Passerelle : « et ça continue encore et encore »

Le nouvel escalier de la passerelle

Cette passerelle pour piétons et vélos n’en finit pas de décevoir !

Si sa création apportait avec elle un espoir et une joie de pouvoir traverser en toute quiétude et tranquillité la Têt en dehors de la circulation autorisée, il est vrai que la première visite sur place nous a clairement désenchantés : escalier aux 2 extrémités, rampe d’accès réservée aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite) avec des virages on ne peut plus serrés, gouttières pour pousser les vélos trop près des grillages,…

Les 2 précédents points noirs de la passerelle :
– [Rampe dangereuse] (/wp-content/uploads/point-noir/rampe-dangereuse) (résolu, on ose croire grâce à notre remarque sur ce site)
La Passerelle de la Têt : accès mal conçu pour les vélos

Bref, les aménageurs sont passés à côté d’un des 2 types d’usagers pour qui cette passerelle onéreuse (~6 millions d’euros) a été créée : les cyclistes. Hé oui, il est prévu que les cyclistes doivent descendre de leur vélo pour le pousser sur les marches, et ce à chaque extrémité. Il était pourtant si facile de résoudre ce désagrément !

Nouvelle déception au rendez-vous : un escalier a été ajouté dans le virage de la rampe PMR côté Torcatis. Cette rampe est très utilisée par les piétons mais aussi les cyclistes. Dorénavant, dans ce virage, il faudra être particulièrement vigilant pour éviter de tomber dans l’escalier tout en évitant le nouveau flux de piétons qui emprunte ce trajet raccourci pour eux.

Entendons nous bien, Vélo En Têt se félicite qu’une amélioration pour les piétons ait vu le jour. Toutefois, on aurait pu imaginer sans mal de prolonger la rampe d’accès PMR tout droit, aménagement qui aurait réconcilié les cyclistes les piétons et les PMR avec ce côté de la passerelle.

Quand à l’autre côté, on repassera ! A moins que les institutions autorisent enfin le passage par la rampe d’accès pompiers ! Ce serait bien vu.

Si les techniciens sollicitaient les représentants des utilisateurs (Vélo en Têt pour les cyclistes par exemple) pour valider leur projet, les défauts pourraient être décelés et corrigés avant même d’arriver sur site et d’atterrir parmi nos points noirs…

Virage abrupt sans rambarde et désormais avec un passage piétonnier important
L’escalier virage où il ne faut pas tomber. On voit que la pente aurait put être prolongée.

Ouverture de la passerelle sur la Têt !

Ca y est ! Depuis dimanche 21 juin, la passerelle tant attendue relie enfin les 2 rives de la Têt par un cheminement doux, sans aucune voiture ! Elle est destinée aux piétons, fauteuils roulants et cyclistes uniquement. Un bel ouvrage, élégant, où l’on peut pour la première fois sur un pont à Perpignan flâner tranquillement et circuler paisiblement.
Elle a été immédiatement adoptée, gageons que cela va transformer profondément la physionomie de la ville par cette liaison incitant à gagner le centre ville par des circulations douces. La vie des cyclistes qui maudissaient le pont Arago en particulier va être beaucoup plus facile !

Vélo en Têt se félicite que l’agglomération ait réalisé pour un fois un ouvrage exclusivement réservé aux mobilités douces. S’il y a eu des polémiques sur le coût de l’ouvrage, nous n’y reviendrons pas maintenant qu’il est là, mais dans tous les cas, cela ne représente qu’une infime partie de ce qui est dépensé chaque année pour les routes et autoroutes ! Continuons à réorienter une partie significative de cet argent vers les aménagements piétons et cyclables !

Nous attendons maintenant avec impatience la rénovation de l’avenue Torcatis rive gauche, et sans attendre, une signalisation appropriée et un raccordement à la piste cyclable vers St Estève via la cité Clodion, ce qui concrétiserait le caractère réellement communautaire de la passerelle.

Mode d’emploi pour les cyclistes : La passerelle est un espace partagé, les vélos ne sont pas prioritaires, limitez votre vitesse et respectez les autres usagers.

A chaque extrémité, vous pouvez utiliser le plan incliné pour éviter les marches (priorité aux personnes à mobilité réduite) ou le long de ces marches, une goulotte permet au cycliste d’y glisser ses roues, en inclinant le vélo vers soi pour que les pédales ne frottent pas (la goulotte de droite côté théâtre est mal implantée et nécessite de pencher énormément le vélo, nous avons sollicité une goulotte centrale plus pratique).

Nous sommes également intervenus pour demander que les dispositifs anti-scooter ne gênent pas par la suite le passage de vélos couchés, remorques à vélos etc.

Côté théâtre, la goulotte de droite n’est pas vraiment utilisable, passez à gauche !

La Passerelle de la Têt : accès mal conçu pour les vélos

Goulotte droite : pédale coincée dans le filet, vélo trop incliné.

La passerelle sur la Têt se veut être un promenoir où les cyclistes sont tolérés à allure modérée. Seulement, pour monter sur ce pont, il y a un escalier à chaque extrémité. Heureusement, il a été prévu des goulottes pour pousser son vélo dans les escaliers.

C’était sans compter l’écart pas assez important par rapport à la rambarde et son filet-en-inox-très-beau-très-cher-qui-se-prend-dans-les-pédales.

Résultat : coté théâtre, la goulotte droite est inutilisable, la goulotte de gauche est peu utilisable (il faut courber excessivement le vélo.

Une goulotte centrale aurait été préférable. En effet, elle aurait laisser les rambardes aux enfants et aux seniors et permis aux vélos avec guidons larges ou sacoches d’être montés ou descendus facilement. Au lieu de ça, les goulottes en place créent un espace gênant entre la rambarde et l’endroit où on met les pieds sans même remplir leur rôle.

Goulotte gauche : c’est mieux mais vraiment l’ennemi du bien.

La Passerelle de la Têt : quelle utilité pour les cyclistes au quotidien ?

En lisant les publications de la mairie sur cet ouvrage on comprend qu’il s’agit avant tout d’une passerelle “de prestige”, avec la volonté de réaliser un bel ouvrage marquant le paysage. Vélo en Têt a toujours demandé que cette passerelle soit aussi utile pour les déplacements quotidiens, à pied et à vélo. Le vendredi 13 février, lors d’une visite de chantier pour les représentants des usagers, nous avons eu l’occasion de vérifier sur place si cet objectif était atteint et de poser nos questions aux responsables de la ville.

Comme la passerelle arrive sur les deux rives au dessus du niveau des voies existantes, il était nécessaire d’installer un escalier et une rampe, en bois côté Torcatis et en béton côté Théâtre. Côté Torcatis la rampe, comme toute la passerelle, sera partagée entre piétons et cyclistes. La rampe est juste assez large pour qu’un cycliste puisse monter ou descendre sur son vélo (voir photo). S’il rencontre un piéton, une personne à mobilité réduite ou une poussette de bébé, il sera obligé de mettre pied à terre. En plus, comme la rampe est en épingle, donc avec un virage à 180°, on sera obligé de descendre du vélo si on n’est pas VTTiste chevronnée.

Côté théâtre, la rampe est réservé aux personnes à mobilité réduite, l’accès pour les cycliste se fera donc obligatoirement par l’escalier. Des goulottes seront installées pour y glisser les pneus du vélo.

La surface de l’ouvrage est divisé en deux sur une grande partie de sa longueur ce qui crée deux voies étroites mais d’une largeur convenable pour permettre la cohabitation des différents types d’utilisateurs.

Coté nord, les accès débouchent sur la promenade de la digue d’Orry, interdite aux vélos. Les cyclistes seront donc obligés de descendre de cette promenade en bois et de continuer leur chemin sur l’avenue Torcatis. Pour l’instant, il n’existe qu’un escalier étroit pour descendre de la promenade au niveau du trottoir. Il n’existe aucun aménagement cyclable pour aller aux nombreux établissements scolaires et hospitaliers du Vernet ni pour rejoindre les chemins et pistes qui mènent à Saint-Éstève.

L’utilité de cet ouvrage pour le cycliste du quotidien est donc assez limitée, surtout à cause de l’accès difficile par les rampes et du manque de continuité cyclable au nord. Pour 5,7 millions € TTC (sans compter le surcoût dû au dépassement des délais) on aurait pu mieux faire. Pour s’en rendre compte, voir la page du site VVV-Sud qui recense des cas de passerelles