Des nouvelles du projet Es Tet…

À Perpignan, la portion de 1,2 km entre l’usine Roussillon Enrobés / Lafarge Bétons et l’av. Torcatis est terminée (photos ci-dessous). Une véloroute en enrobé clair a été réalisée le long de la Têt, permettant une meilleure accessibilité aux piétons et cycles, même après un épisode pluvieux 🙂

  

Cet aménagement est en cours de prolongement dans le contrebas de l’avenue Torcatis puis de l’av. du Parc des Expositions y compris le long du grand parking.

Dans la continuité, la piste cyclable existante accédant à Bompas est en cours de rénovation (élargissement, sécurisation, reprise de l’enrobé).
Toute cette portion de 4,4 km allant de l’amont de l’av. Torcatis à l’entrée de Bompas étant actuellement en chantier, elle est inaccessible au public.
À notre connaissance, aucun itinéraire de contournement sécurisé n’a pour l’instant été proposé par le maître d’œuvre Perpignan Méditerranée Métropole.

De notre côté, nous espérons que la traversée du rond-point de la clinique St Pierre / bd Michelet soit traitée cette année afin de donner du sens aux récentes réalisations le long de la Basse, chemin du Foulon, et de l’autre côté direction St Estève. En effet il est actuellement impossible de rallier St Assiscle et le secteur Clodion-Torcatis de manière sécurisée. La nouvelle rocade Ouest a oublié les vélos et le seul aménagement disponible (réalisé fin 2020) par le CD66 pour traverser la Têt dans ce secteur est (in)accessible depuis l’aire de covoiturage de St Assiscle, située entre l’av. de la Massane, et l’av. de Prades, toutes les deux très hostiles au vélo faute d’aménagement sécurisé et vu l’intense trafic automobile…

Un piéton/cycle arrivé au bout de la piste cyclable des berges de la Basse qui espérerait traverser la Têt pour se rendre à St Estève ou pour se balader le long de la rive gauche est actuellement obligé de faire un détour entre 2 et 4,5 km (suivant le mode de transport) pour traverser le fleuve perpignanais ! En effet, l’avenue de Prades est un terrain hostile aux cycles faute d’aménagement sécurisé et vu l’important trafic automobile…

Saint Estève – Jonquilles – Un début prometteur ?

Piste cyclable double sens au début de la rue des Jonquilles…

Un nouvel aménagement a vu le jour rue des Jonquilles à Saint-Estève. Il vient relier l’impasse de la Devèze, après le Tennis Club Stéphanois au cheminement doux longeant l’avenue des jardins.
Un aménagement très court mais intéressant à plus d’un titre.
Il s’agit pour partie d’une piste cyclable obligatoire à double sens d’un seul coté de la chaussée et séparée par des plots J11. Elle se situe entre le trottoir et les stationnement. Cette conception est vraiment intéressante car simple, très sécurisante, facile à construire et entretenir.
Le deuxième aspect notable de cet équipement est que cette piste double traverse subitement la chaussée pour se transformer en voie verte à double sens à cheval sur le trottoir et la chaussée pour rejoindre la passerelle sur le canal de Vernet à Pia. Là bien sûr, nous frisons le ridicule. Quel manque d’ambition pousse après un équipement conforme sur 100m à réaliser un équipement aussi aberrant et non conforme à quelque code que ce soit sur 50m ? La peur de supprimer 4 stationnements ?
L’avant dernier point notable est de tenter de comprendre dans quelle logique cet équipement a été créé. Sans schéma de mobilité active publié, difficile d’avoir une analyse précise. Cela aurait pu être le début d’une alternative cyclable de traversée de Saint-Estève depuis Baho en suivant la rue des Primevères et l’avenue des Olympiades. Au vu des aménagements bâclés de l’avenue de la Mirande, je ne le pense pas.
Il doit s’agir tout simplement d’un début d’itinéraire vers les aménagements Es’Têt en suivant le cheminement doux de l’avenue des jardins puis vers le chemin de la Boule.
Et en dernier point, il est intéressant d’analyser la mise en place d’un tel équipement sur une voie qui doit comptabiliser au grand maximum 100 véhicules par jour et se situant en zone résidentielle. Une zone de rencontre (20 km/h) ou une zone 30 auraient sans doute été plus adaptées et moins couteuses.

La profusion de réalisations d’équipements cyclables anarchiques donne l’impression que la cause des mobilités douces est acquise, mais, sans réflexion globale, sans publication de schéma ni d’analyse des mobilités quotidiennes, ces équipements sont la plupart du temps couteux et contre-productifs. Ils ne pourront servir les déplacements au quotidien et l’objectif de basculement de 9% des mobilités vers le vélo.

..une traversée réhaussée…
..puis un trottoir partagé doublé d’une piste a simple sens !