Projet d’aménagement des berges de la Basse

D’après ce que nous savons, les services techniques de la ville de Perpignan ont pour projet d’aménager la rive gauche de la Basse pour les mobilités actives (marche et vélo). Cet aménagement relierait la voie douce démarrant au bout de la rue Courteline (vers les jardins de la Basse) jusqu’au centre ville avant le Palmarium, soit en contrebas du quai de Hanovre et du quai Nobel.

Notre association propose depuis longtemps cet aménagement. En effet, la pratique du vélo pour les déplacements quotidiens pour laquelle nous militons depuis 15 ans, celle qui vise à offrir une alternative à la voiture individuelle, nécessite des itinéraires pratiques, continus, sécurisés, rapides. La pratique du vélo à Perpignan aujourd’hui est interrompue à chaque carrefour et particulièrement par les boulevards à double voie. L’objectif d’un véritable développement du vélo, pour rendre la ville respirable et se réapproprier l’espace public confisqué par la voiture, nécessite l’aménagement d’un réseau cyclable. Les ‘chemins’ de l’eau, parce qu’ils ont été préservés de l’envahissement de la voiture, sont des voies idéales pour recevoir de tels aménagements : il n’y a pas que la Basse, mais aussi la Têt, le Canal de Perpignan, le Canal de Mailloles (El Ganganell), le canal du Vernet à Pia etc.
En l’occurrence, le projet le long de la Basse vise à relier le centre ville à la zone St Charles (avec une autre section en projet au delà de St Assiscle), en desservant le lycée Arago, les quartiers Gare et St Assiscle : il constitue donc un axe structurant majeur pour des déplacements quotidiens. En débouchant au delà du boulevard, il permet son franchissement de façon sécurisée, aujourd’hui impossible hors trottoirs et passages piétons (réglementairement interdits aux vélos …) dans le sens lycée/Centre ville.

Un tel aménagement ne doit pas se faire au détriment de la nature en ville, et nous serons vigilants sur son implantation pour conserver les lauriers présents comme sur le choix des matériaux pour limiter l’impact environnemental et insérer l’aménagement de façon harmonieuse dans le paysage urbain. Donner accès aux berges de la Basse augmentera-t-il les pollutions, jets de déchets dans la rivière ? Les aménagements des jardins de la Basse au niveau de St Assiscle, libres d’accès à tout heure et agréables, prouvent que les Perpignanais respectent les aménagements dès lors qu’ils sont de qualité.

Si cet aménagement se réalise avec une vrai continuité et ‘praticité’ cyclable, il ne se substitue en rien à la nécessaire réorganisation de la circulation dans le centre ville, à l’intérieur des boulevards : Vélo en Têt propose depuis de nombreuses années un projet argumenté reposant sur l’extension de la zone piétonne et l’intraversabilité automobile, et l’a défendu auprès des élus et techniciens lors de nombreuses réunions et rencontres, comme défend la nécessaire reprise des boulevards, véritable autoroute en ville.

Notre association se bat sur tous les fronts, car ce n’est qu’avec de l’ambition que l’on pourra renverser la situation du ‘tout automobile’ dans notre ville, première responsable de la pollution sonore et de l’air comme d’une accidentologie dont on pourrait se passer. Il ne s’agit pas de défendre les intérêts d’une catégorie d’usagers – les cyclistes – pour leur unique avantage, mais de transformer la ville pour la rendre respirable, pour le bénéfice de toutes et tous, et c’est bien l’objet social de notre association.

Revitalisation des commerces et mobilité : quel rapport ?

A l’initiative du Conseil citoyen Centre Ancien, Olivier Razemon a présenté à Perpignan le 25 novembre 2016 son dernier livre « Comment la France a tué ses villes » (éditions Rue de l‘échiquier). Pourquoi Olivier Razemon, journaliste indépendant et avant tout spécialiste de la mobilité (son blog « l’interconnexion n’est plus assurée » (transport.blog.lemonde.fr), est une référence sur le sujet) écrit-il un livre sur la dévitalisation des villes moyennes ? Pourquoi de nombreux membres actifs de Vélo en Têt sont allés l’écouter et pourquoi en parlons-nous ici ?

Car urbanisme et mobilité sont intimement liés, et qu’en analysant l’évolution de la ville, on comprend mieux comment on en est arrivé à cette situation. En effet, les villes moyennes se sont progressivement dé-densifiées et étalées, les habitants se logeant de plus en plus en périphérie et les commerces migrant vers des centres commerciaux. Pour relier travail, domicile et commerces, on étend le réseau routier, qui raccourcit dans un premier temps les distances (en termes de temps de parcours) et rend tout cela possible. Pendant ce temps, le centre-ville ou le quartier urbain ‘ancien’ se désertifie, ou devient le repère de marchands de sommeil. Cessant d’être habité, il se meurt car ce sont les relations qui font urbanité.

Les perdants dans tout cela : les terres agricoles bétonnées, l’air vicié, bien sûr, mais les habitants également, en premier lieu ceux qui ne suivent pas la machine infernale. 26% des foyers n’ont pas de voiture à Perpignan, soit plus que la moyenne nationale (20%). Dans le même temps, le taux de vacance commerciale en centre-ville flirte avec les 20%, soit l’un des taux les plus élevés parmi les villes de taille moyenne en France. Comment fait-on pour faire ses courses quand il n’y a plus aucun commerce de proximité, qu’on vit dans au centre ou dans un quartier enclavé et que la qualité du service de transports en commun est très loin du compte ?

Pas nouveau nous direz-vous … Le constat que dresse Olivier Razemon est que le mal empire, sans que cela ne fasse réagir “les responsables” pour enrayer la calamité. Aucune limite à cette course folle ! Pire, les arguments mis en avant par ces derniers sont fallacieux ! On les entend souvent prétendre que la construction de commerces périphériques crée des emplois alors que des études prouvent le contraire (1 emploi créé en périphérie détruit en moyenne 3 emplois en centre-ville). Pire encore, les premières zones commerciales et pavillonnaires se nécrosent car elles ne correspondent plus à la demande. Ainsi, même si le taux de vacance commerciale des commerces périphériques Perpignanais dépasse désormais les 10%, de nouveaux projets abondent pour construire de nouvelles surfaces plus modernes, plus spacieuses et forcément plus loin pendant que la première génération se transforme peu à peu en glauques friches commerciales.

Les gagnants sont clairement désignés par Olivier Razemon : les investisseurs du business ne peuvent continuer à faire leur beurre qu’en faisant tourner la roue de la nouveauté au mépris de tout retour d’expérience, en consommant milliers de m2 sur milliers de m2 de terres, au grand bonheur des propriétaires terriens, qui ne manquent pas sur notre belle plaine du Roussillon.

Refusant d’accepter leurs échecs, les « responsables » déballent un argumentaire biaisé et douteux. Ils accusent trop souvent le commerce en ligne, alors que celui-ci ne générait que 7 à 9% des ventes de détail fin 2015.Des associations de commerçants et des partis politiques demandent quant à eux davantage de places de parking, remettant en avant un slogan désuet issu de l’Amérique des années 50 : « no parking, no business ». L’expérience menée dernièrement à Béthune, visant à transformer des places piétonnes du centre-ville en parkings est pourtant un cuisant échec ! D’ailleurs, les résultats d’une étude menée dernièrement par la métropole de Rouen sont sans appel. À la question : « comment rendre le centre-ville plus attractif ? », les commerçants ont répondu en majorité qu’il fallait plus de places de parking tandis que les consommateurs demandaient au contraire moins de voitures, moins de bruit, moins de pollution et plus d’espace pour se promener !

Vous vous demandez maintenant mais comment nous pouvons sauver la ville ? De nombreux retours d’expérience encourageants existent et nous pourrions nous en inspirer. Dans un premier temps, il faut casser la machine à bétonner. Les communes qui mettent en place un moratoire sur la construction de nouvelles surfaces commerciales périphériques sont de plus en plus nombreuses. On peut citer par exemple Saint Omer ou Thionville. Une prise de conscience des consommateurs doit être opérée par des campagnes de communication de la collectivité. Il faut encourager les citoyens à consommer responsable et si possible dans leur quartier. On peut également s’inspirer des Canadiens qui réaniment leurs centres-villes en créant des structures qui associent commerçants, citoyens et élus au seins de « Sociétés de Développement Commercial ». Cette solution a permis de mettre fin aux guerres fratricides improductives qui déchiraient les multiples associations de commerçants. Cognac s’en inspire actuellement. Enfin, il faut un espace public de qualité. Des espaces agréables à vivre à pied et où il est aisé de se déplacer à vélo. De nombreuses villes mettent en place des « codes de la ville apaisée » et « codes de la rue » (ex : Lille). Perpignan pourrait s’en inspirer.

Comme vous l’aurez constaté, la redynamisation d’un quartier repose donc sur la place accordée aux piétons et aux vélos. Et cela ne se résume pas uniquement à l’hypercentre mais à l’ensemble des quartiers de la ville. Les carrefours, les rues, les trottoirs, les boulevards, les allées… tout doit être pensé pour y amener les piétons et les vélos, rendre la ville agréable et donner envie d’y vivre : le diable est dans les détails, c’est aussi ce que nous apprend la lecture du livre d’Olivier Razemon .

Ne baissons pas les bras, ré-occupons la ville ! Se déplacer à vélo est un bon moyen.

Vélo en Têt insiste sur la piétonisation de l’axe Foch/Augustins/Fusterie

Dans le cadre de la concertation sur la redynamisation de l’axe Foch/Augustins/Fusterie qui est ouverte depuis le 15 février (pour une durée indéterminée), une réunion publique a eu lieu le 2 mai 2016. Vélo en Têt y a insisté sur la nécessité de piétonniser ce secteur pour éviter le passage de 5 000 véhicules par jour (voir encadré en bas de l’article).

Allez consulter le dossier de concertation et déposez votre avis à la mairie de quartier Centre Ancien, rue Jeanne d’Arc, de 8h30 à 17h ou en écrivant à mairiequartiercentre@mairie-perpignan.com

A lire aussi : Repenser la circulation en centre ville : intraversabilité et piétonnisation

Circulation dans le centre ancien : en 2016, le moment ou jamais d’agir !

La Ville semble vouloir agir pour limiter la circulation dans le centre historique de Perpignan, en tous cas de nombreux travaux ou projets devraient conduire à une réflexion globale et pourraient constituer un vrai changement de cap :

  • les travaux engagés sur le quai devant les Galeries Lafayette vont limiter la circulation sur une seule file : si l’on ne va pas vers une piétonisation complète, espérons que la complication de la circulation qui en découlera limite le trafic de transit par la place Arago et le quai de la préfecture,
  • l’implantation de l’université place Fontaine Neuve est l’occasion de repenser la liaison entre centre piétonnier (place République) et place Cassanyes, aujourd’hui coupée du centre. Le maire a indiqué qu’il était favorable à une piétonisation de la rue Llucia, pensons également à la rue Émile Zola devant la médiathèque !
  • enfin, la Ville a acté un budget pour la rénovation complète de la rue Foch de façade à façade, qui va de pair avec un projet de redynamisation commerciale des rues Foch/Augustins/Fusterie avec des fonds dédiés. Ce projet fait l’objet en ce moment d’une concertation publique à la mairie de quartier Centre Ancien*.

Depuis longtemps, Vélo en Têt milite pour un apaisement de la circulation en centre historique, via l’application du principe de non-traversabilité et la mise en place d’une zone à trafic limité (voir notre article dédié /article/repenser-la-circulation-en-centre-ville-intraversabilite-et-pietonnisation). C’est le moment ou jamais de repenser le plan de circulation du centre ancien et de lui permettre de revivre ! Soyons nombreux à nous exprimer dans le cadre de cette consultation pour que la Ville applique des principes courageux et pas des demi-mesures !

*Consultation du dossier avec recueil des avis à la mairie de quartier Centre Ancien, 12, rue Jeanne d’Arc du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h. Vous pouvez aussi scanner votre document et l’envoyer par mail à mariequartiercentre@mairie-perpignan.com

Ouverture de la passerelle sur la Têt !

Ca y est ! Depuis dimanche 21 juin, la passerelle tant attendue relie enfin les 2 rives de la Têt par un cheminement doux, sans aucune voiture ! Elle est destinée aux piétons, fauteuils roulants et cyclistes uniquement. Un bel ouvrage, élégant, où l’on peut pour la première fois sur un pont à Perpignan flâner tranquillement et circuler paisiblement.
Elle a été immédiatement adoptée, gageons que cela va transformer profondément la physionomie de la ville par cette liaison incitant à gagner le centre ville par des circulations douces. La vie des cyclistes qui maudissaient le pont Arago en particulier va être beaucoup plus facile !

Vélo en Têt se félicite que l’agglomération ait réalisé pour un fois un ouvrage exclusivement réservé aux mobilités douces. S’il y a eu des polémiques sur le coût de l’ouvrage, nous n’y reviendrons pas maintenant qu’il est là, mais dans tous les cas, cela ne représente qu’une infime partie de ce qui est dépensé chaque année pour les routes et autoroutes ! Continuons à réorienter une partie significative de cet argent vers les aménagements piétons et cyclables !

Nous attendons maintenant avec impatience la rénovation de l’avenue Torcatis rive gauche, et sans attendre, une signalisation appropriée et un raccordement à la piste cyclable vers St Estève via la cité Clodion, ce qui concrétiserait le caractère réellement communautaire de la passerelle.

Mode d’emploi pour les cyclistes : La passerelle est un espace partagé, les vélos ne sont pas prioritaires, limitez votre vitesse et respectez les autres usagers.

A chaque extrémité, vous pouvez utiliser le plan incliné pour éviter les marches (priorité aux personnes à mobilité réduite) ou le long de ces marches, une goulotte permet au cycliste d’y glisser ses roues, en inclinant le vélo vers soi pour que les pédales ne frottent pas (la goulotte de droite côté théâtre est mal implantée et nécessite de pencher énormément le vélo, nous avons sollicité une goulotte centrale plus pratique).

Nous sommes également intervenus pour demander que les dispositifs anti-scooter ne gênent pas par la suite le passage de vélos couchés, remorques à vélos etc.

Côté théâtre, la goulotte de droite n’est pas vraiment utilisable, passez à gauche !

Repenser la circulation en centre ville : intraversabilité et piétonisation

Cela fait de nombreuses années que Vélo en Têt réfléchit sur l’évolution de la circulation en centre ville. En effet, le centre historique souffre depuis toujours d’une circulation de transit, puisque les lignes droites en sens unique permettent de le traverser plus vite qu’un contournement par les boulevards. Lors de la préparation de l’opération «Augustins plage» en mars 2012, notre comptage au niveau de la rue des Poilus montrait un trafic de 5000 véhicules/jour rue de la Fusterie ! Conjugué aux difficultés générales des commerces en ville, ce trafic inutile avec son lot de pollutions et d’insécurité pour les autres usagers de la rue, entraîne une désertification des rues des Augustins, de la Fusterie, … quand on voit que les commerces de la zone piétonne résistent mieux.

Thibaut Legaye avait travaillé lors d’une commission «La ville à Pied» à l’Atelier d’Urbanisme en 2011 sur le principe de dissuasion de la traversée automobile du centre ancien. De nouveaux éléments sont à prendre à compte dans un centre en pleine mutation : installation d’une annexe de l’Université place Fontaine Neuve, pôle muséal autour du Pont d’en Vestit, futur parking de la place Jean Moulin, nouvelle politique de la Ville, … Il y a aussi bien sûr la décision de la Cour administrative d’appel de Marseille qui demande la mise en double sens cyclable (DSC) de la rue Foch et de l’axe Place Catalogne- La Basse.

C’est avec tous ces éléments que nous avons dessiné sur une carte ce que pourrait être la circulation dans le centre à très court terme. Nos propositions se basent sur les deux principes suivants :

Intraversabilité du centre ancien : il doit bien évidemment rester accessible aux résidents et services (secours, livraisons, etc.) mais ne doit plus constituer un raccourci entre les deux bords du centre. Pour cela, nous avons repris le principe des «boucles et portes» de Thibaut : les voitures rentrent et sortent du centre par la même «porte» avec une logique de quartier. Des boucles de desserte alimentent les parkings. L’extension des rues rendues piétonnes (hors créneau matinal pour les livraisons) permet de créer des verrous empêchant la traversée du centre. Sur le bas du palais des Rois de Majorque, la mise en place d’un Rubic’s cube permet un accès partout aux résidents en dissuadant l’utilisation par les autres automobilistes du fait de la complexification du parcours.

Meilleur partage de l’espace public : Nous proposons une extension de la zone piétonne, englobant :

  • une bonne partie de la rue Foch, permettant ainsi sa mise en DSC sans aménagements coûteux.
  • dans la continuité la place du Pont d’En Vestit et la rue des Augustins.
  • les rues Petite et Grande la Real et de la Fusterie restent malheureusement condamnées du fait de l’accès à préserver au parking de la République.
  • un axe piéton de la place Rigaud à l’ancienne université, puis jusqu’à la place Cassanyes, permettent de compléter le parcours piéton d’un point à l’autre du centre ville et de désenclaver le quartier St Jacques et la place commerçante de Cassanyes.
  • un accès réglementé sur le quai de la préfecture, pour créer un verrou au niveau de la place Arago, les bus gardant bien sûr leur droit de passage.

Dans cette configuration du centre ancien en zone 30 partiellement piétonnisé, les cyclistes peuvent circuler en zone piétonne en respectant la priorité aux piétons, mais disposent également de parcours de traversée «rapides» grâce aux DSC qui leur assurent une continuité. La baisse du trafic rendra par ailleurs les DSC beaucoup plus sûrs et permettra leur extension sur les axes qui en sont aujourd’hui dépourvus.

Nous pensons que ces principes, même s’ils ne se traduisent pas exactement comme sur la carte jointe, sont de nature à redessiner le centre pour une meilleure qualité de vie pour ses habitants, une meilleure visibilité de son riche patrimoine historique et une redynamisation commerciale de certaines rues et places aujourd’hui désertées. De plus, leur mise en place pratique ne nécessite pas de reprise de voirie, donc est peu coûteuse en ces temps de vaches maigres.

Nous porterons ce projet auprès des élus et des techniciens de notre ville, et nous le diffuserons publiquement par voie de presse pour faire avancer la réflexion et nous espérons très rapidement, les réalisations !

Piétonisation de la rue des Augustins

Les récentes « journées de l’atelier d’urbanisme » ont été consacrées à la piétonisation du centre ville historique de Perpignan. On peut voir :

Malgré une volonté affichée par tous pendant ces «journées» de « marcher » dans ce sens, la mairie reste très frileuse pour transformer ces intentions en actes. Pour déclencher cette transformation du centre, avec ces quelques associations :

nous avons organisé une opération médiatisée de piétonisation spontanée de la rue des Augustins par ses usagers et ses commerçants… Vendredi 30 mars 2012, à Midi, la rue des Augustins est donc devenue piétonne, envahie de chaises longues, de tables et de chaises, de musique… et de piétons !

Photo par Julien André (sous licence Creative Commons CC_BY_SA)

Les voitures automobiles ne pouvaient donc plus traverser le centre-ville en voiture par cet axe de petites rues, mais l’accès au parc de stationnement « République » était évidemment maintenu : pour y accéder, il suffit en effet de contourner le centre ville ancien par les grands boulevards et, à partir du boulevard Aristide Briand, d’emprunter les rues « petite- » et « grande-la-réal ». Cela était expliqué sur un plan distribué aux automobilistes qui, en très grande majorité, approuvaient cette action. Un texte expliquant les motivations des 4 associations organisatrices était également distribué et fort bien reçu par l’ensemble des usagers (piétons, auto, cycles…) :

Le flot d’automobiles qui se déverse dans les rues du centre historique (5000 véhicules-jour rue de la Fusterie, par exemple) asphyxie peu à peu la vie du quartier.

  • La voiture produit des nuisances qui portent atteinte à la santé des riverains et des passants. Elle dégrade notre santé et dévalorise notre patrimoine. La pollution qu’elle génère ne disparaît pas avec la tramontane mais s’accumule dans les rues et affecte la qualité de l’air jusque dans les étages.
  • C’est une réalité partout vérifiée, la voiture contribue au développement des grandes surfaces de la périphérie mais tue lentement les activités des villes anciennes dont la voirie était prévue pour les circulations lentes.
  • La mise en valeur du centre historique et de la rue des Augustins –une des plus vieilles rues marchandes de la ville– passe par la piétonisation.
  • Celle-ci, accompagnée de quelques mesures complémentaires peu coûteuses,est à même de dynamiser les activités du quartier. Les expériences menées ailleurs et ici (quai Vauban et rue Mailly) l’ont démontré.
  • La situation actuelle est d’autant plus absurde que l’essentiel du trafic auto est un trafic « traversant », un trafic d’automobilistes cherchant un raccourci par la vieille ville… Le flux à destination du parking République n’est que de 800 voitures/jour, ce qui peut se régler par un accès par Grande et Petite la Réal et permettre ainsi la piétonisation de la rue des Augustins.

Si nous voulons donner une chance au centre-ville en retrouvant le plaisir de la promenade urbaine nous devons exiger la piétonisation. Avec la piétonisation,chacun trouvera un bénéfice dans cette ré-appropriation de l’espace public.

Les médias ont largement rendu compte de cet événement :

  • La semaine du Roussillon,
  • La croix du Midi,
  • La web TV perpignanaise «Une Autre Info» (Attention, il y a plusieurs épisodes).
  • L’indépendant
  • Fr3-Pays-Catalans
  • France Bleue Roussillon
  • … La mairie organisait dans l’après-midi même, en réaction à notre action, une Conférence de Presse à laquelle étaient invités les journalistes, évidemment, ainsi que, certains commerçants choisis, tous installés dans d’autres rues que celle concernée, pour la plupart dans des rues piétonnes, et tous opposés à la piétonisation de la rue des Augustins ! Cette manœuvre n’a pas suffi à empêcher les associations organisatrices, non invitées,d’y exprimer brièvement leur motivation.
La levée du barrage

L’ambiance d’une rue calme, animée par ses commerces, a été ici restaurée ce jour-là pendant quelques heures. A la demande de la mairie, la Police a mis fin à notre action à 17h00, provoquant ainsi à nouveau, sous les éclats des cuivres de la Boutifanfare, un flux incessant de voitures dans cette petite rue.

P.S.: Nous adressons nos très vifs remerciements à la Boutifanfare et à tous les participants à cet Atelier d’Urbanisme pratique et citoyen !

Circuler (ou pas) à l’intérieur des Rondas

La voiture doit pouvoir accéder à tous les lieux de la ville car elle est utile et nécessaire pour certains usages : véhicules de secours et de sécurité, livraisons, accès des riverains, personnes handicapées, artisans, etc… En revanche les voitures ne doivent pas passer au coeur de ville si elle ne font que le traverser ; elles doivent dans ce cas emprunter les boulevards circulaires. Ce trafic de traversée, sans aucune utilité pour l’activité du centre ville, provoque bruit, encombrements des rues, pollution… Les rues qu’il traverse perdent leur attrait pour les chalands, leurs commerces, leurs terrasses, etc. Nous avions déjà exprimé cette idée sur ce même site il y a quelques années (2004). Pour supprimer ce trafic traversant, tout en conservant l’accès des véhicules « utiles » au centre ville, deux « moyens » sont envisagés : Les «Boucles de Dessertes» et les «Noyaux Durs».

boucles de desserte

Une «boucle de desserte» est un itinéraire, clairement signalé, qui permet à l’automobiliste d’atteindre en voiture un lieu du centre ville qui attire les voitures (comme un parc de stationnement, par exemple), et de quitter ce lieu pour ressortir du centre. L’entrée et la sortie de cette boucle se font par la même « porte ». L’itinéraire en boucle permet donc « l’accès », mais en aucun cas la « traversée ».

noyau dur

Un «noyau dur» est un aménagement qui « coupe » un itinéraire de traversée du centre (en rendant intraversable une place piétonne, par exemple) et « guide » les voitures sur les itinéraires de boucles. L’objectif est de réduire le trafic automobile dans le centre en ne conservant que sa partie indispensable. Cette diminution du trafic est un premier pas, et sans doute une condition nécessaire, pour la piétonisation de la ville… Notre commission a identifié quelques « boucles » nécessaires, et quelques premier « noyaux » à créer pour les rendre efficaces.

  • boucle « République »
  • boucle « Arago »
  • boucle « Sainte-Claire »
  • boucle « Central-Garage »
  • noyau « Rigaud »
  • noyau « Pont d’en Vestit »
  • noyau « Sadi Carnot »
  • noyau « Rois de Majorque »
  • noyau « Muséum »
  • porte « Arsenal »
  • porte « Catalogne »
  • porte « Foch »
  • porte « Barcelone »

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Le travail de cette commission a été restitué à des élus, invités par l’Atelier d’Urbanisme (le 30/01/2012).

P.S.: Pour finir, en vrac, quelques idées supplémentaires qui ont surgi pendant ces travaux :

  • A chaque porte : un panneau numérique pour indiquer les places libres dans les parcs.
  • Boucle « république » : descendre petite-la-real, et remonter Grande-la-real, pour éviter un croisement difficile rue de la Fusterie.
  • Le Noyau « Pont d’En Vestit » doit piétonniser toute la place : de la rue Porte d’Assault jusqu’à la rue Grande la Monnaie. Cette dernière (ainsi que la rue Dugommier) peut devenir descendante (accès des habitants de Saint Mathieu) et tourner en toute fin dans la rue de la Lanterne. Elle ne débouche plus pour les autos sur le Pont d’En Vestit ; Devant le café « la Source », c’est piéton. La terrasse se répand autour de l’arbre.
  • Noyau « Arago » : le Quai Sadi Carnot est un couloir bus uniquement. On peut réaménager l’entrée place Arago en traitant la surface, en changeant sa couleur, pour bien marquer l’accès interdit pour les voitures.
  • Quartier des Rois de Majorque : les rues en Sens Unique du « Rubic’s Cube » sont toutes en DSC (zone 30 oblige : décret 2008)

Boulevard Clemenceau

Il y avait en effet des adhérents de Vélo En Têt à cette réunion et nous leur avons demandé de rédiger chacun en quelques lignes un compte-rendu.

Voici donc un patchwork des réactions que nous avons reçues.

Merci à tous leurs rédacteurs.

L’Étoile

Concernant le boulevard Clemenceau : OK pour le sens unique, OK pour améliorer le transport en commun… mais pour quel coût sur ce boulevard déjà réaménagé il y a peu ? Ça a été dit…

Le stationnement sauvage avait comme effet de ralentir le trafic. Avec double voie à sens unique ça devrait inciter à l’accélération des bagnoles en contradiction avec la piétonisation annoncée. Manque d’audace certes car dans le projet, le recul de la voiture n’est que très partiel. À ce rythme on en a pour un sacré bout de temps pour cette fameuse piétonisation.

Il reste que la ceinture des boulevards pose toujours le problème des modalités de son franchissement par les piétons et les vélos. Les voies vélos avec les bus, je n’y crois pas beaucoup : ce n’est pas le problème pour les vélos de faire le tour du centre ville mais plutôt comment en étoile aller de la périphérie vers le centre, franchir le fameux boulevard et trouver des solutions pour casser le flux voiture à sens unique ; ça serait bon pour les vélos et les piétons et puis les transports de fonds pourraient l’utiliser aussi pour mettre un peu de fric dans l’innovation pour les zones de logement, je n’ose plus parler de quartiers, entre le centre et les zones commerciales.

La Têt… et les jambes !

Je m’étonne (je suis encore naïve) que le Quatrième Pont «Alduy» soit opérationnel, que le «Théâtre de l’Archipel» soit presque achevé, et que l’on ne distingue pas même l’ombre d’un quelconque passage pour permettre aux habitants du Bas Vernet de traverser la Têt de façon sécurisée. Je veux dire à pied, évidemment, vu que pour les véhicules motorisés, les crédits sont grands ouverts… et qu’on assiste à une débauche de ponts, ronds-points, passages souterrains sous les ronds-points, déviations….

Pour un piéton habitant dans notre quartier, très près, à vol d’oiseau du centre-ville, il n’est qu’un passage : le pont Joffre. En effet, s’aventurer à pied sur le pont Arago est suicidaire : il faut grimper trois volées d’escalier, marcher sur un trottoir étroit, côtoyer des véhicules lancés à plus de 70 km à l’heure (vitesse limitée !), sans compter qu’avec une poussette, à vélo ou dans un fauteuil roulant, ça n’est pas même envisageable !Une passerelle a été érigée, en bois exotique, splendide,mais parallèle au fleuve, alors qu’elle devrait l’enjamber ! La promenade a été préférée aux simples déplacements… Il va nous falloir attendre combien de temps, et de qui se moque-t-on ?

Il paraît bien inutile de parler de développement durable et de déplacements « doux « , si les seuls aménagements financés ne le sont que pour l’automobile ! Cette passerelle pourrait rendre notre quartier plus attractif, moins isolé, et serait bien agréable aux futurs spectateurs du Théâtre qui se gareraient facilement et pourraient même se promener le long des rives de la Têt… Allez, on accepterait même de la baptiser «Passerelle Pujol» si ça pouvait faire avancer les choses !

Traumatisme

Faire un «grand» quartier piétonnier à Perpignan est l’objectif de notre nouveau maire mais il ne faut pas, dit-il, «traumatiser les Perpignanais» en faisant trop vite (et donc en ne dépensant pas en plusieurs fois, ce qui finalement coûte plus cher, l’argent du contribuable) ce beau quartier piéton qui pourrait aller jusqu’aux abords du Théâtre de l’Archipel.

Un tel projet donnerait sa chance à Perpignan pour un développement touristique et commercial.

Le commerçant installé du côté du boulevard Clemenceau et qui a parlé de cette possibilité a une vision intelligente à long terme comme Mme le Maire de Strasbourg qui a courageusement imposé le centre piétonnier de Strasbourg il y a quelques années alors que les Strasbourgeois qui en sont si satisfaits maintenant n’en voulaient pas.

Les Perpignanais seraient-ils plus traumatisables que les Strasbourgeois?

Dommage…

Une réunion publique pour exposer le projet qui va révolutionner les transports publics, c’est bien. L’expliquer, le défendre avec l’appui des techniciens, c’est judicieux. Mais la vision étriquée de la question, tant au niveau des choix de matériels (Bustram, ni bus, ni tram ?) que du long terme me laisse perplexe.

La proposition d’un centre ville piéton n’est pas encore d’actualité (« les perpignanais ne sont pas encore prêts »). Dommage… !

La question de la réduction de la vitesse automobile a été bottée en touche. Pas de réponse claire, ni d’engagement ferme. Re-dommage……

Les bus sont une nuisance sonore, mais pire ! Ils transportent des individus qui ne sont pas tous des clients potentiels. Ah bon ? Mais les voitures sont silencieuses, ne polluent pas, non, non, et permettent à leurs propriétaires de déambuler de commerce en commerce. Re-re-dommage….

Chacun a pu défendre son bout de trottoir, d’accord, mais le problème n’est pas là. Il est de savoir ce que l’on veut construire comme vie dans un centre ville toujours occupé par l’auto. C’est pas gagné. Tant que nos politiques ne s’engageront pas pour des mesures sans doute radicales pour une minorité et cependant inéluctables pour les autres, nous tournerons en rond, au sens propre comme au figuré. Re-re-re-dommage…….

Gouverner, c’est prévoir, quitte à être incompris pendant un temps. C’est oser prendre les justes décisions au moment où c’est encore possible, et ne pas chercher le consensus qui pour convenir à tous n’est adapté à personne. Serons-nous encore sur cette terre pour profiter d’une ville agréable, apaisée, humaine ?

Perspective

Je n’ai assisté qu’à la deuxième partie de la réunion, mais j’ai eu l’impression d’entendre beaucoup de propos à courte perspective dans le temps et dans l’espace. Quant aux projets des édiles, sont-ils réellement modifiables sinon à la marge ?

Il semble que la campagne médiatique contre le GIEC, qui a fait flamber le doute sur l’ensemble de ses travaux, ait aussi convaincu nombre d’élus, tels Pujol lundi à Perpignan, Bourquin hier vendredi au Soler, que la situation n’est pas si urgente que cela et que le bilan carbone reste une opération cosmétique et non l’aune fondamentale des choix effectués.

Déçu

J’ai été déçu lors de cette réunion.

– Déçu par la frilosité de nos élus.

* Pourquoi ne pas élargir aussi le trottoir Sud de l’avenue, comme celui du Nord qui sera enfin accessible aux piétons ?

Réponse : «On le fera peut-être plus tard. On supprime déjà 25 places de stationnement sur le côté Nord.»

* Pourquoi ne pas rendre le Quai Sadi Carnot piétons immédiatement ?

Réponse : «Ouhla, l’opération est déjà assez ambitieuse, cela va changer tellement d’habitude automobile, On fera cela plus tard…»

Mais pourquoi faire tout cela plus tard ? Est-ce qu’on n’a pas déjà assez de retard en matière de piétonisation, et de changement des modes de transport ?

– Déçu aussi par mes concitoyens qui plutôt que de mettre en avant l’intérêt général, bordaient chacun leur petit intérêt particulier. Et les élus abondaient dans ce sens, concevant la concertation avec les citoyens comme un moment ou chacun peut apporter son petit problème et exiger d’avoir sa petite solution.

Qui pour sortir de son garage, qui pour rejoindre le Pont Arago, qui pour aller de la « rue Camille Pelletan » à la « rue Rouget de Lisle »… La salle murmurait parfois avec bon sens «vas-y à pied…». Ne fallait-il pas au contraire profiter de cette réunion pour dire ou est l’intérêt général, et exposer les nuisances de la voiture en ville :

  • la place confisquée par un stationnement envahissant
  • le bruit, la pollution
  • le danger pour les piétons et vélo,…
  • …et expliquer les solutions à ces problèmes offertes par les transport en commun, la marche et le vélo ?

– Déçu enfin par certains commerçants qui redoutaient que ces Bus amènent des gens en ville (un comble !), trop de gens même, et qui attendent bruyamment sur les trottoirs ; qui redoutaient que les bus soient aussi bruyant que les voitures, et, cerise amère, qui proposaient que les bus s’arrêtent plus loin du centre (!!) sur l’avenue Général Leclerc. Un bus périphérique en somme qui évite de pénétrer en ville, sans doute pour y laisser toute la place aux voitures.

Exactement l’inverse de ce qui se pratique partout avec succès : un transport en commun efficace qui pénètre au cœur de la ville . Ces intervenants ne sont sans doute pas usagers du bus eux-mêmes, et ne connaissent pas l’intérêt pour un commerçant d’être accessible en bus et à pied par des chalands qui déambulent sans avoir à souffrir de l’omniprésence de la voiture.

Bus-Tram ou BHNS

Depuis la campagne municipale de 2008-2009, la ville et l’agglo ont été pressées de plusieurs côtés de réaliser une première ligne de tramway plutôt qu’une ligne sur une voie en site réservé pour des Bus à Haut Niveau de Service (BHNS).

Lors de cette présentation des travaux du Boulevard Clemenceau, et sur les plaquettes d’informations

on ne parle plus de BHNS mais de Bus-Tram. Qu’est ce que cela signifie exactement ? Vélo En Têt a écrit à la PMCA et à la ville pour demander des précisions. Les documents pour le public parlent de «véhicules hybrides innovants». Nous sommes inquiets car la plus part de villes ayant choisi des solutions hybrides à mi-chemin entre bus et tram l’ont regretté.

Ces solutions hybrides, pour se rapprocher du tramway sur rail, ont des systèmes de guidage, une longueur de véhicule et une capacité accrue, une vitesse commerciale élevée, mais sans jamais atteindre l’efficacité du tramways.

Si, finalement, à Perpignan ce sont simplement des bus, qui roulent sur ces nouveaux axes, ils seront peut-être «fiables, rapides, confortables, accessibles aux handicapés, prioritaires aux carrefours, avec des horaires plus fréquents et plus étendus (matin, soir)» comme l’annonce la plaquette en couleur, mais ce seront simplement des bus et on comprendra que l’expression « Bus-Tram » était une opération de communication destinée à évacuer ce débat sur le tram.

Pont et Avenue Joffre

En venant du Vernet, vers le centre ville, le couloir de bus de l’av. Joffre est déclaré mixte Bus+vélo par des petits vélos dessinés au sol.

La largeur simplement «normale» de ce couloir n’autorise pas réellement la cohabitation Bus+Vélos

– les vélos ne peuvent pas dépasser les bus à l’arrêt.

– les bus dépassent les vélos en section courante en sortant légèrement du couloir.

Cela n’est pas vraiment gênant, mais surprend l’usager peu habitué à la mixité Bus-Vélo, ainsi que les chauffeurs sans doute. Si l’idée venait à l’Agglomération d’organiser une réunion, nous sommes prêts pour notre part à rencontrer des représentants de la CTP, à envisager une formation des cyclistes et des chauffeurs à cette cohabitation, vraisemblablement amenée à se développer.

Plus grave en revanche, au feu tricolore au bout de l’avenue, le feu des bus passe à l’orange pour permettre aux bus de démarrer avant les autos, mais le cycliste ne peut pas démarrer aussi vite que le bus et se retrouve donc dans le flot des voitures qui démarrent en trombe et l’empêchent de rejoindre le couloir mixte Bus+Vélo sur le pont qui est au centre, ce qui oblige à une dangereuse traversée de droite à gauche.

Sur le quai Battlo ensuite, au bout, devant la place de la résistance, un feu orange autorise les bus à démarrer, mais très peu de temps après les voitures du boulevard démarrent aussi, et le cycliste qui suit l’indication du feu bus (il n’y en a pas d’autre) est menacé.