Prolongement d’itinéraire cyclable devant l’université

Nos questions:

Ressemblera-t-elle au tronçon du bas de l’avenue, vers le parc des sports ?

Sera-t-elle prioritaire ou pas sur les voies adjacentes ?

Nous l’ignorons… Nous ne pouvons que rappeler à ce sujet que le tronçon d’espace partagé Piétons/Vélos qui passe devant la piscine et le parc des sports nous avait été présenté avant sa réalisation.

En nous réjouissant d’un projet en faveur des piétons et des vélos, nous avions à cette occasion fait observé que :

  • il n’y avait aucune raison que le régime de priorité de cet itinéraire cyclable bordant l’avenue Alduy soit différent de celui de l’avenue, et que par conséquent les vélos devraient être prioritaires sur les entrées/sorties de parkings.
  • les montées/descentes de trottoirs devraient être aménagé sans bordure.

Hélas, ces remarques qui avaient semblé être approuvées en réunion, n’ont pas été suivies d’effet. Lire à ce sujet notre article de l’époque. Dans une réunion plus récente au siège de la communauté d’agglomération, les défauts de cet itinéraire ont à nouveau été relevés par les nombreux représentants des fédérations de cyclo-touristes, et je crois me souvenir qu’on avait annoncé que les bordures de 3 cm à chaque trottoir allaient être remplacées par des caniveaux sans bordure. Mais ce point n’avait pas été porté au compte-rendu de la réunion.

Ce problème des croisements et de la priorité des pistes cyclables sur les voies qui les croisent avait à cette occasion été évoqués pour de nombreuses autres pistes et il semble que ce soit une habitude que partout à Perpignan le vélo doivent céder la priorité, même sur des entrées de domaines privés. Le code de la route semble pourtant avoir définitivement réglé ce problème quand il annonce dans son Chapitre V :

« Intersections et priorité de passage », Article R415-14 : «Pour l’application de toutes les règles de priorité, une piste cyclable est considérée comme une voie de la chaussée principale qu’elle longe.»

Aujourd’hui nous nous posons les mêmes questions au sujet de ce qui semble être un prolongement de cet itinéraire existant :

  • ce qui est en cours de réalisation sera-t-il un espace partagé Piétons/Vélos, ou une Piste Cyclable ?
  • quel sera le régime de priorité de cet itinéraire cyclable sur les axes le croisant (voie, entrée privée, …)
  • y-aura-t-il pour les vélos des bordures à franchir le long de cet itinéraire ?
  • cet aménagement sera-t-il connecté avec l’aménagement suivant, devant la piscine ?
  • sera-t-il interrompu à cause des tourne-à-gauche à chaque croisement comme c’était le cas pour la bande cyclable pré-existante ?
  • et enfin, y tolérera-t-on le stationnement des voitures ?

Les réponses de la communauté d’agglomération Perpignan-Méditerranée.


Rien que des bonnes nouvelles dans cette réponse que nous avons reçues très rapidement. Merci !

  • aux intersections, les cycles auront le même régime de priorité que la voie adjacente (ils auront donc en général priorité par rapport aux voies latérales)
  • il n’y aura pas de ressaut au droit des passages des voies traversantes.
  • l’aménagement en cours, revêtu en enrobés rouge, sera une piste cyclable (un trottoir adjacent est maintenu)
  • concernant la tolérance au stationnement de voitures, il s’agit d’une mesure de police à voir avec la Ville de Perpignan.

En ce qui concerne ce dernier point on peut craindre que la Ville de Perpignan continue à tolérer les automobilistes incivils garés sur les pistes cyclables, hélas… Mais pour le reste cela s’annonce mieux que le tronçon du parc des sports non ? Qui a dit que les membres de Vélo En Têt s’épuisaient pour rien à défendre la cause du vélo en ville ? Voila un résultat !

Chemin Passio Vella

Pour aller du centre-ville au chemin Passio-Vella, débrouillez-vous ! Personne n’a trouvé le temps de rédiger un itinéraire à conseiller. Ce n’est pas très compliqué de trouver un itinéraire par la rue des Ménestrels par exemple, mais quand on ne connaît pas… Si vous voulez rédiger quelque chose, « Vélo en Têt » vous en sera reconnaissante, et le mettra en ligne sur ce site.

Le chemin de la Passio Vella.

Voila une rue assez étroite, mais très passante. Toute la journée des étudiants vont et viennent de la Faculté, tous en voiture évidemment. On peut être surpris de voir une université pratiquement sans parc à vélo (cherchez le bien, l’unique abri-vélo est du côté de l’entrée de l’avenue de Villeneuve, avec une capacité de 8 vélos environ, et il n’est jamais plein…). Mais que voulez-vous, il n’y a pas de raisons que l’université ne soit pas à l’image de la société. C’est donc l’Université Drive-In, on y forme les esprits aux sciences et aux technologies, sur 4 roues et avec moteur à explosion. Le parking pour voitures est absolument immense, mais il a bien sûr besoin d’être agrandi…! L’achat de nouveaux terrains pour l’étendre a d’ailleurs défrayé la chronique en 2004, à cause d’une mésentente sur le prix de ces terrains entre la Fac., et le Conseil Général…

Personne ne semble avoir pris la peine de faire une étude ou un Plan de déplacement pour cette université. Mais n’y-a-t-il pas aussi un IUT « Environnement » ? Et aucun des étudiants dans cette formation ne voudrait-il s’intéresser aux déplacements des gens (enseignants et étudiants) qui viennent travailler ici ? D’où viennent-ils, avec quel moyen de transport ? Peut-on limiter l’utilisation de l’auto dans cette population ? Vélo En Têt est prête à apporter son soutien à une telle étude…

Toujours est-il qu’il n’y a (presque) aucun parc à Vélo dans cette Fac, et aucun itinéraire cyclable digne de ce nom pour s’y rendre, d’où qu’on vienne… Vélo En Têt a donc proposé un léger réaménagement du « chemin » de la Passio Vella. Pour pouvoir rejoindre la Fac à vélo, mais aussi créer un itinéraire qui irait du centre vers les quartiers Sud comme Porte d’Espagne.

Il s’agit de réserver un sens de circulation de ce « chemin » aux bicyclettes. Il serait donc à sens unique pour les voitures, et à double sens pour les vélos. Le sens où cohabiteraient voitures et vélos serait celui de la descente, car ainsi les deux types de véhicules ont une allure proche (20 ou 30 km/h). Dans le sens de la montée, les vélos seraient seuls autorisés, et ne seraient plus talonnés par des automobilistes souvent peu patients (sans blague ?) derrière un vélo, voire parfois agressifs. Cela offrirait un itinéraire agréable aux étudiants et aux habitants des quartiers sud, permettrait d’élargir les trottoirs pour les piétons, et ne soumettrait les automobilistes qu’à une légère contrainte, puisqu’ils ont tant d’autres avenues parallèles pour aller vers le sud et rejoindre ce qui serait pour eux l’entrée du « chemin » Passio Vella : l’avenue d’Espagne, et l’Avenue Paul Alduy par exemple.

« Vélo En Têt » a proposé cet aménagement en 2003. Depuis, des chantiers de parkings souterrains, de rocades, de ponts sont apparus. Qu’on ne vienne pas nous dire que le budget de voirie est trop limité pour mettre deux panneaux et un trait de peinture au sol ! Le problème n’est pas là, et favoriser la voiture en ville coûte plus cher que d’y favoriser la pratique du vélo. Non… Le problème c’est qu’on n’a pas le courage de limiter la place de l’automobile, même en ville (!), et d’affirmer clairement aux citoyens: “Votre voiture pollue. Limitez son utilisation. Pour les trajets courts nous vous incitons à utiliser la bicyclette, ET nous allons aménager la ville dans ce but”.

Le chemin de la Fosseille

La suite naturelle de cet itinéraire se situe sur Le chemin de la Fosseille, ou un sens interdit a supprimé un itinéraire pour les voitures (tant mieux !). Mais on n’a pas pensé à autoriser les vélos à contresens ce qui aurait été vraiment simple et efficace pour les habitants de Porte d’Espagne… et leur aurait permis de traverser ici le chemin de Fer.

A notre sens, puisque l’avenue d’Espagne (entre le rond-point René Cassin et celui des Arcades) a été refaite à neuf en 2002 ou 2003, et entièrement consacré aux voitures, comment ne pas réserver ce Chemin de la Fosseille aux vélos, et éventuellement aux riverains et aux livraisons. C’était facile à faire, suggéré par notre association, mais sans doute trop « méchant » pour les voitures… On peut cependant affirmer que c’était obligatoire. En effet, une loi -qu’on applique jamais à Perpignan- prévoit d’ores et déjà que « à l’occasion des rénovations des voies urbaines, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants« . Nul itinéraire cyclable n’a pourtant vu le jour lors de cette rénovation…

Nous demandons donc à nouveau que ce chemin de la Fosseille, au moins dans la partie qui va de l’avenue du Dr. SAUVY au chemin de fer soit réservé dans les deux sens aux bicyclettes, et autorisé aux riverains et aux livraisons seulement.

P.S.: Nous parlerons un jour de l’avenue d’Espagne entre le Rond-point des Baléares et le rond-point René Cassin, où il existe un aménagement cyclable qui permet -difficilement hélas- de rejoindre l’université.

Le projet de 4 ème pont à Perpignan

Le trafic de voitures particulières continue d’augmenter, et provoque des problèmes insurmontables à la ville. Le stationnement oblige à construire à grand frais des ouvrages souterrains, et à subir le parking sauvage sur les trottoirs. Les transports en commun sont, chaque jour, coincés dans les embouteillages. Ils sont donc inefficaces, et sont boudés par les usagers. Les boulevards sont élargis à deux voies pour absorber les bouchons du matin, du soir et de la mi-journée, mais cela accélère les bolides le reste de la journée, et confisque les voies qui pourraient être réservées au bus. Les piétons se sentent en danger partout en ville, on y subit le bruit des moteurs et des klaxons, l’odeur du gasoil brûlé… Enfin et surtout, alors que le protocole de Kyoto entre en vigueur le 16/02, la pollution de l’atmosphère ne cesse d’augmenter.

En conséquence, la plupart des villes françaises qui ont connu les mêmes problèmes se tourne résolument vers la baisse de la place de la voiture, et développe les transports en commun (bus, tram), la bicyclette, la marche à pied. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de Perpignan, avec quelques années de retard, se gargarise aussi avec quelques idées à la mode. On va donc « maîtriser la croissance du flux automobile », « privilégier les transports en commun, le vélo, la marche à pied », « permettre les liaisons douces » entre les quartiers. Mais quels sont les projets d’aménagement qui vont permettre d’atteindre ce paradis ?

– Une nouvelle rocade à l’ouest de la ville, à 2×2 voies pour les voitures.

– Une nouvelle rocade à l’Est de la ville, à 2×2 voies pour les voitures.

– Un pont à 2×2 voies sur la Têt, pour envoyer les voitures de la rocade Ouest vers Saint Assiscle.

– Des parkings souterrains en ville (place République, caserne Dagobert, boulevard Wilson, Quai de L. de Tassigny, …)

– Des parkings en périphérie.

– Et enfin, un nouveau Pont sur la Têt au centre de la ville, au niveau de l’avenue Roudayre et de la rue des Coquelicots, à 2×2 voies pour voiture.

Nous ne comprenons pas le rapport entre ces intentions et ces actes. Comme en 1960, on affirme que la création de nouvelles routes va faire baisser le trafic, en sachant que c’est un mensonge. Tous ces nouveaux aménagements en faveur de la voiture, qui sont coûteux, irréversibles, vont inciter un peu plus à son utilisation, et par voie de conséquence, vont dévaloriser les transports en commun, et dégrader les conditions de circulation des piétons et des vélos.

Un Tablier à 4 voies :

En ce qui concerne ce 4eme Pont, dont la consultation publique s’achève aujourd’hui, on se demande pourquoi il est conçu à l’usage exclusif de la voiture, à laquelle on consacre les 4 voies de circulation. On avait pourtant entendu qu’on y réserverait de la place pour les transports en commun et pour une piste cyclable dans les deux sens. On peut sans peine prévoir que les bus y seront coincés dans les bouchons. Quant aux piétons et aux vélos ils se partageront comme ils pourront l’espace restant sur le coté. On verra, le chantier fini, comment les vélos devront monter sur le trottoirs, ou en descendre… et on peut s’attendre, comme d’habitude, au pire. Pour le moment on préfère s’occuper du bien-être des automobilistes.

Rond point impraticable :

De chaque coté du pont, de grands rond-point permettront l’accès à l’ouvrage pour les voitures. Évidemment, on oublie que ces équipements sont très difficile à franchir pour les piétons, et les obligent à faire d’insupportables détours. Mais en plus on n’écrit pas un mot sur leur aménagement pour les cyclistes. On sait pourtant qu’ils constituent des points noirs dangereux pour les circulations cyclables, et le CERTU a publié de nombreuses recommandations pour les aménager en diminuant leur danger. Ce problème est totalement oublié dans le projet, même si on a pris soin de dessiner un vélo sur l’image de synthèse, parce que c’est à la mode !

Piste cyclable inaccessible :

Sous le pont et sur chaque rive, les clochards pourront dormir sur une piste cyclable. On ne sait pas d’où elle vient ni où elle va, mais on sent bien qu’il y avait là un peu d’espace inutile pour les voitures, et qu’on pouvait donc l’accorder à des moyens de transport non polluants. Le plus triste, c’est qu’on n’a pas pensé que les vélos qui y circuleraient (?) pourraient avoir envie de rejoindre le pont, la rue des coquelicots, ou l’avenue Roudayre. Aucun mot sur cette possibilité ! Le réseau pour les voitures est bien décrit en totalité, mais pour le vélo, on fait apparaître ainsi un segment non raccordé.

Loi sur l’air :

Pourtant la loi (il ne s’agit plus de recommandations !) prévoit que toute création d’artère, s’accompagne de la conception d’un itinéraire itinéraire cyclable équivalent à celui des autos. Ici, les voitures jouissent d’une traversée supplémentaire de la rivière, mais pas les vélos. Ce projet serait-il illégal ? Faudra-t-il saisir un tribunal pour en décider ?

Vélo amphibie :

Seule bonne nouvelle, page 7 du dossier, le passage à gué est évoqué, et est destiné aux piétons et aux vélos. Mais ce projet n’est pas décrit par plus d’une phrase, aucun plan, aucune connexion avec le réseau. Cette inquiétude est aggravée par les déclarations récente de la mairie qui affirmaient que ce passage à gué allait disparaître.

Peut-on véritablement parler de consultation du publique, lorsque le projet est présenté de façon aussi floue, et avec autant de contradiction ? L’association « Vélo En Têt » se déclare donc opposée à ce projet, et réclame une véritable politique de transport écologique, durable, et un moratoire sur les aménagements favorisant l’utilisation de l’automobile.

La piste cyclable en site propre qui longe la rocade Saint Jacques

D’autant que cette piste a été conçue sur une idée de notre association qui consitait à utiliser le talus de l’avenue de Rosette Blanc pour relier la place du monument au mort avec les jardins Saint Jacques, en dessinant un long virage en épingle à cheveux. Cette idée a séduit les services techniques de la mairie qui ont réalisé l’ouvrage.

Quelques remarques pourtant qui concernent les priorités des investissements, sa conception et la continuité de l’existant.

Cette piste figurait dans la liste de nos revendications mais elle ne figurait pas parmi les plus « urgentes ». Mais après tout elle donne un signal que nous attendions. Au niveau de sa conception nous pouvons dire qu’elle est plutôt réussie et quand les magnolias de la Place Arago (sic) auront repris elle sera relativement isolée de la rocade au niveau visuel. La montée en pente douce côté Rosette Blanc est confortable(nous ne sommes d’ailleurs pas peu fiers que la Voirie nous ait suivis et fait sienne notre idée à ce sujet).

Évidemment on regrette que ce soit toujours aux cyclistes de céder le passage aux autos, ce qui « hache » la piste en petits morceaux pour les vélos. Mais cela fait malheureusement partie de la politique vélo de la ville puisque au Moulin à Vent et sur la route de Thuir le même choix a été fait.

L’intérêt actuel de cette piste est très compromis par la non continuité aux deux bouts. Après un bref passage dans la verdure on tombe sur un panneau fin de piste et un giratoire non aménagé au droit d’un pont également sans aménagement vélo ce qui interdit aux familles de prendre cette piste pour continuer vers Sainte Marie. Dommage… Espérons que ce n’est qu’une question de temps (bref) parce que sinon cet investissement ne peut se justifier ! A l’autre bout : Avenue Rosette Blanc, on est mal, à moins d’habiter la maison de retraite les Tuiles Vertes… Entre les voitures en stationnement, les plots et le boulodrome (abandonné) on ne peut avancer qu’à pied. Et si par malheur on habite Las Cobas ou Saint Gaudérique on doit faire une longue boucle par la statue Jeanne d’Arc avant de rejoindre le Boulevard Mistral…

Conclusion : On est encore loin de faire le choix en faveur du vélo quand cela implique une quelconque diminution de la place de la voiture ! Le temps du cycliste ne pèse pas lourd !

Piste du moulin à vent

Elle fait 700 mètres de long, et elle passe devant la piscine et le parc des sports du Moulin à Vent. Notre association s’en réjouit et félicite la communauté d’agglomération pour cette réalisation.

Nous regrettons cependant qu’elle ait été conçue avec si peu de souci pour l’efficacité de son utilisation.

Cette courte piste est sectionnée 7 fois par des entrées et des sorties de parkings automobiles.

-Observons tout d’abord que le code de la route prévoit qu’une voie qui entre ou qui sort d’un parking ne doit pas être prioritaire sur une avenue. Cela semble valable pour la voie des voitures, mais pas pour celle des vélos.

-Ces entrées et ces sorties de parking ont été conçues comme des routes, et la piste cyclable comme un trottoir. Cela fait qu’à chacun de ces sectionnements, il y a deux bordures à franchir, avec 3.5 centimètres de hauteur de béton, ce qui, à vive allure, peut facilement crever des pneus ou tordre une jante. Cycliste, roulez au pas !!

On observe cela dans toute la ville. Jamais on imagine qu’une piste cyclable puisse être prioritaire sur une voiture, même si elle sort d’un parking ou d’une petite rue. Ce serait pourtant une excellente façon de ralentir les voitures, et d’encourager l’utilisation du vélo.

Piétons

On peut se réjouir que ce trottoir ait été élargit, et on peut appeler cela une piste cyclable si on veut, mais en vérité c’est un «espace partagée piétons-vélos». Aux heures de sorties et d’entrées au lycée du Moulin à Vent, cet espace se couvre, bien naturellement, de piétons, et il ne faut pas espérer se dépêcher à bicyclette. Il faut voir comment sont conçus les pistes cyclables dans les villes qui font un vrai effort pour promouvoir le vélo. Ce sont des pistes qui permettent de rouler rapidement, sans gêner les piétons, sans risque, et qui rendent la pratique du vélo concurrente à celle de la voiture.

Arceaux.

Jamais personne n’a imaginé qu’on puisse venir à la piscine à vélo. Il y avait depuis la rénovation de la piscine, des dizaines de place auto sur un grand parking, et PAS UN arceaux pour les vélos. Vélo en Têt a profité de la création de cette piste pour réclamer a nouveau la création d’un parc à vélo.

…Et c’est chose faite ! Lorsqu’aucune voiture n’en bouche l’accès, lorsqu’aucune grosse moto ne prend toute la place de ce qu’elle considère être un parking « 2 roues », il y a trois arceaux accueillants.

Continuité.

Coté ville de Perpignan, cette piste est difficile à voir quand on la rejoint, et très dangereuse quand on la quitte. Personne ne semble s’être soucié de prévoir comment un vélo allait quitter ou entrer sur cette piste. Et on s’est bien gardé d’installer à cet endroit un panneau rond et bleu pour signaler un piste cyclable pratiquement inutilisable.

Coté sud, en direction du parc technologique Technosud, et de la route du mas Palegry la piste se termine quelques centaines de mètres avant la bande cyclable qui mène à Technosud. Quel dommage qu’on ait pas fait la jonction des deux.

Ne parlons pas de la route du mas Palegry, un peu plus au sud, qui rejoint Villeneuve de la Raho. Cette route est un chemin communal, qui ne «devrait» servir qu’à la desserte des riverains, mais qui est traversé par 5000 véhicules par jour, depuis qu’on a ouvert l’accès de la rocade à cette petite route, et qu’on y a installé des panneaux indiquant la direction de Villeneuve. Voila comment on incite les voitures à emprunter une petite route, qui était pourtant un itinéraire agréable et calme, il y a à peine 15 ans. Si on réservait cette route aux bicyclettes et aux riverains, ce sont tous les collégiens de Villeneuve qui pourraient venir au collège Saint-Exupéry à vélo.

P.S.: 

Cette piste se voit prolonger en direction du centre ville. Lire aussi notre article à ce sujet.

Piste Cyclable du Palais des Expos

Pendant toute la durée de la fête foraine, la piste cyclable du Gué de la Têt à Bompas, qui traverse ce parc, a été occupée sur toute sa longueur par les camions et les caravanes des forains. On peut se demander pourquoi on n’exige pas des forains de

laisser ces deux mètres libres. Sont-ils indispensables à l’établissement de ce champs de foire ? Dans ce cas, on se demande pourquoi on a prévu une piste à cet endroit… On a même tiré une barrière en fer pour sectionner la piste cyclable au bout du parc.

Aux cyclistes qui espèrent enfin pouvoir à nouveau utiliser cette piste cyclable, on doit rappeler que tous les dimanches, les camions et les remorques des camelots sont garés sur cette piste. Quant aux autos des chineurs et des curieux, elles encombrent la partie de la piste qui va du Gué au marché aux puces. Les derniers promeneurs à bicyclette du dimanche sont donc invités à

se passer de piste… Ceux de la semaine, n’auront plus qu’à éviter les débris de verre et les détritus déposés le WE. A condition qu’ils arrivent à rejoindre ce petit morceau de piste sans être découragés par les conditions de circulation des vélos partout ailleurs.

Récemment (le 19/10), la communauté d’agglomération a organisé une manifestation cycliste intitulée « la route se partage ». Le maire, le préfet, et tous les participants, qui devaient emprunter cet itinéraire, ont pu constater que les voies cyclables étaient partagées… par les camions et les voitures, et ont du contourner le parc.

Pour les cyclistes cette situation est symptomatique de la politique de Perpignan vis à vis des modes de transport alternatifs. Ici, les bus doivent subir les bouchons comme les voitures. A l’inverse de ce qui se fait partout, ils ne bénéficient nulle part de voies réservées, pas même sur les grands boulevards. Cette piste cyclable du parc des expos, la seule sur la commune de Perpignan à être en « site propre », séparée du réseau automobile, n’est ni respectée, ni nettoyée, ni raccordée à un vrai réseau de voies cyclables. Ailleurs, les bandes cyclables (peintes sur la chaussée voiture) sont occupées par des voitures en double file, et on n’a jamais vu un agent municipal verbaliser, ou faire circuler un conducteur incivil.

A Perpignan, on affiche la volonté de réduire le trafic

automobile, mais on continue de créer des équipements pour les voitures particulières, et de mépriser les autres modes de transport. Hélas, on ne pourra pas favoriser tous les modes et réaliser – au nom de la liberté – des aménagements spécialisés pour tous les modes de transport :

  • pour les voitures,
  • pour les transports en commun,
  • pour les cyclistes.

Une telle politique aboutit forcément à :

  • des aménagements routiers très utilisés et un fort trafic,
  • des transports publics qui roulent à vide, qui ont du mal à maintenir leurs parts de marché et qui deviennent donc peu rentables,
  • des aménagements cyclables déserts, parce que pour y accéder, il est trop dangereux de s’aventurer dans le flot automobile, et parce qu’il ne sont pas entretenus ni respectés.

Il faut donc trancher en faveur des modes respectueux de

l’environnement. On a assez fait pour la voiture ces 50 dernières années. Choisissons une politique de transport plus efficace et moins coûteuse.

Monsieur Alduy, président de la communauté d’agglomération, les usagers quotidiens de la bicyclette à Perpignan débordent d’idées pour transformer « la Catalane » en ville cyclable. La première serait de planter des petites bornes pour protéger la piste du palais des expos à Bompas que vous avez créée.

Rencontrez-les ! Ils vous fourniront milles autres idées pour attirer tous ceux qui prennent la voiture pour faire un trajet de 3 km. vers un mode de transport propre, silencieux, bon marché, qui n’est source d’aucune violence, et qui transforme les déplacements en ville en instants de plaisir.