2004 : une année d’activité pour l’association Vélo en Têt

Janvier

  • Participation à l’enquête publique au sujet du parking République
  • 3 réunions au conseil général concernant la redéfinition du schéma directeur des pistes cyclables
  • Adhésion à la FUBICY (Fédération des Usagers de la Bicyclette )

Février

  • Demande de participation à l’atelier d’Urbanisme
  • Réunion du Conseil de Développement
  • Réunion du Conseil Sécurité Routière
  • Interview du président de l’association dans l’Indépendant à propos de la nouvelle piste des Jardins Saint Jacques
  • Courrier à la communauté d’agglomération pour demander la jonction entre la piste de Toulouges et Perpignan : réponse « à l’étude »
  • Réunions sur le Plan de Déplacements Urbains

Mars

  • Courrier pour demande de parking à vélo dans le nouvel hôpital : réponse positive pour le personnel. 2° courrier pour les visiteurs
  • Opération « vignette gratuite » : autocollants sur le pare-brise des voitures stationnant sur les PC. Courrier des lecteurs à ce sujet dans la Semaine du Roussillon
  • Réunion de l’Atelier d’urbanisme
  • Dossier de demande de subvention à la mairie

Avril

  • Parution d’un article écrit par nous dans la revue VELOCITE de la FUBICY. Thème « le midi à vélo »
  • Envoi du magazine FUBICY et des informations sur les contresens cyclables aux responsables municipaux
  • Demande d’un plan incliné pour l’Intermarché du Mas Guérido

Mai

  • Réunions de l’Atelier d’Urbanisme sur la place Arago et la future gare TGV à St Assiscle.
  • Conseil de développement sur l’énergie
  • Demande de rendez-vous avec les Verts
  • Assemblée Générale de l’association
  • Courrier à la mairie au sujet de l’accident mortel d’un cycliste à Montpellier
  • Courrier à la mairie pour demande de davantage d’arceaux pour garer les vélos
  • Communiqués à la presse annonçant notre rassemblement pour la fête du vélo et distribution de tracts

Juin

  • Fête du vélo : rassemblement festif de cyclistes dont certains équipés de cades en bois matérialisant la place occupée par une voiture. Compte-rendu avec photo dans l’Indépendant
  • Courrier à la DDE au sujet de la disparition de la bande cyclable route de Canet, demande d’une piste en site propre
  • Convention avec certains marchands de cycles : -10°/ pour les adhérents
  • Entrevue du président avec le député européen vert : Gérard Onesta
  • Opération Codony : suite au déménagement du magasin, achat à bas prix d’un stock de vélos d’occasion

Juillet

  • Courrier à la mairie pour arceaux à vélo à la piscine du Moulin à vent
  • Fête du vélo à Prades : stand d’information, vente de vélos d’occasion
  • Réponse dans l’Indépendant à un courrier des lecteurs anti-vélo

Août

  • réponse positive pour parking à vélo de la piscine

Septembre

  • Communiqué dans l’Indépendant : présentation de l’association
  • 22 sept : journée sans voiture : balade en ville de l’association avec gilets fluorescents
  • 25 sept : Participation à l’opération « bien dans l’agglo sans voiture » : circuit Villeneuve la Raho
  • Prise de contact avec la nouvelle association de piétons

Octobre

  • Interview du président par radio Zygomar (association 35, objectif jeunes)
  • Article de l’association dans « le journal du 35 »
  • Des étudiants des Beaux Arts proposent un projet commun
  • Rendez-vous avec le service communication de la mairie pour la « fête du vélo » 2005
  • Commande à La FUBICY de plaquettes pour les commerçants : « piétons et cyclistes dynamisent le commerce de centre ville »
  • Courrier pour le remplacement du parking à vélo place Arago

Novembre

  • Communiqué de l’association dans La Semaine du Roussillon
  • 19/11 : Exposition de 9 panneaux lors des journées de l’Atelier d’Urbanisme. Compte-rendu avec photo dans l’Indépendant.
  • Rencontre informelle avec le maire lors de l’A.U
  • Contact avec Nature et découvertes pour un parking à vélo place de Catalogne
  • Courrier à la mairie avec photo au sujet d’une piste prévue, budgétisée et non réalisée quartier Clodion

Décembre

  • Rendez-vous avec le maire (voir compte-rendu)
  • Rendez-vous avec D. Pieri, notre interlocuteur de la ville

Une indispensable liaison cyclable Perpignan-Canet

Depuis peu, l’extension du réseau de bus de la communauté d’agglomération permet de se rendre à Canet pour 1,10 euro. Mais hélas, les nombreuses et larges routes qui y mènent font que la plupart des gens s’y rendent en voiture.

Pourquoi s’y rendre à bicyclette ?

Tout d’abord pour tous ces gens qui vivent à Canet, et travaillent à Perpignan. Ils parcourent chaque matin une petite dizaine de kilomètres en voiture, se retrouvent dans un embouteillage à l’entrée de la ville, cherchent une place pour se garer, et participent ainsi à la production de Gaz à Effet de Serre, la pollution de l’air, la course guerrière pour le pétrole, la congestion de la ville. Dans les pays habitués à l’usage de la bicyclette, personne ne serait surpris qu’on couvre cette petite distance à bicyclette deux fois par jour.

Puis, pour les Perpignanais, promeneurs du dimanche, qui passent volontiers une journée avec leur pique nique au bord de la mer, et qui pourraient faire de cet itinéraire un moment de plaisir, une promenade de santé.

Pour les touristes enfin, si courtisés dans notre département, qui viennent souvent de pays ou l’usage de la bicyclette est plus naturel que celui de la voiture, et qui visiteraient avec plaisir Perpignan à bicyclette, avant de retourner camper et se cuire sous le soleil du bord de mer.

Par où faut-il passer ?

Pas par la route à quatre voies sur la berge de la Têt, évidemment. C’est une véritable autoroute qui a contribué un peu plus à saturer la ville de circulation automobile, et qui a confisqué pour les voitures un itinéraire qui aurait tout naturellement constitué une promenade idéale, sur la rive d’un cours d’eau, en observant des oiseaux, loin des routes, avec une déclivité progressive, pour des marcheurs comme pour les cyclistes… A l’époque, notre association, avec d’autres, avait combattu ce projet qui a fait disparaître de nombreux chemins, et qui fait aujourd’hui la démonstration qu’on peut dépenser beaucoup d’argent pour détruire un milieu, multiplier les voitures, et gagner deux minutes pour rejoindre plus vite… un bouchon.

On n’empruntera pas non plus la RD 617 qui passe entre un centre commercial et Château-Roussillon. A une époque, cette route était bordée par une bande praticable, paraît-il, par les vélos. C’était un itinéraire bien désagréable, couvert de gravier ou de morceaux de verre, où le cycliste se faisait frôler en permanence par des bolides. Peu de parents y auraient envoyé leur enfant, même adolescent, et seuls quelques téméraires l’empruntaient, faute de mieux. De toute façon cette bande cyclable a disparu depuis qu’on a construit une espèce de glissière centrale, un toboggan à voitures, qui semble devoir servir à guider dans le droit chemin les véhicules de ceux qui conduisent en état d’ivresse, le samedi soir, plutôt que de les laisser piquer un somme dans une vigne… Nous devons certainement vivre dans le seul département français où une voie cyclable puisse disparaître, mais celle-ci n’est pas une grosse perte… A ce moment là, notre association avait réclamé, puisqu’on supprimait un des rares aménagements cyclables, qu’on en crée un autre, en site propre, ailleurs, et qui offre un itinéraire équivalent. Cette demande est restée lettre morte.

En partant de Canet, on peut aussi passer par Sainte-Marie-de-la-mer, puis Toreilles, Villelongue de la Salanque, Bompas, et arriver à Perpignan par la piste cyclable du Parc des Expos. C’est un itinéraire assez sûr, avec de longues distances sur piste en site propre, assez agréable bien qu’il longe souvent la route départementale d’assez près. Notre association a déjà organisé une balade découverte sur cet itinéraire qui permet de rejoindre la mer, à Sainte-Marie par exemple. Mais il oblige à faire un assez grand détour pour les Canétois, et rejoint la ville au nord, alors que la plupart des gens travaillent au sud.

L’objet de cet article est donc de réclamer une nouvelle fois la création d’un véritable itinéraire cyclable entre les deux villes, et de proposer un parcours efficace, direct, sans déclinaison, facile et peu coûteux à aménager.

El Correc de les Lloberes.

Il existe un cours d’eau, généralement à sec, qui quitte Perpignan près du quartier du Clos Banet, et qui rejoint Canet près du camping « Ma Prairie ». Ce cours d’eau est bordé sur toute sa longueur de voie de service ou de voies agricoles. Il semble ne traverser aucune propriété. Il descend régulièrement vers Canet, ne traverse que deux routes de faible importance, au droit desquelles il est facile de concevoir un carrefour avec une piste cyclable. Il est assez peu arboré, mais son aménagement en piste cyclable pourrait aisément s’accompagner de plantation. Il ne traverse pas la commune de Cabestany, qui est réticente à l’adhésion à la Communauté d’agglomérations, et avec laquelle la ville de Perpignan a du mal à faire aboutir un projet, et il est donc entièrement sur le territoire des deux communes concernées. Enfin, il est partout éloigné des réseaux routiers importants, et constituerait donc un itinéraire agréable, qu’on emprunterait chaque matin avec plaisir (et avec bénéfice !) pour se rendre à son travail en ville.

Nous allons décrire ici cet itinéraire de l’ouest vers l’est.

Clos Banet.

Notre association a déjà dans d’autres documents décrit des solutions pour relier le quartier du Clos Banet avec le centre ville de Perpignan : par l’avenue Rubens, pour rejoindre le Boulevard Jean Bourrat, ou par le parc Sant Vicenç, qui sera bientôt aménagé, puis en traversant le quartier du Vélodrome… Si des aménagements cyclables sont un jour enfin réalisés dans notre ville, ils constitueront petit à petit, un réseau maillé.

Si on quitte ce quartier du Clos Banet vers l’Est, en passant devant le lycée professionnel Charles Blanc, on traverse la route RD22, puis le quartier résidentiel MASSILIA par sa rue principale. Il y a quelques mois, des venelles piétonnes permettaient aussi de traverser ce quartier, mais elle ont été condamnées par des grilles qui pourraient facilement être ré-ouvertes.

On arrive au rond-point du bois des Chênes. De l’autre côté de ce rond point, un ruisseau à sec, le Correc de les Lloberes s’engage dans une petite forêt de chênes le long d’un lotissement récent. En fait, en suivant jusqu’ici cet itinéraire, nous suivions déjà ce ruisseau depuis le lycée Charles Blanc, mais il n’apparaît en surface qu’à partir de ce rond point. Ce début d’itinéraire cyclable, bien aménagé, permettrait donc aux habitants de ces lotissements de rejoindre la ville à vélo. Suivons encore le ruisseau, et nous croisons la route qui va du grand centre commercial à Cabestany. Observons que cette voie permet donc au vélo de rejoindre aussi ce centre commercial. On est ensuite empêché de suivre tout droit le Correc, mais on contourne facilement le mas (où se vendent des armes) par la gauche (au nord) pour rejoindre le Correc juste derrière le bâtiment.

Mas Llaro.

On le suit ensuite pendant un peu plus d’un kilomètre sur sa rive gauche, jusqu’à franchir une route qui s’appelle joliment « chemin de Charlemagne », sans doute parce qu’elle suit le trajet de l’ancienne voie romaine : la Via Domitia. En continuant, on croise la route de Mas llaro, un peu surélevée, avec laquelle un carrefour serait facilement aménagé, qui permettrait de multiplier les itinéraires possibles pour les vélos. Pour l’instant il faut remonter sur cette route, puis redescendre dans le Correc en rive droite. Mais les plus acrobates peuvent s’amuser à descendre dans le lit sec du Correc, et franchir cette petite route en passant sous le pont. Le Correc traversera ensuite une autre petite route, deviendra un peu plus sinueux, vous le suivrez en rive droite jusqu’à ce que, en croisant une toute petite route, des roseaux vous obligent à traverser un gué et à poursuivre en rive gauche sur quelques centaines de mètre. Le pont suivant vous permet de reprendre la rive gauche. Au prochain gué, on traverse une dernière fois le Correc, et on emprunte une petite route qui vous mènera, au terme d’un trajet d’à peine six kilomètres, au camping « Ma Prairie », à Canet.

Canet.

Ici, en suivant des rues assez calmes du lotissement, vous rejoindrez la route de Saint Nazaire qui pénètre dans Canet Village en passant sous la voie rapide. Vous trouverez aussi le début d’une piste cyclable qui vous emmènera à la Piscine Europa, et plus loin à la colline des loisirs, puis le port de Canet. A vous de choisir l’itinéraire qui vous emportera vers la mer, ou vous ramènera à Perpignan.

—-

« Vélo en Têt » est disposée à accompagner sur cet itinéraire, tous les élus, les techniciens, les responsables qui souhaitent s’y intéresser.Il est aujourd’hui praticable surtout en VTT, mais un vélo de ville peut aussi le suivre. Pour être efficace, attractif, et utilisé quotidiennement, il nécessite évidemment quelques aménagements : une surface roulante lisse et régulière et des arbres pour éviter que la tramontane ne décourage les cyclistes ; quelques bancs avec une fontaine ; des carrefours bien conçus et un fléchage régulier des itinéraires. Le coût d’un tel aménagement sera toujours très inférieur à un aménagement pour les voitures, mais sa valeur, pour le plaisir qu’il peut apporter, pour sa capacité à transformer quelques automobilistes encyclistes quotidiens, sera beaucoup plus grande.

P.S.: 

Lire nos autres articles au sujet de ce projet :
– Notre demande d’Enquète d’Utilité Publique.
– L’évocation des autres itinéraires envisagés par la CAPM.

Il y avait une pétition et un forum liés à cet article. Ils ont été fermés après avoir reçu près de 1000 signatures pour la pétition, mais aussi beaucoup de spam dans le forum… C’est fatigant à nettoyer…

Le projet de 4 ème pont à Perpignan

Le trafic de voitures particulières continue d’augmenter, et provoque des problèmes insurmontables à la ville. Le stationnement oblige à construire à grand frais des ouvrages souterrains, et à subir le parking sauvage sur les trottoirs. Les transports en commun sont, chaque jour, coincés dans les embouteillages. Ils sont donc inefficaces, et sont boudés par les usagers. Les boulevards sont élargis à deux voies pour absorber les bouchons du matin, du soir et de la mi-journée, mais cela accélère les bolides le reste de la journée, et confisque les voies qui pourraient être réservées au bus. Les piétons se sentent en danger partout en ville, on y subit le bruit des moteurs et des klaxons, l’odeur du gasoil brûlé… Enfin et surtout, alors que le protocole de Kyoto entre en vigueur le 16/02, la pollution de l’atmosphère ne cesse d’augmenter.

En conséquence, la plupart des villes françaises qui ont connu les mêmes problèmes se tourne résolument vers la baisse de la place de la voiture, et développe les transports en commun (bus, tram), la bicyclette, la marche à pied. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de Perpignan, avec quelques années de retard, se gargarise aussi avec quelques idées à la mode. On va donc « maîtriser la croissance du flux automobile », « privilégier les transports en commun, le vélo, la marche à pied », « permettre les liaisons douces » entre les quartiers. Mais quels sont les projets d’aménagement qui vont permettre d’atteindre ce paradis ?

– Une nouvelle rocade à l’ouest de la ville, à 2×2 voies pour les voitures.

– Une nouvelle rocade à l’Est de la ville, à 2×2 voies pour les voitures.

– Un pont à 2×2 voies sur la Têt, pour envoyer les voitures de la rocade Ouest vers Saint Assiscle.

– Des parkings souterrains en ville (place République, caserne Dagobert, boulevard Wilson, Quai de L. de Tassigny, …)

– Des parkings en périphérie.

– Et enfin, un nouveau Pont sur la Têt au centre de la ville, au niveau de l’avenue Roudayre et de la rue des Coquelicots, à 2×2 voies pour voiture.

Nous ne comprenons pas le rapport entre ces intentions et ces actes. Comme en 1960, on affirme que la création de nouvelles routes va faire baisser le trafic, en sachant que c’est un mensonge. Tous ces nouveaux aménagements en faveur de la voiture, qui sont coûteux, irréversibles, vont inciter un peu plus à son utilisation, et par voie de conséquence, vont dévaloriser les transports en commun, et dégrader les conditions de circulation des piétons et des vélos.

Un Tablier à 4 voies :

En ce qui concerne ce 4eme Pont, dont la consultation publique s’achève aujourd’hui, on se demande pourquoi il est conçu à l’usage exclusif de la voiture, à laquelle on consacre les 4 voies de circulation. On avait pourtant entendu qu’on y réserverait de la place pour les transports en commun et pour une piste cyclable dans les deux sens. On peut sans peine prévoir que les bus y seront coincés dans les bouchons. Quant aux piétons et aux vélos ils se partageront comme ils pourront l’espace restant sur le coté. On verra, le chantier fini, comment les vélos devront monter sur le trottoirs, ou en descendre… et on peut s’attendre, comme d’habitude, au pire. Pour le moment on préfère s’occuper du bien-être des automobilistes.

Rond point impraticable :

De chaque coté du pont, de grands rond-point permettront l’accès à l’ouvrage pour les voitures. Évidemment, on oublie que ces équipements sont très difficile à franchir pour les piétons, et les obligent à faire d’insupportables détours. Mais en plus on n’écrit pas un mot sur leur aménagement pour les cyclistes. On sait pourtant qu’ils constituent des points noirs dangereux pour les circulations cyclables, et le CERTU a publié de nombreuses recommandations pour les aménager en diminuant leur danger. Ce problème est totalement oublié dans le projet, même si on a pris soin de dessiner un vélo sur l’image de synthèse, parce que c’est à la mode !

Piste cyclable inaccessible :

Sous le pont et sur chaque rive, les clochards pourront dormir sur une piste cyclable. On ne sait pas d’où elle vient ni où elle va, mais on sent bien qu’il y avait là un peu d’espace inutile pour les voitures, et qu’on pouvait donc l’accorder à des moyens de transport non polluants. Le plus triste, c’est qu’on n’a pas pensé que les vélos qui y circuleraient (?) pourraient avoir envie de rejoindre le pont, la rue des coquelicots, ou l’avenue Roudayre. Aucun mot sur cette possibilité ! Le réseau pour les voitures est bien décrit en totalité, mais pour le vélo, on fait apparaître ainsi un segment non raccordé.

Loi sur l’air :

Pourtant la loi (il ne s’agit plus de recommandations !) prévoit que toute création d’artère, s’accompagne de la conception d’un itinéraire itinéraire cyclable équivalent à celui des autos. Ici, les voitures jouissent d’une traversée supplémentaire de la rivière, mais pas les vélos. Ce projet serait-il illégal ? Faudra-t-il saisir un tribunal pour en décider ?

Vélo amphibie :

Seule bonne nouvelle, page 7 du dossier, le passage à gué est évoqué, et est destiné aux piétons et aux vélos. Mais ce projet n’est pas décrit par plus d’une phrase, aucun plan, aucune connexion avec le réseau. Cette inquiétude est aggravée par les déclarations récente de la mairie qui affirmaient que ce passage à gué allait disparaître.

Peut-on véritablement parler de consultation du publique, lorsque le projet est présenté de façon aussi floue, et avec autant de contradiction ? L’association « Vélo En Têt » se déclare donc opposée à ce projet, et réclame une véritable politique de transport écologique, durable, et un moratoire sur les aménagements favorisant l’utilisation de l’automobile.

Guider les voitures

Dissuader le trafic traversant.

Ces différentes catégories de voies n’ont pas la même vocation. Les grandes voies servent au trafic de transit ou trafic traversant, c’est à dire un trafic important, des véhicules qui couvrent de longs trajets, ou qui doivent rouler vite. Quant aux petites voies, elles servent à la desserte, c’est à dire un trafic moins important, des véhicules qui doivent se rendre dans un endroit directement desservi par la petite voie. Par exemple une petite route communale permet aux riverains d’aller chez eux mais ne devrait jamais servir à des véhicules qui l’utilisent pour éviter un fort trafic sur un itinéraire principal, et traverser ainsi des petits villages. Pour prendre un exemple, les voitures qui vont de Perpignan à Villeneuve-de-la-Raho ne devraient jamais emprunter la petite route du Mas Palégry (chemin communal), mais les axes principaux (route d’Elne ou route d’Espagne). Il y a de nombreux autres exemples et chacun se reconnaîtra dans cette technique de l’automobiliste… De la même façon, dans une ville les petites rues ne devraient jamais être utilisées par des voitures qui cherchent à éviter les bouchons des grandes artères. Cela apporte un trafic dans de toutes petites rues qui sont des rues de quartier ne devant servir qu’aux riverains. Ces voitures sont souvent rapides puisque précisément elles passent là pour éviter de perdre du temps sur un grand axe bouché. Alors que le trafic de desserte est souvent lent et prudent puisque ce sont des riverains qui arrivent ou partent de chez eux, risquant d’écraser leur propres enfants ou ceux de leur voisins. Là aussi les exemples sont nombreux, et beaucoup d’autos, quand le boulevard Aristide Briand est bouché, empruntent les rues du stadium ou du vélodrome… On construit, on élargit, on améliore de grandes artères du centre ville, des voies sur berges, des rocades et des quatre-voies. Ces équipements automobiles coûtent chers, et sont destinés au trafic de transit. Mais quand ces itinéraires principaux sont bouchés, les automobilistes, plein d’astuce (!), utilisent des itinéraires secondaires, des petites rues ou des petites routes, qui n’ont pas vocation à accueillir ce trafic. Cela rend les quartiers bruyants, augmente la vitesse dans ces petites rues, et confisque souvent des itinéraires naturels pour les bicyclettes. En effet, les cyclistes préfèrent éviter les grandes artères, celles de trafic fort et rapide, et de grand danger pour celles et ceux qui circulent à vélo. Ils cherchent, et trouvent parfois dans ces petites rues, des itinéraires parallèles aux grands axes. Il faut recréer et assurer de façon durable la hiérarchisation des voies. Que les voitures soient incitées à suivre les axes principaux. Que les voies de desserte, les petites rues de quartiers, et les petites routes communales ne permettent plus le trafic traversant, mais uniquement la trafic des riverains, et celui des vélos. Cela peut se faire facilement en coupant par exemple ces voies par un ouvrage qui ne laisse passer que les vélos. Encore plus simple et moins couteux, on peut astucieusement utiliser des sens uniques pour les autos, et des contresens pour vélos… Et il existe ainsi d’autres stratégies, qui redonneraient à beaucoup de quartiers leur calme, et donneraient aux bicyclettes des itinéraires agréables et efficaces, avec peu de voitures.

Empêcher la traversée du centre de la ville.

La hiérarchisation des voies évoquée ci-dessus, s’accompagne dans beaucoup de ville d’un centre-ville non traversable. La ville de Strasbourg a un peu théorisé tout ça sur son site Web. Il s’agit en substance d’affirmer deux choses : la voiture doit pouvoir se rendre partout, car il y a les livraisons, les personnes à mobilité réduite, les véhicules de secours, les taxis, etc … cependant, les voies du centre-ville ne doivent pas servir à traverser la ville, mais seulement à desservir tous ses lieux.

Le centre-ville ne doit pas être un lieu de fort trafic, mais un lieu de vie agréable, sous peine de le voir déserté. Pour prendre encore une fois un exemple, pour aller en voiture du Pont d’En Vestit au boulevard Briand, on ne devrait pas pouvoir passer par la rue des Augustins, la place des Poilus, la rue de la Fusterie, la place Rigaud, et la rue des Carmes… Il faudrait contraindre les voitures à passer par les boulevards périphériques.

Favoriser la bicyclette

Parmi les membres de notre association, il y a de nombreux cyclistes quotidiens qui se rendent à leur travail, au lycée, faire leurs courses à bicyclette. Il craignent les voitures, sont mélangés avec elles sur des avenues rapides, sont incités à rouler sur les trottoirs, etc…

Bref, ils circulent dans de mauvaises conditions, et ne trouvent pas d’endroits sûrs pour laisser leur vélo. Malgré tout cela ils circulent à vélo. Il leur faut des équipements cyclables.

Report Modal

Mais il y a surtout, en beaucoup plus grand nombre, tous les automobilistes qui ne veulent pas (ou plus) prendre le vélo. Ils ont peur des voitures pour la plupart, et craignent l’accident qui est toujours beaucoup plus grave pour le cycliste que pour l’automobiliste. Ce sont eux les principaux destinataires d’une politique urbaine en faveur du vélo. Ce sont eux qui, en changeant leur habitude, en abandonnant l’auto pour la bicyclette feraient baisser le trafic automobile. Cette décision de recours à des alternatives à l’automobile, en rupture avec les comportements dominants de consommation, est souvent vécue comme une pratique originale, marginale, ou un peu folle. Il faut donc une véritable incitation, de vrais équipements cyclables, des pistes sûres, continues et propres. Il faut une politique cyclable engagée, visible, convaincante, qui attire de nouveaux cyclistes en convertissant des automobilistes. Il ne suffira pas de faire plaisir aux cyclistes qui râlent, il faut aussi et surtout amener les automobilistes à changer leurs habitudes.

Rendre agréables et attractifs les itinéraires cyclables.

Une bande cyclable c’est le minimum qu’on puisse faire, et c’est loin d’être idéal :

  • Quand les voitures se garent dessus, il est dangereux de se déporter à gauche, sur une voie que les autos considèrent comme leur domaine réservé.
  • Elles sont souvent sales du fait de la proximité du réseau auto (graviers, bris de verre,…)
  • Pour tourner à gauche, on doit affronter des fauves automobiles qui, du regard, annoncent : « reste sur ta bande cyclable, toi… »
  • Et enfin, alors qu’on utilise un mode de transport silencieux, non polluant, et doux, on subit l’agression des moteurs, leur gaz d’échappement, et on se sent menacé par ces masses de métal lancées à grande vitesse.

A Perpignan, le réseau cyclable est presque exclusivement constitué de bandes cyclables, sales et discontinues. Ça ne suffit pas à convaincre des automobilistes à essayer le vélo. Si il est difficile de trouver de l’espace pour mettre les voies cyclables en site propre (séparé des autos), il faut au moins prendre celui qui est encore disponible. Les berges des cours d’eau, par exemple, constituent souvent des lieux agréables, qui ne seront pas défigurés par une piste cyclable comme ils ont pu l’être par des voies automobiles. La rive droite de la têt serait-elle plus belle bordée de vélos et d’arbres ? Il y a d’autres berges :

  • la Têt, en rive gauche, le long de l’avenue Torcatis.
  • la Basse, de Toulouges jusqu’au gué de la Têt.
  • les petits cours d’eau qui traversent le Haut-Vernet comme les ruisseaux du Vernet, du grand et du petit vivier, qui en de nombreux endroits peuvent facilement être aménagés.
  • le canal de Perpignan (las canals), et le pont des Arcades
  • le ruisseau qui traverse le bois de chêne du lotissement Mas Vermeil (al correc de lloberes)
  • etc…

Outre que ces berges sont agréables, des ouvrages existant sur ces parcours de l’eau pourraient souvent servir de franchissement de points noirs de la circulation. Citons comme exemple la Basse qui passe sous la voie ferrée, sous le boulevard des Pyrénées. Citons aussi le pont des arcades qui enjambe la 4-voies, et qui supporterait facilement un trafic de vélo.

P.S.: 

Qui veut compléter cet article en décrivant les mesures en faveur des « Collèges et Lycées » ? Il faudrait aussi expliquer comment la piétonisation et la bicyclette favorise « le Commerce en ville ».

Combien d’euros pour le vélo en ville ?

Très souvent, on entend des techniciens ou des élus invoquer le problème des moyens pour excuser leur impuissance à créer des équipements cyclables. Mais à la question « Quel montant est consacré aujourd’hui au vélo, et quel montant à la voiture ? », on n’obtient généralement aucune réponse. En effet, dans le budget voirie, on confond tous les investissements, qu’ils soient destinés à l’auto ou au vélo. Que l’on dise clairement combien d’argent on veut mettre pour promouvoir un mode de transport qui offre tant d’avantages, et combien pour continuer à favoriser la voiture.

  • 50 % pour le vélo ?
  • 10 % ?
  • 1 % … ?

Qu’on annonce la couleur, et qu’on bloque cet argent sur une ligne de crédit réservée à la bicyclette. On aura fait un grand coup de pédale en avant.

En effet, dans le budget voirie de la ville sont confondus tous les investissements fait pour la circulation et le stationnement en ville, et la grande majorité concerne la voiture :

  • du revêtement de chaussée
  • des parkings
  • des rocades
  • des espaces de stationnements en surface
  • des ponts
  • du mobilier pour les empêcher de monter sur les trottoirs
  • etc…

Une piste cyclable fantôme.

Fin 2003, un panneau annonçait 350000 euros de travaux, et la création d’une piste cyclable dans le quartier Clodion-Torcatis, pour le premier trimestre 2004…

Décembre 2004, aucun équipement cyclable n’a vu le jour, et les travaux sont finis ! «Vélo En Têt» interpelle la mairie pour savoir où est passé le budget initialement prévu pour la promotion du vélo. Personne ne semble se souvenir de l’intention affichée sur ce panneau, mais la mairie nous offre un rendez-vous avec M. le Maire, et les directeurs des services techniques.

A cette occasion, des interlocuteurs « vélo » ont été désignés :

  • M. Piéri pour la ville,
  • M. Fara pour la communauté d’agglomération Perpignan-Méditerranée.

L’association sera sollicitée pour faire des propositions et les projets concernant les aménagements cyclables seront examinés avec elle. De même, des opérations de promotion du vélo en ville (Fête du vélo, Journée « En ville sans ma voiture ») seront organisées en collaboration.

Au cours de cette entrevue, l’équipe municipale nous annonce ses intentions :

  • développer des contre-sens cyclables, c’est à dire des rues à sens unique pour les voitures, mais à double sens pour les bicyclettes. Cela devrait permettre de mailler le réseau cyclable, avec plus de sécurité pour les cyclistes.
  • la piétonisation et la cyclabilité du centre ville.
  • dissuader la traversée du centre ville par les voitures grâce à des sens uniques. Des boucles permettent l’accès en voiture pour commerçants et riverains.
  • disséminer davantage d’arceaux de stationnement vélo.
  • la réalisation de liaisons cyclables entre CV et quartiers.

Ces aménagements sont peu coûteux, comme c’est souvent le cas pour le vélo, mais ils peuvent marquer dans le paysage urbain une volonté municipale. Cette rencontre n’a pas apporté de réponse au sujet du budget, mais nous a permis d’entendre une déclaration d’intention… qui sera peut-être suivie d’effet !

Le respect de la loi

Le respect de la loi devrait favoriser la bicyclette. Mais qui l’observe ? Pas même les agents de police, ni les aménageurs de la ville…

Les voitures garées partout.

Où est le civisme des ces conducteurs garés n’importe comment : sur les trottoirs, sur les passages piétons, sur la chaussée, et bien sûr, sur les pistes cyclables ? Je ne crois pas qu’un automobiliste se garerait ainsi n’importe où pour acheter sa baguette de pain ou ses cigarettes si une seule fois il avait récolté une amende de classe 4 pour stationnement gênant.

Pourquoi classe 4 ? Parce que c’est la loi. L’article R-233-1 du code de la route, second alinéa, qualifie de contravention de 4ème classe, « l’arrêt ou le stationnement gênant […] sur chaussée, voies, pistes, bandes, trottoirs ou accotements réservés à la circulation des véhicules de transport en commun et autres véhicules spécialement autorisés » . Ça signifie un retrait de 3 points sur le permis et une amende de 100 à 1 000 Euros. Mais nous avons plusieurs fois fait l’expérience de policiers qui refusent même de faire circuler des automobilistes garés sur des bandes cyclables, en invoquant une certaine tolérance… Donnons à ces policiers les directives et les

La loi sur l’air (LAURE) (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie, dite aussi Loi Lepage, du nom de Corinne Lepage, ministre de l’environnement)

Elle prévoit que les agglomérations favorisent les modes de transport doux et œuvrent pour « la diminution du trafic automobile ». Et elle cite les moyens pour atteindre cet objectif: « Le développement des transports collectifs et des moyens de déplacement économes et les moins polluants, notamment l’usage de la bicyclette et la marche à pied. » Or, les cyclistes et les piétons peuvent témoigner que ces modes de déplacement là sont loin d’être encouragés ni favorisés dans la CATM et en ville. Et enfin, le législateur prévoyait en 1995 que « chaque réalisation ou rénovation de voie urbaine doit être accompagnée de nouveaux itinéraires cyclables ». Texto ! Hélas, combien d’avenues et de boulevards a-t-on vu être rénovés en ville depuis 1995 ? Et combien de pistes cyclables ont été aménagées ?

le chantier de l’Arsenal

Vélo en Têt a mené plusieurs actions en faveur du stationnement des Vélos en Ville. En général, nous réclamons, plutôt que des grands parcs à vélos souvent envahis de motos, que l’on dissémine un peu partout en ville, de petits groupes d’arceaux pour Vélos. (Voir à ce sujet nos courriers au sujet du stationnement sur la Place et la Dalle Arago) Cela mériterait un article entier, mais personne ne l’a encore rédigé… Voici en tout cas une demande adressée à la mairie, qui concerne en particulier le chantier de Rénovation de L’Arsenal qui est en cours.

Monsieur le Maire,

Chaque fois qu’un lieu subit des transformations, notre association demande qu’on y prévoit un parc à vélo, qu’on soigne les accès piétons et cyclables, et que, contrairement à l’habitude, on ne le conçoive pas uniquement pour être accessible en voiture.

Hélas, malgré les intentions affichées de favoriser les modes de transport non polluants, ces demandes restent souvent lettre morte, et le chantier une fois fini, la place de la bicyclette devient très difficile à trouver. Cela s’est souvent produit ailleurs, et c’est ce qui se prépare pour le Collège Jean Moulin, en cours de rénovation, dont les parents d’élèves ont demandé un parc à vélos depuis plusieurs années, bien avant le projet de rénovation, et qui se prépare à recevoir sa seconde tranche de travaux sans qu’un parc à vélos n’ait été conçu.

Or, l’ancien Arsenal de Perpignan (Casa Musical) est en cours de rénovation. Cet ensemble de bâtiments qui accueille en plus de la Casa Musical, de nombreuses activités pour les jeunes : théâtre, danse, studio d’enregistrement, et bientôt l’Institut Jean Vigo, va voir ses bâtiments rénovés, ou même reconstruits. L’ancienne église du couvent des Carmes devrait même être couverte pour pouvoir accueillir des spectacles.

Étant donné la nature des activités qui auront lieu à l’Arsenal et le public qui y est attendu, on ne peut pas imaginer que, encore une fois, on attende de voir une confiture de voitures dans la rue Jean Vieilledent et des bicyclettes désossées accrochées sur des lampadaires, pour prévoir un parc à vélos. Ce lieu, situé en centre ville, à l’intérieur de la future Zone 30, devrait à notre avis jouir d’un emplacement sûr et pratique pour stationner des bicyclettes.

Nous proposons donc à nouveau que, dans le cas de l’Arsenal comme à chaque projet urbain, on prévoit d’intégrer un tel équipement dés la conception du projet. Ça ne coûte pas cher et ça ne prend pas beaucoup de place. Cela en fait même gagner si on considère que cela incitera une partie du public à venir sans sa voiture, et donc à ne pas avoir besoin d’une place de parking. Enfin, une majorité de la population de Perpignan souhaite qu’on accorde moins de place en ville pour l’automobile, et davantage de place aux modes non polluants : marche, vélo, et transport en commun.

En vous remerciant pour l’attention que vous voudrez accorder à cette demande, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de nos meilleures salutations.

P.S.: 

Cette demande avait reçu un accueil favorable, un parc couvert, commode, proche du logement du gardien, pouvant accueillir plusieurs dizaines de vélos avait été promis. Voir la suite de l’histoire (et le fiasco de ce chantier !) dans cet autre article… Le chantier du théâtre de l’Archipel ne se terminera pas mieux pour les bicyclettes que celui-ci, hélas.

La piste cyclable en site propre qui longe la rocade Saint Jacques

D’autant que cette piste a été conçue sur une idée de notre association qui consitait à utiliser le talus de l’avenue de Rosette Blanc pour relier la place du monument au mort avec les jardins Saint Jacques, en dessinant un long virage en épingle à cheveux. Cette idée a séduit les services techniques de la mairie qui ont réalisé l’ouvrage.

Quelques remarques pourtant qui concernent les priorités des investissements, sa conception et la continuité de l’existant.

Cette piste figurait dans la liste de nos revendications mais elle ne figurait pas parmi les plus « urgentes ». Mais après tout elle donne un signal que nous attendions. Au niveau de sa conception nous pouvons dire qu’elle est plutôt réussie et quand les magnolias de la Place Arago (sic) auront repris elle sera relativement isolée de la rocade au niveau visuel. La montée en pente douce côté Rosette Blanc est confortable(nous ne sommes d’ailleurs pas peu fiers que la Voirie nous ait suivis et fait sienne notre idée à ce sujet).

Évidemment on regrette que ce soit toujours aux cyclistes de céder le passage aux autos, ce qui « hache » la piste en petits morceaux pour les vélos. Mais cela fait malheureusement partie de la politique vélo de la ville puisque au Moulin à Vent et sur la route de Thuir le même choix a été fait.

L’intérêt actuel de cette piste est très compromis par la non continuité aux deux bouts. Après un bref passage dans la verdure on tombe sur un panneau fin de piste et un giratoire non aménagé au droit d’un pont également sans aménagement vélo ce qui interdit aux familles de prendre cette piste pour continuer vers Sainte Marie. Dommage… Espérons que ce n’est qu’une question de temps (bref) parce que sinon cet investissement ne peut se justifier ! A l’autre bout : Avenue Rosette Blanc, on est mal, à moins d’habiter la maison de retraite les Tuiles Vertes… Entre les voitures en stationnement, les plots et le boulodrome (abandonné) on ne peut avancer qu’à pied. Et si par malheur on habite Las Cobas ou Saint Gaudérique on doit faire une longue boucle par la statue Jeanne d’Arc avant de rejoindre le Boulevard Mistral…

Conclusion : On est encore loin de faire le choix en faveur du vélo quand cela implique une quelconque diminution de la place de la voiture ! Le temps du cycliste ne pèse pas lourd !

Perpignan en retard d’un PDU

Au cours de l’hiver 2003, la communauté d’agglo annonçait encore une fois la mise à l’enquête publique son projet de PDU. Ce document qui engage la politique des transports pour plusieurs années sur l’agglo. devra en effet être approuvé par une enquête publique. Elle n’a pas encore eu lieu. Elle constituera une occasion de faire parler du vélo. Il serait merveilleux que notre association puisse s’intéresser à ce document, mais cela représente beaucoup de travail et de temps que nous ne sommes pas sûrs de pouvoir dégager… On trouvera un jour dans la rubrique « Bibliographie » de ce site, quelques explications sur le PDU et une analyse de celui proposé par la communauté d’agglo. La phase d’élaboration du PDU a déjà provoqué une vague de réunions dans lesquelles nous avons représenté les usagers du vélo, et l’enquête publique pourrait avoir lieu cet hiver. En attendant que ce document existe, des travaux sont réalisés en ville sans jamais tenir compte du vélo : Clemenceau, Wilson, Av. Espagne, …

Les lecteurs assidus de ce site se souviennent que nous annoncions déjà cela pour l’hiver 2002 ! Hélas, le retard qu’a pris la communauté d’agglomération dans l’élaboration de ce document ne fait que se creuser et si des réunions de consultation ont eut lieu, on attend toujours le document définitif…