Balade à Sainte-Marie la Mer

Nous étions 25 environ dont une bonne dizaine d’enfants à ne pas s’être laissés impressionner par les annonces de la météo qui nous a laissé en profiter presque jusqu’au bout ! Aller par Bompas, Villelonque jusqu’à Sainte Marie par la piste, retour par des petites routes. Une seule crevaison dans la bonne humeur, des petits pédaleurs motivés de tous âges. Sur la plage après le pique-nique et la balle au prisonnier, quelques courageux se sont même baignés !

En tous cas, c’est toujours sympa d’aller à vélo à la mer.

Article de Claire « Rencontre avec M. Hatem Bouhlel »

-Rencontre avec M. Hatem Bouhlel :

Nouveau venu de Montpellier comme directeur adjoint de l’Equipement à la Ville, il a pris l’initiative de nous contacter. Il bénéficie d’une réputation pro-vélo à l’ADEME et auprès de l’association de Montpellier. Contact agréable mais impression du même discours que le maire : ne pas aller trop vite, tenir compte des commerçants réticents, attendre la rocade ouest etc… de plus ce n’est pas lui qui est décideur.

Nous avons montré que nous apprécions le geste mais que nous étions désabusés et attendons de voir l’évolution des choses

-Réaction :

Réponse du Maire suite à notre conférence de presse :

Celui-ci est très déçu de nos déclarations qu’il trouve « injustes et injustifiées » en rappelant les 23 kilomètres (sic) de pistes cyclables dans Perpignan ! Il estime qu’il vaut mieux montrer les progrès plutôt que marteler les manques. Il ajoute qu’il serait plus efficace de multiplier les actions de popularisation du vélo pour faire changer les mentalités.

Cette réaction montre que la médiatisation a été efficace et a touché. Nous aurions beaucoup de choses à opposer à ce courrier et le ferons par la presse en argumentant pour ne pas entrer sur le terrain de la discussion personnelle.

Décision de prendre rendez-vous avec M. Bourquin, pour contacter de la même façon tous les interlocuteurs.

-Location de vélos :

Nous voudrions impulser cette idée comme dans de plus en plus de villes. M. Alduy ne l’a pas soutenue. Avec le chantier de réparation de vélo, rendez-vous a été pris avec le Conseil Général en mai.

-Projet Lycée de Canet :

A l’occasion de l’ouverture prochaine du lycée Rosa Luxembourg, nous voudrions profiter de l’occasion pour en faire un exemple en matière de déplacements des élèves (écologie, santé, sécurité etc..)

Pour l’instant la mairie de Canet n’a pas réagi, nous préparons une information génarale à destination de tous les partenaires

-Aménagements :

Annonce d’une liaison San Vicens-Parc des Sports prochainement.

La passerelle face au nouveau théâtre serait à nouveau sérieusement envisagée.

Bd Kennedy : de gros travaux pour un trottoir partagé avec bandes séparées de 1m 50 (peu) chacune pour piétons et vélos (réduction du trottoir au total), du stationnement en épi, et sans doute la création d’une voie de bus en site propre, une voie voiture de chaque côté et un terre plein central.

Rue Frédéric Mistral : Gros travaux pour plus de stationnement et une bande cyclable à l’identique, c’est-à-dire quasiment inutilisable et sans liaison avec la PC Bourrat, alors que VET avait fait une étude et des propositions précises. De plus, on ne nous a pas répondu à nos demandes de renseignements.

Rue Raphaêl. Mise en place récente d’un «double sens cyclable» suite à une liste de propositions que nous avions faites. Mais aménagement dangereux :

Axe quasiment inaccessible à cause du coussin en béton à son extrémité pour le sens interdit aux voitures sur le rond point des Baléares.

Signalement uniquement à ses deux extrémités et non aux autres intersections.

-Il y aurait par ailleurs largement la place de faire une bande cyclable pour sécuriser les vélos.

PC de Thuir : Régulièrement bloquée par des voitures en stationnement le soir. Ce n’est pas acceptable. Courrier à faire au nom du correspondant de l’AF3V pour que cette piste soit en permanence utilisable

-Atelier réparation :\n\nExistence d’une demande d’adhérents pour les petites réparations et entretien du vélo. A préciser comment organiser une petite formation.

-Test : Peut-on faire un test de circulation (Mairie->Gare par exemple) avec différents moyens de transport (vélo, bus, voiture, 2RM) ? Facile et télégénique !

-Balade :

Mardi 1er mai rv 10 h face au Parc des Expositions. Balade à la mer. Info par mail et par courrier aux adhérents sans mail à l’occasion des dernières nouvelles de Vélo En Têt

-Salon :

Salon Rêves de Nature(5 et 6 mai) et Parcours du cœur : Nous avons été sollicités mais ne pouvons répondre à tout, nous pouvons inciter les adhérents à y participer

-Manif :

Manifestation du 2 juin : Choix de la date à l’occasion de la Fête nationale du vélo. Motiver le maximum de monde avec une stratégie de commmunication :

Dès maintenant info aux adhérents pour réserver la date et transférer l’information par mail à leurs connaissances,

rappel plus tard.

Impression de tracts et avis à la presse.

Associer cyclotouristes et rollers.

Rendez-vous samedi 2 juin 11 h place Arago

-PROCHAINE REUNION MARDI 15 MAI :

Exceptionnellement le 3° mardi du mois, pour cause de vacances.

10 propositions à mettre en œuvre dès aujourd’hui

10 propositions à mettre en œuvre dès aujourd’hui.
Les bonnes intentions ne suffisent pas à faire baisser le trafic automobile, à faire de la bicyclette une alternative à l’automobile qui attire réellement nos concitoyens. Pour chaque minuscule aménagement cyclable, on continue à investir des millions pour améliorer les conditions de circulation des automobiles. Il faut inverser cette habitude.

Il y a aujourd’hui une urgence à modifier les habitudes de déplacement. Perpignan a 40 ans de retard sur les villes qui obtiennent aujourd’hui une baisse de la proportion des déplacements faits en voiture. Nous demandons à la mairie, à la communauté d’agglomérations, au conseil général, de s’engager à mettre en œuvre dans les cinq ans 10 propositions pour promouvoir le vélo en ville et agir concrètement et localement contre le réchauffement climatique :

  1. Rendre le centre-ville aux piétons et aux vélos :
    • en créant une véritable Zone 30 jusqu’aux Rondas
    • en dissuadant la traversée du centre-ville par les autos.
    • en faisant respecter les limitations de vitesse (aménagements, répression).
    • rendre toutes les rues à sens unique cyclables dans les deux sens
    • diminuer l’offre de stationnement en centre ville,
    • inventer une offre tarifaire pour riverains
  2. Rendre les quartiers cyclables :
    • en créant un réseau radiant de pistes cyclables reliant le centre ville aux faubourgs (St-Assiscle, Clodion, Vernet, Jardins St-Jacques et Château-Roussillon, Las Cobas, Clos Banet, St-Gaudérique, Moulin à Vent, Arcades, Mailloles,…)
    • en créant des zones 30 dans les quartiers
    • en dissuadant la traversée des quartiers par les autos.
  3. Rendre les villages de l’agglomération cyclables :
    • en les reliant à la ville par des petites routes réservées aux riverains et aux vélos,
    • en créant des itinéraires sur les berges des cours d’eau, sur des sentiers cyclables,
    • en fléchant des itinéraires sûrs, même pour un enfant,
    • en aménageant des réseaux cyclables dans – et entre- les villages.
  4. Libérer les Trottoirs et les piétons :
    • Faire respecter les trottoirs. Agir contre le stationnement sauvage.
    • aménager des trottoirs larges et agréables, ne pas les encombrer de mobiliers urbains (poteaux, poubelles, pots, …),
    • ne pas inciter les vélos à emprunter les trottoirs, mais reprendre de l’espace à la voiture en créant des bandes cyclables.
  5. Agir sur le comportement des Jeunes :
    • offrir des voies d’accès cyclables ou piétonnes,
      • aux lycées,
      • aux collèges,
      • aux écoles,
      • à l’université,
    • y construire des aménagements pour le stationnement des vélos,
    • diffuser une information sur les avantages du vélos (indépendance, liberté, écologie, obésité, musculation,…)
    • dédier l’espace devant les écoles aux piétons, afin que les parents viennent à pied, ou laissent les enfants aller à pied à l’école, dans un contexte agréable, sécurisé, convivial.
    • promouvoir le développement des pedibus et vélobus.
  6. Soutenir les entreprises citoyennes :
    • en aidant à la création de Plans de Déplacements d’Entreprises,
    • en créant des stationnements vélos dans les entreprises,
    • en subventionnant des abonnements aux transports en commun pour les salariés,
    • que les collectivités donnent elles-mêmes l’exemple en concevant des plans de déplacements de leur salariés favorisant des modes non polluants :
      • mairie,
      • préfecture,
      • conseil général,
      • communauté d’agglomération.
  7. Créer une offre de location de vélos.
    • pour les étudiants,
    • à la gare,
    • pour les touristes,
    • dans les parcs relais.
  8. Développer les Transports en commun :
    • subventionner une baisse du prix du ticket,
    • rendre toutes les voies de Bus Mixte Bus+Vélo,
    • créer des voies de bus en site propre sur tous les grands axes (pont Arago, Moulin à vent, rondas, avenue d’Espagne, …)
    • assurer un service régulier, rapide, et avec des horaires tardifs en soirée
    • recréer une offre ferroviaire sur l’agglomération et la plaine du Roussillon (Collioure, Ceret, Thuir, Prades, Salses)
    • autoriser le transport des bicyclettes dans les trains, les trams, et dans les bus.
  9. Respecter la Loi :
    • respecter la loi sur l’Air, le code de l’environnement, en aménageant des itinéraires cyclables à chaque chantier de voirie (comme le prévoit son article 20),
    • fixer comme objectif au PDU une baisse du trafic automobile,
    • utiliser les recommandations du CERTU pour aménager les ronds-points, les contre-courant cyclables,
    • appliquer le « Code de la Rue » avant même sa création,
    • inscrire dans le PLU une politique cyclable volontaire.
  10. Initiative :
    • que la ville de Perpignan affirme une véritable ambition pour faire de notre ville une cité agréable, calme, pacifiée, moins dangereuse et polluante. Qu’elle prenne elle-même l’initiative d’aménager la ville sans attendre que Vélo En Têt le réclame sur chaque aménagement.
    • que les citoyens de Perpignan, et notamment vous, les lecteurs de cette liste de propositions, prennent l’initiative de se déplacer à vélo chaque fois que c’est possible… Cela aussi participe au changement du paysage urbain, et plus il y a de vélos, moins les voitures sont dangereuses.
    • Cette proposition n° 10 n’est pas très concrète, n’est-ce pas ? Prenez l’initiative, et proposez vous-même la proposition n°10 en cliquant ci-dessous sur «répondre à cet article»…

Compte-rendu Assemblée Générale Annuelle

Rapport moral (Par Th. Legaye)

Un Contexte fort

Urgence de la prise en compte des problèmes d’environnement Enjeu majeur : conférence sur le climat fin janvier et ses conclusions alarmantes Prise de conscience générale, mondiale au niveau de tous les citoyens sur les enjeux Problème supplémentaire de la sédentarisation et de l’obésité grandissante Responsabilité des élus face à l’avenir. Prise de conscience par la signature du Pacte Écologique des candidats à la Présidentielle Décisions à prendre, choix clairs à opérer pour la circulation et l’urbanisme. Pas d’autre solution pour faire changer les habitudes (ex : Lyon, Paris, Londres ou autres plus petites villes)

L’action de Vélo En Têt depuis 5 ans

Vélo En Têt ne milite pas uniquement pour les cyclistes mais pour une meilleure qualité de vie : moins de voitures, plus de circulations douces = moins de pollution, moins de problème de circulation, moins de problèmes de santé. Association qui s’inscrit dans le Développement Durable Vélo En Têt s’est développé, à partir d’un petit groupe motivé et très actif en une association de plus de 250 adhérents, signe de fortes attentes. Il y a de plus en plus de cyclistes en ville. Vélo En Têt n’a pas ménagé ses efforts : elle a travaillé en partenariat avec la mairie pendant 5 ans (tout en restant indépendant et critique) : Nombreuses participations aux réunions, propositions d’aménagements, rendez-vous avec les techniciens, études précises etc…

Des résultats dérisoires

  • arceaux de stationnement
  • petits bouts de pistes cyclables isolées

Développement des trottoirs partagés qui posent problème (voir plaquette éditée par la Ville et le mémoire d’une urbaniste) Pas de concertation en amont, pas d’information sur les décisions (ex Panchot, Kennedy…)

La Ville n’a pas une attitude responsable. Elle n’a pas la réelle volonté de faire des choix courageux pour répondre aux problèmes posés. Contradiction : le candidat national du Parti Politique du Maire de Perpignan a signé le Pacte Écologique et rien ne se passe au niveau local.

  • Pas de projet d’envergure pour la ville.
  • Pas de prise de responsabilité par rapport à l’avenir
  • Pas de Plan de Déplacements Urbains alors qu’il est obligatoire

Elle tient un discours complaisant, veut ménager tout le monde, les intérêts de tous sans voir l’intérêt collectif

  • Continuer à développer le stationnement en centre ville, juste devant les commerces (voir les nombreux parkings)
  • Maintenir l’accès en voiture à l’hypercentre
  • Pas de plan de circulation.
  • Pas d’anticipation sur le développement de la population : du bricolage ou du colmatage face aux difficultés de circulation générale : Mas Balande par ex
  • Pas de respect de la loi sur l’air qui impose des aménagements cyclables à chaque réfection de voirie
  • Pas de PDE au niveau des services municipaux = la ville donne un très mauvais exemple au niveau de la gestion du transport en zone urbaine

Et maintenant ?

Nous avons vu les limites du partenariat et de l’espoir de vraies décisions. Grande inquiétude, personne ne relève un défi majeur Pour faire pression puisqu’il n’y a pas de prise de responsabilité, faudra t-il en passer par des actions en justice sur le Plan Local d’Urbanisme, et le futur Plan de Déplacements Urbains ? Les prochaines élections municipales seront-elles enfin l’occasion d’un projet ambitieux et enfin responsable face à ces problèmes majeurs ?

Rapport d’activité (par Cl. Brun).

Occasion de faire le bilan de 5 années d’activité pour Vélo En Têt

Début 2002 : Naissance de l’ association loi 1001 à partir de « Perpignan Environnement Urbanisme ». Manifestations régulières, articles de presse, propositions

2003 : Constitution d’une activité régulière

  • Opération « Transformation de sens interdits en contresens cyclables », défilés
  • Participation à l’Atelier d’Urbanisme -* Étude pour la mairie de l’aménagement du bd A. Briand

2004 : Développement des activités :

  • Participation à différentes instances (A.U, Conseil de développement, Sécurité Routière…)
  • Avis sur les enquêtes publiques, articles, interviews
  • Nombreux courriers et demandes d’aménagements
  • Rassemblements,
  • Opération « vignette gratuite » (fausses amendes pour les stationnements sur PC)
  • 75 adhérents, premier bulletin annuel

2005 : Renforcement des activités, nombreuses réunions, avis, consultations, médiatisation

  • 1° Rencontre avec la mairie : assurance bonne volonté de la Ville
  •  Repérage des futurs stationnements vélos avec la Ville
  • Opération « commerçants » sensibilisation à l’intérêt de la piétonisation et du client à vélo
  • Défilé « Au boulot à vélo », stands divers, première « Fête du Vélo »
  • Opération « épaves » (stationnements tardant à venir)
  • 120 adhérents, deuxième bulletin annuel

2006 : Présence permanente sur tout ce qui touche aux déplacements dans la ville

  • 2° Rencontre avec la mairie : volonté de ménager tout le monde
  • Interlocuteur à la Ville mais relances permanentes à faire sans grand résultat
  • Opération « mes courses à vélo », 2° « Fête du Vélo »
  • Opération « peinture de bande cyclable »
  • Plus de 200 adhérents, bulletins trimestriels

2007 : Bilan d’un manque de responsabilité des politiques

  • 3° rencontre avec la mairie : pas de choix clair

Rapport financier (par A. Osland).

Bénéficiaire. Nombre d’adhérents en forte augmentation (importance du nombre d’adhérents que l’on représente), pas de subventions (permet indépendance totale), pas de gros frais (matériel d’exposition, reprographie)

Election du bureau

Maintien du bureau actuel à l’unanimité

  • Président : Thibaut Legaye
  • Secrétaire : Claire Brun-Serrurier
  • Trésorière : Astrid Osland

Calendrier

Prochainement : Conférence de presse reprenant ce qui a été dit.

2 mars : Réunion à l’initiative du Conseil Général : occasion de parler du cahier des charges pour les collèges, du réseau départemental etc.. (L’idée de proposer de la location fera l’objet d’une autre réunion).

Dimanche 11 mars : Balade avec distribution de chocolat chaud. R.v. à 10h00 devant l’église Saint Martin, av. Panchot.

31 mars : Salon du 2 roues –

5 et 6 mai Salon Rêve de Nature (ancien Primavera) Décision de ne pas tenir de stand mais exposition et distribution de tracts

Courant mai : Balade à prévoir –

1er we de juin : Fête du vélo, fête nationale . Décision de ne pas créer l’animation habituelle mais de faire un stand et une manifestation revendicative en centre ville, éventuellement terminée par un apéritif festif.

Divers

Dossier gare TGV

Nous suivons de près le projet. Il est prévu 2 locaux de consignes pour les vélos, un au rez de chaussée (30 places) à l’entrée de la gare côté Saint Assiscle, dépendant de la mairie, et un autre dans le parking souterrain (40 places, qui pourra être agrandi suivant les besoins) Nous pensons qu’il faudrait d’ores et déjà prévoir un point de location qui n’a pas encore été envisagé. Il y aura un passage piéton de 8m de large sous la gare pour relier Saint Assiscle à l’av Charles de Gaule mais les vélos devront y mettre pied à terre. Il aura une piste cyclable côté Saint Assiscle qui rejoindra celle de Thuir par deux accès différents -Ouverture d’un dépôt-vente de matériel de sport dont des vélos à Pollestres. Nous ferons sur le site un point sur les possibilités d’acheter du matériel d’occasion.

Saint Estève

information, le conseil municipal des jeunes demande des pistes cyclables : il y a donc une forte attente.

Université

Prévoir une sensibilisation des étudiants (atelier de réparation, info sur stand..) Une étude a été menée par un groupe d’étudiants, des contacts vont être pris avec la direction de l’Université pour davantage d’aménagements.

Vélo En Têt rencontre la mairie de Perpignan

Ce compte-rendu a été rédigé par « Vélo En Têt », et soumis à la relecture de tous les participants.

Étaient présents :

  • M. Jean-Paul ALDUY, Maire
  • M. Lionel FARA, PMCA service aménagements.
  • M. Bernard FIGUERAS, M. Vélo de la ville de Perpignan
  • M. Marc GOVI, Responsable de la division Circulation
  • M. Philippe MARECHAUX, chef de Cabinet de M. le Maire.
  • M. Marcel ZIDANI, Conseiller Municipal Adjoint
  • Me. Claire BRUN-SERRURIER, association « Vélo En Têt »
  • M. Olivier BRUN, association « Vélo En Têt »
  • M. Thibaut LEGAYE, association « Vélo En Têt »

Étaient absents :

  • M. Jean-Charles REY, Directeur Général des Services Techniques – PMCA
  • M. Henri CARBONELL, Adjoint au Maire
  • M. Christophe DUFFO, Conseiller Municipal

La réunion a duré environ 1 heures et demi, entre 15h30 et 17h15

Voici les points abordés :

– 1) Traversées de la Têt

-* 1.1) Par le 4ème Pont

-*
à Monsieur le Préfet,

-Monsieur le Président de la Communauté d’Agglomération,

-Monsieur le Président du Conseil Général.

Habitant du quartier St Assiscle, je suis au cœur du grand chantier qui entoure la construction de la nouvelle gare SNCF.

J’ai assisté ce jeudi 1 ° février à la présentation, à l’annexe mairie du quartier, de l’état actuel du projet d’aménagement.

Je viens de comprendre avec stupéfaction que serait construit un parking hors sol de 4 étages !

Quelle erreur ! Quelle horreur !

A Nîmes , A Montpellier, sur la place de la République de Perpignan , on vient de détruire ces immenses verrues de béton et on en reconstruirait une autre ?

NON.

A l’heure du réchauffement de la planète, de la fin des réserves d’hydrocarbures qui signent la mort à court terme du tout automobile partout et toujours, il faut changer de cap.

Non, il ne faut pas construire de routes supplémentaires, ni la rocade ouest, ni toutes les voies prévues autour de la ville qui vont l’enserrer dans un véritable carcan de goudron, de béton et d’acier.

Nous sommes dans un nouveau millénaire , les enjeux majeurs sont ailleurs; il est encore temps de ne pas faire.

Vous avez la responsabilité de construire les infrastructures de l’espace public de demain. Soyez visionnaires,dessinez nous un autre paysage urbain, donnez de la place aux transports en communs, aux déplacements à pied, à vélo…

Avez vous vu la gare d’Amsterdam et ces milliers de Vélos qui sillonnent la ville ?

Voyez les projets de la ville de Paris de fournir aux parisiens un parc de vélos, de privilégier toutes les alternatives possibles pour assurer ces transports de proximité.

Que fait on à Perpignan ? On construit des parkings hors sols, on construit des routes, on fait comme si rien n’avait changé, on n’a rien compris. Alors que dans le cadre du chantier de la gare TGV, on lance la construction d’un nouveau parking automobile hors sol à Perpignan, voici la réaction et la Lettre ouverte d’un habitant de Saint Assiscle. full_html
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Rapport moral (Par Th. Legaye)

-Un Contexte fort :

Urgence de la prise en compte des problèmes d’environnement

Enjeu majeur : conférence sur le climat fin janvier et ses conclusions alarmantes

Prise de conscience générale, mondiale au niveau de tous les citoyens sur les enjeux

Problème supplémentaire de la sédentarisation et de l’obésité grandissante

Responsabilité des élus face à l’avenir. Prise de conscience par la signature du Pacte Écologique des candidats à la Présidentielle

Décisions à prendre, choix clairs à opérer pour la circulation et l’urbanisme. Pas d’autre solution pour faire changer les habitudes(ex : Lyon, Paris, Londres ou autres plus petites villes)

-L’action de Vélo En Têt depuis 5 ans :

Vélo En Têt ne milite pas uniquement pour les cyclistes mais pour une meilleure qualité de vie : moins de voitures, plus de circulations douces = moins de pollution, moins de problème de circulation, moins de problèmes de santé. Association qui s’inscrit dans le Développement Durable Vélo En Têt s’est développé, à partir d’un petit groupe motivé et très actif en une association de plus de 250 adhérents, signe de fortes attentes. Il y a de plus en plus de cyclistes en ville.

Vélo En Têt n’a pas ménagé ses efforts : elle a travaillé en partenariat avec la mairie pendant 5 ans (tout en restant indépendant et critique) : Nombreuses participations aux réunions, propositions d’aménagements, rendez-vous avec les techniciens, études précises etc…

  • Des résultats dérisoires :
  • * arceaux de stationnement,
  • * petits bouts de pistes cyclables isolées

Développement des trottoirs partagés qui posent problème (voir plaquette éditée par la Ville et le mémoire d’une urbaniste)

Pas de concertation en amont, pas d’information sur les décisions (ex Panchot, Kennedy…)

La Ville n’a pas une attitude responsable. Elle n’a pas la réelle volonté de faire des choix courageux pour répondre aux problèmes posés. Contradiction : le candidat national du Parti Politique du Maire de Perpignan a signé le Pacte Écologique et rien ne se passe au niveau local.

  • * Pas de projet d’envergure pour la ville.
  • * Pas de prise de responsabilité par rapport à l’avenir
  • * Pas de Plan de Déplacements Urbains alors qu’il est obligatoire

Elle tient un discours complaisant, veut ménager tout le monde, les intérêts de tous sans voir l’intérêt collectif :

  • * Continuer à développer le stationnement en centre ville, juste devant les commerces (voir les nombreux parkings)
  • * Maintenir l’accès en voiture à l’hypercentre
  • * Pas de plan de circulation.
  • * Pas d’anticipation sur le développement de la population : du bricolage ou du colmatage face aux difficultés de circulation générale : Mas Balande par ex
  • * Pas de respect de la loi sur l’air qui impose des aménagements cyclables à chaque réfection de voirie
  • * Pas de PDE au niveau des services municipaux = la ville donne un très mauvais exemple au niveau de la gestion du transport en zone urbaine

Et maintenant ?

Nous avons vu les limites du partenariat et de l’espoir de vraies décisions. Grande inquiétude, personne ne relève un défi majeur

Pour faire pression puisqu’il n’y a pas de prise de responsabilité, faudra t-il en passer par des actions en justice sur le Plan Local d’Urbanisme, et le futur Plan de Déplacements Urbains ?

Les prochaines élections municipales seront-elles enfin l’occasion d’un projet ambitieux et enfin responsable face à ces problèmes majeurs ?

Rapport d’activité (par Cl. Brun).

Occasion de faire le bilan de 5 années d’activité pour Vélo En Têt

  • Début 2002 : Naissance de l’ association loi 1001 à partir de « Perpignan Environnement Urbanisme ». Manifestations régulières, articles de presse, propositions
  • 2003 : Constitution d’une activité régulière
    • * Opération « Transformation de sens interdits en contresens cyclables », défilés
    • * Participation à l’Atelier d’Urbanisme
    • * Étude pour la mairie de l’aménagement du bd A. Briand
  • 2004 : Développement des activités :
    • * Participation à différentes instances (A.U, Conseil de développement, Sécurité Routière…)
    • * Avis sur les enquêtes publiques, articles, interviews
    • * Nombreux courriers et demandes d’aménagements
    • * Rassemblements,
    • * Opération « vignette gratuite » (fausses amendes pour les stationnements sur PC)
    • * 75 adhérents, premier bulletin annuel
  • 2005 : Renforcement des activités, nombreuses réunions, avis, consultations, médiatisation
    • * 1° Rencontre avec la mairie : assurance bonne volonté de la Ville
    • * Repérage des futurs stationnements vélos avec la Ville
    • * Opération « commerçants » sensibilisation à l’intérêt de la piétonisation et du client à vélo
    • * Défilé « Au boulot à vélo », stands divers, première « Fête du Vélo »
    • * Opération « épaves » (stationnements tardant à venir)
    • * 120 adhérents, deuxième bulletin annuel
  • 2006 : Présence permanente sur tout ce qui touche aux déplacements dans la ville
    • * 2° Rencontre avec la mairie : volonté de ménager tout le monde
    • * Interlocuteur à la Ville mais relances permanentes à faire sans grand résultat
    • * Opération « mes courses à vélo », 2° « Fête du Vélo »
    • * Opération « peinture de bande cyclable »
    • * Plus de 200 adhérents, bulletins trimestriels
  • 2007 : Bilan d’un manque de responsabilité des politiques
    • * 3° rencontre avec la mairie : pas de choix clair

Rapport financier (par A. Osland).

Bénéficiaire. Nombre d’adhérents en forte augmentation (importance du nombre d’adhérents que l’on représente), pas de subventions (permet indépendance totale), pas de gros frais (matériel d’exposition, reprographie)

Élection du bureau

Maintien du bureau actuel à l’unanimité

  • * Président : Thibaut Legaye
  • * Secrétaire : Claire Brun-Serrurier
  • * Trésorière : Astrid Osland

Calendrier

  • Prochainement : Conférence de presse reprenant ce qui a été dit.
  • 2 mars :Réunion à l’initiative du Conseil Général : occasion de parler du cahier des charges pour les collèges, du réseau départemental etc.. (L’idée de proposer de la location fera l’objet d’une autre réunion).
  • Dimanche 11 mars : Balade avec distribution de chocolat chaud.R.v. à 10h00 devant l’église Saint Martin, av. Panchot.
  • 31 mars : Salon du 2 roues
  • 5 et 6 mai Salon Rêve de Nature (ancien Primavera) Décision de ne pas tenir de stand mais exposition et distribution de tracts
  • Courant mai : Balade à prévoir
  • -1er we de juin : Fête du vélo, fête nationale . Décision de ne pas créer l’animation habituelle mais de faire un stand et une manifestation revendicative en centre ville, éventuellement terminée par un apéritif festif.

Divers

-Dossier gare TGV :

Nous suivons de près le projet. Il est prévu 2 locaux de consignes pour les vélos, un

au rez de chaussée (30 places) à l’entrée de la gare côté Saint Assiscle, dépendant de la mairie, et un autre dans le parking souterrain (40 places, qui pourra être agrandi suivant les besoins)

Nous pensons qu’il faudrait d’ores et déjà prévoir un point de location qui n’a pas encore été envisagé.

Il y aura un passage piéton de 8m de large sous la gare pour relier Saint Assiscle à l’av Charles de Gaule mais les vélos devront y mettre pied à terre.

Il aura une piste cyclable côté Saint Assiscle qui rejoindra celle de Thuir par deux accès différents

  • Ouverture d’un dépôt-vente de matériel de sport dont des vélos à Pollestres. Nous ferons sur le site un point sur les possibilités d’acheter du matériel d’occasion.
  • Saint Estève : information, le conseil municipal des jeunes demande des pistes cyclables : il y a donc une forte attente.
  • Université : Prévoir une sensibilisation des étudiants (atelier de réparation, info sur stand..)

Une étude a été menée par un groupe d’étudiants, des contacts vont être pris avec la direction de l’Université pour davantage d’aménagements. NULL full_html
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Posez votre annonce ici en cliquant sur « Répondre à cet article ». Elle devrait au minimum proposer :

  • la description de la pièce,
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Vous donnerez aussi toujours un moyen pour les personnes intéressées de vous contacter (votre e-mail, votre tél…). En aucun cas « Vélo En Têt » ne servira d’intermédiaire dans un échange. Les personnes intéressées contactent directement le vendeur, ou le donneur, et évitent de le questionner sur ce site en répondant à son message.

Enfin, si votre pièce est vendue, précisez le ici en cliquant sur « Répondre à ce message » sous votre propre annonce. Merci… et Bons échanges !

Quoi de neuf en 2007 ?

2 voies vertes seulement, mais qui progressent :

Celle de Thuir est maintenant terminée grâce au passage sécurisé du redoutable rond point « Cémoi ». VÊT a d’ailleurs programmé sa prochaine balade le 10 mars pour fêter cet événement.Du coté de Thuir le Conseil général a balisé 3 boucles de 10 à 35 km, 4 au total sont prévues. Du coté du centre ville cette piste sera prolongée sur quelques centaines de mètres par une bande cyclable au niveau du bd. Julien Panchot en cours de « rénovation » mais s’arrêtera malheureusement brutalement avant d’avoir rejoint le centre ville ni même le rond point Saint Martin.

Celle de Rivesaltes au Barcares par la vallée de l’Agly a pris un peu de retard sur le tronçon Rivesaltes Claira mais sera terminée avant l’été 2007 assure-t-on au conseil général… On peut déjà profiter des 7 km de Claira à la mer.

Pour rejoindre Claira depuis Perpignan 2 solutions :

-# suivre les panneaux pour voiture et, 1 km au sud de Claira, trouver la voie verte rive gauche de l’Agly. Solution déconseillée en famille.

-# rejoindre Bompas par la piste le long de la Têt dite « de la déchetterie », traverser Bompas et à la sortie direction Claira plutôt que de suivre la départementale1 très passante, prendre le sympathique chemin qui franchit le rec de la basse de Pia par un petit pont et 500 mètres plus loin tourner à gauche et retrouver la départementale sur les 300 derniers mètres. Un peu plus long mais plus tranquille

-# pour ceux qui veulent faire une boucle et qui ont de gros pneus on peut rentrer par Pia. Au niveau de Claira a la fin du tronçon de voie verte, changer de rive, prendre le chemin de terre sur 700m, tourner à gauche au niveau d’un (ancien ?) dépôt d’ordure,rejoindre Pia par une petite route, puis Perpignan par une petite route (qui croise la D1 au niveau du mas Pistatxes) en se permettant de prendre la voie réservée aux riverains qui débouche directement sur le parc des expositions en passant par le mas Donat.

Pour les autres voies vertes, elles se font un peu attendre, le projet le plus avancé est celui de la Vélitorale qui devrait relier Le Barcares à Argeles en site propre, le porteur de projet est là aussi le conseil général qui y consacre plus d’un million d’euros par an sur dix ans. L’enquête d’utilité publique devait avoir lieu au printemps 2006, elle n’est à notre connaissance pas encore commencée. Les travaux commenceront néanmoins cette année vers Toreille.

Une piste est aussi en cours de réalisation en Capcir entre Formiguère et Puyvalador avec un pont dédié sur le Galbe.

D’autres projets existent : sur l’ancienne voie ferrée Amélie – Ceret, entre Ceret et Argeles en site propre, vers l’Espagne par le col de Panissar et/ou de Banyuls, sur les vestiges de la « via conflentina » reliant Elne et Thuir, ainsi qu’un petit tronçon du coté de Ria.

Du coté de la communauté d’agglo une lettre en réponse à nos sollicitations de décembre 2005 disait que « tout est mis en œuvre » pour que soit réalisé « dans les meilleurs délais » le tronçon prévu dans les programmes européen, national, régional et départemental entre Canet et Saint-Féliu-d’Avall.

Mais depuis, rien à notre connaissance…

Vélo en Fête

A l’occasion de cette soirée, la fubicy et « Vélo En Têt » ont donc remis un magnifique vélo gagné par une adhérente au concours national « A vélo, c’est la santé ! » organisé par la Fubicy.

Le rendez-vous avait été donné dans un café de la ville pour une soirée « Vélo-Jazz ». Les cyclistes ont répondu nombreux et la soirée-débat fut riche et animée avec un invité d’honneur, William Perucca, directeur-gérant de Movimento, Société de Toulouse, qui organise le réseau de location de vélos dans la ville rose, conseille les collectivités et entreprises sur leur Plan de déplacement (PDE) et qui siège également à la FUBICY dont il est le responsable fédéral au niveau de l’intermodalité.

Témoignage a donc été apporté sur des services qui peuvent modifier notablement les habitudes de transport en faveur de la bicyclette. Promesse a aussi été donnée de faire des propositions à la Ville de Perpignan pour répondre aux fortes attentes qui ont pu s’exprimer ce soir là, car les cyclistes commencent à perdre patience, après 5 ans de pression auprès de la mairie et de la communauté d’agglomération, sans résultats significatifs.

Ce fut aussi l’occasion de présenter la FUBICY dont les panneaux animaient les murs de la salle et de présenter l’intérêt du concours « A vélo, c’est la santé » qui a rempli son objectif de communication.

Ensuite ce fut la place à la musique avec un groupe de très bonne qualité « Jazz for fun » :

  • René Nan (batterie),
  • Hans Colby (contrebasse),
  • Christophe Puccio (piano)
  • et Roland Gallina (trompette).

Ce n’était plus Vélo en Têt mais bien Vélo en Fête…. une première !

Au delà du 4ème pont

Rien de bien transcendant…

Quand les autres villes s’organisent pour affronter une nouvelle ère, sans pétrole, avec tramway, couloirs de bus et pistes cyclables, Perpignan fait la politique des très petits pas. 200 mètres de piste cyclable par-ci , 300 mètres de couloirs bus par-là. Il ne faut surtout pas bousculer les mentalités locales et l’électorat automobiliste !

Il faut croire que les catalans (du nord !) sont vraiment d’un genre particulier, viscéralement allergiques à tout changement. Narbonne a récemment adopté un plan de circulation radical et Montpellier avec son tram fait figure d’exemple de modernité !

Il y a quand même eu un glissement dans les discours des élus locaux. Le 4ème pont serait réalisé pour favoriser les déplacements dit doux. Très bien, ça sera un petit pas de plus, très coûteux celui là… Le problème est que ce pont est décentré par rapport aux flux de circulation et pour l’emprunter il faudra faire des tours et des détours coûteux en temps et… en énergie.

Le stationnement sauvage aux intersections obligera les bus à des interminables manœuvres et retardent d’autant les usagers. Les cyclistes seront certes en site propre sur le pont mais dans les giratoires et sur le reste du trajet, c’est la galère !

Changer les mentalités est une tâche ardue. Faire prendre le bus ou le vélo aux habitués de l’auto demande que l’alternative soit efficace … et sécurisée, que la durée du trajet ne soit pas bien plus longue que si on prenait la voiture.

Nous doutons fort que cet objectif puisse être atteint par la construction de ce pont et les quelques timides mesures prises par la ville de Perpignan.

P.S.: 

Lire aussi sur ce site : nos commentaires lors de la concertation publique, en janvier 2005.

La R.N. 116 entre Ille-sur-Têt et Prades

Monsieur le Préfet, Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Je vous écris en tant que citoyen responsable, par ailleurs diplômé en économie auprès de l’Université de Toulouse, pour vous faire savoir que je m’oppose au projet de mise à 4 voies de la RN 116 d’Ille à Prades tel qu’il est soumis à l’enquête publique.

Alors que la France s’est engagée à réduire de 75% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, il est incohérent de les augmenter par une réalisation qui va immanquablement favoriser au contraire l’utilisation du transport individuel motorisé, et donc, malgré les gains en efficacité promis pour les véhicules du futur, une augmentation de la consommation d’énergie due à l’effet rebond. Par ailleurs, il serait injuste et inefficace de faire reposer cette économie contractuelle de 75% exclusivement sur les responsables des autres gros postes de la consommation d’énergie que sont notamment le bâtiment et l’industrie.

Selon le principe constitutionnel d’égalité, tout citoyen doit être appelé à faire un effort relativement à ses diverses consommations de carbone, directes ou indirectes. Ce projet me paraît ainsi justifiable d’une action devant les tribunaux administratifs, le tribunal constitutionnel, et devant la cour Européenne, puisque, en encourageant l’usage de l’automobile, il contrevient aux engagements internationaux de la France à l’horizon 2050.

L’utilisation qui est faite de la section à 4 voies déjà en service de Perpignan à Ille démontre déjà l’inefficacité de ce type d’équipement, connue de tous les urbanistes actuels. Loin d’opérer une segmentation équilibrée entre déplacement rapide à moyenne distance et déplacement local serein, il ouvre la voie à une dictature totalitaire de la vitesse tous azimuts, les circulations lentes et ombragées sur l’ ancienne route nationale étant de fait interdites et peu à peu exclues:

  • par l’abattage des platanes, posé comme principe par défaut, puisque le Président du Conseil Général a défini comme des exceptions les cas où ils seraient conservés (et non l’inverse), et que de nombreux maires lui emboîtent le pas sur les sections relevant de leur responsabilité,
  • par l’élargissement consécutif inévitable de la chaussée, qui favorise mécaniquement la vitesse des véhicules motorisés, lesquels vont donc monopoliser également cette voie pourtant devenue annexe,
  • par l’absence quasi totale d’aménagement sécurisé destiné aux circulations lentes, les rares projets annoncés portant sur des chemins plus longs que la voie routière, et dont la réalisation, alors que le coût en est relativement infime, est le plus souvent reportée à des échéances de plusieurs années, le vélo étant considéré dans ce contexte plus comme un loisir sportif qu’un moyen de transport,
  • par l’incohérence de la distribution des accès aux 4 voies, qui, défavorable aux riverains en privilégiant un usage autoroutier par la réduction drastique du nombre des entrées,
  • favorise les vitesses exagérées, alors que l’on évoque au contraire des réductions de ces dernières au niveau national pour diminuer la consommation d’énergie par le transport routier,
  • alourdit de kilomètres inutiles les trajets terminaux, toujours pour favoriser la vitesse des automobilistes en transit,
  • ou aboutit in fine à renvoyer la circulation sur l’ancienne route, au point que le Maire du Soler reconnaissait récemment dans une communication municipale que la circulation au cœur de sa commune avait retrouvé le niveau qu’elle avait avant la création de la route à 4 voies.

Échec patent, donc, de ce type d’infrastructure, qui démontre par avance l’inefficacité des nouveaux équipements qu’on nous propose imperturbablement de réaliser, dans une fuite en avant de plus en plus pesante pour l’environnement et le contribuable.

En conclusion, je m’oppose à ce projet, à la fois parce qu’il est contre productif en matière de transport et d’énergie, qu’il est contraire aux principes constitutionnels d’égalité, puisqu’il n’incite à aucune économie d’énergie en matière de transport, et de liberté, puisqu’il néglige le droit de circuler lentement, à l’ombre, et en toute sécurité, droit qu’il contribuera même à supprimer, et enfin qu’il est totalement favorable à l’amplification de l’effet de serre.

Toutefois je reste favorable à une autre façon d’améliorer les déplacements le long de la vallée de la Têt, avec les mêmes moyens et sans tenir compte des compétences et des budgets concernés (État, Région, Département) puisque ce seront de toute façon les citoyens qui paieront.

Dans une volonté d’équité, je ne m’oppose pas à l’aménagement de déviations en faveur des villages traversés par cette route nationale, comme Marquixanes ou Joncet, et je demande la réouverture des accès à la 4 voies existants qui ont été fermés pour des raisons purement technocratiques sans aucun lien avec le vécu réel des riverains ni le moindre souci des économies d’énergie.

Dans une perspective de survie de la biosphère, je demande que ces moyens, plus de 100 millions d’€uros consacrés à la voie routière alors qu’on a peiné à en trouver 6 pour la voie de chemin de fer, soient réorientés par ailleurs en faveur du report modal, notamment par :

  1. Aménagement de terminaux permettant d’acheminer les carburants destinés à l’Andorre par la ligne de chemin de fer de Toulouse à Latour-de-Carol, et interdiction du transit routier de ces produits, qui resterait toujours dangereux, même par une RN 116 mise à 4 voies.
  2. Poursuite du réaménagement ferroviaire de la vallée de la Têt avec
    • accélération à 120 km/h des vitesses autorisées pour les TER (la vitesse limite actuelle de 100 km/h étant ridiculisée de fait par celle des voitures, qui par ailleurs ne s’arrêtent pas) et, pour le Train Jaune, qui ne doit pas être réduit à un rôle de joujou folklorique puisqu’il peut fonctionner à l’énergie hydraulique toute proche, à 80 km/h (en section droite) et 50km/h (en section sinueuse),
    • mise à niveau des quais et des rames de façon à autoriser l’embarquement de plain pied (observé sur du matériel roulant photographié en gare de Tours) pour les fauteuils roulants, vélos, poussettes, et bagages à roulettes, dans des compartiments fourgons aussi spacieux qu’en Allemagne,
    • installation de téléphones de quai mis à la disposition des voyageurs à tout point d’arrêt non desservi par du personnel lors du passage du train (observé couramment et photographié en Région Aquitaine),
    • desserte cadencée de 6h00 à 21h00 avec trains spéciaux et/ou transport à la demande par taxi ou microbus entre 21h00 et 6h00,
    • subvention évolutive compensant une tarification fortement incitative à laisser la voiture au parking (au domicile ou à la gare), dépense destinée à disparaître au fur et à mesure que les trains se rempliront dans des proportions économiquement viables,
  3. réorganisation des transports en commun de l’agglomération de Perpignan
  4. établissement d’une voirie lente, ombragée et sécurisée, de Canet à Villefranche, au besoin, dans l’urgence, en signalant, fléchant, et dédiant certaines voies rurales où la coexistence est raisonnablement envisageable avec les riverains (observé dans l’île de Ré), en attendant la construction d’infrastructures spécialisées définitives, et subvention de gîtes et points d’accueils touristiques dans les communes volontaires pour être « villages étapes » (un touriste lent passe forcément davantage de nuitées dans le département qu’un touriste motorisé qui peut le traverser en deux heures),
  5. campagne d’explication et d’incitation civique sur l’ensemble des efforts consentis et demandés.

Comme la situation climatique, et donc économique, est appelée à se tendre probablement plus vite que prévu compte tenu des observations scientifiques les plus récentes, il est par ailleurs à craindre que les gros moyens en énergie, matière première et travail qui seraient consacrés à ce funeste projet ne soient plus disponibles ensuite quand on cherchera à construire une alternative vraiment durable. C’est donc bien maintenant qu’il faut changer nos comportements et nos modes de gestion, tout retard ne faisant qu’accroître le bilan des souffrances futures vécues par nous et nos héritiers du fait de la détérioration de la biosphère et de la réduction des moyens disponibles.

P.S.: 

Liste sommaire de références :

  1. photos et observations faites en Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Régions Centre et Midi-Pyrénées.
  2. le livre « Le plein s’il vous plait ! » de Jean Marc Jancovici et Alain Grandjean éd. Seuil
  3. le film « Une vérité qui dérange », de David Guggenheim, avec Al Gore
  4. le livre « La fin du progrès ? » de Ronald Wright éd. Naïve.
  5. le site du R.E.R. de la Vallée qui s’est constitué suite à cette enquête publique pour la mise à 2*2 voies de la RN116 de Ille sur têt à Prades.

Voie Verte de l’Agly

Découverte de la nouvelle voie verte de l’Agly le dimanche 12 novembre 2006: petits et grands ont pu circuler en toute sécurité jusqu’au bord de la mer du Barcarès. Quel plaisir de pédaler sur un revêtement large et doux en compagnie de quelques flâneurs ou rollers seulement. De magnifiques paysages et du grand air de tous côtés !

Vélo En Têt se réjouit de la création de cette voie verte de l’Agly qui va jusqu’au Barcarès et aménagée par le Conseil général. A quand un tel équipement très attendu de Perpignan à Canet ?