Piste Cyclable du Palais des Expos

Pendant toute la durée de la fête foraine, la piste cyclable du Gué de la Têt à Bompas, qui traverse ce parc, a été occupée sur toute sa longueur par les camions et les caravanes des forains. On peut se demander pourquoi on n’exige pas des forains de

laisser ces deux mètres libres. Sont-ils indispensables à l’établissement de ce champs de foire ? Dans ce cas, on se demande pourquoi on a prévu une piste à cet endroit… On a même tiré une barrière en fer pour sectionner la piste cyclable au bout du parc.

Aux cyclistes qui espèrent enfin pouvoir à nouveau utiliser cette piste cyclable, on doit rappeler que tous les dimanches, les camions et les remorques des camelots sont garés sur cette piste. Quant aux autos des chineurs et des curieux, elles encombrent la partie de la piste qui va du Gué au marché aux puces. Les derniers promeneurs à bicyclette du dimanche sont donc invités à

se passer de piste… Ceux de la semaine, n’auront plus qu’à éviter les débris de verre et les détritus déposés le WE. A condition qu’ils arrivent à rejoindre ce petit morceau de piste sans être découragés par les conditions de circulation des vélos partout ailleurs.

Récemment (le 19/10), la communauté d’agglomération a organisé une manifestation cycliste intitulée « la route se partage ». Le maire, le préfet, et tous les participants, qui devaient emprunter cet itinéraire, ont pu constater que les voies cyclables étaient partagées… par les camions et les voitures, et ont du contourner le parc.

Pour les cyclistes cette situation est symptomatique de la politique de Perpignan vis à vis des modes de transport alternatifs. Ici, les bus doivent subir les bouchons comme les voitures. A l’inverse de ce qui se fait partout, ils ne bénéficient nulle part de voies réservées, pas même sur les grands boulevards. Cette piste cyclable du parc des expos, la seule sur la commune de Perpignan à être en « site propre », séparée du réseau automobile, n’est ni respectée, ni nettoyée, ni raccordée à un vrai réseau de voies cyclables. Ailleurs, les bandes cyclables (peintes sur la chaussée voiture) sont occupées par des voitures en double file, et on n’a jamais vu un agent municipal verbaliser, ou faire circuler un conducteur incivil.

A Perpignan, on affiche la volonté de réduire le trafic

automobile, mais on continue de créer des équipements pour les voitures particulières, et de mépriser les autres modes de transport. Hélas, on ne pourra pas favoriser tous les modes et réaliser – au nom de la liberté – des aménagements spécialisés pour tous les modes de transport :

  • pour les voitures,
  • pour les transports en commun,
  • pour les cyclistes.

Une telle politique aboutit forcément à :

  • des aménagements routiers très utilisés et un fort trafic,
  • des transports publics qui roulent à vide, qui ont du mal à maintenir leurs parts de marché et qui deviennent donc peu rentables,
  • des aménagements cyclables déserts, parce que pour y accéder, il est trop dangereux de s’aventurer dans le flot automobile, et parce qu’il ne sont pas entretenus ni respectés.

Il faut donc trancher en faveur des modes respectueux de

l’environnement. On a assez fait pour la voiture ces 50 dernières années. Choisissons une politique de transport plus efficace et moins coûteuse.

Monsieur Alduy, président de la communauté d’agglomération, les usagers quotidiens de la bicyclette à Perpignan débordent d’idées pour transformer « la Catalane » en ville cyclable. La première serait de planter des petites bornes pour protéger la piste du palais des expos à Bompas que vous avez créée.

Rencontrez-les ! Ils vous fourniront milles autres idées pour attirer tous ceux qui prennent la voiture pour faire un trajet de 3 km. vers un mode de transport propre, silencieux, bon marché, qui n’est source d’aucune violence, et qui transforme les déplacements en ville en instants de plaisir.

Une interview de notre association

Nous avons rencontré l’association loi 1901 « Vélo en Têt » :

-Q: Pourquoi une association pour défendre le vélo ?

C’est surtout l’usage quotidien du vélo que nous défendons. Avec la marche à pied, c’est le moyen de déplacement le plus rapide sur les courts trajets, le moins bruyant, le moins encombrant, le moins polluant et … le moins cher ! Mais on ne favorise pas le déplacement à vélo. Les bandes cyclables sont discontinues, sales, dangereuses et utilisées comme parking en double file par les voitures. Elles ne permettent pas de relier le centre-ville aux autres quartiers. Par exemple, qui peut envoyer son enfant au collège à vélo aujourd’hui, alors que les parents ont tous fait cela il y a trente ans ?

-Q: N’est-il pas trop tard pour revenir à un mode de déplacement que tout le monde a abandonné depuis longtemps ? Et n’est ce pas un peu ringard ?

Les gaz à effet de serre, la préservation de l’environnement, la qualité de vie en ville… ce sont des sujets d’actualité, non ? Beaucoup de monde en parle, mais beaucoup se sentent impuissant à changer quelque chose. Et pourtant, être moderne c’est justement d’intégrer ces enjeux dans notre mode de vie de tous les jours. Être archaïque, c’est de ne pas s’interroger sur nos comportements et leurs conséquences, c’est de prendre la voiture parce que tout le monde le fait. Une personne en voiture qui fait ses quatre kilomètres de trajet boulot-dodo ne se pose pas ces questions. Elle pense aller plus vite, mais elle est immobile dans les embouteillages. Elle pense se fatiguer moins, mais son corps se ramollit à force de ne jamais se déplacer de lui-même. Elle pense être moderne, mais la société de l’automobile ne survivra pas au 21ème siècle. Alors que quelqu’un à bicyclette, c’est quelqu’un qui s’est libéré de ces schémas. C’est quelqu’un qui sans perdre de temps en salle de gym fait chaque jour un exercice agréable et peu fatiguant. C’est quelqu’un qui jette un regard neuf sur la ville. C’est quelqu’un qui ne tuera jamais personne avec son véhicule. C’est la bicyclette qui est moderne et qui trace l’avenir de la ville. Plus on tarde à adopter une politique urbaine favorable au piétons, aux vélos et aux transport en commun, et plus on participe à la spirale infernale de la pollution automobile. Les flux d’automobiles continueront d’augmenter tant qu’on encouragera les immenses commerces de périphérie, les parking, les voies larges et rapides… Et avec elles le cortège de pollutions et nuisances, d’insécurité routière.

-Q: On entend beaucoup parler de P.D.U. Qu’est-ce-que cela veut dire ?

Le Plan de Déplacement Urbain engage la politique des transports sur notre agglomération pour des années. La loi Lepage prévoyait qu’il serait élaboré avant 1998. Perpignan n’est pas la seule ville en retard, mais on craint que tout ce temps de réflexion n’accouche pas d’un projet novateur et écologique. Un article de cette loi fixe que le PDU doit porter sur « la diminution du trafic automobile ». Et cela grâce au « développement des transports collectifs et des moyens de déplacement économes et les moins polluants : bicyclette et marche à pied. » Or, les cyclistes et les piétons peuvent témoigner que ces modes de déplacement là sont loin d’être encouragés ni favorisés en ville. Et pourtant, avec l’argent de 5 km de rocade urbaine on couvre une grande ville d’un réseau complet d’aménagements cyclables. L’augmentation programmée de la population de notre agglomération transformera le problème de la voiture en ville en un véritable enfer. Il vaudrait mieux voir apparaitre aujourd’hui même la volonté de rendre notre ville moderne et agréable, piétonne et cyclable.

-Q: Concrètement, comment agir pour le vélo en ville ?

En ce qui concerne notre association, nous essayons de convaincre les techniciens des collectivités de la faisabilité d’un réseau cyclables, et de son intérêt. Nous participons pour cela à des réunions de la communauté d’agglomération et de la ville. Nous y rappelons que les solutions techniques existent et sont mises en œuvre dans d’autres villes françaises ou européennes (Strasbourg, Rennes, Ferrare en Italie…). Mais nous voulons aussi convaincre nos concitoyens que la bicyclette peut changer leur vie en ville. Nous distribuons des tracts, des pétitions, nous organisons des rassemblements de vélos en centre ville, nous faisons paraître des articles ou des courriers dans la presse locale. Car ce sont les habitants eux-mêmes qui peuvent faire pression sur les élus pour qu’il donnent les moyens aux cadres des collectivités de développer de vrais réseaux cyclables. Chacun peut donc à agir, en roulant à vélo tout simplement !

P.S.: 

paru dans « le chemin vert« .

Une manifestation « monstrueuse » de 150 vélos

C’était très joli, et nous remercions encore tous les participants à cette manifestation.

Certains ont regretté que la communauté d’agglomération ait choisi le même jour pour une opération « tous à vélo sur l’agglo. », entre Perpignan et Saintes Marie. C’est en effet dommage car notre association aurait pu y participer, mais c’est le signe que nos arguments en faveur du vélo en ville commencent à porter, et sont repris par les décideurs des collectivités. On ne peut que s’en féliciter.

La fin de la manif. sur le quai Vauban, avec l’orchestre « un air de rue », que nous remercions encore une fois, a été l’occasion de refaire l’urbanisme de notre ville aux terrasses des bistrots !

P.S.: 

… à la prochaine !

Pétition

Cette collectivité est chargé de l’élaboration d’un Plan de Déplacement Urbain (PDU), document qui prévoit la politique de transport dans nos communes pour des années.

Nous souhaitons qu’au cours de cette étude, les recommandations du bon sens et de la loi soit respectées :

  • avoir pour objectif la baisse du trafic automobile
  • favoriser les modes de déplacements non polluant (marche à pied, vélo)
  • prévoir des équipements cyclables à chaque rénovation d’artère en ville.
  • etc…

Aujourd’hui, on continue à tout faire pour l’auto. Les grands boulevards sont rénovés, élargis, pour accélérer la circulation des voitures. Le stationnement sauvage sur les trottoirs, sur les bandes cyclables, est toléré. Des parcs à voitures sont construits à grand frais en centre ville. Et pourtant, en parole, tout le monde reconnaît les intérêts du déplacement à vélo en ville : rapidité, pollution, silence, sécurité, santé, encombrement, etc … Pourquoi faudrait-il attendre encore des années avant de prendre les bonnes décisions ? On prévoit que la population de la communauté d’agglomération augmente de vingt pour cent dans les prochaines décennies. Comment alors éviter une augmentation du trafic automobile sinon en appliquant dés à présent une politique de ville cyclable ? Il ne faudrait pas que les touristes et les vacanciers soient les seuls à le réclamer, et nous invitons les citoyens de Perpignan à participer à l’enquête publique qui accompagnera la validation du PDU cet automne. Notre association y prendra part et organisera des manifestations à vélo dés la rentrée ; venez-y nombreux !

P.S.: 

paru dans la presse en juin 2002.

Que veut faire « Vélo En Têt » ?

**L’association « Vélo En Têt » milite pour un urbanisme intelligent et humain dans notre ville. Depuis 2001 notre cheval de bataille est le développement des équipements cyclables à Perpignan et la promotion de la bicyclette comme moyen de transport urbain.**

Qui aujourd’hui contesterait au vélo sa position de moyen de déplacement le plus efficace en ville ? A part la marche à pied, le vélo est le moyen de déplacement le plus rapide sur les courts trajets, le moins bruyant, le moins encombrant, le moins polluant et … le moins cher. A tous points de vue, santé, qualité de l’air, sécurité routière, vie du centre ville et des quartiers, le vélo est le bon choix. Des dizaines de villes françaises et européennes l’ont compris depuis longtemps.

Pour certains, le vélo ne conviendrait pas à la culture du sud et pourtant de vieilles villes italiennes (Ferrare, Lucca, Florence) ou espagnole (Donastia-Saint Sebastian) ont su préserver leur patrimoine de la pression automobile en favorisant la bicyclette et les piétons. A Perpignan, les bandes cyclables sont discontinues, sales, dangereuses et utilisées comme parking en double file par les voitures. Elles ne permettent pas de relier le centre-ville aux autres quartiers. Il n’y a pas de parking à vélo auprès des grands équipements : gare, Parc des sports, écoles, marchés, université, commerces, administrations … Qui oserait s’y rendre à vélo ? Qui envoie son enfant au collège à vélo ?

« Perpignan, Ville Cyclable. »

Voila un slogan qui changerait le visage de « La Catalane », et attirerait les touristes si courtisés chez nous. Si les Perpignanais pouvaient faire du vélo, on entendrait bientôt « Roussillon cyclable », et pourquoi pas « les PO à vélo ». La métropole du Roussillon ne doit-elle pas montrer l’exemple, et être à l’initiative de ce mouvement ?

Or, aujourd’hui, quel budget par habitant est consacré aux équipements cyclables ? Les artères du centre ville ont été entièrement rénovées, des parkings souterrains ont été construits, des voies sur berges ouvertes, sans qu’aucune voie cyclable n’y soit aménagée. Et pourtant les solutions techniques existent et ont été testées et adoptées par des villes comme la notre. Il nous suffit de ne reprendre que leurs bonnes idées, c’est l’avantage de ceux qui sont en retard !

Combien de temps, Perpignan, et la communauté d’agglomérations « Perpignan-Méditerrannée », attendront-elles avant de considérer que la ville, plutôt que d’être un immense circuit de voitures, devrait être un lieu agréable, tranquille, où l’inquiétude et le bruit cèdent la place au plaisir du déplacement en ville. Faudra-t-il plus de gaz d’échappement, plus d’accidents, plus de bouchons, pour qu’on considère que sous le soleil catalan, un vélo est le signe d’un urbanisme intelligent et à visage humain ?

« Vélo En Têt » veut agir sur deux axes.

Primo, informer et convaincre les habitants et les techniciens des collectivités de la faisabilité d’un réseau cyclables, et de son intérêt. C’est à dire :

  • participer au réunion de concertation de la communauté d’agglo. et de la ville.
  • présenter et défendre un argumentaires universellement reconnu, y compris par la loi, sur l’intérêt du vélo comme moyen de déplacement urbain.

Quels sont les grands chapitres de cet argumentaire ?

  • pollution, bruit, qualité de l’air,diminution du trafic auto,
  • santé, qualité de la vie,
  • efficacité, rapidité, sécurité, jeunesse, accessibilité du centre, aspect économique et social,
  • parents-taxi,
  • coût pour la collectivité
  • tourisme

Cet argumentaire est très bien développé sur de nombreux sites, dont celui de la Fubicy, la Fédération des Usagers de la Bicyclette

  • démonter les arguments habituellement opposés au vélo urbain (météo, fatigue, transpiration, salissures, vol des vélos, danger, courses, etc…)
  • avancer que les solutions techniques existent et sont mises à disposition de tous par le CERTU, les villes cyclables ( Strasbourg, Rennes,…), des associations, des villes étrangères.

Secundo , faire pression sur les élus pour qu’il donnent les moyens au cadres des collectivités de développer de vrais réseaux cyclables. Par quels moyens ?

  • des tracts,
  • des concentrations de vélo en centre ville,
  • parution d’articles ou de courrier dans la presse locale.

P.S.: 

# Bureau Le bureau est composé de : * Caroline FORGUES, présidente * Sandrine POLTEAU, secrétaire * Jean-Marie GORIEU, trésorier

Journée des Voies Vertes

Petits et grands ont apprécié leur pique-nique après les 16 Km de l’aller et avant les 18 du retour. En effet le circuit permettait de faire une boucle des plus bucoliques.

Journée Nationale des Vélo-routes et des Voies Vertes.

Si le vélo c’est bien à la campagne le dimanche, c’est aussi très bien la semaine en ville. Rendez-vous donc dans les rues de Perpignan pour aller au boulot à vélo !

P.S.: 

Ce compte rendu entièrement mensonger a été rédigé dix minutes après que les 3 seuls abrutis (Olivier, Félix et Thibaut) se soient retrouvés au départ sous l’orage et la pluie battante et aient décidé de reporter cette sortie. Vous voulez proposer une date ?