Soumis par Thibaut LEGAYE le 28 oct 2008
Cette piste, dont nous avons soutenu et défendu la création, longe un petit canal entre le rond-point «René Cassin» (magasin darty) et le pont-aqueduc qui enjambe la rocade Sud. Pour le revêtement de cette piste, une technique de mélange de terre et de ciment a été utilisée. Mais hélas, la surface s'est rapidement dégradée et aujourd'hui la piste est meuble, sableuse, pleine d'ornières et de nids-de-poule. Son utilisation a vélo en est devenue difficile, voire impossible par temps de pluie.
Son usage pour les piétons, la promenade, le pipi du chien ou d'autres loisirs, est certainement possible, mais quand on réalise un aménagement cyclable et qu'on communique énormément sur l'effort qu'il représente en faveur des modes de transport non polluant, on suppose qu'il doit être utilisable pour le déplacement quotidien à bicyclette, y compris par temps de pluie. La communauté d'agglomération nous répond qu'elle souhaite conserver «une ambiance très naturelle, en évitant le béton ou l'enrobé» et intégrer cette piste «dans un site avec un cadre arboré». On aimerait que le même souci du paysage et de respects des espaces naturels prévale lorsqu'on aménage ces hideuses zones commerciales, les immenses parkings et les rocades. Quelques soient les motivations qui ont conduit au choix de la technique de revêtement, on ne peut que regretter qu'un équipement neuf (et ils sont si rares en matière d'aménagement cyclable !) se dégrade si vite. On n'accepterait certainement pas une si piètre qualité pour une route automobile, mais on peut cependant penser (espérer en tous cas) que les voies cyclables seront dans un proche avenir très utilisées, et avoir pour celles-ci au moins les mêmes exigences de qualité que pour les routes... Pour la bonne gestion des investissements publics, mais aussi pour le confort et la sécurité de l'usager.
Nous affirmons que nos concitoyens seront convaincus d'utiliser leur bicyclette pour leurs déplacements lorsque que leur sentiment de sécurité à vélo aura grandi. Et nous faisons remonter vers les collectivités les risques que font courir aux cyclistes les défauts des aménagements. C'est ce que nous avons fait fréquemment, et par exemple récemment au sujet : - des caillebotis en métal glissant sur la voie cyclable de Toulouges, - des couloirs de Bus mixtes mais étroits, en général, et sur le pont Joffre en particulier, - des trottoirs partagés, en général, et sur l'Av. Julien Panchot en particulier, - du stationnement sauvage et de la multiplication du mobilier urbain, - du ré-aménagement du boulevard Kennedy, de l'av. Mermoz, de la route de Villeneuve - etc... Nous serions heureux que nos collectivités (mairie, CAPM) prennent en compte ces remarques, en corrigeant les défauts lorsque c'est possible, en signalant au moins le danger aux usagers, et en améliorant son expertise pour les aménagements à venir.