obligé de remonter par la route quelques dizaines de mètres de dénivelé jusqu’à l’ancienne RD617, où l’on trouve un rond-point et un trafic intense… Mais le canal offre, complètement à plat évidemment, un autre itinéraire, inutilisable aujourd’hui et qui est donc à aménager sur 700 mètres environ, pour contourner facilement le Mas Puig Otrer (Vins Laporte). On retrouve ensuite un chemin praticable, toujours sur le bord du Rec del Moli.

Mas Vell

Ce chemin est aujourd’hui défriché aux abords de la voie rapide par les services du CG qui combattent les départs de feux aux bords des routes. Mais dès qu’on s’éloigne de la voie rapide, une végétation dense n’attend qu’un sécateur pour laisser la place à un sentier bucolique et sans aucun dénivelé. Le passage du canal sous la RD-617 laisse passer facilement, en plus du ruisseau, un vélo et un piéton. Ce sentier à débroussailler nous conduit facilement, sous les coteaux des Mas Miraflor (Vins Lafage), du Mas Vell, du Mas Carcassonne, à traverser la RD-617b qui plonge vers le passage à gué de Villelongue.

Crématorium

Le canal est ensuite bordé par une piste par endroit très large, et déjà très utilisée par les nombreux promeneurs et les joggeurs de Canet-Village, qui piétinent quotidiennement le sol, évitant ainsi l’envahissement par la végétation. Un léger aménagement peut bien sûr améliorer ici le confort des promeneurs, mais il pourra être repoussé de quelques mois pour des questions de budget, sans compromettre l’ouverture de l’itinéraire total. On passe au crématorium de Canet, derrière son stade, au cœur du vieux village et sous les vestiges de son château médiéval.

Port

On traverse ensuite la D11, qui mène à Sainte-Marie-la-Mer, et on arrive sur le Boulevard de Las Bigues, où on touche enfin le réseau de voies cyclables de la ville de Canet. On pourrait par conséquent rejoindre le Lycée Rosa Luxembourg, et, plus loin, le port et les plages. Et cet itinéraire se prolongerait donc aussi naturellement vers tous les points de la ville (piscines, commerces, campings, …) offrant ainsi une extension supplémentaire de ce réseau local, pour relier la plage au village.

Vélitorale

Rappelons enfin que la grande voie cyclable européenne et littorale, la “Vélitorale”, qui ira un jour de Leucate à Argelès, aboutit aujourd’hui au pont de la RD-81 sur la Têt, à quelques encâblures du Boulevard de las Bigues. Il y aurait donc très facilement une connexion à établir entre ces deux itinéraires, offrant ainsi une nouvelle branche à un réseau de dimension départementale qui se déploie lui aussi doucement.

Une loi inutile ?

es lecteurs réguliers de ce site se souviennent qu’en 2010, alors que dans les
zones 30 de France, toutes les rues devenaient obligatoirement à double sens pour
les cyclistes, la Ville de Perpignan (VdP) n’appliquait que partiellement cette
règle, excluant par arrêté municipal son application dans les principales rues
du centre [lire [l’article de l’époque->177). Nous avons alors engagé un recours au
tribunal administratif contre cet arrêté pour contraindre la VdP, sourde à nos
demandes, à suivre l’engagement national en faveur d’un nouveau « code de la rue »
et de villes plus cyclables, qui se traduisait par cette nouvelle règle édictée 2
ans auparavant.

Les bénévoles de « Vélo en Têt » ont produit un travail colossal pour présenter nos arguments et répondre à ceux de la mairie. Nous présentons ici ce travail car il a à être connu de nos adhérents. Et il est aussi ainsi disponible pour toutes les associations, semblables à la notre, qui voudraient s’en inspirer pour, chez eux aussi, faire respecter les textes de lois favorables au vélo en ville.

Rejet

Au terme d’une longue procédure, nous n’avons pas obtenu du tribunal Administratif de Montpellier l’annulation de l’arrêté municipal en cause. Ce ne sont sans doute pas la qualité des arguments de la Ville de Perpignan qui conduisent à ce rejet de notre requête, mais sans doute le sentiment chez les juges du TA que la possibilité pour une bicyclette de prendre une rue dans les deux sens est un détail qui ne mérite vraiment pas qu’on contredise un arrêté municipal, fût-il contraire au PDU, qui s’impose à la VdP comme à toutes les communes de l’agglomération. L’interprétation du décret, qui favorisait en 2008 l’utilisation de la bicyclette comme outil de mobilité urbaine, est donc surprenante, puisque le juge considère qu’il n’a rien changé. On pouvait déjà faire des DSC (Double-Sens Cyclable) avant le décret. Et depuis qu’il affirme que «dans les zones 30, toutes les rues sont à double-sens pour les cyclistes», on n’est pas plus qu’avant obligé de les faire. À quoi sert ce décret alors ? Le juge ne le dit pas… Pour faciliter la lecture de ces documents nous résumons ici ce qu’il contiennent. Chacun lira ainsi -ou survolera- ce qui lui semble intéressant ou non.

Recours

L’introduction de notre requête auprès du TA rappelle le contexte réglementaire de la prise de cet arrêté litigieux, puis démonte, une par une les raisons qui semblent avoir conduit la VdP à exclure du dispositif des DSC en zone 30 les principales rues du centre-ville (trafic trop important, déclivité et largeur des rues, passage du mini-bus, …).

Défense

La réponse de la ville de Perpignan à notre mémoire d’introduction avance quelques arguties sur la recevabilité de notre requête. Cette partie n’est pas très intéressante. Puis elle s’érige (p. 2), en «précurseur dans la réflexion liée à la politique des déplacements urbains» (sic). Hélas elle ne produit pas de document qui témoigne de ces profondes réflexions. Elle affirme ensuite que le projet d’arrêté aurait été soumis à une «concertation associant services techniques, maires de quartiers et associations» et ajoute, sur un ton très sérieux, qu’une «place centrale fut donnée à l’association» Vélo en Têt, laquelle aurait été «reçue plusieurs fois en mairie» ! Cela n’intéressera que les connaisseurs du fonctionnement de l’équipe municipale de Perpignan, mais témoigne aussi de l’état d’esprit de ses représentants, qui pense que nous souhaitons «une ville dominée par le vélo» ! Plus intéressant dans le débat juridique, la VdP affirme (ce qui se trouvait dans le titre de l’arrêté contesté) que son arrêté permettait la «création de doubles sens cyclables». Et second argument : l’idée qu’il n’y a aucune obligation d’aménagements lorsque ceux-ci sont nécessaires pour rendre applicable le DSC.

Réplique

Nous constatons dans ce second mémoire qu’à Perpignan «la réflexion du précurseur» » (!) n’a pas encore porté ses fruits en matière de vélo (1% de part modale…), et qu’au contraire toutes ces réflexions et concertations ont conduit à certaines absurdités pour la circulation des vélos. Ici aussi, les Perpignanais, dont la ville est bel et bien «dominée par la voiture», s’amuseront amèrement de cette lecture. Au contraire de la VdP, nous affirmons que c’est le décret de 2008 lui-même qui instituait le DSC (et cela dans toutes les zones 30 de France) et que cette règle est pour la ville une obligation à remplir, pas un pouvoir de décision. Concernant les aménagements, ils sont selon nous forcément obligatoires sinon, en n’aménageant pas les voies, les communes pourrait retarder indéfiniment la mise en application du décret. Nous affirmons également, en le citant, que l’arrêté litigieux est en contradiction avec le PDU, et que le CERTU a démontré souvent que le DSC «garantit une sécurité avérée»« .

Fax

Faxée le 18 octobre, alors que la date de clôture était fixée au 19 octobre, la réponse de la VdP nous taxe d’individualisme, d’être motivé uniquement par un but partisan… Elle nous donne aussi un “truc” pour aller de la Place de la République à La loge à vélo : c’est très amusant…, mais tout ça n’a aucun intérêt juridique. En revanche, elle invoque pour sa défense : 

  • les publications du CERTU,
  • et semble se demander si le PDU est applicable à la commune de Perpignan…

Clôture

Seconde Réplique de VeT

Un mois plus tard, nous produisons une réplique à ce mémoire. C’est un délai convenable selon nous, et nécessaire pour les bénévoles que nous sommes, non-professionnels du droit. Nous dénonçons dans ce dossier le dénigrement de nos intentions par la VdP, et la pauvreté de ses arguments. Par ailleurs –rions un peu– nous lui apprenons que la galerie commerçante qui va de la Place République à la rue des Marchands est fermée pour travaux depuis des mois. Elle a d’ailleurs, depuis, été transformée en magasin, que nous vous encourageons à tenter de traverser avec votre « vélo à la main » comme le suggérait la VdP ! Bref. La VdP convoquait aussi dans le débat un soi-disant « certificat de vertu » du CERTU sous la forme d’une de leurs fiches sur les DSC. C’était un nouvel élément. Nous démontrions alors que le CERTU lui-même était revenu sur la rédaction de cette fiche en reconnaissant la validité de nos arguments. La VdP semblait vouloir s’exonérer des dispositions du PDU de la communauté d’agglomération. Nous démontrions, facilement, dans ce mémoire que le PDU non seulement s’impose évidemment à la VdP mais, de surcroît, est favorable au vélo, ambitieux même, et décrit pratiquement, avant l’heure et plans à l’appui, la généralisation des DSC en ville.

Forclos

A notre grande surprise, le TA nous a répondu que notre mémoire était forclos puisque la clôture avait été fixée au 19 octobre, le lendemain du dépôt du mémoire de la VdP. Nous pensions naïvement que cela provoquait forcément une réouverture, puisque le TA ne devrait pas nous interdire de réagir à deux nouveaux éléments introduit dans le débat par la VdP…

La surprise passée, nous avons rédigé une très officielle demande de réouverture à laquelle nous avons joint à nouveau notre dossier, celui-ci ayant été un peu modifié et complété. En effet, entretemps, une circonstance de droit nouvelle était apparue : un jugement du Tribunal administratif de Marseille du 23 janvier 2012 nous donnait une jurisprudence très favorable à notre position. Ce dossier reprenait donc maintenant trois nouveaux éléments : 

  • la jurisprudence du Tribunal administratif de Marseille du 23 janvier 2012
  • Le PDU s’impose évidemment à la VdP, et son arrêté s’oppose :
    • au «principe de généralisation des contresens cyclables» (sic) du PDU, 
    • à la nécessité d’offrir les itinéraires les plus «directs», les plus «continus», les plus «rapides» pour relier en vélo des différents «pôles» générateurs de déplacements (ce sont des citations du PDU),
    • au schéma cyclable du PDU qui représente, par un aplat jaune, le centre ville comme une zone entièrement cyclable.
  • La fiche du CERTU, citées par la VdP elle-même, qui dénonce la non conformité de l’arrêté de 2010 au décret de 2008. Le CERTU lui même ayant expliqué dans de nombreuses publications de quelles façons Perpignan aurait pu envisager son application correcte.

Audience

Ce dossier n’a pas été pris en compte non plus… Nous avons donc attendu l’audience qui a eut lieu le 9 octobre 2012. Ce jour-là, le rapporteur public a complaisamment repris dans ses conclusions les arguments de la VdP et semble considérer que le décret, en modifiant l’article R. 110-2 du code de la route, n’édicterait aucune règle de droit et se contenterait donc de donner un conseil, ou d’exprimer un souhait ! «Il n’y a ainsi nulle part, et cela se conçoit aisément, d’obligation pour les communes de réaliser les aménagements nécessaires afin de permettre le DSC dans l’ensemble des zones 30. Le maire doit en effet constater l’aménagement existant, éventuellement mettre en place un aménagement afin de permettre un DSC mais en aucun cas, réaliser l’ensemble desdits aménagements »… On se demande alors pourquoi les dispositions du décret devait être «rendues applicables […] par arrêté […] au plus tard le 1er juillet 2010» ? Est-il vraisemblable que la liberté d’agir comme avant soit assortie d’un délai ?

Délibéré

Surpris par ces conclusions défavorables, et considérant comme impossible que les auteurs du décret de 2008 n’aient pas entendu imposer une quelconque obligation au maire, nous avons introduit une note en délibéré avant le jugement. Nous y citons aussi les extraits du PDU que le rapporteur prétend ne pas avoir vu dans notre mémoire en réplique. Ils nous étaient très favorables, notamment une délibération du 27 septembre 2007 imposant aux communes de l’agglo le «principe de généralisation des contresens cyclables» (sic).

Rejet

Chose surprenante : comme l’y encourageait le rapporteur, le juge rejette notre requête et nous condamne de surcroit à verser à la Ville de Perpignan une somme de 1000 euros ! Contrairement à la ville, qui réclamait ces 1000 euros dans ses mémoires, nous avions écrit dans les nôtres qu’en cas d’issue favorable, nous ne demanderions aucun remboursement des frais que nous engagions dans ce recours. Voila qui n’encourage pas les citoyens à porter devant la juridiction administrative de Montpellier des questions de fond sur le sens des règles qui apparaissent dans notre droit en faveur d’un nouvel urbanisme…

L’échappée des sous bois…

Cette année, avec le festival Jazzèbre, nous sommes partis à vélo, écouter à Saint-Cyprien, »la Face cachée des sous-bois »au Jardin des Plantes de Saint-Cyprien.

Gros succès pour cette jazzo-bucolique balade, qui a compté 150 vélos au départ, un record ! Vous voulez d’autres détails ?

Et bien, non. Pas d’autres détails. Vous n’aviez qu’à être au départ ! C’était annoncé sur ce site.

De l’avis général, c’était super. Vous voyez ici quelques dessins, peintures, et photos de :

  • la Balade à vélo,
  • le pique-nique tiré du sac,
  • le Retour après le concert…
  • et le concert offert par Jazzèbre, dans le magnifique cadre du jardin de plantes de St-Cyp.

Vivement la prochaine ! N’oubliez pas en attendant que le Festival continue. Son programme est en ligne. Et vous pouvez bien sûr (vous devez ?) vous rendre à vélo aux concerts qui ont lieu à moins de 10 km de chez vous…

Rencontre avec PMCA et la Ville de Perpignan

Notre précédente entrevue avec la Mairie datait de février 2010, et

avait également été organisée par M. FARA de PMCA. Nous le remercions d’avoir organisée cette nouvelle entrevue. À son initiative, ces rencontres devraient dorénavant être semestrielles.

Arcades.

  • VeT signale que la surface en terre de la petite piste du canal des Arcades, déjà pas mal ravinée depuis sa création en 2008, a été fortement dégradée par des engins de travaux qui ont procédé, pour VdP, à un cuvelage du canal. VdP va prendre en compte ce problème.
  • VeT signale également la mauvaise signalisation du début de cette voie sur le RP René Cassin.
  • PMCA indique qu’une prolongation de l’itinéraire, après le passage sur l’aqueduc, vers le supermarché est envisagée. VdP explique que le tracé est compliqué par la forte densité de voies automobiles dans ce secteur, notamment des voies de décélération en sortie de la D900. VeT suggère de longer la voie de sortie du parking au pied du talus du Serrat d’en Vaquer. Sa largeur le permet sur la plus grande partie, des aménagements sont possibles sur les portions plus étroites. À suivre…
  • Dans ce même secteur, la VdP nous informe que le nouveau quartier du Mas St-Sauveur (à côté du rond-point du Serrat d’en Vaquer, au débouché de l’avenue Dalbiez) sera relié au parc relais des Arcardes (Collège Maintenon) par une voie souterraine passant sous le rond-point. Cet itinéraire se poursuivra en site propre vers l’aqueduc des Arcades, puis par un passage inférieur longeant la voie ferrée côté Sud sous l’avenue d’Espagne et jusqu’au chemin de la Fauceille. NDLR: Concernant ce passage sous la N9, c’est une solution que nous avions

La VdP recherchera ensuite une prolongation de cet itinéraire jusqu’au Moulin à Vent. VeT se réjouit de ce projet, et souligne :

  • la possibilité d’utiliser la piste côté Nord du chemin de Fer pour rejoindre ensuite facilement le Parc des Sports du Moulin à Vent.
  • la nécessité de conserver au Chemin des Arcades l’accès réservé uniquement aux riverains. La création du Collège Maintenon a hélas fait disparaître sur sa première partie la tranquillité de cette petite route. Il faut veiller à ne pas étendre ces nouvelles circulations vers l’avenue d’Espagne.
  • la nécessaire connexion de cet itinéraire sur la voie cyclable de l’aqueduc (vers le Serrat d’En Vaquer, et vers le rond-point Cassin, avec un fléchage et des aménagements corrects).
  • le nécessaire prolongement de cet itinéraire vers le quartier Porte d’Espagne.

St-Estève/Perpignan

  • Par le Cami dels Horts : on attend… la fin des travaux sur la rocade Ouest.
  • L’ancien « chemin de Baixas » (petite route longeant le stade de foot de Clodion) a été débouché sur le rond-point de la RD616. VeT demande qu’on réserve ici la circulation des véhicules aux seuls riverains. PMCA indique par ailleurs que le débouché de cette route sur le RP est très dangereux. VdP programme une visite sur le terrain et, le cas échéant limitera à nouveau la circulation aux riverains et vélos.
  • VeT demande également le nettoyage de cet ancien « chemin de Baixas » derrière l’école d’infirmière, un meilleur aménagement de la traversée de la rue du Boulès. La VdP acquiesce à ces demandes et promet de les étudier.
  • VeT propose la création d’une voie cyclable le long de l’avenue Torcatis (la voie en terre sur la berge de la Têt est peu roulante, souvent fermée, et oblige à une descente puis une remontée ; la traversée du jardin est compliquée, elle doit être réservée aux piétons). La VdP explique que c’est compliqué, et propose plutôt de flécher un itinéraire par des artères moins « roulantes » du Bas-Vernet. VeT explique que ce serait possible par la rue Lavisse ou la rue Soubielle, très large, et que ce serait facilité :
    • si ce quartier est aménagé en zone 30,
    • si l’itinéraire est correctement jalonné de panneaux spécifiques « vélo » nombreux et bien visibles,
    • si les traversées inférieures sous la D900 sont correctement aménagées,
    • si la rue Ididore Hondrat est à double sens cyclable (DSC),
    • si le carrefour Hondrat/François Rude est aménagé.
  • Quant à la traversée du pont SNCF par les vélos, VeT rappelle que ce tracé faisait partie du projet d’aménagement de la gare TGV, et a été promis plusieurs fois. La VdP explique maintenant que c’est trop cher de modifier le vieux pont SNCF. VeT propose de ne pas toucher à l’ouvrage vétuste, mais :
    • d’aménager quand même une rampe en rive gauche pour faciliter la montée et la descente des vélos sur le pont,
    • de laisser le parcours sur le vieux pont tel qu’il est,
    • de réaliser un encorbellement sur la partie récente du pont au dessus de l’avenue du Soler, pour faciliter sa traversée et amener les cycles, à niveau constant, jusqu’au parvis de la gare, comme cela était prévu sur les plans de la Gare TGV.

Perpignan-Canet.

  • VeT propose à nouveau d’aménager le petit Canal du Rec Del Moli entre les deux RD617. La voie express RD617 a coupé ce canal d’irrigation qui va de Perpignan à Canet, bordé tout du long par un sentier, et pour lequel plusieurs projets d’aménagement en itinéraire de balade existaient. Mais la traversée de la RD617 peut finalement encore laisser passer un vélo. Cela constituerait un itinéraire très direct, sans dénivelé, ombragé, arboré, sans voitures et continu en passant par les jardins St-Jacques, Chateau-Roussillon, puis en longeant ce canal jusqu’au crématorium de Canet, son stade, le cœur du vieux village, et enfin le port. La VdP promet d’étudier cette possibilité. VeT contacte le CAUE qui avait déjà conçu ce projet… dans les années 1990 !

Av. Alduy.

La prolongation du trottoir mixte vers av. Ml. Juin est peu utilisable. VeT propose une traversée des cycles devant La Poste, où une zone de rencontre pourrait être aménagée.

Passage à Gué.

VeT propose d’utiliser le passage à gué, puis les berges de la Basse pour faire pénétrer en cœur de ville l’itinéraire cyclable de Ste-Marie à Perpignan. La VdP nous explique que le devenir de ce gué est incertain :

  • d’un côté il sert pendant les crues à maintenir un niveau d’eau constant (effet de seuil hydraulique) au pied des piles du pont Joffre, et à éviter leur érosion
  • de l’autre il empêche la remontée du cours d’eau par certaines espèces de poissons.

La création d’une « passe » étroite pour les poissons, avec une passerelle légère pour les modes actifs devrait permettre, selon nous, de conserver le gué comme voie piétonne et cyclable. Mais la VdP, plutôt que d’utiliser les berges de la Basse, envisage pour raccorder de gué au cours Palmarole et au centre, d’aménager la rue Pardal et son parc de stationnement. VeT maintient que les Berges de la Basse offrent un itinéraire direct, très visible, très efficace et incitatif, et surtout permettraient de faire pénétrer en plein cœur de ville l’itinéraire cyclable de Ste-Marie-la-Mer à Perpignan (par Bompas).

Pou de les colobres.

Au bout de la rue Shakespeare, un ancienne petite route, en cul-de-sac, donne accès au franchissement inférieur de la rocade sud (RD22). Ce passage pourrait un jour être prolongé vers Saleilles (par le Cami del Pou de les Colobres). Nous demandons que ce passage soit d’ores et déjà interdit aux voitures, aménagé en piste cyclables, avec un revêtement correct.

P.S.: 

Notre prochaine entrevue tripartite (PMCA, VdP et VeT) devrait avoir
lieu semaine 50.

Rencontre avec PMCA et le CG

C’est la communauté d’agglomération PMCA (représentée par M. L. Fara) qui a organisée cette réunion tripartite. Nous l’en remercions ici. Notre dernière rencontre avec le CG datait de 2010.

Secteur Sud-Est de la Ville.

– Canal du Pountet de Bages : de l’avenue Paul Alduy au Réart.

Il s’agit d’un aménagement lié au chantier du carrefour du Mas Rouma (voie dénivelée et Rond-Point à côté du Méga-Castillet) : une « compensation écologique » est prévue sous la forme du PC en direction de la route de Saleilles. (Voir notre précédente entrevue avec le CG) Le CG annonce que cet aménagement sera « rustique » (sic) car le propriétaire des terrains refuse une piste en enrobé. Une piste en « stabilisé » sera donc simplement réalisée.

Par ailleurs le CG explique qu’un recalibrage de cette petite agouille (Pountet de Bages) est prévu, et que l’aménagement sera donc sans doute bientôt détruit puis reconstruit. Celui-ci sera réalisé à l’automne 2012.

Il partira du pont du Moulin à vent sur le Pountet, passera sous le Réart (sous la RD914), les cyclistes arrivant jusqu’à la RD62 conduisant à Saleilles.

Le CG considère que cet itinéraire peut constituer un début de liaison vers Elne en passant par Saleilles, la D22, Alenya et la D11 que M. Martin reconnaît être « assez dangereuse » pour les vélos. Vélo en Têt signale qu’un itinéraire par Saleilles, un passage à gué et Théza, puis la D80, Corneilla et enfin la D914A, serait simple à flécher, et assez calme jusqu’à Elne.

– RD22 : projet de nouvelle route de Mas Rouma à St-Nazaire.

Ce projet comporte un « barreau » Nord-Sud sur une partie de l’actuel tracé du Cami del Pou de les Colobres (CdPdlC). Ce projet a été déclaré d’utilité Publique, mais un recours de la ville de Saleilles contre cette DUP est en cours. S’il est donc un jour réalisé, ce barreau longera le coté Ouest du canal de Cabestany. Selon le CG, le CdPdlC qui le longe à l’Est pourrait alors être réservé à des circulations automobiles locales et des alternatives à l’automobile entre Perpignan et Saleilles.

Vélo En Têt demande [NDLR : depuis longtemps !] que cela soit fait dès à présent, les liaisons automobiles entre Perpignan et Saleilles étant d’ores et déjà nombreuses, la liaison cyclable étant, elle, inexistante. PMCA répond que l’affectation de ces voies pour les cyclistes est du ressort des communes (à cet endroit, Cabestany).

– RD22C

Le CG signale que l’extension de la zone Mas Guérido vers le SE pourrait s’accompagner de la création d’itinéraires cyclables et suggère à Vélo En Têt de le réclamer à la Ville de Cabestany.

Littoral

– De Canet à St-Cyprien

Une VV a été réaménagée par le CG le long de la RD81A côté « étang ». La couche de roulement sera faite en Octobre 2012. La traversée inférieur du Rond-Point, coté Canet, sera ré-aménagée avec des rampes cyclables pour accepter les vélos et connecter cette VV avec le front de mer de Canet. Elle sera également relié au Front de Mer de St-Cyprien.

– traversée Nord-Sud de Canet

Un jalonnement va être réalisé par le CG pour flécher la traversée de la Vélittorale (itinéraire euro-véloroute V8) par :

-* la zone d’activité de las Bigues,

-* une bretelle de la RD81,

-* le passage inférieur sous la RD81,

-* la colline des loisirs,

-* le passage inférieur sous la RD617,

-* la PC jusqu’au rond Point de l’Esparrou.

Là, la direction du port sera indiquée par l’av. de la Méditerranée.

Mais la poursuite de l’itinéraire vers le Sud par l’av. de l’Esparrou, puis la voie des Flamants Roses, si elle est déjà possible sur un sentier en terre, ne devrait pas être aménagée avant que ne soient résolus des problèmes d’acquisitions foncières. Un recours contre une EUP serait en cours.

– Vers le Sud, de St-Cyprien à Argelès

Un itinéraire a été conçu, passant par le Mas Larrieu qui longe la réserve Naturelle, et reviendra le long de la RD81 pour la traversée du Tech. Les acquisitions sont en cours de négociation. Les travaux devraient avoir lieu courant 2013. L’arrivée à Argelès se ferait par la zone du « champ de foire ».

– Vers le Nord, de Canet au Barcarès et Leucate Le jalonnement (fléchage) va être amélioré par le CG.

Vélo En Têt insiste pour que soient indiqués les itinéraires adjacents, notamment la voie de Sainte-Marie à Perpignan. Celle ci a été parcourue il y a deux ans exactement par un bénévole de notre association avec un technicien de PMCA et un professionnel de la signalisation pour améliorer son jalonnement inefficace. Aucun nouveau panneau n’a été ajouté depuis.

Secteur Nord Ouest de la Ville.

– Piste Cyclable le long de la RD616 (Perpignan – St-Estève) Vélo En Têt relève le mauvais état de cette PC le long de la RD616

-* parce que les chantiers de la rocade et de l’élargissement de l’autoroute A9 l’ont coupée à certains endroits,

-* et parce que le défaut d’entretien la laisse envahir par de la végétation et de la terre. [NDLR: les abords de la piste et le fossé de la route ont été littéralement «tondus» le lendemain de cette réunion.]

Le CG assure que la PC sera remise en état à la fin du chantier. Il explique que ses patrouilles sont bien équipées pour l’entretien des routes, mais pas des pistes cyclables. Une réflexion serait en cours dans cette collectivité pour conserver la gestion des voies cyclables après leur réalisation, alors que la politique actuelle consiste à les « livrer » aux communes traversées.

Vélo En Têt cite l’exemple du département de la Gironde qui affecte un numéro de route départementale à chaque voie cyclable et en assure l’entretien. Selon nous, cela améliore non seulement l’entretien, mais également la continuité du réseau puisque le CG reste gestionnaire des voies qu’il a construites.

– De St-Estève au rond-point de l’aéroport.

Le CG est propriétaire d’une emprise large en prévision d’un projet d’élargissement à 2×2 voies de la D1, finalement abandonné. Il est prêt à laisser PMCA réaliser une voie cyclable (côté Nord). PMCA n’a pas de tel projet pour l’instant, et ne pourrait l’avoir que si le CG donne des garanties sur la pérennité d’un tel aménagement. Vélo en Têt demande la réalisation de cet aménagement pour permettre aux stéphanois qui travaillent au Vernet (Hôpital Joffre par exemple) de s’y rendre à bicyclette. Un courrier dans ce sens sera adressé à PMCA. D’autant plus que la réfection de la RD117, le long de l’aéroport doit s’accompagner de la création d’une voie cyclable (jusqu’à Peyrestortes).

– Baho.

Le franchissement de la Boule entre St-Estève et Baho devrait être

amélioré lorsque le pont sera refait.

Voies vertes.

– Agouille de la mar

Un itinéraire est en projet qui devrait à terme relier St-Cyprien à Villeneuve-de-la-Raho.

– Agly

Lorsque Vélo En Têt suggère de connecter la VV de l’Agly avec Perpignan par Pia, le CG annonce qu’un projet de réfection totale des digues de l’Agly, de Rivesaltes jusqu’à l’estuaire est à l’étude. Les digues actuelles, sur les deux rives, doivent être détruites, et reconstruites 30m plus à l’extérieur du lit. Les nouvelles digues qui devraient assurer une meilleure protection contre les inondations des zones urbanisées proches de l’Agly, seront couvertes par une voie d’entretien, en enrobé, accessible aux véhicules d’entretien et aux modes actifs (vélos, rollers). Ce chantier, gigantesque, devrait occuper plusieurs années (et engloutir quelques dizaines de millions d’euros).

L’enquête d’utilité publique devrait bientôt commencer.

Cette annonce stupéfiante rend évidemment caduques toutes les questions sur l’amélioration ou la prolongation de cet itinéraire… Nous demandons que la VV soit conservée pendant le chantier, par exemple en réalisant d’abord la digue rive droite, et en ne détruisant la digue rive gauche que lorsque l’itinéraire rive droite aura été réalisé. Nous demandons que cet itinéraire soit correctement jalonné dès sa création. Le CG explique que ces voies, de bonne qualité de revêtement n’offriront pas la même qualité de service que la VV actuelle (barrières en bois, piste gravier équestre, panneau d’information sur les biotopes, bancs, etc…) [NDLR : ce que nous regrettons…]

– La voie verte d’Argelès-sur-Mer au Boulou (15km)

Elle se poursuit d’ores et déjà vers Maureillas, Las Illas, Riunogues, et le col de Panissars. Certains segments doivent encore être aménagés et la signalisation doit être posée, mais cet itinéraire du CG66 fait partie d’un projet trans-frontalier (ruta Pirinexus/Project Enllaç) et doit impérativement être terminé pour fin avril 2013.

Divers

– Aires multimodales.

Le CG signale le fonctionnement des aires multimodales (stationnement vélo, arrêt de bus, parc de stationnement) du Boulou (Rond-Point des pompiers), de Thuir , de Ille-sur-Têt (gare) et d’Argelès (lycée).

– Arbres.

Vélo en Têt demande à ce que les voies vertes (celles en projets et celles déjà existantes) soient arborées : par exemple celle de Perpignan à Thuir (15km), qui en période estivale soumet les usagers à de longues portions sans ombre. PMCA serait responsable de la partie de Perpignan à Ponteilla (mais uniquement pour la voie cyclable, les communes restant gestionnaires de l’environnement), le CG de Ponteilla à Thuir.

– PMCA

Le CG Salue les efforts de l’agglo ces dernières années en matière d’aménagements cyclables, avec de nombreuses réalisations qui améliorent la situation du vélo, notamment pour ce qui concerne la pratique de loisir.

– Culture et vélo

PMCA travaille à la création d’une signalétique spécifique pour des itinéraires thématiques culturels. Vélo En Têt a travaillé avec PMCA à la définition de ces itinéraires.

Courez pour traverser !

Il me semblait avoir lu, dans la presse locale de juillet 2008 qu’une passerelle allait être installée sur la Têt, entre juin 2009 et octobre 2010. Le Théâtre de l’Archipel est désormais opérationnel mais on accède toujours aussi mal au centre de la ville, en venant du Bas-Vernet, j’entends, par des moyens qualifiés de « doux »

Que fait-on pour relier les deux berges de la Têt ?

Contrairement à d’autres villes comme Gérone où le nombre de passerelles piétonnes fait pâlir ! Ici, on préfère bâtir des ponts, des pénétrantes, de splendides giratoires fleuris, des tunnels pour aller encore plus vite sous les giratoires, des quatre-voies, voire six-voies qui facilitent les accès à notre bonne ville. Les deux passages à gué de la ville sont désormais remplacés par des ponts flambant-neufs mais la passerelle reste un joli projet non suivi d’effets… Piétons, cyclistes, handicapés, sont-ils des sous-citoyens au regard de l’automobiliste ? Des efforts sont accomplis en ce qui concerne les transports en commun, avec le bus et le train à un euro, mais permettre aux deux-roues non motorisées et aux piétons de se déplacer plus facilement ne peut qu’avoir un impact bénéfique sur l’air que nous respirons donc sur notre santé, celle de nos enfants, celle de notre planète. Sortons un peu de nos véhicules et goûtons le plaisir de la marche dans Perpignan : guerre ouverte avec les voitures omniprésentes, trottoirs barrés de croix de Saint-André, passage-piétons inexistants ou si éloignés que tout le monde traverse n’importe-où, le comble étant le passage peint le long de l’avenue Briand, sur le trottoir, afin d’éviter que les voitures stationnent partout…

Dernier exemple

Devant les Galeries La Fayette, le croisement réaménagé avec des réducteurs de voies.. Déjà qu’il est périlleux de rouler sur le sens interdit autorisé aux vélos, maintenant, c’est impossible, mais les trois voies sont maintenues, pas question d’empêcher les automobiles de passer… alors les cyclistes sont sur le trottoir… et les piétons attendent aux feux, joliment agrémentés de pancartes : «appuyez puis attendez»… Vu le peu de secondes dévolues au passage du marcheur, je propose qu’on ajoute : «enfin, courez pour traverser».

Piétonisation de la rue des Augustins

Les récentes « journées de l’atelier d’urbanisme » ont été consacrées à la piétonisation du centre ville historique de Perpignan. On peut voir :

Malgré une volonté affichée par tous pendant ces «journées» de « marcher » dans ce sens, la mairie reste très frileuse pour transformer ces intentions en actes. Pour déclencher cette transformation du centre, avec ces quelques associations :

nous avons organisé une opération médiatisée de piétonisation spontanée de la rue des Augustins par ses usagers et ses commerçants… Vendredi 30 mars 2012, à Midi, la rue des Augustins est donc devenue piétonne, envahie de chaises longues, de tables et de chaises, de musique… et de piétons !

Photo par Julien André (sous licence Creative Commons CC_BY_SA)

Les voitures automobiles ne pouvaient donc plus traverser le centre-ville en voiture par cet axe de petites rues, mais l’accès au parc de stationnement « République » était évidemment maintenu : pour y accéder, il suffit en effet de contourner le centre ville ancien par les grands boulevards et, à partir du boulevard Aristide Briand, d’emprunter les rues « petite- » et « grande-la-réal ». Cela était expliqué sur un plan distribué aux automobilistes qui, en très grande majorité, approuvaient cette action. Un texte expliquant les motivations des 4 associations organisatrices était également distribué et fort bien reçu par l’ensemble des usagers (piétons, auto, cycles…) :

Le flot d’automobiles qui se déverse dans les rues du centre historique (5000 véhicules-jour rue de la Fusterie, par exemple) asphyxie peu à peu la vie du quartier.

  • La voiture produit des nuisances qui portent atteinte à la santé des riverains et des passants. Elle dégrade notre santé et dévalorise notre patrimoine. La pollution qu’elle génère ne disparaît pas avec la tramontane mais s’accumule dans les rues et affecte la qualité de l’air jusque dans les étages.
  • C’est une réalité partout vérifiée, la voiture contribue au développement des grandes surfaces de la périphérie mais tue lentement les activités des villes anciennes dont la voirie était prévue pour les circulations lentes.
  • La mise en valeur du centre historique et de la rue des Augustins –une des plus vieilles rues marchandes de la ville– passe par la piétonisation.
  • Celle-ci, accompagnée de quelques mesures complémentaires peu coûteuses,est à même de dynamiser les activités du quartier. Les expériences menées ailleurs et ici (quai Vauban et rue Mailly) l’ont démontré.
  • La situation actuelle est d’autant plus absurde que l’essentiel du trafic auto est un trafic « traversant », un trafic d’automobilistes cherchant un raccourci par la vieille ville… Le flux à destination du parking République n’est que de 800 voitures/jour, ce qui peut se régler par un accès par Grande et Petite la Réal et permettre ainsi la piétonisation de la rue des Augustins.

Si nous voulons donner une chance au centre-ville en retrouvant le plaisir de la promenade urbaine nous devons exiger la piétonisation. Avec la piétonisation,chacun trouvera un bénéfice dans cette ré-appropriation de l’espace public.

Les médias ont largement rendu compte de cet événement :

  • La semaine du Roussillon,
  • La croix du Midi,
  • La web TV perpignanaise «Une Autre Info» (Attention, il y a plusieurs épisodes).
  • L’indépendant
  • Fr3-Pays-Catalans
  • France Bleue Roussillon
  • … La mairie organisait dans l’après-midi même, en réaction à notre action, une Conférence de Presse à laquelle étaient invités les journalistes, évidemment, ainsi que, certains commerçants choisis, tous installés dans d’autres rues que celle concernée, pour la plupart dans des rues piétonnes, et tous opposés à la piétonisation de la rue des Augustins ! Cette manœuvre n’a pas suffi à empêcher les associations organisatrices, non invitées,d’y exprimer brièvement leur motivation.
La levée du barrage

L’ambiance d’une rue calme, animée par ses commerces, a été ici restaurée ce jour-là pendant quelques heures. A la demande de la mairie, la Police a mis fin à notre action à 17h00, provoquant ainsi à nouveau, sous les éclats des cuivres de la Boutifanfare, un flux incessant de voitures dans cette petite rue.

P.S.: Nous adressons nos très vifs remerciements à la Boutifanfare et à tous les participants à cet Atelier d’Urbanisme pratique et citoyen !

Une politique de la mobilité indigne d’une grande ville

**Relisons le «journal de Perpignan» de Janvier 2012 (n°9, Bimestriel), qui titrait fièrement :**

## Une grande voirie digne d’une grande ville

Toutes les «citations» ci-dessous en sont fidèlement tirées…

Sous ce titre conquérant, la commune nous annonce en effet que de coûteuses mais «ambitieuses voies de contournement» vont «positionner la ville dans la modernité»… Ce poncif ne cache hélas plus une poursuite aveugle de «la fluidification de la circulation», qui était peut-être moderne en 1970, mais est aujourd’hui le crime écologique et social de l’urbanisme ringard. Quelle dignité trouve-t-on alors à poursuivre aujourd’hui les erreurs du passé ? À couvrir de bitume des hectares de terres cultivables ? À morceler le tissu urbain en lotissements dortoirs ici, et en vastes parkings de zones commerciales hideuses là, quand les autres grandes villes de France conjuguent leur efforts en faveur des alternatives à l’automobile. Notre bon maire dans son édito s’excuse des «nuisances» des travaux pour ses administrés mais les «invite à prendre de la hauteur» (sic) pour entrevoir «ce qui sera dans un futur proche un réseau routier cohérent». Hélas, le futur proche nous réserve de plus graves et durables nuisances de l’automobile, une dispersion de l’habitat qui rend d’ores et déjà les transports en commun inefficaces, une agriculture toujours plus éloignée des villes, et des énergies fossiles dont le prix a déjà pris plus de hauteur que cette vision à ras du bitume.

Mais, tout en sculptant cet avenir radieux au bulldozer, il «soigne notre environnement par petites touches, en plantant des arbres, en installant corbeilles et cendriers» (sic). On voit que les «nécessités contemporaines» auxquelles on veut «adapter le réseau routier» ne sont ni la réduction des gaz à effet de serre, ni la protection de l’environnement, ni la recherche de la densité urbaine ou la promotion des transports en commun … Loin s’en faut. L’adjoint à «la grande voirie» glorifie ainsi son bilan 2011 des actions en faveur de l’augmentation du trafic automobile :

– Tunnel dénivelé sous le Rond-point des Arcades,
– Voie routière de contournement sud du quartier Porte d’Espagne,
– Rond-point et voie aérienne du Mas Rouma,
– contournement par le nouveau boulevard Nord-Est,
– ouverture d’entrées et de sorties de la voie sur berge,
– première section « Nord » de la Rocade Ouest,
– avec son pont et son carrefour délirant au bord de la Têt,
– et bientôt suivie par la seconde section « centre », c’est promis, s’il reste quelques euros…

Enfin un encadré est là pour rappeler «l’impact positif pour Perpignan de la mise à 2 fois 3 voies de l’A9». Les riverains apprécient certainement, ainsi que les contribuables, qui payent là-bas l’aménagement d’au moins 10 voies parallèles pour la circulation durable des automobiles et des camions.

Bizarrement on oublie de tracer sur ce tableau noir le doublement de l’immense parking de la zone commerciale porte d’Espagne, la création d’une nouvelle zone commerciale excentrée sur la route de Canet, le bétonnage d’une zone d’activité sur le boulevard Nord-Est, l’agrandissement de Mas Guérido… Sans doute pour ménager la colère des artisans du commerce de proximité dans le centre et les quartiers.

Parfois, si la loi y oblige, on a construit des pistes cyclables qui longent les nouvelles routes. Si quelques cyclistes survivent encore à l’enfer de ce réseau routier envahissant, ils y trouveront un peu de répis, à défaut du paysage calme et bucolique qu’on a détruit là.

De même, «Grenelle 2015 oblige», on accordera bientôt, «un couloir en site propre pour les bus», «des pistes cyclables», «des cheminements piétonniers»… Bientôt… Mais les lourds investissements consacrés chaque année aux voitures engloutissent le budget de notre ville, et l’intention affichée d’en consacrer «une part importante aux modes de déplacement doux» est un mensonge. Dans le « journal de Perpignan » de janvier 2013, le bilan de ce qui aura été fait en 2012, s’il donne aussi les montants consacrés à chacun de ces chantiers, nous convaincra, hélas, encore, que cette «part importante» s’est réduite à la portion congrue.

P.S.: 

Cet article est également publié sur une-autre.info

Vélorution !

Une manifestation organisée avec Énergie Citoyenne

En effet, rallier la fac au centre, ou… à la gare est toujours une aventure.

Certes, récemment, quelques bordures de trottoirs ont bien été rabotées, mais il manque encore des aménagements pour franchir les croisements, les ronds-points et surtout des pistes cyclables matérialisées …

Les étudiants sont à Perpignan  «  la  population » qui utilise le plus le vélo : leurs moyens financiers ne leur permettent pas de s’offrir une voiture, et quand ils en ont une, ce n’est évidemment pas un modèle neuf consommant peu, mais plutôt la vieille voiture de la famille qui avale (en ville !) ses dix litres de super au 100 km, et à bientôt 2€ par litre …. faites le compte ! D’autant plus qu’elle est souvent en panne (vu son âge !) et que (quand elle veut bien démarrer) elle pollue autant qu’un semi-remorque !

Or, tout le mode le sait, les étudiants sont jeunes, éduqués … et donc plus soucieux de l’avenir de notre planète.Aussi ont-ils obtenu, de longue lutte,des arceaux sur le campus de la fac pour attacher leur vélo pendant les cours, organisé un atelier de réparation et participent-ils, chaque année, à la semaine de l’environnement.

Déguisés, coiffés de perruques, vêtus de pyjamas, soufflant gaiement dans des trompes et tapant sur des casseroles … ils ont partagé l’asphalte avec les gilets jaunes de «Vélo en Têt»pour rallier le centre en faisant halte place Cassanyes, place Rigaud, place Arago et Place de la République pour chanter à l’unisson sur des airs de Brassens ou de Brel des compositions de circonstance :

(sur l’air du port d’Amsterdam)

« dans les rues de Perpi, Y’a des vélos qui gueulent

Des pédales qui râlent, des dérailleurs qui, pleurent 

Dans les rues de Perpi, Y’a des voitures qui trainent

Leurs vapeurs étouffantes, des brumes encrassantes… »

A la mairie, M. Jean-Michel HENRIC, le «Monsieur vélo» de la Municipalité, les attendait et a écouté leurs doléances en promettant de transmettre immédiatement au maire Jean-Marc PUJOL et d’appuyer leurs revendications.

Un pique-nique a ensuite réuni tout le monde sur la Place de la République.

Merci à tous les participants.

Circuler (ou pas) à l’intérieur des Rondas

La voiture doit pouvoir accéder à tous les lieux de la ville car elle est utile et nécessaire pour certains usages : véhicules de secours et de sécurité, livraisons, accès des riverains, personnes handicapées, artisans, etc… En revanche les voitures ne doivent pas passer au coeur de ville si elle ne font que le traverser ; elles doivent dans ce cas emprunter les boulevards circulaires. Ce trafic de traversée, sans aucune utilité pour l’activité du centre ville, provoque bruit, encombrements des rues, pollution… Les rues qu’il traverse perdent leur attrait pour les chalands, leurs commerces, leurs terrasses, etc. Nous avions déjà exprimé cette idée sur ce même site il y a quelques années (2004). Pour supprimer ce trafic traversant, tout en conservant l’accès des véhicules « utiles » au centre ville, deux « moyens » sont envisagés : Les «Boucles de Dessertes» et les «Noyaux Durs».

boucles de desserte

Une «boucle de desserte» est un itinéraire, clairement signalé, qui permet à l’automobiliste d’atteindre en voiture un lieu du centre ville qui attire les voitures (comme un parc de stationnement, par exemple), et de quitter ce lieu pour ressortir du centre. L’entrée et la sortie de cette boucle se font par la même « porte ». L’itinéraire en boucle permet donc « l’accès », mais en aucun cas la « traversée ».

noyau dur

Un «noyau dur» est un aménagement qui « coupe » un itinéraire de traversée du centre (en rendant intraversable une place piétonne, par exemple) et « guide » les voitures sur les itinéraires de boucles. L’objectif est de réduire le trafic automobile dans le centre en ne conservant que sa partie indispensable. Cette diminution du trafic est un premier pas, et sans doute une condition nécessaire, pour la piétonisation de la ville… Notre commission a identifié quelques « boucles » nécessaires, et quelques premier « noyaux » à créer pour les rendre efficaces.

  • boucle « République »
  • boucle « Arago »
  • boucle « Sainte-Claire »
  • boucle « Central-Garage »
  • noyau « Rigaud »
  • noyau « Pont d’en Vestit »
  • noyau « Sadi Carnot »
  • noyau « Rois de Majorque »
  • noyau « Muséum »
  • porte « Arsenal »
  • porte « Catalogne »
  • porte « Foch »
  • porte « Barcelone »

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Le travail de cette commission a été restitué à des élus, invités par l’Atelier d’Urbanisme (le 30/01/2012).

P.S.: Pour finir, en vrac, quelques idées supplémentaires qui ont surgi pendant ces travaux :

  • A chaque porte : un panneau numérique pour indiquer les places libres dans les parcs.
  • Boucle « république » : descendre petite-la-real, et remonter Grande-la-real, pour éviter un croisement difficile rue de la Fusterie.
  • Le Noyau « Pont d’En Vestit » doit piétonniser toute la place : de la rue Porte d’Assault jusqu’à la rue Grande la Monnaie. Cette dernière (ainsi que la rue Dugommier) peut devenir descendante (accès des habitants de Saint Mathieu) et tourner en toute fin dans la rue de la Lanterne. Elle ne débouche plus pour les autos sur le Pont d’En Vestit ; Devant le café « la Source », c’est piéton. La terrasse se répand autour de l’arbre.
  • Noyau « Arago » : le Quai Sadi Carnot est un couloir bus uniquement. On peut réaménager l’entrée place Arago en traitant la surface, en changeant sa couleur, pour bien marquer l’accès interdit pour les voitures.
  • Quartier des Rois de Majorque : les rues en Sens Unique du « Rubic’s Cube » sont toutes en DSC (zone 30 oblige : décret 2008)