Les journées de l’Atelier d’Urbanisme

Le 18, et le 19 novembre, se tiennent les journées de l’Atelier d’Urbanisme. Débat, Tables, Rondes, circuit en ville sur le Thème «La ville au-delà du fleuve», et exposition sont aux programmes.

Vélo en Têt y exposera le vélo en ville, pour préparer cette exposition, on se réuni pour concevoir les panneaux au lieu habituel, les mardi des semaines 43, 42, 45 et 46.

Journée internationale de la ville sans la voiture

C’est une tendance générale en France, la journée de la ville sans la voiture a été peu suivie en 2004. Et pourtant cet événement, après être devenu une journée européenne, est devenu international. Et ce sont des villes étrangères qui suivent maintenant l’exemple français, que Perpignan, avec d’autres hélas, ne suit plus.

Le 22 septembre 2004, à Perpignan, les milliers de voitures, dans les bouchons, à l’arrêt, moteur en marche, avec leur conducteurs énervés, empêchaient comme d’habitude les piétons, les cyclistes, et les transports en commun de circuler sans polluer.

Ce n’était même pas, comme on pourrait l’espérer chaque jour, une journée « trottoirs sans voiture » ni une journée « bandes cyclables sans voiture garée sur les pistes cyclables » !

On a bien vu les membres de l’association « Vélo en Têt » faire une démonstration d’élégance et de savoir-vivre aux guidons de leur vélos.

Ils ont visité en silence, ou à coup de sonnettes, les avenues du Lycée, Clemenceau, Charles de Gaule, Foch, Boulevard des Pyrénées… Et pendant leur passage, en plein « rush » de 17 heures, la ville ressemblait pendant quelques instants à un lieu paisible, calme, et sûr.

On nous explique sans rire que grâce aux « immenses » efforts des industriels, les « voitures propres » et leurs systèmes « anti-pollution », ont considérablement réduit les polluants dans les gaz d’échappement. C’est oublier que les moteurs restent des producteurs de gaz polluants, et que si chaque voiture en produit un peu moins que sa grand mère le modèle de 1950, elles sont aujourd’hui mille fois plus nombreuses, et le nombre de kilomètres parcourus ne cesse de croître.

Or, un déplacement en voiture sur deux, fait moins de trois kilomètres, et pourrait donc être fait à vélo ou à pied. Prendre la voiture pour aller chercher une baguette de pain, c’est comme faire pipi dans la piscine !

On se dit qu’on va produire quelques litres de gaz polluants (Dioxyde de Carbone, Ozone, Oxyde d’Azote, vapeurs d’hydrocarbure, etc…) mais que l’atmosphère est suffisamment grande pour que cela passe inaperçu…

Mais cela fini tout de même par polluer et réchauffer l’atmosphère.

Citoyens de Perpignan, reprenez votre vélo.

Exigez une politique urbaine favorable à la bicyclette, aux piétons, aux transports en commun. Circulez à vélo et Adhérez (10 euros) à « Vélo en Têt ».

P.S.:  paru dans la presse en septembre 2004.

Le relatif échec du vélo à Lleida (Lerida) en Espagne

La Ville de Lleida en Catalogne Sud est une ville d’une taille semblable à Perpignan (environ 100 0000 hab.) mais beaucoup plus condensée au niveau habitat. Les gens se déplacent beaucoup à pied car il faut tout au plus un quart d’heure pour se rendre au centre ville de la zone périurbaine.

La ville a voulu pousser en faveur du vélo même si une demande n’existait pas réellement de la part de la population.La Municipalité dit avoir été très déçue car malgré des pistes qui traversent le centre, le nombre des cyclistes qui les empruntent reste très faible.

Cette ville est jumelée avec Ferrare en Italie ce qui explique peut être la sensibilité des élus au vélo…

Je ne sais pas si les pistes sont mal conçues ou si les espagnols sont en général réfractaires au vélo comme mode de transport ? Mais il est certain que quand le directeur de l’urbanisme de la ville de Lleida raconte son expérience aux élus de Perpignan ( à l’Atelier d’Urbanisme) ce n’est pas très bien pour nous…. Qui veut aller voir et trouver l’explication ?

Piste du moulin à vent

Elle fait 700 mètres de long, et elle passe devant la piscine et le parc des sports du Moulin à Vent. Notre association s’en réjouit et félicite la communauté d’agglomération pour cette réalisation.

Nous regrettons cependant qu’elle ait été conçue avec si peu de souci pour l’efficacité de son utilisation.

Cette courte piste est sectionnée 7 fois par des entrées et des sorties de parkings automobiles.

-Observons tout d’abord que le code de la route prévoit qu’une voie qui entre ou qui sort d’un parking ne doit pas être prioritaire sur une avenue. Cela semble valable pour la voie des voitures, mais pas pour celle des vélos.

-Ces entrées et ces sorties de parking ont été conçues comme des routes, et la piste cyclable comme un trottoir. Cela fait qu’à chacun de ces sectionnements, il y a deux bordures à franchir, avec 3.5 centimètres de hauteur de béton, ce qui, à vive allure, peut facilement crever des pneus ou tordre une jante. Cycliste, roulez au pas !!

On observe cela dans toute la ville. Jamais on imagine qu’une piste cyclable puisse être prioritaire sur une voiture, même si elle sort d’un parking ou d’une petite rue. Ce serait pourtant une excellente façon de ralentir les voitures, et d’encourager l’utilisation du vélo.

Piétons

On peut se réjouir que ce trottoir ait été élargit, et on peut appeler cela une piste cyclable si on veut, mais en vérité c’est un «espace partagée piétons-vélos». Aux heures de sorties et d’entrées au lycée du Moulin à Vent, cet espace se couvre, bien naturellement, de piétons, et il ne faut pas espérer se dépêcher à bicyclette. Il faut voir comment sont conçus les pistes cyclables dans les villes qui font un vrai effort pour promouvoir le vélo. Ce sont des pistes qui permettent de rouler rapidement, sans gêner les piétons, sans risque, et qui rendent la pratique du vélo concurrente à celle de la voiture.

Arceaux.

Jamais personne n’a imaginé qu’on puisse venir à la piscine à vélo. Il y avait depuis la rénovation de la piscine, des dizaines de place auto sur un grand parking, et PAS UN arceaux pour les vélos. Vélo en Têt a profité de la création de cette piste pour réclamer a nouveau la création d’un parc à vélo.

…Et c’est chose faite ! Lorsqu’aucune voiture n’en bouche l’accès, lorsqu’aucune grosse moto ne prend toute la place de ce qu’elle considère être un parking « 2 roues », il y a trois arceaux accueillants.

Continuité.

Coté ville de Perpignan, cette piste est difficile à voir quand on la rejoint, et très dangereuse quand on la quitte. Personne ne semble s’être soucié de prévoir comment un vélo allait quitter ou entrer sur cette piste. Et on s’est bien gardé d’installer à cet endroit un panneau rond et bleu pour signaler un piste cyclable pratiquement inutilisable.

Coté sud, en direction du parc technologique Technosud, et de la route du mas Palegry la piste se termine quelques centaines de mètres avant la bande cyclable qui mène à Technosud. Quel dommage qu’on ait pas fait la jonction des deux.

Ne parlons pas de la route du mas Palegry, un peu plus au sud, qui rejoint Villeneuve de la Raho. Cette route est un chemin communal, qui ne «devrait» servir qu’à la desserte des riverains, mais qui est traversé par 5000 véhicules par jour, depuis qu’on a ouvert l’accès de la rocade à cette petite route, et qu’on y a installé des panneaux indiquant la direction de Villeneuve. Voila comment on incite les voitures à emprunter une petite route, qui était pourtant un itinéraire agréable et calme, il y a à peine 15 ans. Si on réservait cette route aux bicyclettes et aux riverains, ce sont tous les collégiens de Villeneuve qui pourraient venir au collège Saint-Exupéry à vélo.

P.S.: 

Cette piste se voit prolonger en direction du centre ville. Lire aussi notre article à ce sujet.

Le violon et le vélo

Cheveux longs, tresses, sandales, 12 ou 13 ans. Elle semblait faire de son voyage jusqu’à son cours de violon, un moment de plaisir, une promenade dans la ville, une glissade au travers de « la Réal », un survol du pavé.

Un conducteur de voiture suivait cette jeune fille. Coups d’accélérateur, coups de volant, coups de frein… Excédé par sa vitesse trop faible, il faisait vrombir son moteur, faisait mine de vouloir forcer son passage, quitte à renverser la jeune fille.

Celle-ci avait changé d’attitude. Elle rasait maintenant le trottoir au risque de trébucher sur la bordure, de rouler dans une bouche d’égout, ou de percuter un piéton ou une portière. Elle donnait de rapides coups de tête à gauche et en arrière pour apercevoir cet agresseur qui lui niait le droit de rouler à cet endroit. Finalement, angoissée et fatiguée de lancer des regards, la jeune cycliste s’est échouée contre le trottoir et a posé pied à terre, pour se débarrasser de son poursuivant. Son visage ne montrait pas de rage ou de colère, juste une résignation qui faisait comprendre que cette mésaventure n’était pour elle qu’une quotidienne anecdote. Elle a regardé le bolide s’engouffrer sur la chaussée enfin libre, accélérer bruyamment, et s’immobiliser quelques centaines de mètres plus loin, dans une file de voitures coincées dans un embouteillage.

Puis elle est remontée en selle. Elle avait perdu sa joie de se déplacer à bicyclette, un charme s’était rompu, et à la place une certaine crainte s’était installée. Une espèce de dégout, le sentiment de ne pas être à sa place en ville, et l’idée que demain il vaudrait peut-être mieux se faire accompagner en automobile.

Cette scène se reproduit chaque jour dans notre ville, et pourtant nul autre endroit ne se prête mieux à l’utilisation de la bicyclette. Les trajets sont courts, le vélo est rapide et silencieux, il se gare facilement et sans embêter personne. Sans polluer, sa simple vue donne à la ville une ambiance paisible. Malgré tout cela, chaque jour des cyclistes se découragent de l’utiliser tant la ville est conçue dans l’intérêt exclusif de l’automobile.

Quand la traversée de la ville par les petites rues sera-t-elle interdite aux voitures ? Quand les transports en commun auront-ils des voies réservées sur les rondas ? Quand prévoira-t-on des itinéraires piétons et cyclables pour accéder au centre ville depuis les quartiers périphériques ?

Des places et des rues piétonnes, des marchés, l’ombre des platanes, des petits commerces, des vélos dans une ville calme et silencieuse, tout cela se fera sans doute à Marseille ou à Toulouse, à Avignon, à Nîmes ou Montpellier, à Gérone, mais pas à Perpignan. Mais alors, quel est le projet pour notre ville ? Voiture-city ?

Perpignan à bicyclette !

Vous vous déplacez à vélo malgré les bandes cyclables encombrées de voitures, malgré les itinéraires discontinus et sales, ou vous avez renoncé à le faire ?

Venez manifester avec votre vélo, et avec les autres piétons et cyclistes quotidiens :

Samedi 5 juin 2004, fête du vélo, à 15 heures place Arago.

Joignez-vous au cortège de bicyclettes qui circulera en ville au son des sonnettes, et sans polluer l’atmosphère…. décorez vos vélos, préparez des pancartes, etc.

Invitez vos parents, vos amis, et faisons la démonstration que les Perpignanais, dans la cité la plus ensoleillée de France, souhaitent une ville pacifiée, respirable, silencieuse, piétonne et cyclable !

Soyons nombreux, le jour de la fête du vélo, avec « Vélo en Têt », à réclamer une ville qui donne sa place aux modes de transport doux et non polluants (marche et vélo), ainsi qu’aux transports en commun.

Place Arago

Objet : Parkings à vélo dans le centre ville

Monsieur le Maire,

Vous nous avez récemment sollicités pour faire des propositions en remplacement du parking vélo qui va disparaître à l’occasion du réaménagement de la place Arago.

Il nous semble tout d’abord indispensable qu’à chaque création d’un parc de stationnement automobile, l’on prévoit un parking à bicyclettes digne de ce nom. Il faudrait donc envisager un emplacement d’une cinquantaine de places sur le nouveau parking de la dalle Arago, de même pour le parking République.

Par ailleurs, en remplacement des arceaux de la place Arago (qui étaient d’ailleurs la plupart du temps occupés par des motos), il nous paraît plus judicieux de disséminer des emplacements pour garer les vélos en plusieurs endroits du centre ville, secteur commerçant et administratif extrêmement dense(au lieu d’utiliser le mobilier urbain comme actuellement, à défaut d’autre chose) : 3 ou 4 arceaux tous les 50 ou 100 m.

Par exemple :

  • quai Sadi Carnot : devant la préfecture (arceaux extérieurs, et un parking intérieur couvert)
  • quai Vauban : devant les galeries marchandes, les bars, la maison de la presse, la pharmacie près du kiosque CTP, le Quick
  • rue Alsace-Lorraine, place Jean Jaurès
  • rue de l’Ange, au croisement de la rue Mailly, de la rue des Trois-Journées
  • place de la Loge
  • rue Jeanne d’Arc (près des différents services de la mairie), à la place d’un stationnement de voiture
  • etc.

Nous nous permettons de joindre à ce courrier une analyse de François Herran, chercheur au CNRS, qui montre comment piétons et cyclistes dynamisent les commerce de centre ville (cette étude a été citée dans le Monde du 16/05/04)

Nous ne doutons pas que vous ferez les choix qui s’imposent pour une véritable politique cyclable à Perpignan, afin d’inciter réellement à la fréquentation et à la préservation du « cœur de ville » par des modes de transport doux.

Veuillez recevoir, monsieur le Maire, l’expression de nos salutations citoyennes.

P.S.: 

Ce courrier est resté sans effet. Nous en avons écrit un second. Lire ce second courrier sur ce même site.

Piste Cyclable du Palais des Expos

Pendant toute la durée de la fête foraine, la piste cyclable du Gué de la Têt à Bompas, qui traverse ce parc, a été occupée sur toute sa longueur par les camions et les caravanes des forains. On peut se demander pourquoi on n’exige pas des forains de

laisser ces deux mètres libres. Sont-ils indispensables à l’établissement de ce champs de foire ? Dans ce cas, on se demande pourquoi on a prévu une piste à cet endroit… On a même tiré une barrière en fer pour sectionner la piste cyclable au bout du parc.

Aux cyclistes qui espèrent enfin pouvoir à nouveau utiliser cette piste cyclable, on doit rappeler que tous les dimanches, les camions et les remorques des camelots sont garés sur cette piste. Quant aux autos des chineurs et des curieux, elles encombrent la partie de la piste qui va du Gué au marché aux puces. Les derniers promeneurs à bicyclette du dimanche sont donc invités à

se passer de piste… Ceux de la semaine, n’auront plus qu’à éviter les débris de verre et les détritus déposés le WE. A condition qu’ils arrivent à rejoindre ce petit morceau de piste sans être découragés par les conditions de circulation des vélos partout ailleurs.

Récemment (le 19/10), la communauté d’agglomération a organisé une manifestation cycliste intitulée « la route se partage ». Le maire, le préfet, et tous les participants, qui devaient emprunter cet itinéraire, ont pu constater que les voies cyclables étaient partagées… par les camions et les voitures, et ont du contourner le parc.

Pour les cyclistes cette situation est symptomatique de la politique de Perpignan vis à vis des modes de transport alternatifs. Ici, les bus doivent subir les bouchons comme les voitures. A l’inverse de ce qui se fait partout, ils ne bénéficient nulle part de voies réservées, pas même sur les grands boulevards. Cette piste cyclable du parc des expos, la seule sur la commune de Perpignan à être en « site propre », séparée du réseau automobile, n’est ni respectée, ni nettoyée, ni raccordée à un vrai réseau de voies cyclables. Ailleurs, les bandes cyclables (peintes sur la chaussée voiture) sont occupées par des voitures en double file, et on n’a jamais vu un agent municipal verbaliser, ou faire circuler un conducteur incivil.

A Perpignan, on affiche la volonté de réduire le trafic

automobile, mais on continue de créer des équipements pour les voitures particulières, et de mépriser les autres modes de transport. Hélas, on ne pourra pas favoriser tous les modes et réaliser – au nom de la liberté – des aménagements spécialisés pour tous les modes de transport :

  • pour les voitures,
  • pour les transports en commun,
  • pour les cyclistes.

Une telle politique aboutit forcément à :

  • des aménagements routiers très utilisés et un fort trafic,
  • des transports publics qui roulent à vide, qui ont du mal à maintenir leurs parts de marché et qui deviennent donc peu rentables,
  • des aménagements cyclables déserts, parce que pour y accéder, il est trop dangereux de s’aventurer dans le flot automobile, et parce qu’il ne sont pas entretenus ni respectés.

Il faut donc trancher en faveur des modes respectueux de

l’environnement. On a assez fait pour la voiture ces 50 dernières années. Choisissons une politique de transport plus efficace et moins coûteuse.

Monsieur Alduy, président de la communauté d’agglomération, les usagers quotidiens de la bicyclette à Perpignan débordent d’idées pour transformer « la Catalane » en ville cyclable. La première serait de planter des petites bornes pour protéger la piste du palais des expos à Bompas que vous avez créée.

Rencontrez-les ! Ils vous fourniront milles autres idées pour attirer tous ceux qui prennent la voiture pour faire un trajet de 3 km. vers un mode de transport propre, silencieux, bon marché, qui n’est source d’aucune violence, et qui transforme les déplacements en ville en instants de plaisir.

Une interview de notre association

Nous avons rencontré l’association loi 1901 « Vélo en Têt » :

-Q: Pourquoi une association pour défendre le vélo ?

C’est surtout l’usage quotidien du vélo que nous défendons. Avec la marche à pied, c’est le moyen de déplacement le plus rapide sur les courts trajets, le moins bruyant, le moins encombrant, le moins polluant et … le moins cher ! Mais on ne favorise pas le déplacement à vélo. Les bandes cyclables sont discontinues, sales, dangereuses et utilisées comme parking en double file par les voitures. Elles ne permettent pas de relier le centre-ville aux autres quartiers. Par exemple, qui peut envoyer son enfant au collège à vélo aujourd’hui, alors que les parents ont tous fait cela il y a trente ans ?

-Q: N’est-il pas trop tard pour revenir à un mode de déplacement que tout le monde a abandonné depuis longtemps ? Et n’est ce pas un peu ringard ?

Les gaz à effet de serre, la préservation de l’environnement, la qualité de vie en ville… ce sont des sujets d’actualité, non ? Beaucoup de monde en parle, mais beaucoup se sentent impuissant à changer quelque chose. Et pourtant, être moderne c’est justement d’intégrer ces enjeux dans notre mode de vie de tous les jours. Être archaïque, c’est de ne pas s’interroger sur nos comportements et leurs conséquences, c’est de prendre la voiture parce que tout le monde le fait. Une personne en voiture qui fait ses quatre kilomètres de trajet boulot-dodo ne se pose pas ces questions. Elle pense aller plus vite, mais elle est immobile dans les embouteillages. Elle pense se fatiguer moins, mais son corps se ramollit à force de ne jamais se déplacer de lui-même. Elle pense être moderne, mais la société de l’automobile ne survivra pas au 21ème siècle. Alors que quelqu’un à bicyclette, c’est quelqu’un qui s’est libéré de ces schémas. C’est quelqu’un qui sans perdre de temps en salle de gym fait chaque jour un exercice agréable et peu fatiguant. C’est quelqu’un qui jette un regard neuf sur la ville. C’est quelqu’un qui ne tuera jamais personne avec son véhicule. C’est la bicyclette qui est moderne et qui trace l’avenir de la ville. Plus on tarde à adopter une politique urbaine favorable au piétons, aux vélos et aux transport en commun, et plus on participe à la spirale infernale de la pollution automobile. Les flux d’automobiles continueront d’augmenter tant qu’on encouragera les immenses commerces de périphérie, les parking, les voies larges et rapides… Et avec elles le cortège de pollutions et nuisances, d’insécurité routière.

-Q: On entend beaucoup parler de P.D.U. Qu’est-ce-que cela veut dire ?

Le Plan de Déplacement Urbain engage la politique des transports sur notre agglomération pour des années. La loi Lepage prévoyait qu’il serait élaboré avant 1998. Perpignan n’est pas la seule ville en retard, mais on craint que tout ce temps de réflexion n’accouche pas d’un projet novateur et écologique. Un article de cette loi fixe que le PDU doit porter sur « la diminution du trafic automobile ». Et cela grâce au « développement des transports collectifs et des moyens de déplacement économes et les moins polluants : bicyclette et marche à pied. » Or, les cyclistes et les piétons peuvent témoigner que ces modes de déplacement là sont loin d’être encouragés ni favorisés en ville. Et pourtant, avec l’argent de 5 km de rocade urbaine on couvre une grande ville d’un réseau complet d’aménagements cyclables. L’augmentation programmée de la population de notre agglomération transformera le problème de la voiture en ville en un véritable enfer. Il vaudrait mieux voir apparaitre aujourd’hui même la volonté de rendre notre ville moderne et agréable, piétonne et cyclable.

-Q: Concrètement, comment agir pour le vélo en ville ?

En ce qui concerne notre association, nous essayons de convaincre les techniciens des collectivités de la faisabilité d’un réseau cyclables, et de son intérêt. Nous participons pour cela à des réunions de la communauté d’agglomération et de la ville. Nous y rappelons que les solutions techniques existent et sont mises en œuvre dans d’autres villes françaises ou européennes (Strasbourg, Rennes, Ferrare en Italie…). Mais nous voulons aussi convaincre nos concitoyens que la bicyclette peut changer leur vie en ville. Nous distribuons des tracts, des pétitions, nous organisons des rassemblements de vélos en centre ville, nous faisons paraître des articles ou des courriers dans la presse locale. Car ce sont les habitants eux-mêmes qui peuvent faire pression sur les élus pour qu’il donnent les moyens aux cadres des collectivités de développer de vrais réseaux cyclables. Chacun peut donc à agir, en roulant à vélo tout simplement !

P.S.: 

paru dans « le chemin vert« .

Une manifestation « monstrueuse » de 150 vélos

C’était très joli, et nous remercions encore tous les participants à cette manifestation.

Certains ont regretté que la communauté d’agglomération ait choisi le même jour pour une opération « tous à vélo sur l’agglo. », entre Perpignan et Saintes Marie. C’est en effet dommage car notre association aurait pu y participer, mais c’est le signe que nos arguments en faveur du vélo en ville commencent à porter, et sont repris par les décideurs des collectivités. On ne peut que s’en féliciter.

La fin de la manif. sur le quai Vauban, avec l’orchestre « un air de rue », que nous remercions encore une fois, a été l’occasion de refaire l’urbanisme de notre ville aux terrasses des bistrots !

P.S.: 

… à la prochaine !