Projet de voie verte controversé entre Saint-Cyprien et Bages

S’il est vrai que le tracé proposé par le Conseil Départemental dans sa partie maritime est maladroit dans sa traversée des zones humides de bord de mer comme le souligne l’association Frene66 et que son tracé ne s’inscrit pas dans les axes de flux automobiles quotidiens qu’il conviendrait de traiter en priorité, il n’en reste pas moins un axe structurant dans le schéma cyclable en cours d’élaboration.

L’écologie est et doit rester une priorité, et ce choix de tracé maritime, illustre le manque de concertation entre les décideurs institutionnels et les associations dans leur domaine compétences.

Mais cet itinéraire reste essentiel en donnant à la population des territoires drainés par l’Agulla de la mar une alternative de mobilité douce vers cette cote et permettra de réduire la pression automobile préjudiciable sur ces zones humides en période estivale. Elle offre aux villages et domaines intérieurs une alternative de développement économique en permettant un accueil touristique plus vertueux s’inscrivant dans les évolutions de la demande actuelle comme le soulignent toutes les études.

Pour que ce trajet décrié devienne essentiel, il ne reste qu’à le raccorder à un schéma cyclable correspondant aux déplacements pendulaires (domicile-travail) pour tenir les enjeux de basculement d’au moins 10% des déplacements automobiles vers les mobilités douces, objectif nécessaire au regard des enjeux climatiques et de santé publique que nous traversons.

Souhaitons que les schémas de mobilité douce en cours d’élaboration à tous les niveaux administratifs tiendront ces enjeux.

Un panneau bleu fait il une autoroute ?

Retour sur les lois LOM et LAURE

En obligeant l’aménagement d’itinéraires cyclables à l’occasion des réalisations ou rénovation de voies, la loi dite LAURE (article 20 de la loi n° 96-1236 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie) a enfin permis la prise en compte de ce moyen de déplacement dans les aménagements urbain et routier. La loi LOM du 24 décembre 2019 a introduit des changements majeurs favorisant l’usage du vélo en précisant certains points de la loi LAURE que des jurisprudences avaient permis de contourner.
La LOM fait donc œuvre de clarification, en précisant explicitement que les différentes options envisagées par la loi ne permettent pas d’échapper à l’obligation d’aménagement d’itinéraires cyclables. Elle étend également, sous une forme atténuée, cette obligation d’aménagement aux voies interurbaines. Enfin, elle ajoute une obligation de maintien de la continuité des itinéraires existants à l’occasion de la construction ou de la réhabilitation d’infrastructures de transport terrestre ou fluvial.

Équipement cyclable ou Street-Art ?

Cependant, même si ces textes sont la plupart du temps appliqués, qu’en est il des équipements cyclables proposés. La loi LOM et la loi LAURE ne permettent pas de contourner le code de la route et ses définitions.
Viendrait il à l’esprit d’un bureau d’étude ou d’une municipalité d’implanter une signalisation autoroutière sur une voie communale et cette signalétique serait elle suffisante pour transformer un chemin de vigne en Autoroute ? La réponse semble évidente. C’est pourtant cette démarche qui prévaut lors de la peinture de pictogrammes vélo sur les trottoirs ou de la pose de signalétique voie verte. En effet, le Code de la Route est clair dans ses définitions. L’article R-110-2 précise :
bande cyclable : voie exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et aux engins de déplacement personnel motorisés sur une chaussée à plusieurs voies ;
chaussée : partie (s) de la route normalement utilisée (s) pour la circulation des véhicules ;
piste cyclable : chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et aux engins de déplacement personnel motorisés ;
voie de circulation : subdivision de la chaussée ayant une largeur suffisante pour permettre la circulation d’une file de véhicules ;
voie verte : route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés à l’exception des engins de déplacement personnel motorisés, des piétons et des cavaliers ;
L’application des lois LOM et LAURE ne saurait être complète sans un respect du Code de la Route et de ses définitions.
L’interprétation qui en est faite dans les Pyrénées-Orientales relève donc plus du Street-Art que des textes en vigueur.

Pour une publication de plans de mobilité

Non seulement la plupart des pseudo-équipements créés sont non conformes, mais aussi dangereux et contre-productifs. Comment inciter à l’usage des mobilités douces alors que ces équipements sont inutilisables. L’article L,228-2 du code de l’environnement précise :
«A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. Lorsque la réalisation ou la rénovation de voie vise à créer une voie en site propre destinée aux transports collectifs et que l’emprise disponible est insuffisante pour permettre de réaliser ces aménagements, l’obligation de mettre au point un itinéraire cyclable peut être satisfaite en autorisant les cyclistes à emprunter cette voie, sous réserve que sa largeur permette le dépassement d’un cycliste dans les conditions normales de sécurité prévues au code de la route.
Le type d’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de mobilité, lorsqu’il existe.»
Effectivement, comment réfléchir à un aménagement sans vision globale des mobilités.
Mesdames et Messieurs les élus et techniciens, arrêtons de perdre du temps et de l’argent. Il serait temps que les textes de loi soient appliqués et que ces plans de mobilité soient réalisés et mis en œuvre.

Municipales 2020 : Tableaux comparatifs des engagements des candidats

Il arrive in extremis mais il est là : le comparatif des engagements des candidats !

En même temps que l’invitation à participer à notre projection débat sur les mobilités pour Perpignan, nous avions envoyé un questionnaire à toutes les listes candidates aux élections municipales 2020 pour la ville de Perpignan.

Nos bénévoles ont dépouillé et analysé les résultats des réponses obtenues, et voici les tableaux récapitulatifs des engagements des différents candidats, selon les 6 thématiques du questionnaire.

Votez vélo !

ORGANISATION DE LA MAIRIE : tableau comparatif des engagements des candidats aux élections municipales de Perpignan 2020
APAISEMENT DE LA CIRCULATION : tableau comparatif des engagements des candidats aux élections municipales de Perpignan 2020
STATIONNEMENT : tableau comparatif des engagements des candidats aux élections municipales de Perpignan 2020
SERVICES : tableau comparatif des engagements des candidats aux élections municipales de Perpignan 2020
VOIRIE : tableau comparatif des engagements des candidats aux élections municipales de Perpignan 2020
PROJETS : tableau comparatif des engagements des candidats aux élections municipales de Perpignan 2020

MUNICIPALES : Projection-débat : Quelles mobilités pour Perpignan en 2020 ?

En cette période de campagne des élections municipales, Vélo en Têt organise un débat sur les mobilités et particulièrement sur la place du vélo dans notre ville, Vendredi 28 février, à 19h au Cinéma Castillet (entrée gratuite).

Les 9 listes candidates ont été invités à présenter rapidement leur proposition après avoir visionné le document Why We Cycle sur les avantages du vélo et des exemples aux pays Bas.

La soirée sera animée par Stein Van Oosteren, porte parole du Collectif Vélo de d’Île-de-France.

Réservez votre soirée, c’est aussi le moment de montrer aux futur·es élu·es que nous sommes nombreux et nombreuses à attendre des améliorations !

Affiche projection débat

Parallèlement, Vélo en Têt interroge les 9 listes candidates pour connaitre leurs engagements pour la mandature à venir. Voici le questionnaire et le message qui leur a été envoyé :

Madame ou Monsieur

L’association Vélo en Têt milite et agit depuis plus de 15 ans pour un développement des mobilités douces, et particulièrement pour les déplacements du quotidien en vélo. Cette thématique nous semble au cœur des préoccupations des habitants de cette ville, et par extension de la communauté urbaine.

Afin de pouvoir débattre avec vous, l’association vous propose de participer à un débat sur le thème : « Quelles mobilités pour Perpignan en 2020 ? le vendredi 28 février 2020 à 19h au Cinéma le Castillet.

Après une projection du documentaire Why We Cycle (57mn), chaque candidat ou représentant de la liste pourra présenter en quelques minutes les grandes lignes de son programme avant d’engager une discussion avec la salle.

La soirée sera animée par Stein Van Oosteren, porte parole du collectif cycliste de d’Ile de France.

Merci de bien vouloir nous confirmer votre présence ou celle de votre représentant afin de pouvoir organiser au mieux la soirée.

Par ailleurs, d’ici la fin du mois, l’association vous adressera un questionnaire sur votre projet en terme de mobilité vélo pour les prochaines années.

Restant à votre disposition pour plus de renseignements

Salutations cyclistes

Vélo en Têt

CAF : accès et stationnement

L’équipement pour stationner les vélos est inadapté : on ne peut accrocher que la roue avant si on l’utilise comme prévu. Or, c’est le cadre qu’il faut attacher.

Le seul stationnement vélo de la Caf est situé sur le trottoir du parking voiture et ne permet que de cadenasser la roue avant (à moins de mettre le vélo de travers (comme sur la photo) et ça prend toute la place). Le problème de cet équipement c’est que le voleur enlève la roue avant et part avec le reste du vélo…

Pour accéder à vélo à ce point stratégique (énormément de passage de public en voiture), il n’y a aucun balisage dédié, il faut prendre la route et se frayer un chemin au milieu de la circulation dense de l’entrée Est de le Perpignan…

Plan Climat Air Énergie de Perpignan Méditerranée : quelle ambition pour une mobilité soutenable ?

Nous avons lu et décortiqué le projet de Plan Climat Air Énergie Climat de Perpignan Méditerranée Métropole qui est en consultation jusqu’au 14 juin 2019. Le compte n’y est pas !

Le collectif Mobilités66 (Alternatiba66, Vélo en Têt, Association des usagers du train Perpignan Port-Bou) a envoyé sa contribution (téléchargeable à la fin de cet article) dont vous pouvez vous inspirer pour participer. Donnez votre avis sur l’adresse programmeODD@perpignan-mediterranee.org pour exiger de l’ambition de la part de nos élu.es !

Le Plan Climat Air Énergie Climat ?

Le PCAET est un document de planification obligatoire pour les intercommunalités, qui doit définir des objectifs et planifier les actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les émissions de gaz polluants et s’adapter au changement climatique.

L’enjeu de la mobilité

Les transports sont de loin la première source d’émissions de GES et de polluants atmosphériques sur le territoire de PMM. En cause, une offre de transport alternatif à la voiture individuelle défaillante : un réseau de transports en commun encore sous-dimensionné, un aménagement de la voirie qui ne prend que très peu en compte les mobilités actives (vélo et marche), pas de maillage cyclable digne de ce nom entre le centre, les quartiers et les communes de la première couronne, un déficit d’intermodalité entre train, bus régionaux et bus de ville.

Un objectif ambitieux mais pas de moyens pour l’atteindre !

Le projet de PCAET annonce que la communauté urbaine se place dans un scénario Territoire à Énergie Positive, c’est à dire que les consommations du territoire seront couvertes en 2050 par la production locale d’énergie. Or les actions développées sur le transport sont réduites à des études, le développement de l’information voyageurs, mais aucun projet d’envergure pour développer les transports en commun !

Le Bus à Haut Niveau de Service (ou ‘simili’-tram sur roue, qui doit être en site propre pour offrir un service régulier) que tous les précédents documents de planification nous promettaient (deux lignes Nord-Sud et Est-Ouest), a disparu des radars ! D’ailleurs, un très maigre objectif est affiché pour la progression de la part modale* du bus : passer de 8% actuellement à moins de 11% en 2030, soit dans 10 ans !

Côté Vélo, nous attendons de voir de quel budget disposera le futur Schéma cyclable intercommunal, qui doit programmer les liaisons cyclables entre la ville et les communes (vote prévu avant cet automne). Mais d’ores et déjà, le projet de PCAET affiche la faible ambition de faire passer la part modale du vélo de 3% actuellement à 5,7 % en 2030, soit même pas un doublement. A comparer avec l’objectif du Plan national vélo (qui offre des financements dont PMM pourrait se saisir) qui est d’atteindre 9% en 2024, no comment …

*Part modale = % de l’ensemble des trajets réalisés selon les différents modes de transport

Inauguration voie douce avenue Maréchal Leclerc à St Cyprien

L’occasion de voir la qualité et la cohérence des équipements proposés, rencontrer des élus, des cyclistes et des associations.
Information du club Cyclotouriste de St Cyprien
A l’occasion de l’inauguration de la nouvelle voie douce de l’avenue du Maréchal Leclerc, une grande balade à vélo sera organisée à Saint Cyprien le 2 juin (3 boucles proposées).
Rendez-vous à 10h au rond-point de la RD 40, à l’entrée du village (en venant de Latour-Bas-Elne). Des vélos seront à disposition gratuitement si besoin.

Cyclistes, comptons-nous pour compter !

Remplissez le sondage ici

Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à faire du vélo notre véhicule du quotidien, ou à avoir envie de le faire mais être limité·e par le manque d’aménagements ou le sentiment de danger dans la circulation automobile. Malheureusement, les élu·es ne se rendent pas compte de cet élan vers la petite reine, et pensent les aménagements trop souvent avec le filtre ‘voiture’. Leur argument ? « les mentalités ne sont pas prêtes ».

Disons-leur clairement qu’il est temps d’avoir de l’ambition ! Au delà de quelques aménagements, nous voulons une politique vélo digne de ce nom !

Ami.e.s cyclistes de Perpignan, des communes de la Plaine du Roussillon ou dans les vallées, emparez-vous de ce sondage, comptons-nous et nous pourrons afficher auprès de nos élu·es et des candidat·es aux futures municipales 2020 que les déplacements en vélo sont non seulement une réalité mais également un potentiel de mobilité soutenable, nous sommes prêt·es !

Et voici les résultats, à suivre en direct :

Total répondant580
Villes différentes86
Moyenne d’âge44,1 an

Nos propositions pour une politique cyclable ambitieuse !

Système Vélo – FUB

Vous avez dit politique Vélo ?

Dans ce document de 4 pages, nous expliquons pas à pas les principes d’une véritable politique Vélo : circulation apaisée, aménagements, services vélo, intermodalité …

Pour que les politiques publiques se mettent enfin à rouler dans le bon sens, n’hésitez pas à vous emparer de ce document, pour vous informer et pour porter la bonne parole auprès des élu.es ou des candidat.es aux prochaines élections municipales.