Perpignan autorise le stationnement sur les trottoirs.

Cette réponse à notre courrier du 21 juin, est datée du 16 Août, et est signée par le Maire Adjoint.

En voici le texte, en italique, flanqué de nos réactions.

«Monsieur le président,

Par correspondance du 21 juin2005, vous m’avez adressé vos remarques et propositions d’amélioration des conditions de circulation des piétons et cyclistes que vous souhaiteriez voir réaliser sur certaines avenues situées dans le quartier Clos-Banet/Las Cobas.»

«Après examen attentif de vos suggestions, je me permet de vous informer que :

1°) Avenue Général Gilles : la largeur affectée au stationnement sera matérialisée pour garantir la sécurité des piétons sur une partie du trottoir et les zébras seront remplacés par des îlots dès que les possibilités budgétaires le permettront.»

Pour les automobilistes qui n’auraient donc pas compris que le trottoir de l’avenue Jean Gilles leur appartient désormais, on va peindre les places de stationnement ! Hélas, « Vélo en Têt » demandait qu’on garantisse la sécurité et le confort des piétons sur la totalité du trottoir… Nous voila en effet informés de l’estime dans laquelle on tient les piétons, les rollers, les usagers de la rue qui n’utilisent pas la voiture…

Quant aux zébras en milieu de chaussée, qui délimitent des voies de tourne-à-gauche, nous demandions que la place qu’ils occupent soit récupérée pour un meilleur partage de l’espace : concevoir des bandes cyclables ou des voies réservées au bus… Voila en effet des actions qui favoriserait l’utilisation des transports alternatifs à la voiture. Et que lisons-nous ? On veut les transformer en îlots en béton ? Nous avons déjà dénoncé le danger que ces îlots représentent en empêchant les voitures de respecter les distances de sécurité lors du dépassement des vélos.

Prés du feu rouge du bistro le Rubens, un tel rail en béton construit en 2004 (et dont on s’interroge sur l’utilité) incite déjà les voitures à dépasser les vélos en les frôlant. Cyclistes, un conseil : roulez bien au milieu de la voie, ne vous laissez pas dépasser par une voiture qui ne peut pas respecter une certaine distance de sécurité (1m50 selon le code de la route). Cette attitude vous vaudra sans aucun doute quelques coups de klaxons, mais elle pourrait bien vous éviter une bordure de trottoir et une chute.

«2°) Avenue Paul Rubens : dans l’état actuel, il s’avère que la largeur de voie est inadaptée à la mise en place de bandes cyclables. Le partage des trottoirs selon le principe ci-dessus, avenue du Général Gilles, est à l’étude avec matérialisation de la partie affectée au stationnement des véhicules.»

« Vélo En Têt » se plaint du stationnement sauvage sur les trottoirs de l’avenue Rubens ? Pas de problème, on va le rendre légal !! Ces empêcheurs de tourner en rond nous demandent de ne plus le tolérer ? Autorisons-le !! …comme sur l’avenue Jean Gilles !

Voila de la solution radicale ! Notons au passage que les voies sont trop étroites pour créer des bandes cyclables de 1 mètre, mais qu’on considère les trottoirs largement assez grand pour y piquer 2 mètres pour les voitures. Ça c’est du partage de l’espace entre les différents usagers de la route !Les piétons, les aveugles, les handicapés, les rollers, les mamans et les bébé en poussette apprécieront.

«3°) Avenue Jean Mermoz : en réponse à une demande des riverains, un projet d’aménagement modérateur de la vitesse est à l’étude.»

Nous avions demandé des bandes cyclables sur cette avenue. Pas de réponse… Mais en ce qui concerne ces dispositifs modérateur de la vitesse, nous formons simplement le vœu d’être consulté, afin que ces aménagements ne dissuadent pas un peu plus la pratique de la bicyclette en ville. Nous recommanderons alors des solutions de by-pass pour vélos, ou de coussins berlinois, comme cela a été fait avec succès dans d’autres villes.

«Soyez assuré que je resterai vigilant quant à l’évolution de ces dossiers.

Je vous prie de croire, Monsieur le président, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.»

Voila comment, à Perpignan on partage la rue et l’espace public : les usagers les moins polluants, les moins consommateurs d’espace sont contraints de céder de la place à la voiture. Voila comment on favorise l’usage des moyens de transport doux, les modes alternatifs à la voiture.

Soyez bien assuré piétons, cyclistes, ou usagers des bus, car l’espace sur lequel vous évoluez est de plus en plus réduit et dangereux. Je vous prie de croire que Perpignan aménage la ville pour l’automobile, exclusivement.

Contre Courant Cyclable

Vélo en Têt a en effet distribué dans la matinée de samedi 25-06 plusieurs centaines de tracts aux automobilistes qui empruntaient cette voie afin de leur présenter ce nouvel aménagement. L’accueil a été très favorable de la part des conducteurs qui avaient pour la plupart déjà intégré cette nouveauté à Perpignan !

Un petit geste en faveur du vélo.

Encore une fois notre association, qui avait participé à la conférence de presse organisée par la ville de Perpignan au sujet de ce nouvel aménagement, félicite la ville pour cette initiative. Cette matinée d’information a été pour nous l’occasion de rencontrer aussi beaucoup de cyclistes qui empruntent ce nouvel itinéraire, et notamment des facteurs qui quittent souvent la grande poste de la rue Zamenhof pour se rendre au centre ou dans les quartiers, et qui apprécient cette nouvelle possibilité.

Peut mieux faire.

De l’avis général, la conception du Contre Courant Cyclable suscite cependant quelques critiques. Ainsi, pourquoi ne commence-t-il pas devant la grande poste, afin qu’il puisse être emprunté directement en sortant du petit pont qui vient de la Place Jean Payra ? Gageons que sa fréquentation serait doublée si on offrait cette possibilité aux cyclistes qui, pour un grand nombre, empruntent d’ores et déjà illégalement le sens interdit devant la poste. Dans le même esprit, nous pensons que les usagers du lycée Arago, et les habitants du quartier Saint-Martin, serait heureux de trouver bientôt un itinéraire en Contre Courant Cyclable sur la très large avenue du Lycée et le Quai de Barcelone pour rejoindre le Quai de Lattre de Tassigny.

Enfin, sur le Quai de Lattre de Tassigny. dans le sens des voitures, la zone de stationnement à droite, se termine devant l’entrée du garage du poste de police du Palais de Justice. A cet endroit où le Quai se rétrécit, des automobilistes se garent systématiquement après le dernier emplacement autorisé, réduisant encore la largeur disponible sur le Quai. Dans ce cas, les voitures et les vélos ne peuvent plus se croiser facilement. Nous suggérons l’installation de « quilles » vertes pour empêcher cette pratique que la proximité du poste de police ne dissuade hélas pas.

Nous avons par conséquent demandé à la ville et à ses services techniques de prolonger cet aménagement vers la poste ou le lycée Arago, et d’interdire le stationnement sauvage sur ce Quai, comme partout en ville.

Nous vous tiendrons au courant de la réponse de la mairie.

La liaison Perpignan-Canet abandonnée ?

Monsieur Le Président,

Nous avons récemment (fév. 2005) proposé la création d’un itinéraire cyclable entre Perpignan et Canet-en-Roussillon. Ce projet, que nous vous avions fait parvenir, avait à l’époque été approuvé par toutes les collectivités concernées (Mairie de Canet, Conseil Général, Communauté d’Agglomérations, Mairie de Perpignan,…). Il récolte d’autre part une adhésion totale de la population, sur le principe d’une agglomération cyclable tout d’abord, et sur la pertinence de l’itinéraire que nous proposons. Vous-même avez ajouté un mot manuscrit à votre réponse argumentée, pour témoigner de votre motivation à faire aboutir le projet.

Nous apprenons aujourd’hui que l’avancée du projet est gelée. Il existe un acteur institutionnel (le S.I.A. : Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Llobère ) qui assure la gestion du canal que la piste cyclable devait longer. Mais ce syndicat ne posséderait pas les terrains sur lesquels sa mission d’entretien de l’ouvrage l’amène à passer. La tâche de négociation des servitudes de passage, ou d’acquisition des dits terrains serait par conséquent rendue plus complexe par le nombre important de propriétaires intervenant dans l’affaire.

Nous ne pouvons nous résoudre à ce qu’un projet qui fait ainsi l’unanimité, qui permet de promouvoir des modes de transport non polluants, des activités de loisirs, et qui ajoute à l’attrait touristique de notre région soit abandonné pour cela. Il nous semble que lorsque l’intérêt général est en jeu, que l’utilité pour l’ensemble de la collectivité est démontrée, la force publique se dote des moyens lui permettant de faciliter la réalisation d’un ouvrage. Nous vous demandons par conséquent de provoquer une enquête d’utilité publique pour la création de cet itinéraire cyclable, afin d’obtenir une déclaration d’utilité publique de l’état, ce qui mettrait la collectivité en position de simplifier les négociations avec les propriétaires évoqués plus haut.

Nous sommes persuadés qu’une telle démarche permettrait d’aboutir, et qu’un renoncement signifierait un abandon. Confiant dans votre souci de respecter les engagements du PDU sur la réduction du trafic automobile et la promotion des modes de transports doux, nous vous assurerons de notre soutien dans cette voie, et nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos citoyennes et très cordiales salutations.

P.S.: 

Lors d’une entrevue avec la mairie de Perpignan en avril 2006, nous avions pu évoquer les autres itinéraires possibles ( voir ici, le § 3.1), et il apparaît toujours évident à nos yeux que celui du correc de Lloberes est le plus efficace.

Mieux aménager le quartier Las Cobas et l’avenue du Gl. J. Gilles

Récemment, les trottoirs de l’avenue du Gl. Jean Gilles, dans le quartier du Clos Banet, ont été refaits à neuf. Sur l’espace qui se trouve en face du Lycée Clos Banet, d’où les élèves sortent en « grappes » et empruntent les trottoirs larges, et devant l’école primaire Boussiron, où passent tant de mamans avec poussettes, la surface du trottoir a été entièrement refaite (pavés de granit décoratifs, enrobé à chaud, etc…). Enfin un effort sur la qualité des espaces piétons, enfin les poussettes et les rollers auront une belle surface ! Mais les travaux à peine finis, il a été installé un panneau parking (un « P » blanc sur fond bleu) avec un panonceau précisant dessous « sur trottoir », qui incite explicitement les voitures à utiliser le trottoir comme parking !

Nous considérons que cet aménagement est scandaleux. Au lieu de combattre ce fléau du stationnement sauvage sur les trottoirs et bandes cyclables qui devient une habitude vraiment intolérable dans toute la ville, on l’encourage là où les trottoirs sont les plus utiles (écoles, lycée). Depuis, les voitures s’y garent en plus grand nombre qu’avant, et dans des positions qui gênent encore plus la progression des piétons, en utilisant toute la largeur du trottoir par exemple.

Félicitations aux aménageurs : voilà vraiment une mesure qui incite les gens à se déplacer autrement qu’en voiture, voilà une façon de limiter le stationnement sauvage, voilà un aménagement qui améliore la sécurité des usagers les plus vulnérables de la rue ! Quand un adolescent sera descendu du trottoir à cause d’une auto en stationnement, et aura été fauché par un chauffard lancé à toute vitesse sur une avenue bien dégagée, pas de risque qu’on mette en cause leur responsabilité….

Nous tenons à attirer l’attention de la collectivité sur le fait que la population des cyclistes, des piétons et marcheurs, les usagers des transports en commun, parmi lesquels nous comptons des adhérents, vivent très mal l’évolution des conditions de circulation dans notre ville. Les militants de Vélo En Têt sont bien souvent amers, mais toujours raisonnables et ouverts à la discussion, à la recherche d’un compromis. Mais nous entendons de plus en plus souvent des manifestations de colère de ces citoyens, qui à cause de leur âge, de leur souci écologique ou de leur situation économique, se déplacent sans polluer. Nous ne serions pas surpris d’assister un jour à des actions de vandalisme vis-à-vis des automobiles garées de façon irrespectueuse, actes que nous condamnerions, et que nous essayons par notre action de prévenir.

Ainsi, nous demandons à la mairie d’examiner les quelques propositions qui suivent, et de les soumettre aux services techniques. Elles nous semblent aller dans le sens d’une ville plus agréable, moins polluante, et concourir à réduire le trafic automobile, ce qui est un objectif affiché de notre agglomération, mais dont la mise en œuvre reste une Arlésienne. Elles sont d’un coût certainement modeste, et marqueraient la volonté de notre collectivité de promouvoir des modes de transport alternatifs à la voiture:

  • sur l’avenue du Général Jean Gilles :
    • *suppression des bandes centrales de Zébra ou de Tourne-à-gauche qui occupent inutilement beaucoup de place pour bien peu d’efficacité, et qui permettent au contraire l’accélération du trafic,
    • *création de voies de Bus en site propre, d’une largeur permettant la mixité avec les vélos, au moins sur la partie allant du rond-point de l’ancienne route de Canet, à la patte d’oie avec l’avenue Rubens,
    • *Interdiction du stationnement sur les trottoirs.
  • sur l’avenue Rubens :
    • *bandes cyclables,
    • *lieux de stationnement autorisé peints,
    • *interdiction du stationnement sur les trottoirs et sur les bandes cyclables.
  • sur l’avenue Mermoz :
    • *bandes cyclables,
    • *lieux de stationnement autorisé peints,
    • *interdiction du stationnement sur les trottoirs et sur les bandes cyclables.

Nous vous tiendrons bien sûr informés de la réponse de la mairie à ces demandes.

P.S.: 

Nous avons reçu une réponse de la mairie. Nous en reproduisons le contenu sur ce même site, … avec nos commentaires. Lisez ce document sur ce site.

Perpignan championne de l’écologie ?

La journée sans voiture, ca ne servait à rien ! Pendant la « semaine de
la mobilité », chaque mi-septembre, les villes avaient la possibilité de
sensibiliser les citoyens aux nuisances de l’automobile, de les inciter
à utiliser la marche, le vélo, le bus.

Les autres jours de l’année restaient bien sûr des journées sans piétons, sans cyclistes, et avec bouchons et stationnement sur les trottoirs. Mais un jour par an, c’est ridicule ! Si on veut réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est tous les jours de l’année sans voiture qu’il nous faut ! C’est une ville qui favorise les modes de transport alternatifs à la voiture qu’il faut inventer.

Rassurons-nous. L’ex-ministre de l’écologie, M. Serge Lepeltier, a remplacé cette inutile journée sans voiture par une opération « Bouger Autrement« . On ne parle plus des voitures ni de leurs nuisances en ville. Bougez autrement ! Bougez comme vous voulez ! Vous êtes libres de prendre le vélo si vous aimez être frôlé par d’énormes 4×4 ! Vous pouvez y aller à pied entre les voitures garées sur les trottoirs. Vous attendrez le bus pour être coincé dans les embouteillages comme si vous étiez en voiture, avec l’auto-radio en moins ! Ou alors vous utiliserez votre voiture comme d’habitude, vous vous garerez sur les bandes cyclables, vous laisserez tourner votre moteur au feu rouge ou devant la boulangerie… Chacun fait ce qui lui plait ! Youpie.

A Perpignan la semaine de la mobilité n’a jamais été une réussite, surtout en 2004. voir à ce sujet sur ce même site [article publié à la suite de la journée sans voiture en 2004] La Communauté d’agglomération organise une opération de communication baptisée « Tous à Vélo sur l’Agglo » qui consiste à emmener les citoyens en balade sur les deux pistes cyclables de Perpignan, et qui laisse penser -c’est le but- que la CAPM veut développer l’usage de la bicyclette. Et Vélo en Têt manifeste pour réclamer une ville cyclable…

Pas vraiment une grande fête des modes de transport alternatifs…

A coté de ca, on continue à construire la ville « Drive-In »… Quels sont les projets d’urbanisme à Perpignan ? Une rocade à l’Ouest avec un pont vers Saint-Assiscle, une autre à l’Est, un parking sur la place de la République, un autre à la caserne Dagobert dont on prévoit d’ores et déjà agrandissement, l’extension du Parking Wilson, un quatrième pont… Où sont les modes de transport alternatifs ? Les voies de Bus en site propre, les pistes cyclables, les rues piétonnes ?

Qu’à cela ne tienne, L’ex-ministre de l’Écologie a tout de même trouvé opportun de décerner un prix National à Notre Ville pour l’opération « Bien dans l’Agglo sans voiture ». Vélo en Têt applaudit, et adresse toutes ses félicitations à l’Agglo pour ce prix dont il faut maintenant se montrer digne. Qu’on organise en septembre une grande Fête des transports non polluants. Qu’elle marque le début d’une vraie politique de ville piétonne et cyclable. Organisons une opération centre ville sans voiture à l’intérieur des Rondas, et conservons ensuite un centre-ville accessible, mais intraversable pour les voitures. Assez de frilosité et d’opérations publicitaires. Montrons qu’il existe un projet ambitieux pour Perpignan et que nous en ferons autre chose qu’une « bagnole-city » quelconque.

Fête du Vélo 2005

Vendredi 3 juin

19H30 au Cinéma Rive-Gauche :

PROJECTION – DÉBAT

Film « J’aime la vie, je fais du vélo, je vais au cinéma ». Ce film parle de liberté, d’indépendance, des alternatives possibles face aux multiplexes et à une normalisation programmée, du rôle des spectateurs dans un processus de résistance qui prend de l’ampleur et nous entraîne bien au delà du cinématographe… il nous semble surtout défendre une certaine conception de la ville plus humaine.

Cette projection-débat a réuni plusieurs dizaines de personnes autour d’un débat sur l’avenir de la ville et l’animation de son centre.

Samedi 4 juin

de 10H A 12H devant le Palais des Congrès :

BOURSE AU VÉLO

Chacun vient avec ce qu’il a à vendre (vélos d’occasion, pièces détachées) et chacun peut y faire des affaires.

ATELIER D’ENTRETIEN

Les petites réparations de base et l’entretien de son vélo.

Cette bourse aux vélos et l’atelier d’entretien ont attiré de nombreux vendeurs, acheteurs, et curieux, dont certains ont adhéré à notre association.

à 15 h 00 devant le monument aux morts au Palais des Congrès

VISITE GUIDÉE DE LA VILLE A VÉLO

Gratuit. Prêt possible de quelques vélos par le parking Vinci.

Inscription auprès de la Casa Xanxo : 04 68 62 38 84

Entrée gratuite au Musée Puig à l’arrivée.

L’itinéraire intitulé «De l’arc gothique à la villa des tilleuls», propose une traversée de la ville et dans l’histoire.

Cette visite guidée de la ville a ravi un public nombreux et enthousiaste qui a apprécié cette initiative originale. Cela a permis d’allier pédale et culture pour une opération guidée de la ville à vélo. Il s’agissait d’inciter des usagers peu réguliers du vélo à le sortir en ville dans un but différent : une balade à la fois, touristique et culturelle autour du centre ville. Et cela a plu puisque les inscriptions ont été nombreuses.

Ce circuit mis en place avec un guide de l’animation du patrimoine s’adressait à un large public. Enfants et parents ont pu découvrir ou redécouvrir la ville sous des aspects

différents, à travers un itinéraire original, en se promenant pendant plus d’une heure à un rythme calme et dans une ambiance conviviale… Partis de «l’Arc Gothique» où ils ont bénéficié de commentaires sur les remparts de la ville, en passant par les façades «art nouveau» du bd Wilson, par les Dames de France remises en beauté, ils ont rejoint en quelques coups de pédales le trop méconnu havre de fraîcheur qu’est le jardin de la villa des Tilleuls, avenue de Grande Bretagne, aussi musée Puig, où les attendaient une boisson fraîche et une entrée gratuite au musée numismatique.

Une expérience à renouveler !

P.S.: L’office du tourisme a organisé des visites guidées à vélo pendant l’été 2005, puis pour l’opération « Tous à Vélo sur l’Agglo » en septembre 2005. Cette opération devrait être reconduite pour l’été 2006…

La réduction de la dépendance automobile

Voici un résumé d’un article de Frédéric Héran paru dans les Cahiers Lillois d’Économie et de Sociologie, N°37, 2001. (on peut, ici même, télécharger l’article complet)

##Résumé.

La dépendance automobile et donc l’utilisation de la voiture en ville, trouve principalement sa source, non pas dans les aspirations à vivre à la campagne, dans la généralisation de la motorisation ou même dans l’étalement urbain, mais dans l’efficacité du système automobile par rapport aux autres systèmes de transport. Aussi, pour réduire cette utilisation, convient-il de diminuer d’abord la performance de ce moyen de transport (ralentir la vitesse, réduire le stationnement, limiter les voies réservées à la voiture), tout en instaurant un système alternatif de transport écologique associant étroitement la marche, la bicyclette et les transports collectifs. On pourra ainsi instaurer une toute autre politique de déplacements urbains pour faire face à l’omniprésence de l’automobile et son cortège de nuisances encore très sous évaluées Les nuisances liées au trafic automobile en milieu urbain :

– bruit
– odeurs
– vibrations
– accidents
– manque d’exercice physique
– pollution atmosphérique
– pollution des eaux et des sols
– congestion
– consommation d’énergie
– encombrement du paysage
– effets de « coupure »
– consommation d’espace
– fonctionnalisation de l’espace

Ce qui provoque :

– stress
– tués et blessés graves
– maladies cardio-vasculaires
– maladies respiratoires
– et donc dégradation de la santé publique
– dégradation des bâtiments
– dégradation de la végétation
– effet de serre
– et donc dégradation de l’environnement et du cadre urbain
– usage des transports collectifs difficile
– pratique de la marche et du vélo difficile et risquée
– et donc obstacle aux modes doux de transport

2004 : une année d’activité pour l’association Vélo en Têt

Janvier

  • Participation à l’enquête publique au sujet du parking République
  • 3 réunions au conseil général concernant la redéfinition du schéma directeur des pistes cyclables
  • Adhésion à la FUBICY (Fédération des Usagers de la Bicyclette )

Février

  • Demande de participation à l’atelier d’Urbanisme
  • Réunion du Conseil de Développement
  • Réunion du Conseil Sécurité Routière
  • Interview du président de l’association dans l’Indépendant à propos de la nouvelle piste des Jardins Saint Jacques
  • Courrier à la communauté d’agglomération pour demander la jonction entre la piste de Toulouges et Perpignan : réponse « à l’étude »
  • Réunions sur le Plan de Déplacements Urbains

Mars

  • Courrier pour demande de parking à vélo dans le nouvel hôpital : réponse positive pour le personnel. 2° courrier pour les visiteurs
  • Opération « vignette gratuite » : autocollants sur le pare-brise des voitures stationnant sur les PC. Courrier des lecteurs à ce sujet dans la Semaine du Roussillon
  • Réunion de l’Atelier d’urbanisme
  • Dossier de demande de subvention à la mairie

Avril

  • Parution d’un article écrit par nous dans la revue VELOCITE de la FUBICY. Thème « le midi à vélo »
  • Envoi du magazine FUBICY et des informations sur les contresens cyclables aux responsables municipaux
  • Demande d’un plan incliné pour l’Intermarché du Mas Guérido

Mai

  • Réunions de l’Atelier d’Urbanisme sur la place Arago et la future gare TGV à St Assiscle.
  • Conseil de développement sur l’énergie
  • Demande de rendez-vous avec les Verts
  • Assemblée Générale de l’association
  • Courrier à la mairie au sujet de l’accident mortel d’un cycliste à Montpellier
  • Courrier à la mairie pour demande de davantage d’arceaux pour garer les vélos
  • Communiqués à la presse annonçant notre rassemblement pour la fête du vélo et distribution de tracts

Juin

  • Fête du vélo : rassemblement festif de cyclistes dont certains équipés de cades en bois matérialisant la place occupée par une voiture. Compte-rendu avec photo dans l’Indépendant
  • Courrier à la DDE au sujet de la disparition de la bande cyclable route de Canet, demande d’une piste en site propre
  • Convention avec certains marchands de cycles : -10°/ pour les adhérents
  • Entrevue du président avec le député européen vert : Gérard Onesta
  • Opération Codony : suite au déménagement du magasin, achat à bas prix d’un stock de vélos d’occasion

Juillet

  • Courrier à la mairie pour arceaux à vélo à la piscine du Moulin à vent
  • Fête du vélo à Prades : stand d’information, vente de vélos d’occasion
  • Réponse dans l’Indépendant à un courrier des lecteurs anti-vélo

Août

  • réponse positive pour parking à vélo de la piscine

Septembre

  • Communiqué dans l’Indépendant : présentation de l’association
  • 22 sept : journée sans voiture : balade en ville de l’association avec gilets fluorescents
  • 25 sept : Participation à l’opération « bien dans l’agglo sans voiture » : circuit Villeneuve la Raho
  • Prise de contact avec la nouvelle association de piétons

Octobre

  • Interview du président par radio Zygomar (association 35, objectif jeunes)
  • Article de l’association dans « le journal du 35 »
  • Des étudiants des Beaux Arts proposent un projet commun
  • Rendez-vous avec le service communication de la mairie pour la « fête du vélo » 2005
  • Commande à La FUBICY de plaquettes pour les commerçants : « piétons et cyclistes dynamisent le commerce de centre ville »
  • Courrier pour le remplacement du parking à vélo place Arago

Novembre

  • Communiqué de l’association dans La Semaine du Roussillon
  • 19/11 : Exposition de 9 panneaux lors des journées de l’Atelier d’Urbanisme. Compte-rendu avec photo dans l’Indépendant.
  • Rencontre informelle avec le maire lors de l’A.U
  • Contact avec Nature et découvertes pour un parking à vélo place de Catalogne
  • Courrier à la mairie avec photo au sujet d’une piste prévue, budgétisée et non réalisée quartier Clodion

Décembre

  • Rendez-vous avec le maire (voir compte-rendu)
  • Rendez-vous avec D. Pieri, notre interlocuteur de la ville

Une indispensable liaison cyclable Perpignan-Canet

Depuis peu, l’extension du réseau de bus de la communauté d’agglomération permet de se rendre à Canet pour 1,10 euro. Mais hélas, les nombreuses et larges routes qui y mènent font que la plupart des gens s’y rendent en voiture.

Pourquoi s’y rendre à bicyclette ?

Tout d’abord pour tous ces gens qui vivent à Canet, et travaillent à Perpignan. Ils parcourent chaque matin une petite dizaine de kilomètres en voiture, se retrouvent dans un embouteillage à l’entrée de la ville, cherchent une place pour se garer, et participent ainsi à la production de Gaz à Effet de Serre, la pollution de l’air, la course guerrière pour le pétrole, la congestion de la ville. Dans les pays habitués à l’usage de la bicyclette, personne ne serait surpris qu’on couvre cette petite distance à bicyclette deux fois par jour.

Puis, pour les Perpignanais, promeneurs du dimanche, qui passent volontiers une journée avec leur pique nique au bord de la mer, et qui pourraient faire de cet itinéraire un moment de plaisir, une promenade de santé.

Pour les touristes enfin, si courtisés dans notre département, qui viennent souvent de pays ou l’usage de la bicyclette est plus naturel que celui de la voiture, et qui visiteraient avec plaisir Perpignan à bicyclette, avant de retourner camper et se cuire sous le soleil du bord de mer.

Par où faut-il passer ?

Pas par la route à quatre voies sur la berge de la Têt, évidemment. C’est une véritable autoroute qui a contribué un peu plus à saturer la ville de circulation automobile, et qui a confisqué pour les voitures un itinéraire qui aurait tout naturellement constitué une promenade idéale, sur la rive d’un cours d’eau, en observant des oiseaux, loin des routes, avec une déclivité progressive, pour des marcheurs comme pour les cyclistes… A l’époque, notre association, avec d’autres, avait combattu ce projet qui a fait disparaître de nombreux chemins, et qui fait aujourd’hui la démonstration qu’on peut dépenser beaucoup d’argent pour détruire un milieu, multiplier les voitures, et gagner deux minutes pour rejoindre plus vite… un bouchon.

On n’empruntera pas non plus la RD 617 qui passe entre un centre commercial et Château-Roussillon. A une époque, cette route était bordée par une bande praticable, paraît-il, par les vélos. C’était un itinéraire bien désagréable, couvert de gravier ou de morceaux de verre, où le cycliste se faisait frôler en permanence par des bolides. Peu de parents y auraient envoyé leur enfant, même adolescent, et seuls quelques téméraires l’empruntaient, faute de mieux. De toute façon cette bande cyclable a disparu depuis qu’on a construit une espèce de glissière centrale, un toboggan à voitures, qui semble devoir servir à guider dans le droit chemin les véhicules de ceux qui conduisent en état d’ivresse, le samedi soir, plutôt que de les laisser piquer un somme dans une vigne… Nous devons certainement vivre dans le seul département français où une voie cyclable puisse disparaître, mais celle-ci n’est pas une grosse perte… A ce moment là, notre association avait réclamé, puisqu’on supprimait un des rares aménagements cyclables, qu’on en crée un autre, en site propre, ailleurs, et qui offre un itinéraire équivalent. Cette demande est restée lettre morte.

En partant de Canet, on peut aussi passer par Sainte-Marie-de-la-mer, puis Toreilles, Villelongue de la Salanque, Bompas, et arriver à Perpignan par la piste cyclable du Parc des Expos. C’est un itinéraire assez sûr, avec de longues distances sur piste en site propre, assez agréable bien qu’il longe souvent la route départementale d’assez près. Notre association a déjà organisé une balade découverte sur cet itinéraire qui permet de rejoindre la mer, à Sainte-Marie par exemple. Mais il oblige à faire un assez grand détour pour les Canétois, et rejoint la ville au nord, alors que la plupart des gens travaillent au sud.

L’objet de cet article est donc de réclamer une nouvelle fois la création d’un véritable itinéraire cyclable entre les deux villes, et de proposer un parcours efficace, direct, sans déclinaison, facile et peu coûteux à aménager.

El Correc de les Lloberes.

Il existe un cours d’eau, généralement à sec, qui quitte Perpignan près du quartier du Clos Banet, et qui rejoint Canet près du camping « Ma Prairie ». Ce cours d’eau est bordé sur toute sa longueur de voie de service ou de voies agricoles. Il semble ne traverser aucune propriété. Il descend régulièrement vers Canet, ne traverse que deux routes de faible importance, au droit desquelles il est facile de concevoir un carrefour avec une piste cyclable. Il est assez peu arboré, mais son aménagement en piste cyclable pourrait aisément s’accompagner de plantation. Il ne traverse pas la commune de Cabestany, qui est réticente à l’adhésion à la Communauté d’agglomérations, et avec laquelle la ville de Perpignan a du mal à faire aboutir un projet, et il est donc entièrement sur le territoire des deux communes concernées. Enfin, il est partout éloigné des réseaux routiers importants, et constituerait donc un itinéraire agréable, qu’on emprunterait chaque matin avec plaisir (et avec bénéfice !) pour se rendre à son travail en ville.

Nous allons décrire ici cet itinéraire de l’ouest vers l’est.

Clos Banet.

Notre association a déjà dans d’autres documents décrit des solutions pour relier le quartier du Clos Banet avec le centre ville de Perpignan : par l’avenue Rubens, pour rejoindre le Boulevard Jean Bourrat, ou par le parc Sant Vicenç, qui sera bientôt aménagé, puis en traversant le quartier du Vélodrome… Si des aménagements cyclables sont un jour enfin réalisés dans notre ville, ils constitueront petit à petit, un réseau maillé.

Si on quitte ce quartier du Clos Banet vers l’Est, en passant devant le lycée professionnel Charles Blanc, on traverse la route RD22, puis le quartier résidentiel MASSILIA par sa rue principale. Il y a quelques mois, des venelles piétonnes permettaient aussi de traverser ce quartier, mais elle ont été condamnées par des grilles qui pourraient facilement être ré-ouvertes.

On arrive au rond-point du bois des Chênes. De l’autre côté de ce rond point, un ruisseau à sec, le Correc de les Lloberes s’engage dans une petite forêt de chênes le long d’un lotissement récent. En fait, en suivant jusqu’ici cet itinéraire, nous suivions déjà ce ruisseau depuis le lycée Charles Blanc, mais il n’apparaît en surface qu’à partir de ce rond point. Ce début d’itinéraire cyclable, bien aménagé, permettrait donc aux habitants de ces lotissements de rejoindre la ville à vélo. Suivons encore le ruisseau, et nous croisons la route qui va du grand centre commercial à Cabestany. Observons que cette voie permet donc au vélo de rejoindre aussi ce centre commercial. On est ensuite empêché de suivre tout droit le Correc, mais on contourne facilement le mas (où se vendent des armes) par la gauche (au nord) pour rejoindre le Correc juste derrière le bâtiment.

Mas Llaro.

On le suit ensuite pendant un peu plus d’un kilomètre sur sa rive gauche, jusqu’à franchir une route qui s’appelle joliment « chemin de Charlemagne », sans doute parce qu’elle suit le trajet de l’ancienne voie romaine : la Via Domitia. En continuant, on croise la route de Mas llaro, un peu surélevée, avec laquelle un carrefour serait facilement aménagé, qui permettrait de multiplier les itinéraires possibles pour les vélos. Pour l’instant il faut remonter sur cette route, puis redescendre dans le Correc en rive droite. Mais les plus acrobates peuvent s’amuser à descendre dans le lit sec du Correc, et franchir cette petite route en passant sous le pont. Le Correc traversera ensuite une autre petite route, deviendra un peu plus sinueux, vous le suivrez en rive droite jusqu’à ce que, en croisant une toute petite route, des roseaux vous obligent à traverser un gué et à poursuivre en rive gauche sur quelques centaines de mètre. Le pont suivant vous permet de reprendre la rive gauche. Au prochain gué, on traverse une dernière fois le Correc, et on emprunte une petite route qui vous mènera, au terme d’un trajet d’à peine six kilomètres, au camping « Ma Prairie », à Canet.

Canet.

Ici, en suivant des rues assez calmes du lotissement, vous rejoindrez la route de Saint Nazaire qui pénètre dans Canet Village en passant sous la voie rapide. Vous trouverez aussi le début d’une piste cyclable qui vous emmènera à la Piscine Europa, et plus loin à la colline des loisirs, puis le port de Canet. A vous de choisir l’itinéraire qui vous emportera vers la mer, ou vous ramènera à Perpignan.

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« Vélo en Têt » est disposée à accompagner sur cet itinéraire, tous les élus, les techniciens, les responsables qui souhaitent s’y intéresser.Il est aujourd’hui praticable surtout en VTT, mais un vélo de ville peut aussi le suivre. Pour être efficace, attractif, et utilisé quotidiennement, il nécessite évidemment quelques aménagements : une surface roulante lisse et régulière et des arbres pour éviter que la tramontane ne décourage les cyclistes ; quelques bancs avec une fontaine ; des carrefours bien conçus et un fléchage régulier des itinéraires. Le coût d’un tel aménagement sera toujours très inférieur à un aménagement pour les voitures, mais sa valeur, pour le plaisir qu’il peut apporter, pour sa capacité à transformer quelques automobilistes encyclistes quotidiens, sera beaucoup plus grande.

P.S.: 

Lire nos autres articles au sujet de ce projet :
– Notre demande d’Enquète d’Utilité Publique.
– L’évocation des autres itinéraires envisagés par la CAPM.

Il y avait une pétition et un forum liés à cet article. Ils ont été fermés après avoir reçu près de 1000 signatures pour la pétition, mais aussi beaucoup de spam dans le forum… C’est fatigant à nettoyer…

Le projet de 4 ème pont à Perpignan

Le trafic de voitures particulières continue d’augmenter, et provoque des problèmes insurmontables à la ville. Le stationnement oblige à construire à grand frais des ouvrages souterrains, et à subir le parking sauvage sur les trottoirs. Les transports en commun sont, chaque jour, coincés dans les embouteillages. Ils sont donc inefficaces, et sont boudés par les usagers. Les boulevards sont élargis à deux voies pour absorber les bouchons du matin, du soir et de la mi-journée, mais cela accélère les bolides le reste de la journée, et confisque les voies qui pourraient être réservées au bus. Les piétons se sentent en danger partout en ville, on y subit le bruit des moteurs et des klaxons, l’odeur du gasoil brûlé… Enfin et surtout, alors que le protocole de Kyoto entre en vigueur le 16/02, la pollution de l’atmosphère ne cesse d’augmenter.

En conséquence, la plupart des villes françaises qui ont connu les mêmes problèmes se tourne résolument vers la baisse de la place de la voiture, et développe les transports en commun (bus, tram), la bicyclette, la marche à pied. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) de Perpignan, avec quelques années de retard, se gargarise aussi avec quelques idées à la mode. On va donc « maîtriser la croissance du flux automobile », « privilégier les transports en commun, le vélo, la marche à pied », « permettre les liaisons douces » entre les quartiers. Mais quels sont les projets d’aménagement qui vont permettre d’atteindre ce paradis ?

– Une nouvelle rocade à l’ouest de la ville, à 2×2 voies pour les voitures.

– Une nouvelle rocade à l’Est de la ville, à 2×2 voies pour les voitures.

– Un pont à 2×2 voies sur la Têt, pour envoyer les voitures de la rocade Ouest vers Saint Assiscle.

– Des parkings souterrains en ville (place République, caserne Dagobert, boulevard Wilson, Quai de L. de Tassigny, …)

– Des parkings en périphérie.

– Et enfin, un nouveau Pont sur la Têt au centre de la ville, au niveau de l’avenue Roudayre et de la rue des Coquelicots, à 2×2 voies pour voiture.

Nous ne comprenons pas le rapport entre ces intentions et ces actes. Comme en 1960, on affirme que la création de nouvelles routes va faire baisser le trafic, en sachant que c’est un mensonge. Tous ces nouveaux aménagements en faveur de la voiture, qui sont coûteux, irréversibles, vont inciter un peu plus à son utilisation, et par voie de conséquence, vont dévaloriser les transports en commun, et dégrader les conditions de circulation des piétons et des vélos.

Un Tablier à 4 voies :

En ce qui concerne ce 4eme Pont, dont la consultation publique s’achève aujourd’hui, on se demande pourquoi il est conçu à l’usage exclusif de la voiture, à laquelle on consacre les 4 voies de circulation. On avait pourtant entendu qu’on y réserverait de la place pour les transports en commun et pour une piste cyclable dans les deux sens. On peut sans peine prévoir que les bus y seront coincés dans les bouchons. Quant aux piétons et aux vélos ils se partageront comme ils pourront l’espace restant sur le coté. On verra, le chantier fini, comment les vélos devront monter sur le trottoirs, ou en descendre… et on peut s’attendre, comme d’habitude, au pire. Pour le moment on préfère s’occuper du bien-être des automobilistes.

Rond point impraticable :

De chaque coté du pont, de grands rond-point permettront l’accès à l’ouvrage pour les voitures. Évidemment, on oublie que ces équipements sont très difficile à franchir pour les piétons, et les obligent à faire d’insupportables détours. Mais en plus on n’écrit pas un mot sur leur aménagement pour les cyclistes. On sait pourtant qu’ils constituent des points noirs dangereux pour les circulations cyclables, et le CERTU a publié de nombreuses recommandations pour les aménager en diminuant leur danger. Ce problème est totalement oublié dans le projet, même si on a pris soin de dessiner un vélo sur l’image de synthèse, parce que c’est à la mode !

Piste cyclable inaccessible :

Sous le pont et sur chaque rive, les clochards pourront dormir sur une piste cyclable. On ne sait pas d’où elle vient ni où elle va, mais on sent bien qu’il y avait là un peu d’espace inutile pour les voitures, et qu’on pouvait donc l’accorder à des moyens de transport non polluants. Le plus triste, c’est qu’on n’a pas pensé que les vélos qui y circuleraient (?) pourraient avoir envie de rejoindre le pont, la rue des coquelicots, ou l’avenue Roudayre. Aucun mot sur cette possibilité ! Le réseau pour les voitures est bien décrit en totalité, mais pour le vélo, on fait apparaître ainsi un segment non raccordé.

Loi sur l’air :

Pourtant la loi (il ne s’agit plus de recommandations !) prévoit que toute création d’artère, s’accompagne de la conception d’un itinéraire itinéraire cyclable équivalent à celui des autos. Ici, les voitures jouissent d’une traversée supplémentaire de la rivière, mais pas les vélos. Ce projet serait-il illégal ? Faudra-t-il saisir un tribunal pour en décider ?

Vélo amphibie :

Seule bonne nouvelle, page 7 du dossier, le passage à gué est évoqué, et est destiné aux piétons et aux vélos. Mais ce projet n’est pas décrit par plus d’une phrase, aucun plan, aucune connexion avec le réseau. Cette inquiétude est aggravée par les déclarations récente de la mairie qui affirmaient que ce passage à gué allait disparaître.

Peut-on véritablement parler de consultation du publique, lorsque le projet est présenté de façon aussi floue, et avec autant de contradiction ? L’association « Vélo En Têt » se déclare donc opposée à ce projet, et réclame une véritable politique de transport écologique, durable, et un moratoire sur les aménagements favorisant l’utilisation de l’automobile.