Vélo en Têt demande l’introduction du « cédez-le-passage cycliste » à Perpignan

Depuis début 2012, la réglementation de la signalisation routière donne la possibilité aux collectivités locales d’autoriser les cyclistes à réaliser un cédez-le-passage à la place d’un arrêt au feu rouge. En clair, cela signifie que le cycliste peut franchir un feu au rouge tout en respectant les dispositions du code de la route : céder le passage aux piétons et aux automobilistes qui ont le feu vert.

Le cédez-le-passage facilite ainsi la circulation des cyclistes en leur évitant des arrêts pénalisants, tout en satisfaisant pleinement aux exigences de sécurité de la circulation pour tous les utilisateurs de la voirie. La position avancée du cycliste en carrefour lui offre une visibilité bien meilleure que celle des automobilistes et ses faibles dimensions lui permettent de mieux s’insérer dans le trafic une fois le feu franchi.

Avant son introduction dans le code de la route en 2010, le cédez-le-passage a été expérimenté positivement à Strasbourg, Bordeaux et Nantes, et il existe déjà aux Pays-Bas depuis plusieurs décennies. Depuis 2012, ce dispositif est largement utilisé dans beaucoup de villes de France. La Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) a décerné son Guidon d’or à la Communauté urbaine de Bordeaux pour son action en la matière et pour son bon dialogue avec les associations d’usagers sur la mise en place et l’analyse des résultats.

Le cédez-le-passage doit être autorisé par un arrêté municipal pour chaque carrefour, et est signalé par des petits panneaux placés sous le feu.

Vélo en Têt demande la généralisation du cédez-le-passage à Perpignan. Nous sommes prêts à participer à une phase d’expérimentation, couvrant un nombre significatif de carrefours à feu. Nous avons proposé une liste de carrefours à la ville de Perpignan. La balle est maintenant dans le camp de la mairie.

La chaucidou arrive à Perpignan

Qu’est-ce qu’une « chaucidou » ? 

Non, ce n’est pas le titre d’une nouvelle chanson mais l’abréviation de « chaussée pour les circulations douces ». Il s’agit d’un concept de répartition de l’espace de la chaussée, utilisé avec succès notamment en Suisse (depuis 1997).  Le terme technique est « chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) ». Il s’agit d’une voie centrale sans marquage axiale destinée aux véhicules automobiles et de deux bandes latérales destinées aux vélos. La voie centrale réduit visuellement l’espace dédié à la circulation motorisée et provoque ainsi un ralentissement en particulier quand deux véhicules se croisent. Les bandes latérales ne sont pas réservées aux cyclistes et les voitures peuvent les utiliser exceptionnellement. Ce type d’aménagement existe dans plusieurs villes de France et le Plan d’actions pour les mobilités actives (PAMA) prévoit de lui donner un cadre réglementaire.

L’idée d’aménager un chaucidou expérimental à Perpignan est donc bonne, encore faut il le faire correctement ! Cette « expérimentation » du coté d’Agrosud est mal faite car:

  • la chaussée centrale pour les voiture est trop large, il n’y a donc aucune raison que les voitures ne roulent pas à fond puisqu’elles peuvent se croiser sans ralentir
  • les bandes latérales sont trop étroites (moins d’un mètre par endroit)
  • surtout leur revêtement est différent, moins roulant, plein des détritus soufflés par les voiture, avec de la végétation qui pousse dessus

Localisez la chaucidou sur une carte

Plus d’informations sur la chaucidou : http://www.fubicy.org/IMG/pdf/VC_123_CHAUCIDOU.pdf