L’échappée du Zèbre

Départ à vélo au pied du Castillet par les des pistes et petites routes

jusqu’à Torreilles et sa place centrale (L. Blasi) où l’on retrouva la

Fanfarfelue (& amics d’aqui).

On poursuivit jusqu’à la chapelle de Juhègues à quelques kilomètres de Torreilles pour un apéro musical, un pique-nique (tiré du sac, le vin est offert) et un concert inédit avec le trio Lazarevitch/Varilh/Allouche.

Bien qu’ils se connaissent depuis des années, les trois musiciens du trio jouaient là leur premier concert dans cette formule. Le guitariste et le batteur, connus pour leurs talents de coloriste, leur grande culture jazz en même temps que leur attrait pour les sonorités du monde accueillaient la jeune pianiste, percussionniste et joueuse de castagnettes Clarisse Varilh.

L’échappée du Zèbre se poursuivit ensuite jusqu’au Bourdigoul pour une dernière halte musicale avant le retour vers Perpignan.

Une belle journée, très aérée (!!), avec de la musique entre les oreilles, et des selles entre les cuisses. Merci Jazzebre !

Perpignan – Saint-Estève

Cette petite route rejoignait le «Cami dels Horts» (le chemin des jardins) qui traverse les cultures maraîchères entre Perpignan et Saint-Estève. Miraculeusement, cette petite route n’avait pas été coupée par la construction de l’autoroute… enfin presque. Un passage sous l’autoroute subsistait en effet, en forme de demi tube, mais tellement bas qu’il obligeait à baisser la tête à vélo ! Ceux qui avaient participé à la randonnée musicale avec Jazzebre se souviennent de ce passage.

Jazz & Vélo en octobre 2008

Itinéraire assez calme, court et efficace pour parcourir à vélo les 5 km. qui séparent St-Estève de Perpignan, il est gravement menacé. Il est même d’ores et déjà impraticable.

Coté Perpignan : barrière et inondation

Lorsque le chantier de la rocade Ouest a été définitivement décidé, et qu’il est passé sous la maîtrise du Conseil Général, Vélo En Têt, avec des adhérents de St-Estève a contacté la Communauté d’Agglomération (M. L. Fara), puis a demandé à rencontrer la direction des routes du CG (M. J. Martin), pour réclamer que le chantier ne coupe pas cet itinéraire précieux pour les usagers du vélos.

A cet endroit la rocade occupera plus que la largeur des voies de circulation pour voitures. En effet, la construction du Pont sur la Têt se faisant dans un second temps, dans un premier temps c’est un rond point au bord de la Têt qui permettra de rejoindre le passage à Gué. Il y aura donc à cet endroit, en plus des voies centrales, des bretelles d’accès à la rocade depuis ce Rond-point. L’ouvrage total devrait donc faire environ 60 m de large. Le service des routes du CG nous a affirmé que la continuité de notre itinéraire serait maintenu par un passage inférieur. Sur notre insistance, il ont affirmé que le passage serait également éclairé.

L’avenir nous dira ce qu’il sera effectivement resté de cet entretien…

Mais avant même la construction, l’état actuel du chantier ne laisse rien augurer de bon… Le petit passage sous l’autoroute est déjà inondé, obstrué par des plots de chantier en plastique rouge et blanc, et il se déverse là-bas des monceaux d’ordures qui rendent maintenant l’usage du passage à vélo impossible.

Coté Saint-Éstève : Des gravats, des monceaux d’ordures, des barrières… rendent l’accès impossible

Avant même sa construction, la rocade produit donc déjà ici un de ses premiers effets de coupure. Gageons qu’il ne sera hélas pas le seul.


Mise à jour (été 2014)

Passage sous l’A9, coté Saint-Éstève
Passage sous l’A9, coté Perpignan
Passage sous la Rocade Ouest

Accident rue Zamenhof

Les circonstances :

En venant de la rue Sully, c’est à dire en arrivant à la grande poste par le pont de Perpignan, elle emprunte le quai Lattre de Tassigny en direction de la Place Arago. Elle croise donc la rue Zamenhof, qui vient de sa droite. Elle se trouve à ce moment-là sur une bande cyclable marquée au sol. La voie est à double sens, mais le sens dans lequel elle circule est réservé aux vélos ; c’est un double-sens cyclable (DSC).

L’accident :

Une grosse voiture débouche de sa droite, de la rue Zamenhof, et la renverse. Elle a été heurtée par la voiture sur le coté droit.

Le sentiment de la cycliste :

Circulant sur une bande cyclable marquée au sol par de la peinture verte et encadrée par des tirets blancs et larges, la cycliste avait le sentiment d’être sur une voie prioritaire. Elle a vu la voiture venir de droite et a été surprise que celle-ci ne lui cède pas la priorité.

L’aménagement :

En revanche il est probable que la conductrice de l’automobile n’a guère prêté attention au vélo car en venant de la rue Zamenhof, le DSC n’est signalé par aucun panneau, et s’ils ne voient pas la peinture au sol, les automobilistes, tournant la tête à droite, prêtent uniquement attention aux voitures venant du Quai Lattre de Tassigny, et aucune aux cyclistes pouvant venir de gauche. La conductrice a d’ailleurs considéré ne pas être responsable puisqu’aucun panneau ne l’enjoignait à céder la priorité aux vélos venant de sa gauche.

Le code :

Selon l’article R 415-4 II du code de la route, tout conducteur « doit céder le passage aux véhicules venant en sens inverse sur la chaussée qu’il s’apprête à quitter ainsi qu’aux cycles et cyclomoteurs circulant sur les pistes cyclables qui traversent la chaussée sur laquelle il va s’engager »

Par ailleurs, depuis la loi du 5 juillet 1985, dite loi Badinter (n° 85-677), tendant à l‘amélioration de la situation des victimes de la circulation, affirme que « toute victime non conductrice (piéton, cycliste,) impliquée dans un accident avec un automobiliste est de prime abord considérée comme victime non responsable ». Les assureurs des deux usagers en question décideront sans doute en fonction de ces règlements les indemnisations qu’il est opportun de verser.

Quant à la responsabilité de la commune de Perpignan, qui réglemente la circulation sur la voirie, peut-elle être engagée, sur un tel accident ? D’un point de vue administratif, une insuffisance des mesures prises et ses conséquences relèvent effectivement de son domaine de compétence. Un juge peut engager la responsabilité de la ville s’il considère qu’il y a « faute, négligence ou imprudence, par exemple dans l’aménagement de la voie ».

Ce schéma (tiré de « signalisation des aménagements Cyclables du CERTU », 2004) est clair : une balise AB3a doit être installée à l’intersection pour que les conducteurs cèdent le passage au cycliste. Et le défaut de signalisation est un délit puisque suivant le Code Pénal, Article 121-3, « il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la personne d’autrui ».

Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, « en cas de faute d’imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s’il est établi que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normales compte tenu de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait. Dans le cas prévu par l’alinéa qui précède, les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter, sont responsables pénalement s’il est établi qu’elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elles ne pouvaient ignorer. »

La solution :

Nous souhaitons par conséquent rappeler avec vigueur ces recommandations du CERTU, et demander, puisque les DSC sont appelés à se multiplier depuis les décrets de 2008, que tous les DSC soient aménagés en respectant ces recommandations. Et lorsque la hiérarchie et le trafic respectifs des deux voies le permet, qu’on organise la priorité de la voie aménagée en DSC sur les voies adjacentes, avec signalisation verticale et horizontale en conséquence. Il faut dans ce cas non seulement placer la balise AB3a, mais encore, contrairement au schéma, mettre au moins un logo cycliste sur la bande à l’intersection, et la traiter d’un revêtement différent, non glissant, voire la surélever.

Cependant, pour revenir à la Grande Poste, nous préférerions plutôt ici que soit considérée la zone dans son ensemble et dans sa fonction en ville. C’est une zone urbaine centrale, en bord de rivière, qui dessert un important service public, accueillant souvent des piétons nombreux. L’orientation du code de la rue, ses principes, et les premiers décrets (31 juillet 2008), prennent ici tout leur sens :

– prudence du plus fort et priorité au moins puissant,
– aménagement en zone de rencontre (ZR) : aire piétonne accessible en permanence à la voiture roulant à maximum 20 km/h, piétons toujours prioritaires,
– DSC généralisé.

Nous souhaitons donc bien sûr, ici comme dans tant d’autres lieux, qu’on réalise un aménagement en ZR, qui pacifie réellement la circulation, baisse les vitesses effectives de circulation, partage la chaussée entre les différents modes, avantage les modes doux et non polluants.

L’entrevue :

Vélo en Têt est disposé à rencontrer rapidement la mairie de Perpignan pour évoquer ces différents points. Avec son autorisation, et pour ancrer le débat dans le véritable usage de la voirie par nos concitoyens, nous inviterons la victime de cet accident à nous accompagner lors de cette rencontre.

Notre Conseil :

Les DSC offrent un grand avantage pour les cyclistes, pour l’efficacité de leurs itinéraires, pour le partage de l’espace entre les différents modes de déplacements, pour la réduction de la vitesse et le guidage des voitures en ville. Si les DSC sont peu nombreux aujourd’hui à Perpignan, les évolutions récentes du code de la route vont dans le sens d’une généralisation des DSC, et Vélo En Têt veillera à ce que l’aménagement de la ville suive cette évolution.

Mais les habitudes des automobilistes se modifient lentement, hélas, et nous recommandons la prudence à nos adhérents, et à tous les cyclistes de Perpignan, lorsqu’un DSC croise une rue à droite : dans bien des cas, notamment en l’absence de visibilité, il y a un danger. Obligatoirement, les automobilistes tournent à gauche, et par habitude, tournent la tête vers la droite, c’est à dire dans le sens de la circulation des voitures. Même si le cycliste s’arrête pour céder malgré tout la priorité à la voiture, il risque une collision. Le cycliste étant collé au bord de la chaussée, il est difficilement dans l’angle de vision de l’automobiliste. Il faut donc toujours s’assurer d’avoir été vu par le conducteur avant de franchir le croisement. Même quand les cyclistes ont clairement la priorité, il faut éviter d’en tirer comme un faux sentiment de sécurité : très peu d’automobilistes marquent vraiment le stop et même s’ils le marquent, ils ne voient pas forcément le cycliste…

Boulevard Kennedy

L’avenue John Fitzgerald Kennedy à Perpignan est une artère radiale qui relie la route D914 d’Elne – Argelès – Collioure (au Sud) au centre de la ville. Du Sud vers le Nord, elle commence au Rond-Point Kennedy, est rectiligne et longue d’environ 600 m. Après un feu tricolore, elle est prolongée par l’av. Pierre Cambres qui, à 200 m. de ce feu, au carrefour de la croix rouge, rejoint les boulevards circulaires ceinturant le centre ville (ici Bd. Aristide Briand et Henri Poincaré)

L’avenue est bordée de grands immeubles abritant des entreprises de bureaux ou commerciales, et des habitations (appartements). Un véhicule la parcourant du Sud au Nord, ne rencontre que deux petites voies adjacentes à droite, et du Nord au Sud, aucune. Il n’y a aucun tourne-à-gauche, mais un terre-plein central. L’avenue ne dessert donc localement que les activités des riverains, et accueille, outre un trafic de transit de plus longue distance, un trafic qui rejoint des quartiers situés immédiatement plus au Sud ou plus vers le centre ville.

Ces quartiers sont, vers le Sud :

  • Saint-Gaudérique,
  • Shakespeare,
  • Moulin à vent,
  • Vertefeuille.

Et vers le Nord :

  • le centre ville,
  • le Vélodrome,
  • La lunette.

L’ancien aménagement

L’avenue était aménagée autour d’un terre-plein central planté de petit palmiers avec, dans chaque sens, 1 voie de circulation automobile, une large bande cyclable, un espace de stationnement en épis, et enfin un trottoir. L’avenue était célèbre pour ces longues bandes cyclables entre la voie de circulation des voitures et le stationnement en épi, et, dans chaque sens, en permanence encombrées de voitures garées en double file. Les cyclistes (via l’association « Vélo En Têt ») demandaient évidemment souvent qu’on fasse respecter ces bandes cyclables, sans obtenir autre chose que de la « tolérance » et de la « compréhension » pour les arrêts-minute des voitures. Les automobilistes eux-mêmes, qui pour certains se garaient sur ces bandes cyclables, ne comprenaient pas pourquoi elles n’avaient pas été placées entre le trottoir et le stationnement en épi, plutôt qu’entre la chaussée de roulement et le stationnement.

Néanmoins, ces deux larges bandes cyclables, permettaient :

  • une limitation des voies auto à 2×1 voies,
  • une limitation de la vitesse des voitures automobiles,
  • une visibilité des vélos et un respect des distances de dépassement,
  • un espace piéton libre de vélos,
  • un partage théorique de l’espace de voirie entre les différents modes.

Le nouvel aménagement

L’avenue a été réaménagée. Elle s’est transformée en une artère à 2×2 voies pour voitures, et les bandes cyclables ont disparu. On peut donc maintenant y rouler beaucoup plus vite en auto, et les vélos se débrouillent comme ailleurs pour survivre sur cette autoroute urbaine.

Perpignan est certainement la seule ville où, lors de ré-aménagements de voirie, des aménagements cyclables disparaissent !

Lors d’une entrevue avec la mairie, en 2007, on nous avait affirmé que le nouveau projet prévoyait une piste cyclable située entre les stationnements voiture et le trottoir. Mais rapidement, au cours de réunions publiques, auxquelles on oubliait de nous inviter, les projets présentés laissaient deviner un trottoir partagé piétons/vélos.

A la même époque, et à la suite d’autres aménagements, avec les piétons (représentés par l’association EPPO) nous publiions ensemble un communiqué de presse demandant un partage de l’espace plus équitable. Nous y dénonçions notamment les équipements cyclables aménagés sur les trottoirs comme les arceaux de stationnement vélo, mais aussi d’autres « trottoirs partagés piétons+vélos » (sur l’av. Paul Alduy, l’av. d’Espagne, l’av. Panchot, le Bd. Wilson, et bientôt l’av. Kennedy…) Nous écrivions : « C’est une grave erreur que de réduire le peu d’espace qui est dévolu aux piétons, mode de déplacement le plus vulnérable.Cela multiplie pour eux les obstacles qui sont déjà très nombreux : poteaux, panneaux, sucettes publicitaires, chevalets, poubelles, etc… Lorsqu’il n’y a pas la place de faire une piste ou une bande cyclable, les cyclistes peuvent être intégrés à la circulation en zone 30 effective ou bien en réduisant la place de la voiture en ville plutôt que celle des piétons. »

Le ré-aménagement de l’av. Kennedy a hélas fait le contraire :

  • on augmente l’espace alloué à la voiture,
  • on augmente la vitesse des voitures,
  • on contraint piétons et cyclistes à se partager le peu d’espace restant sur une avenue pourtant très large.

Prolongements

La disparition de ce segment d’itinéraire « cyclable » est d’autant plus dommage qu’il était prolongé par quelques autres segments qui pourraient un jour s’articuler avec lui en réseau :

  • à l’extrémité Sud de l’avenue, le Rond-point Kennedy est équipée avec bande verte « vélo » ;
  • plus au Sud, l’av. d’Argelès, en cours d’aménagement, prévoit une voie de bus mixte Bus/ Vélos ;
  • sur la rue Shakespeare a été peinte une bande cyclable et…
  • …dans son prolongement, vers le Sud, la petite route de Saleilles (al Cami del pou de les Couloubres) fait l’objet d’une de nos propositions depuis 2005 : faire ici une liaison cyclable Perpignan-Saleilles ;
  • les quartiers résidentiels du Moulin à vent, de Vertefeuille, et le nouveau cinéma du Mas Balande (avec un « parc relais »), ont besoin d’un accès cyclable vers le centre ville ;

Politique cyclable

Le PDU de la communauté d’agglomération Perpignan-Méditerranée (CAPM), malgré de ronflantes déclarations d’intention de favoriser les modes alternatifs à la voiture, prévoit, de façon illégale, une hausse du trafic automobile. Dans notre analyse du PDU, lors de l’enquête publique, nous avions regretté de n’y trouver aucune évocation de la baisse de la vitesse des voitures en ville. Rien non plus dans ce document sur la mixité piéton-vélo sur les trottoirs, qui ne satisfait pourtant ni les piétons, ni les cyclistes. Elle n’est qu’un pis-aller à l’absence d’aménagement cyclable, et témoigne en général d’un refus de réduire l’espace de la voiture, ou de réduire sa vitesse en créant des zones 30. Cet aménagement de l’av. Kennedy traduit donc en actes les vraies orientations de la politique de La ville de Perpignan et de la CAPM.

Promesses

Le plus malheureux dans cette histoire c’est qu’on nous promet maintenant que cette avenue sera très prochainement ré-aménagée pour y voir apparaître, à la place d’une voie voiture dans chaque sens, des voies de bus autorisées aux vélos !

Youpie… Mais alors pourquoi détruire les voies cyclables, offrir 2×2 voies aux voitures pour les reprendre quelques mois plus tard ? Lorsque nous avons si souvent réclamé un ré-équilibrage de l’occupation de l’espace urbain en faveur des modes doux, nous avons assez souvent entendu cet argument : «il est difficile de prendre aux automobilistes un espace qu’ils ont l’habitude d’occuper».

Si c’est si difficile, alors que l’on cesse au moins de leur en offrir de nouveaux !

P.S.: 

Vous pouvez télécharger un diaporama (8 MO) que nous avons réalisé pour dénoncer l’absurdité de cet aménagement.

Cyclabilité de Perpignan

Pour donner du poids au thème de l’urbanisme et des transports, Vélo en Têt est entré en campagne en organisant une Vélorution particulière le samedi 16 Mai 2009.

Tous nos adhérents et sympathisants étaient invités à converger, à vélo évidemment, et en grand nombre, à 16h00 place de la République. Vous vous souvenez sans doute de la table ronde que Vélo En Têt avait réunie avant les premières élections en mars 2008.

Sur le même principe, nous avons organisé une rencontre à laquelle nous avions également invité les représentants des différentes listes candidates à nous rejoindre.

Après un concert de sonnettes en guise d’ouverture, nous avons proposé au débat quelques revendications prioritaires :

  • – le maillage des itinéraires cyclables en éliminant les interruptions,
  • -* comme sur la rocade St-Jacques
  • -* ou au moulin à vent
  • – la mise en œuvre immédiate du [?Code de la rue] dans notre agglomération.
  • -* en appliquant par exemple les récents décrets
  • – la dissuasion de la traversée du centre ville par les voitures,
  • -* à Perpignan
  • -* comme à Strasbourg.
  • – la réduction de la vitesse à 30 km/h en ville et dans les quartiers,
  • -* voir ce document,
  • -* nous l’avions réclamé avenue Panchot.

Ces liens ont aussi été envoyés aux candidats et à la presse qui a également été invitée.

Nous avons été nombreux, pour interpeller directement les candidats sur ces questions au cours d’un débat nourri. Le compte rendu que nous essayons de dresser ci dessous n’est certainement pas exact ni complet. Vos messages en fin d’article pourrons sans doute le compléter…

Continuité des itinéraires cyclables

– Katia Mingo (Les Verts – Liste J. Codognès) : La continuité des itinéraires cyclables n’est pas seulement un problème urbain, mais concerne tout le département. C’est un mode de déplacement en ville qui doit être considéré comme une alternative sérieuse à la voiture. La continuité des itinéraires cyclables est une évidence, idem pour les itinéraires piétons continus sécurisés, cela favorise le lien inter-quartiers.

– Jean-Michel Henric (Liste J.-P. Alduy) : Il faut faire cohabiter l’ensemble des modes de déplacement : piétons- vélos – autos. Rappel du groupe de mobilité qui s’est réuni 5 à 6 fois, rappel de la proposition de piétonisation du centre ville.

– Astrid (de Vélo En Têt : «VÊT» ) : Constat : on s’est concerté pendant 15 ans, très bien, mais chaque fois qu’une nouvelle rue est refaite, le vélo est oublié ou alors on prend la place aux piétons. Ce n’est pas acceptable.

– Frédéric Gonano (Liste J. Amiel-Donat) : Il faut une cohérence avec les autres villages.Le problème du vélo est un problème d’urbanisme, de propreté, de cadre de vie au niveau du quartier, il faut des aménagements adaptés dans chaque quartier pour ensuite « mailler » les quartiers entre eux.

Il faut penser à l’aspect touristique et développer une liaison cyclable littoral/ agglo.

Il faut une évaluation par concertation des citoyens.

– Thibaut (VÊT) : 3 exemples de discontinuité :

  • -* Toulouges-Perpignan centre
  • -* Cabestany – avenue Mermoz
  • -* Canet-Perpignan

– Jacques (adhérent à VÊT) : 1 exemple de plus, du vécu : Le Soler – Ste Marie ; il faut traverser Perpignan => Danger ! 1 idée : utiliser les voies d’eau avec les berges non construites comme support à la traversée d’est en ouest (Têt, Basse, Ganganell).

– Catherine Ormont (Liste J. Amiel-Donat) : Préjudices dans les cités, peur des représailles.

– Nicolas (étudiant, adhérent à VÊT et membre d’Énergies Citoyennes) : Scandalisé qu’il n’y ait pas de liaison cyclables entre l’Université et le reste de la ville, lieu de vie !

– François Rivière (Divers droite) : Il faut rendre la ville de demain attractive, accessible et habitable pour les vélos, les piétons, les personnes à mobilité réduite.

Il faut revoir la place de la voiture dans la ville i.e. canaliser la voiture en maintenant une ville agréable, obliger à la règle de prudence du plus fort sur le plus faible ; mettre en place le Code de la Rue pour protéger les piétons et les cyclistes.

– Françoise Fité (liste J. Amiel-Donat) : C’est indispensable de développer des pistes cyclables sur la ville, mais note que le stationnement sauvage participe à la discontinuité : la bande cyclable du passage à gué est couverte de voitures tous les dimanches matins.

– Mickaël Cufi (NPA) : Quel projet de société veut-on ? Pour combattre le trafic automobile :

-* Favoriser l’extension et la mise en sécurité des pistes cyclables ;

-* Gratuité des transports publics pour tous ;

-* Construction des grands parkings périphériques.

Pourquoi 90% des voies de déplacements sont-elles réservés aux voitures ?

– J.-M. Henric : Exemple de continuité : le 4ème pont avec 60% de circulation réservée bus/ vélos, la possibilité pour un quartier de rejoindre le Palais des Congrès.

Voie de bus en site propre : le Mas Roman pour reprendre l’idée des parcs-relais.

Autre partie de Mermoz avec une piste cyclable car sens unique.

– Thibaut (VÊT) : Et la continuité de la piste cyclable sur l’Avenue Kennedy ?

– Katia Mingo : La loi Laure impose de tenir compte de la baisse de la pollution en favorisant entre autre la continuité de la pratique du vélo, des trains, des autocars, du tramway…

Code de la Rue

En introduction, rappel de la situation en Belgique : La rue n’est pas une route, on ne peut donc pas y appliquer le Code de la Route : création du [?Code de la rue].

Rappel également du décret de juillet 2008 sur les sens uniques et les DSC : la ville de Perpignan a jusqu’au 1er juillet 2010 pour mettre tous les sens uniques en Z30 en DSC.

– Une personne du public : Problème de stationnement : même sur la place République, les arceaux ont disparus. A leur place, les BIP…

– Jérôme (VÊT) : Perpignan est une ville idéale pour le vélo ! Mais attention aux fausses bonnes idées (cf le rond-point route d’Argelès) et aux aménagements inadaptés aux vélos.

– Thibaut (VÊT) : Il existe des recommandations, produites par un organisme : le CERTU, qui propose des aménagements spécifiques aux insertions et sorties des vélos sur les ronds-points (lieux les plus accidentogènes) mais ils ne sont jamais retenus…

– Serge (VÊT) : il faut penser à tous les déficients auditifs et visuels pour qui le vélo est un danger car on ne l’entend pas venir. C’est pourquoi les trottoirs doivent rester aux piétons et les voies cyclables aux vélos. On ne fait pas de la compétition… Il y a un effort de civisme et d’éducation auprès des collèges, lycées et écoles primaires : nécessité de rendre les établissements scolaires accessibles.

– F. Gonano : Comment fait-on baisser la circulation automobile ? Comment on lutte contre le changement climatique ? Comment on s’y adapte ? Les transports sont une clé. Responsabilisation et contrôle/ évaluation.

– F. Rivière : Ce n’est pas une histoire de droite ou de gauche. Il faut de la concertation pour tenir compte de l’avis des riverains (le 4ème pont), et généraliser le Code de la Rue.

– Isabelle (adhérente à VÊT) : Ici, c’est le tiers-monde du vélo ! Il faudrait nous prendre au sérieux !

– Thibaut (VÊT) : Ministère du MEDAD édite un fascicule dans lequel il y a des précision sur les trottoirs mixtes/ vélos, et le Code de la Rue qui concerne les quartiers.

– Une personne du public : Les BIP sont totalement inadaptés, ce sont des vélos de cirque !

– Katia Mingo : C’est de la surenchère politique. Il faut voir sur internet ce qui s’est fait sur certaines villes (Strasbourg, Maastricht) => l’éducation des enfants en ce sens devrait arriver sur Perpignan.Créer des ZR dans une ville, c’est respecter la mixité ; la ville débarrassée d’un matériel urbain devient ainsi une ville méditerranéenne et de rencontres. Avec bien sûr une politique de déplacements, encore faut-il le vouloir.

– J.-M. Henric : Rejoint la dame au sujet des arceaux à vélos qui ont disparus, mais convenons qu’il y a eu un gros effort. Il n’y a d’ailleurs pas que les BIP, d’autres vélos sont en location à la vélostation (Locovélo).

Intraversabilité du centre ville

– Thibaut (VÊT) : 2/3 du trafic ne fait que traverser le centre ville.

Notre proposition : créer des « boucles de desserte ». Exemples à Strasbourg.

– Christine Modet (Liste J.-P. Alduy – délégation tourisme) : D’accord sur le principe, mais il faut penser aux commerçants. Le cœur de ville a besoin d’être attractif pour éviter la paupérisation.

– Serge (VÊT) : Il existe une brochure de la Fubicy qui prouve que chaque fois qu’un centre ville a été rendu piéton, il y a eu une augmentation du chiffre d’affaire des commerçants seulement 6 à 8 mois plus tard.

– Claire (VÊT) : C’est bien la preuve que les cyclistes et les piétons animent un centre ville par leur circulation alternative à la voiture.

– M. Zidani (Liste J.-P. Alduy) : Il faut y aller doucement. Exemple du Quai Vauban que la municipalité a rendu piéton ; exemple de la mise en place du plan d’entreprise (140 euros/ 1 carte toute l’année).

– Mickaël Cufi : Code de la Rue, OK mais pas suffisant. Il y a aussi la loi 2005 sur l’égalité des chances, puis échéance 2015 pour une meilleure accessibilité aux personnes handicapées.Un grand principe : la gratuité des transports publics pour tous. Comment ça se finance ? En augmentant les charges des entreprises exonérées de charges. L’erreur : la mise en concurrence des territoires, il faut développer les lignes oubliées (Prades, Céret…).

– Nicolas (Énergie Citoyenne) : Pourquoi aller doucement ? Au contraire, il faut aller plus vite !

– Katia Mingo : Remettre sur la table le PDU et le rendre en conformité avec la loi.

Le nombre des commerces de centre ville augmente de 30% lorsqu’on le lie avec des zones de circulation touristiques. Le problème des livraisons : exemple de Montpellier, ça marche et c’est créateur d’emplois. Les parkings de centre villes sont une incitation à la voiture, comme les rocades sont une incitation au tout-voiture.

– F. Rivière : Quai Vauban : pas de commerces de proximité.

Urgence absolue à régler les problèmes de circulation sur les boulevards => remettre sur la table le PDU,renforcer la piétonisation, réserver les parkings en centre ville pour les résidents et les commerçants.

– VÊT : Qu’est-ce qu’un quartier ? C’est un lieu de vie, avec ses commerces de proximité. Aujourd’hui et de plus en plus, les déplacements se font vers les grandes surfaces. Il faut donc organiser des modes de développement qui permettent les déplacements vers les petits commerces, les écoles… faire vivre une mixité fonctionnelle pour qu’on soit obligés de se déplacer autrement et de façon durable.

– M. Zidani : Parkings pour résidents, c’est très bien, mais il ne faut pas dire n’importe quoi : la rocade ouest permettra de dégager le pont Arago (soient 75 000 véhicules/ jour qui n’ont rien à faire dans Perpignan).

– F. Gonano : Comment remettre de l’humain dans le centre ville ? A 19h, plus de vie, la ville est sale… tout est fermé. OK pour la piétonisation du centre ville par la concertation : abandonner peut-être à certains moments des éléments de voirie pour ramener la vie. Problème des commerçants : il reste des solutions à trouver.

– Serge (VÊT) : Où est la logique : aller dans une grande surface à pied ? se rendre au centre ville en voiture ? Faire de la politique, c’est avoir des ennemis. Décider d’avancer vers plus de voitures dans le centre ou prendre des décisions impopulaires si après elles sont importantes.

– Thibaut (VÊT) : Les commerces de périphérie phagocytent les commerces de proximité. Il faut moduler l’offre de stationnement pendulaire et pour résidents dans les parkings de centre ville par une politique tarifaire dissuasive ; destiner l’usage d’un parking à ses usagers. Les transports en communs devraient circuler tard dans la soirée.

Limitation à 30 km/ h

Un constat : la vitesse est la première cause d’accidents en ville.

– Katia Mingo : Les boulevards périphériques sont une fausse bonne idée : chaque fois qu’on libère de la place pour la voiture on crée une zone d’étranglement.

Problématique du stationnement : contrôler d’abord que les lois sont appliquées.

Les petites rues sont souvent des zones de délestage ; Mettre en place le code de la rue signifie que ces petites rues seraient en Z20 ; Attention ! les piétons sont au premier rang en nombre d’accidents !

– Serge (VÊT) : 30 km/ h continus en ville => fluidité du trafic !

– Thibaut (VÊT) : Le vélo en ville est plus rapide qu’une auto ! Vouloir abaisser la limite maximale de vitesse à 30 km/h, cela signifie faire baisser la vitesse de pointe maximale des voitures, cela ne modifie pas leur vitesse moyenne, ni la durée de leurs déplacements par conséquent.

– Francis ( VÊT) : les urgences :

-* Réduire la vitesse à 30 km/ h en ville

-* Créer des parkings à vélos pour les enfants des écoles.

– J. Amiel Donat : Appréhender globalement tous les problèmes liés à l’utilisation de la voiture.A lire dans le programme de l’union de la gauche : les parcs-relais, les aménagements des grands boulevards périphériques, la piétonisation totale mais concertée du centre ville et tout ce qui concerne les bus et les vélos.

– Thibaut (VÊT) : Rappel : l’association Vélo en Têt assure une veille citoyenne, et est une des seules (la seule ?) association à produire des avis dans les enquêtes publiques et les dossiers d’urbanisme : PDU, PLU, …

– Nicolas (Énergie Citoyennes) : Un peu de peinture pour peindre une bande cyclable, ça ne coûte pas cher… On a besoin de courage politique pour l’avenir.

– Une résidente du quartier de la gare : Prévoir des consignes sur le site de la nouvelle gare : un minimum…

– Jean Codognès : Partout où ils ont été élus, les verts ont appliqué de fortes politiques cyclables en ville. Ma première co-listière Katia Mingo est verte, et j’appliquerai le programme des Verts si je suis élu !

——–

Quelque soit le résultat des élections à venir, Vélo En Têt promet de rester vigilant et de faire des efforts pour intervenir sur chaque chantier dès la conception du projet. Nous ne désespérons pas de faire annuler un jour une décision de conseil municipal non conforme aux réglementations en vigueur qui sont favorables aux modes alternatifs à la voiture…

Nous remercions tous les adhérents de Vélo En Têt qui se sont déplacés, les membres du public qui sont intervenus, et bien sûr tous les candidats qui ont répondu à notre appel, et qui ont supporté deux heures de débat sous un soleil estival et brûlant !

Bus à Haut Niveau de Service

**La ville de Perpignan, et la CAPM, vont améliorer le réseau de Bus, en créant des voies de bus en site propre et en augmentant la fréquence des bus, et la fréquentation par le public. Vélo en Têt s’en réjouit, car nous demandons depuis longtemps que les modes alternatifs à la
voiture automobile individuelle soient favorisés : Transport en commun, vélo, marche, … Tout ce qui peut diminuer le nombre de voitures en ville est bienvenu. Quelques remarques cependant.**

Le projet présenté est intitulé « Bus à Haut Niveau de Service » ou

BHNS. Ce terme BHNS, dans d’autres villes, en France ou à l’étranger, signifie :

– des infrastructures en site propre (voies réservées aux bus) bien sûr,
– de très grande fréquence et vitesse des bus,
– des amplitudes d’horaires élevées (tôt le matin, tard le soir),
– des priorités aux feux pour les bus (le feu passe au vert quand le bus approche)
– des caisses automatiques aux arrêts,
– des bus peu polluants,
– des planchers bas, des quais sur-élevés pour faciliter la montée des poussettes et des mamies,
– une indication en temps réel des temps d’attente aux stations,
– etc…

Que contient exactement le projet BHNS de Perpignan ?

– une voie de Bus Nord-Sud, en site propre, sur 10 km (Mas Balande – Hôpital), avec 40 arrêts
– une boucle de desserte de la gare, avec voie de bus en site propre,
– la mixité bus et vélo dans les voies réservées (large de 4,5 m),
– une amélioration annoncée de la fréquence, la régularité, et la vitesse des bus,
– sans doute quelques aménagements piétons aux abords des stations,
– des aménagements de priorité sur d’autres voies de bus,
– création de parcs de stationnement relais à St-Estève et route de Prades.

Sa mise en place, entre fin 2009 et 2012, devrait en outre s’accompagner de la piétonisation du quai Sadi Carnot et de la rue d’Alsace-Lorraine. Le service devrait donc s’améliorer, au moins sur la ligne concernée (ligne Nord-Sud).

En revanche, il semble que des bus plus tardifs ne sont pas encore envisagés ; c’est dommage car beaucoup d’usagers du bus y renoncent pour pouvoir avoir une activité en ville après leur travail. Pas non plus de caisses automatiques aux arrêts, ni de planchers bas ou de quais sur-élevés dans notre futur BHNS. Pas d’indication en temps réel des temps d’attente aux stations, ni de bus moins polluants.

##Diesel

La motorisation des bus reste en effet du diesel. Selon la Communauté d’agglomérations Perpignan-Méditerranée (CAPM) il n’y a pas de solution fiable et peu coûteuse de motorisation moins polluante, moins émettrice de gaz à effet de serre. Nous ne sommes pas spécialistes de cette question, mais des expériences sont menées en France pour réduire l’impact environnemental des flottes d’autobus.

La Communauté urbaine de Lille, par exemple, valorise les boues des stations d’épuration en produisant du bio-gaz par procédé de méthanisation, et fait rouler ses bus avec ce carburant totalement écologique. Une étude semblable est également en cours à Toulouse, et, à Montpellier, où une unité de méthanisation se met en place mais sans projeter pour le moment de faire rouler des bus avec le gaz produit. On aimerait que Perpignan se lance dans de telles expériences…

##Rondas

La mise en place du BHNS sera accompagnée par une mise à sens unique des boulevards circulaires : les rondas (Clemenceau, Pyrénées, Mercader, Poincaré, Briand, Anatole France, Bourrat, et Wilson).

Une voie de bus en site propre sera aménagée dans chaque sens, et deux voies voiture, dans un seul sens (sens anti-horaire).

Lettre aux Pradéens, aux Pradéennes, et aux habitant(e)s du Conflent

Madame, Monsieur, nous voulons nous adresser à vous, de citoyen(ne)s adultes à citoyen(ne)s adultes, au sujet de l’avenir du Conflent. La presse nous a annoncé l’été dernier que le projet de route à 4 voies entre Ille et Prades était reconnu d’utilité publique par l’État. Par ailleurs, le climat de la planète commence à se détériorer à cause de notre utilisation accélérée des combustibles fossiles. Sur ce point, nos impressions individuelles ne peuvent pas nous renseigner. L’information fiable nous vient des 5000 experts mandatés par l’ONU (le GIEC) et s’appuie sur des travaux hors de notre portée, reliant des millions de mesures effectuées sur les cinq continents et les océans. Notre État reconnaît ce pronostic. Il s’est engagé à réduire les émissions de carbone de la France de 75% d’ici 2050.

Or les émissions stagnent et ne baissent pas. Si nous ne changeons rien à nos comportements, en particulier nos façons de nous déplacer, cette planète deviendra inhabitable, et le Conflent également. Aucune autre question, même celle qui nous tient le plus à cœur, n’aura alors la moindre importance.

Une nouvelle route à 4 voies, même déclarée « d’utilité publique », contribuera à dégrader le climat dont nous bénéficions. C’est irréfutable. Au Soler, le trafic automobile a triplé depuis la création de la section Perpignan–Ille. La solution ne peut se contenter de s’appuyer sur des voitures soi-disant « propres ». Aucune voiture n’est totalement propre, sauf la voiture à pédales. Il existe seulement des voitures moins « sales ».

De toute façon, c’est la consommation globale qui compte. C’est elle qui doit diminuer. Des véhicules brûlant deux fois moins de carburant au km sont les bienvenus mais combien de temps faut-il pour renouveler le parc automobile ? Et saurons-nous, non seulement résister au désir de faire davantage de ces kilomètres bon marché, mais en faire moins ? Car il faudra quand même aussi diviser le trafic par deux. Pas du jour au lendemain, ni, si possible, de façon autoritaire, mais c’est urgent.

Cette urgence ne se ressent pas dans les décisions prises actuellement par nos élus. L’utilisation de la voiture reste obligatoire si l’on veut mener une vie normale. Les transports en commun font du « ramasse-miettes » pour ceux qui n’ont pas le permis ou les moyens d’avoir un véhicule : les pauvres, les jeunes, les femmes, les personnes âgées…. Avez vous récemment vu un élu notable (maire, conseiller général, député…) prendre le train, pas devant les caméras de la télévision, mais dans une situation ordinaire ? Jamais ! Tous les gens « actifs » roulent en voiture.

En conséquence, 10.000 automobiles traversent tous les jours Marquixanes, dont plusieurs milliers vont directement de Prades à Perpignan. Utiliser un moyen individuel pour faire du transport de masse est globalement irrationnel. C’est la même chose que de vider une soupière avec des cuillères à café. C’est possible, mais on ne le fait jamais. Pour cela, on prend une louche. Et la louche, sur le trajet Prades – Perpignan, c’est le car, qui pollue un peu, roule plus lentement, mais peut aller partout, ou le train, plus confortable, qui ne pollue pratiquement pas, et pourrait rouler à 120 km/h en pointe entre Villefranche et Perpignan.

Avec 2.500 voyageurs de plus chaque jour sur cette ligne, il pourrait y avoir des trains plus fréquents, plus nombreux, plus tardifs, et le déficit se résorberait. Mais ces 2.500 voyageurs gardent leur voiture sur tout le trajet parce que le train reste actuellement inutilisable. C’est un cercle vicieux dont il faut sortir absolument, en passant de la politique actuelle de « ramasse-miettes » à une politique ferroviaire de « séduction efficace ».

Les 160 millions d’€uros annoncés pour la 4 voies doivent donc être utilisés pour un « développement vraiment durable » du Conflent, et non pour augmenter le bouleversement climatique.

Après la réfection à neuf de la voie ferrée, il est urgent d’effectuer des aménagements complémentaires de la ligne (barrières automatiques, quais, téléphones d’urgence, halte à Saint Charles) pour que les trains soient accessibles, vraiment rapides, fréquents, et donc réellement séduisants pour au moins 25% des automobilistes traversant actuellement Marquixanes. Ceci est un premier objectif que nous vous proposons.

Par ailleurs, il restera de l’argent, car la remise à niveau ferroviaire coûte beaucoup moins cher que la création de routes nouvelles. D’autres chantiers attendent, bien plus porteurs d’avenir. Les habitants de Marquixanes ont droit à une déviation. C’est une question d’équité démocratique. Mais aussi ceux de Ria, Serdinya et Joncet. En vertu de quoi promet-on à ces derniers une augmentation du trafic induite par 20km de route à 4 voies supplémentaires en aval et rien pour atténuer leur enfer de riverains ? Ou dans 10 ans ? 20 ans ? 30 ans ? Si l’argent est là, qu’il serve d’abord à les préserver des pollutions énormes et des risques qu’on leur impose, alors que les autres communes traversées le sont déjà, non à augmenter les émissions de carbone du département.

Peut-être pensez vous que ce sont nos élus qui prennent ces décisions et qu’ils savent ce qu’ils font ? Certes ils se sont vaillamment battus pour cette route, et on peut les en remercier. Mais il est trop tard. Excellent peut-être dans le contexte des années 70 ou 80, ce projet est aujourd’hui détestable, mortel même. Ils se retrouvent donc un peu dans la posture du colonel anglais dans Le Pont de la rivière Kwaï (film). Sauf que le pont n’est pas construit. Il est encore temps de changer d’avis, mais la tendance actuelle est de ne rien changer de fondamental. C’est à nous de les interpeller, nous les habitants du Conflent.

Nous avons des yeux pour lire, des oreilles pour écouter, une bouche pour parler, des mains pour écrire. Faisons-leur savoir massivement que nous désapprouvons la poursuite de ce projet, et que le budget doit en être consacré à des alternatives vraiment durables : des trains rapides et fréquents, des déviations au bénéfice des riverains. Si vous ne le faites pas pour vous, agissez pour vos enfants. Nos élus aussi ont des enfants, d’ailleurs. Cessons de parler de générations futures lointaines. Tous les enfants déjà nés seront confrontés à la crise écologique majeure que nous avons déclenchée.

La crise financière actuelle, qui est le fruit de règles du jeu économiques perverties, entre nous, les hommes, est une aimable fantaisie à côté de cette crise écologique Nous pouvons convenir entre nous de monnaies non spéculables. Il s’agirait seulement de jouer autrement. La Nature, elle, ne joue pas, et ne négociera pas les effets de nos émissions de carbone : sécheresses, canicules, tempêtes, précipitations intenses, sont annoncées par les experts. Des parades existent, mais nous devons changer nos comportements pour de bon,

  • Pour un Conflent durable !
  • Pour nos enfants !
  • Pour nos successeurs !
  • Pour la suite du monde !

SI VOUS ÊTES D’ACCORD AVEC TOUT CECI, SIGNEZ ET DIFFUSEZ CETTE LETTRE ! SI VOUS NE VOUS SENTEZ PAS CONCERNÉ, FAITES SUIVRE À UNE PERSONNE AYANT RESPONSABILITÉ D’ENFANTS !

Prades, le 18 janvier 2009.

  • Contact pour participer : 06 83 99 03 25 lefilduconflent@laposte.net
  • Signataires : Jean Monestier, François Ferrand, Jacques Pons… Conflent Prades Avenir, Le Fil du Conflent, Vélo en Têt, Les Verts Catalogne Nord, La FNAUT Languedoc Roussillon… Action soutenue par ATTAC 66, Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, La Ligne d’Horizon…
  • Lire également, du même auteur, cet article

Article de Sandrine « Tour de table »

– Claude : proposition de réaménagement de St Cyprien, RV avec le maire d’Alénya

– Jérôme : assurance (MAAF) qui ne prend pas en charge le ri
sque « vélo »

– Serge : pour les vélos de location, problème d’assurance, que la MAIF a résolu

– Lucie : problème avenue Joffre + pont Joffre

– Sylvain : idée d’un atelier réparation

– Joris : toujours pas d’arceaux à la fac ; le principal du lycée de Villelongue dels monts assure que les 30 arceaux commandés sont prêts ; une lettre a été envoyée à la mairie, on attend la réponse.\n\nModification réunion d’av
ril en raison des vacances : 21 avril, 20h30

Atelier réparation : 28 avril, 20h30, annexe mairie St Gaudérique

Cartographie

Joris propose son organisation pour le second type de réflexion : par
itinéraire plutôt que par voie et par thème.

Zone de Rencontre/ mixité bus-vélo

Rappel de Jean sur les Z30 et les ZR.

Obtenir au moins que chaque réaménagement respecte le code de la route.

– ZR à Sorède : Réunion sur l’accessibilité/ personnes handicapées : ZR => les vélos doivent ralentir

Conséquences du décret de juillet 2008 => Congrès de la Fubicy

Ville 30 : certaines villes mais atte
ntion ! Mauvaise solution s’il n’y a pas d’aménagements !

On revient sur « il faut sortir la voiture de l’espace public », par exemple, le Quai Vauban qui est une zone délicate.

Agrément

Présenté par Jérôme. 2 solutions :

– Association agréée d’environnement (ex. à Fontainebleau)

– Association locale d’usagers, qui fait partie du paysage urbain

Cela permet d’être associé à l’aménagement au même titre qu’un maire limitrophe à la demande de l’association s’il y a de gros projets d’aménagement ou PDU :

– Convocation à toutes les réunions de travail

– Avoir à disposition les documents numériques de travail

– Emettre un avis AVANT l’enquête publique (avis qui y sera intégré)

Jérôme s’occupe de monter le dossier

L’avis a été envoyé au Préfet, la mairie délibère si elle accepte ou non cet agrément (ce qui permet de clarifier la position de la mairie au sujet de l’association).

Il faut rendre un rapport moral sur les activités de l’année.

Par mél, on échangera la liste de ce qui manque.

Balade du 29 mars

\n\nRV 10h00 place de la Victoire ou 10h30 centre culturel de Cabestany pour un circuit préparé par Jean : Perpignan- Cabestany- Canet, une boucle d’une vingtaine de km.

Prévoir pique-nique, matériel de réparation, éclairage, gilets…

Nouveaux gilets au logo de VET : tailles enfants (7-9 ans, 10-12 ans) ou adulte au prix de 5 euros.

De Saint-Estève à Thuir

Nous faisons ce trajet presque tous les samedis pour aller au marché de Thuir.

Au départ de St.-Estève prendre la direction de Baho. Au centre de Baho face à la Poste, prendre à gauche la direction de Villeneuve de la Rivière.

A l’entrée de Villeneuve laisser la route qui part à droite ; Prendre la rue en face (rue du ruisseau) direction le château d’eau et contourner le village par la gauche. Passer devant le château d’eau (sur votre gauche) et continuer sur un sympathique chemin qui longe, sur votre droite, des prairies avec des chevaux. et arrive pratiquement au pont qui enjambe la Têt et la 4 voies, en contrebas du Soler.

Alléluia ! une piste cyclable !!!

Ne vous réjouissez pas trop vite, ce n’est qu’un échantillon. Grimper dans le Soler, vous arrivez sur l’ancienne nationale qui traverse le village ; prendre à droite puis la 1ère à gauche, rue Frédéric Mistral(en face d’un garage automobile). Continuer sur cette rue jusqu’à la voie ferrée que vous traverserez pour retrouver une très jolie petite route de campagne qui serpente au milieu de vergers et vous emmène à Thuir où vous arrivez par la petite chapelle.

Durée de la balade, sans précipitation, en profitant pleinement du paysage, 1 heure.

Bonne balade !

P.-S. : Si des précisions sont nécessaires contacter l’auteur à michel.nou@online.fr

Traces GPX: Donnée binaire StEsteve-Thuir.gpx

Rivesaltes – Claira

Nous nous réjouissons tous de la continuité enfin réelle entre Le Barcarès et Rivesaltes de la voie verte de l’Agly. Pour les cyclistes du dimanche (et dans une moindre mesure ceux de la semaine) ce parcours agréable et sans embuche sur ses 13 km est un progrès. Vivement que d’autres voies de ce type voient le jour rapidement sans le retard conséquent qu’a connu celle-ci.

Si je me permets de vous écrire au nom de l’AF3V (association des véloroutes et voies vertes de France) dont je suis pour Vélo en Têt le délégué départemental, c’est pour attirer votre attention sur les problèmes questions non résolues:

  • Le conseil général annonce une voie verte de 15km or elle ne fait que 13km (13,4 pour être précis). La crédibilité des différentes collectivités locales ne passe t elle pas par une certaine rigueur dans les chiffres ?
  • La continuité de cette voie verte vers Estagel est inscrite depuis longtemps au schéma départemental des voies vertes. Pouvez-vous nous dire à quelle échéance ?
  • La première déception vient du fait que le passage de l’A9 n’a pas été « traité ». Depuis 4 ans Mme Llugany et Mr Martin ont toujours affirmé, promis, juré dur comme fer que les passages de l’A9 et de la N9 seraient en site propre, et que le retard de livraison de 3 ans était lié à ces passages et au final seule la moitié du problème a été résolu. A l’heure du viaduc de Millau est ce que le problème technique est insurmontable ? Sinon quand sera-t-il affronté ?
  • Cette voie verte se termine un peu en queue de poisson du coté de Rivesaltes. Est t il prévu une connexion avec la commune de Rivesaltes ? Si oui sera-t-elle adaptée aux vélos ? Si non comment les familles de Rivesaltes pourront laisser leurs enfant aller jusqu’à la voie verte ?
  • Ce serait dommage de ne pas mettre en valeur la proximité de cet espace naturel. Il n’y a aucune signalisation dans le bourg de Rivesaltes, et la seule qui existe incite à passer par le passage à gué sans solution alternative lorsque celui-ci est fermé. Il manque à mon avis au minimum 2 ou 3 pancartes dans le cœur de village et 2 à la sortie du pont Jaquet et au 1er embranchement ensuite. Cela est t il à l’ordre du jour ?
  • De la même façon les jonctions avec les communes de Claira, Bompas et St Laurent sont améliorables. Est-ce à l’ordre du jour ?
  • Entre les km 9 et 10 il y a une portion de voie qui n’est ni terminée d’être revêtue, ni encadrée de barrière sur 200 à 300 m. Quelle en est l’explication ? Combien de temps cela va-t-il rester ainsi ?
  • L’expérience des autres voies vertes de la région et de la France entière montre qu’il y a souvent un problème d’entretien. Y a-t-il un responsable de l’entretien de cette voie verte ? (A noter que la voie verte de Thuir surtout dans sa portion urbaine, jusqu’au rond point Cémoi n’est jamais nettoyée alors que les gravillons, bris de verre et autres déchets y sont projetés par la voie voiture contiguë) En cette période où tout le monde parle de croissance verte, et où certains rêvent même de décroissance, j’espère que vous accélérerez tout ce qui va dans ce sens, chacun à votre poste. Nous ajoutons ici quelques conseils pour rejoindre cette voie verte : elle est située le long de la rive gauche et donc la berge nord de l’Agly.
  • Pour ceux qui viennent du sud (Perpignan, Girone, Barcelone, Mogadiscio….) il faut donc la « prendre » au niveau d’un pont (sauf bien sur pour les cyclistes amphibies) . -* Soit celui du Barcares (sur la D81 entre Sainte Marie et Le Barcares), -* soit celui de Saint Laurent de la Salanque ( sur la D 11 entre Torreilles et St L de la S), -* soit celui de Claira (sur la D 41 entre Bompas et Claira) -* soit à Rivesaltes.
  • Pour Rivesaltes vu que la voie verte n’arrive pas jusqu’au village, il faut traverser l’Agly par le pont Jaquet et tourner tout de suite à droite, et à l’embranchement goudronné suivant encore à droite jusqu’au centre équestre qui est un bon repère. (Si l’on traverse l’Agly par le gué on arrive directement au centre équestre). A partir de là c’est fléché il y a 1 bon km de petite route rurale qui passe notamment par un tunnel sous l’A9 (attention la flaque à la saison des pluies).
  • Pour ceux qui viennent du nord ( Narbonne, Montpellier, Toulouse, Paris, Copenhague…), en plus des accès au niveau des ponts, un accès est prévu à la fin de la plupart des chemins communaux qui viennent buter sur l’Agly et donc la voie verte. On peut aussi la « prendre » à l’embouchure directement sur la plage sud du Barcares.

P.S.: 

Ce courrier a été envoyé par notre correspondant de l’AF3V, à :

  • M. le maire de Rivesaltes,
  • M. le président du CG,
  • M. le président de l’agglo Perpignan méditerranée,
  • M le président d’agglo de la Salanque.