Petit billet d’humeur

Rencontré, hier matin, un individu dans la rue qui s’est baissé pour ramasser la crotte de son chien ! Failli arrêter mon vélo d’urgence pour le féliciter mais me suis ravisée : il allait peut-être mal le prendre et croire que je me moquais de lui !

En vérité, on est très susceptible à Perpignan, sur la propreté, sur la pollution, et on critique un max, en balançant ses papiers et canettes dans la rue, en utilisant un sac en plastique à chacun de ses achats, en prenant son véhicule pour faire une mini-course, en y enfournant ses enfants pour les conduire à l’école, à quelques centaines de mètres de la maison…Mais il y a toujours un bon prétexte : il fait froid, ou trop chaud, ou c’est trop loin, ou on est pressés, ou le plus hypocrite : on y va en passant pour aller ailleurs… Résultat : des enfants qui ne connaissent ni leur rue, ni leur quartier, ni leur environnement immédiat, qui ne sont plus capables de marcher une petite demie-heure, ni de rester debout 5 minutes, toujours fatigués… Une génération d’assis… devant les écrans, dans les voitures, dans les canapés, sur les chaises à l’école… (non, pardon, pas assis mais vautrés…). Se baisser pour ramasser une crotte me paraît donc un geste tellement peu usité, de nos jours ! C’est comme le petit geste de la main pour dire merci, quand je m’arrête en côte et que je me couche pratiquement sur le trottoir pour laisser fort courtoisement passer un véhicule pressé (il travaille, lui !)…. C’est tellement rare qu’il m’arrive d’arrêter ensuite le conducteur en le doublant au carrefour suivant pour le remercier à mon tour… Les traditions se perdent… la banale humanité aussi.

Notre ville qui soi-disant doit être accueillante «Soyons les ambassadeurs de notre région», (il fallait l’oser) et où, soi-disant, il fait bon vivre, est hostile aux piétons, aux deux-roues, aux parents avec poussettes, et aux handicapés….

Il faut se battre pour traverser sur les clous, quand on en trouve, des clous ( j’ allais dire : des clous !)…

Sur le boulevard des Pyrénées, il y avait un feu, devant l’école et le collège, pour permettre aux enfants de traverser et de rejoindre les arrêts de bus… Le feu tricolore a disparu, il devait empêcher les autos d’aller assez vite… maintenant, il y a des barrières, pour empêcher les piétons de se faire tuer et permettre aux autos de rouler sans entraves !

On a l’impression que tout ce qui a un rapport avec la qualité de vie est inconnu, ici. Par contre, tout ce qui touche le commerce, le rapport, ça marche bien !

Il y a une vingtaine d’années, la place Arago était occupée par un groupe de quelques messieurs bavardant, presque tous les matins… Sont-ils tous morts? Peut-être sont-ils maintenant installés aux terrasses des cafés ?

Mon petit coeur de Perpignanaise s’angoisse à l’idée des travaux qui ont débuté place Cassagnes. Les toilettes publiques (avant-dernières de la ville, les dernières sont au palais de justice) vont disparaître, les baraques des marchands, aussi. Quel désert minéral agrémenté de petites pissotières au ras du sol va-t-on nous proposer ? On ne peut que trembler car les places de Catalogne, Arago, Gambetta, de la Victoire et de la République sont particulièrement inhospitalières, peu ombragées, peu pourvues de bancs, sans toilettes publiques…, sans fontaines pour se désaltérer… Si accueil il y a, c’est aux touristes argentés, qui s’abreuvent aux terrasses de cafés, paient les parkings et les parcmètres…

Bon nombre des gens de mon entourage ne savent pas qu’on peut prendre le bus… qu’il y a des bus de l’Agglo… que ça ne coûte pas si cher…. C’est vrai qu’on est quand même coincés dans des embouteillages dignes de la région parisienne ! Alors, on préfère être coincés, mais avec sa radio, sa musique, son air conditionné, son propre chauffage. «Propre» est à prendre à double sens évidemment… Dans les transports publics, on ne rencontre que des jeunes, ou des vieux. La tranche d’âge à partir de 18 ans (tu seras un homme, mon fils puisque je te paie ton permis et ta bagnole et que, sans voiture, on n’est rien… on n’existe même pas.) est dans les embouteillages, à râler parce que ça n’avance pas… Faudrait faire un tunnel qui passerait sous la ville, pour éviter Perpignan… comme on construit un tunnel sous le rond-point d’Auchan… Est-ce que ça coûte plus qu’un tramway, tout ça ? Les travaux de la pénétrante ouest ? La mise à 6 voies de l’autoroute ? Les ponts en veux-tu, en voilà sur notre petit fleuve ? La seule solution pour qu’il y ait moins de véhicules, c’est de les empêcher de rouler ! pas de leur faciliter le passage ! J’en ai assez que mes impôts servent à installer du goudron à profusion!

On nous dit que les bips ont fait un flop… la compagnie Clear-Channel va-t-elle démonter tous les panneaux publicitaires éclairés et déroulants, tous les abri-bus installés dans notre ville en contrepartie de ses similis bicyclettes ?

Comment repeindre en vert la publicité ? En « offrant » un service soi-disant écologique ! Le tour est joué ! Qui en fait les frais ? Une population de plus en plus abrutie par les messages publicitaires et incapable de penser par elle-même… de se déplacer par elle-même… toujours plus dépendante des biens de consommation… toujours plus dépendante des énergies fossiles.. et à qui on assène qu’on ne peut faire autrement !

Quant à cette hypocrisie appelée « Semaine de la mobilité » ! A Perpignan, on devrait la rebaptiser »Semaine de l’immobilité » : immobilité au volant, dans les embouteillages !

C’est toute l’année qu’il faudrait être mobile, et indépendant de nos « chères » voitures !

le modèle Émilien

Les économistes, sociologues et autres observateurs de la réalité sociale italienne se sont étonnés, fut un temps, de la capacité des provinces du nord de l’Italie à produire des formes d’organisations originales et performantes (comme on dit aujourd’hui). Des brescianis (Les Bresciani (à Brescia, au pied des lacs alpins, à l’est de Milan), étaient des petites aciéries sous forme de PME familiales qui auraient du crever avec la concurrence des grands groupes mais ont survécus grâce à l’imagination (culture technique venue du XVII s.), qui ont su s’adapter au marché (aciers spéciaux, etc…) par exemple en utilisant dès les années 60 des ferrailles de récupération comme matière première dans des fours électriques, mais également grâce à une collaboration des entreprises.) au modèle pratésien (Dans la région de Prato une industrie textile s’est maintenue très longtemps avec des petites industries rurales, et tout un tas de entreprises industrie-mécanique et plasturgie qui se maintiennent encore en se basant sur un principe de coopération autant que de concurrence…) du textile, les innovations en matière d’organisation productives n’ont pas manqué dans cette région de nordiques latins ; mais on peut s’étonner de voir cette même imagination à l’œuvre dans la gestion de l’espace public et en particulier dans ce qui touche aux déplacements urbains et inter-urbains. Les cités d’Émilie-Romagne nous offrent des exemples d’un modèle de déplacement et de transports collectifs qui -moyennant quelques perfectionnements- pourrait bien préfigurer le modèle de déplacement urbain de l’avenir dans les pays latins….

Le modèle Émilien réalise de façon satisfaisante l’inter modalité train-bicyclette ce qui permet de surmonter la contradiction entre des centres historiques, vivants,traités en zone de rencontre et quasi fermées à l’automobile et l’habitat dispersé des zones rurales et périurbaines. Car, à l’inverse de la France,les régions italiennes ont su préserver les lignes omnibus « d’intérêt  local » qui permettent aujourd’hui, de limiter efficacement l’usage de la voiture dans les déplacements quotidiens ; l’articulation avec le déplacement vélo s’effectuant de façon naturelle et originale au niveau des gares. Ainsi, sans présumer des apports des nouvelles technologies en matière de déplacement (nouveaux véhicules, voiture électrique…etc), les solutions d’un développement urbain durable pourraient dès maintenant,être mises en œuvre moyennant quelques investissements d’infrastructure…à condition de consentir à l’abandon du paradigme individualiste de l’automobile et à un effort (peu coûteux) d’intelligence collective.

P.S.: 

Lundi 18 octobre 2010 à 18h30, notre trésorière, Astrid Osland, présente à l’Atelier d’urbanisme, l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement dans quelques villes d’Italie du Nord : Tréviso, Padoue, Ravenna, Parma , Ferrara, Modena, etc… L’organisation des centres historiques, l’inter-modalité, le bike-sharing, les pistes cyclables… Exemples de volontés politiques fortes et…de quelques investissements… «Des exemples à suivre !» affirme Astrid, qui ajoute : «Il y en a marre qu’on nous disent : « le vélo c’est pour l’Europe du Nord, ça ne fait pas partie de la culture latine etc… » Cette fois-ci, nous parlerons d’exemples d’un pays bien LATIN !»

Louer un vélo à Perpignan

Vélostation Arago

Cette station-vélo située en sous-sol au niveau -1 du parking Arago coté rue Zamenhof est ouverte comme le parking jour et nuit toute l’année. Pour joindre la station-vélo : un numéro  04 68 35 45 82. L’obtention d’un vélo se fait contre une participation financière prévue comme suit:

  • 1/2 journée: 1,50 €
  • journée: 3 €
  • mois: 15 €
  • trimestre : 30 €
  • Le gardiennage : 20 € par trimestre

Tous les étudiants et tous les titulaires d’abonnement aux transports CTPM  bénéficient du demi tarif. Les usagers du parking se voient proposé un vélo gratuitement pour la durée de stationnement de leur véhicule. Conditions : présenter une pièce d’identité – une autorisation de prélèvement automatique (à remplir sur place) et un RIB (location longue durée).

Le service « Sankéo Vélo et trottinette »

Ce service propose la location de vélos standards ou à assistance électrique. Pour plus d’informations rendez vous sur le site de Sankéo

BIP

BIP était un service de location de vélos pour les petits trajets quotidiens. Il a été abandonné fin 2017.

RD617a

En effet, l’ancienne RD617 était une route à 2×1 voies, et on a décidé de construire ce qui est aujourd’hui la nouvelle RD617, une voie-express à 2×2 voies, sur la berge de la Têt. On a donc maintenant 6 voies voitures… et toujours pas de voie cyclable directe !

Qu’est ce qu’on y a gagné ?

Une minute !

Si on demande aujourd’hui un itinéraire voiture à Googlemaps entre Perpignan et Canet (de centre à centre), il propose de passer par cette nouvelle route D617, en parcourant 10,5 km en « environ 13 minutes ». Si on programme le passage par l’ancienne route D617a, il prévoit alors un parcours de 10,5 en « environ 14 minutes ».

En même temps qu’un des derniers espaces naturels du bord de la Têt, ce sont des millions d’euros qui ont donc été englouti sous le béton et le bitume pour gagner UNE minute en voiture. Cette minute est par ailleurs gaspillée dans le temps perdu dans les embouteillages toujours plus nombreux quand on arrive en ville… mais ça valait le coup non ?

Quelques opposants à ce projet s’étaient exprimés à l’époque :

– comment faire baisser le trafic automobile si on multiplie les routes ?

– pourquoi ne pas remettre en service un tramways de la plage pour aller se baigner, et efficace également pour les habitants de Canet venir travailler à Perpignan, ou y exercer d’autres activités…

– On regrette chaque jour d’avoir détruit la berge de la rivière en ville, qui offrait un espace magnifique pour un parc en plein cœur de ville… Pourquoi détruire la berge de la rivière entre la ville et le littoral, plutôt que d’y aménager une promenade, une voie cyclable, un axe de mobilité douce pour aller chaque dimanche pique-niquer à la plage à bicyclette… ?

– …

«Rassurez-vous» leur a-t-on répondu : «avec cette nouvelle route, on va changer la destination de l’ancienne route, de laquelle toutes les voitures vont disparaître, et qui va devenir une petite route calme et tranquille…»

On a donc construit la nouvelle route. Elle a coûté très cher car sa construction en berge de rivière nécessitait d’utiliser des techniques particulières. Le milieu naturel de la berge de la rivière a été définitivement détruit, avec son biotope, ses zones de nidification d’oiseaux, etc… Cette voie express à coupé des itinéraires de promenades piétonnes qui traversaient des vergers et des champs. Le canal d’irrigation qui va de Perpignan à Canet, bordé tout du long par un sentier, et pour lequel plusieurs projets d’aménagement en itinéraire de ballade existaient, longe maintenant dans le vacarme la voie express, puis la traverse dans un tuyau en béton inutilisable.

Dira-t-on encore aujourd’hui qu’on a exploité au mieux cet espace ?

Quant à l’ancienne route, rebaptisée RD617a, on y a peint deux bandes cyclable sur les bords, qui n’ont jamais été utilisées que par de rares cyclistes, tant la proximité, le nombre et la vitesse des voitures dissuadait de s’y aventurer. Quelques mois plus tard, pour renforcer la sécurité des autos, on a construit une glissière centrale en béton, censée éviter les accidents frontaux. La largeur nécessaire à la bande cyclable a disparu. On l’a donc effacée.

Aujourd’hui, alors que la nouvelle 2×2 voies sur la berge de la rivière est couverte chaque jour de voiture, l’ancienne route est encore plus encombrée qu’en 1990, et totalement intraversable à cause du mur central. Des carrefours nouveaux sont apparus, notamment à cause de la création de la rocade SUD (rd22), avec des bretelles qui montent et qui descendent sous la RD617, des ronds-points, tout ça protégé par des petits murs en béton et des fossés… De nouveaux quartiers d’habitation, sans aucun commerce, apparaissent au Nord de cette route (près de la CAF), et des quartiers de commerce (sans habitation) se construisent de l’autre côté. Les gens habitant à quelques centaines de mètres de ces commerces ne peuvent s’y rendre qu’en voiture, pour y travailler ou y faire leur courses.

Globalement, la circulation automobile entre Perpignan et Canet ne cesse d’augmenter. Ces facilités routières incitent nos concitoyens à habiter loin de leur travail, à faire leur course exclusivement en voiture, à délaisser les commerces de proximité, et à ne jamais utiliser les transports en commun. Le Roussillon se couvre de bitume. Au milieu du vacarme des moteurs, l’urbanisation diffuse galope.

Les responsables de ce désastre peuvent continuer, dans les congrès d’Urbanisme à parler de développement durable, de la mixité en ville, de l’urgence qu’il y a à changer nos modes de vie, de l’absurdité de la voiture en ville… Leurs discours sont illustrés par des images de synthèse d’une ville lumineuse et verdoyante, où des piétons souriant discutent sous les frondaisons, et où quelques rares voitures sont sagement garées… Le lendemain, ils construisent de nouvelles RD617.

Lettre à Monsieur le Maire

Je me rends en ville la plupart du temps en deux-roues non motorisé et j’apprécie que soient enfin mis en place, en ce début d’été, les sens-interdits autorisés aux vélos ! Dommage qu’ils ne le soient que dans l’hyper-centre ville, puisque c’est dans la « banlieue » qu’il est très difficile voire suicidaire de rouler, avec le nombre impressionnant de ronds-points, le manque cruel de pistes cyclables et les habitudes déplorables du citoyen automobiliste perpignanais…On ne peut que se réjouir de cette initiative ! (Note du Webmestre : c’est en fait une obligation depuis 2008 pour toutes les zones 30.)

Quand la passerelle au-dessus de la Têt sera-t-elle installée ? Aux calendes grecques, latines ou catalanes c’est-à-dire jamais ? Il me semble vous avoir déjà écrit à ce sujet et nulle réponse de votre part… Cela coûterait-il plus cher que le fameux tunnel qui passera sous le rond-point d’Auchan et qui comportera, on ose espérer, un passage pour les piétons et les cyclistes ?

D’autre part, je m’étonne que l’on coupe des arbres même pas endommagés par les tempêtes ou la neige, notamment un splendide micocoulier, rue du marché aux bestiaux, pas plus tard que cette semaine, « pour faire des travaux », m’a-t-on répondu, « pour laisser place à du goudron et pour faire passer encore plus d’autos » ai-je interprété…

Et les nombreux endroits où des habitations vétustes, dans le quartier Saint-Jacques, ont été rasées pour installer des places au mieux goudronnées et désertiques, au pire parkings ? Pourquoi si peu d’espaces verts, si peu de bancs, si peu de fontaines, si peu de toilettes publiques, si peu de jeux pour les enfants, dans notre bonne ville soi-disant touristique ?Pour éviter les rassemblements de sans-abris ? Alors que s’il y avait des bancs partout, des endroits frais, des toilettes et des douches gratuites, des espaces ludiques, les populations jeunes et âgées se mélangeraient davantage et cela pacifierait les contacts.

Non, chez nous, on mise sur l’espace dédié aux commerces et aux voitures : il faut boire dans les bars et uriner de même, payer parkings, parc-mètres et amendes : sans argent, point d’accueil.

On préfère les déserts minéraux comme notre belle place de Catalogne ou les places principalement « terrasses de bistrots » qui « rapportent », comme la place Arago. On préfère entretenir de magnifiques ronds-points arborés et paysagés dont seuls les automobilistes profitent rapidement, en « passant » ! On préfère les palmiers « exotiques » peu pratiques pour les étourneaux, aux arbres endémiques… On préfère nettoyer les rues à grande eau tous les matins parce qu’avec la chaleur, notre bonne ville pue !

Et elle pue aussi la pollution engendrée par toutes ces autos qu’on y laisse entrer par quatre ponts, par une nouvelle pénétrante… Encourager la voiture, c’est plus rentable que d’encourager le citoyen à se déplacer à pieds, en deux-roues ou en bus…

Tant pis si on ne peut plus respirer, de toutes façons, on est au frais avec son air conditionné, avec son auto-radio pour ne pas entendre ce qui se passe à l’extérieur et gare aux faibles, aux vieux et aux pauvres qui n’ont pas de quoi « rouler ».

La seule chose qui me donne espoir est que je rencontre de plus en plus de cyclistes en ville. Et qu’ils roulent n’importe où et n’importe comment, comme moi. Peut-être vont-ils tellement se multiplier que vous allez être obligés de faire quelque chose de plus conséquent que quelques panneaux « sauf vélos » monsieur le maire et votre équipe « écologie » ?

Rendre notre ville à ses habitants ? En un mot la rendre humaine ? Il est permis de rêver, n’est-ce pas ?

Sortez donc de vos véhicules de fonction, traversez le pont Arago à pieds (vitesse limitée 70 km à l’heure) ou à vélo (faut le porter dans l’escalier… ), abattez du kilomètre pour rallier le pont Joffre, seul moyen décent de franchir la Têt, comme le font au quotidien des centaines d’habitants du quartier du Bas-Vernet, essayez de traverser les innombrables ronds-points sans passages piétons de nos splendides zones commerciales, au nord, à l’est ou au sud de Perpignan, peut-être cela vous donnera-t-il quelques idées pour rendre notre cité moins polluée, plus accueillante, plus agréable et ainsi aurez-vous mérité d’être nos élus !

Le Chemin de Fer en 1915

Si au lieu de la détruire, on avait conservé et entretenu l’étoile ferroviaire de 1940, centrée sur Perpignan, elle répondrait aujourd’hui à une grande partie des besoins de mobilité actuels, qui sont -hélas- satisfait par des routes et des automobiles.

Les anciennes lignes de tramways (ou de train) du Barcarès, de Canet , ou de Thuir, offriraient ainsi un service de mobilité plus écologique et plus efficace que le réseau routier actuel.

On répète à l’envi que l’investissement sur les voies ferrées aujourd’hui est inaccessible (voir le débat sur le tram à Perpignan, par exemple). Mais comment comprendre que nos aïeux aient pu construire un réseau dense au début du siècle précédent, et que nous en soyons incapables aujourd’hui… Car contrairement aux rocades, qui coûtent aussi très cher et qui risquent de présenter moins d’avantages lorsque le prix des carburants flambera, ces investissements sur le fer seraient des investissements durables, qui assureraient l’accès de nos concitoyens à une mobilité économique et écologique pour longtemps.

Un de nos adhérents possède dans ses archives familiales une magnifique carte des Chemins de Fer du Midi qui date de 1915. Elle montre l’extraordinaire densité de ce réseau ferré du XX ème siècle. Plusieurs personnes ont souhaité avoir accès à ce document et nous le proposons ici en téléchargement. Attention, les fichiers sont assez lourd. Nous vous proposons un fichier PDF de 4 Mégaoctets, et un fichier TIF de près de 68 Mégaoctets. Ces fichiers sont diffusés sous licence Creative Commons. Cela signifie que vous pouvez :

  • reproduire, distribuer et communiquer cette création au public,
  • modifier cette création…

…mais selon les conditions suivantes :

  • Vous devez citer l’origine du document (Collection de Jean Monestier, numérisé par Vélo En Têt), mais pas d’une manière qui suggérerait qu’il approuve votre utilisation de l’œuvre.
  • Vous n’avez pas le droit d’utiliser cette création à des fins commerciales.
  • Si vous modifiez, transformez ou adaptez cette création, vous n’avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous une licence identique à celle-ci.


Carte des chemins de Fer du Midi (1915) by Collection de Jean Monestier, numérisé par Vélo En Têt est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage des Conditions Initiales à l’Identique.
Basé(e) sur une œuvre à vélo en têt.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à

Carte des chemins de Fer du Midi (1915)

Carte des chemins de Fer du Midi (1915)

Fête du Vélo

Vélo en Têt organise une journée consacrée à l’usage de la petite reine en ville.

Place de la Victoire, au pied du Castillet, de 10h00 à 18h00, venez visiter le stand de l’association et des autres exposants. Tout au long de la journée, de nombreuses animations : visite guidée de la ville, défilé festif de bicyclettes, animation, expositions, projections… Demandez le programme !

Les rendez-vous à ne pas manquer

– 10h00 : Visite guidée de Perpignan à vélo, proposée par l’Office de Tourisme de Perpignan.

-* Rendez-vous sur la Place Arago, 15mn avant.

-*Visite gratuite limitée à 20 personnes

-* Inscriptions au 04 68 66 33 78 ou 04 68 66 30 30.

-* Durée : 2 heures.

-*Possibilité de prêt de vélos

– à 14h, 15h, 16h et 17h : Lecture poétique autour du vélo, au Castillet

par des élèves de l’enseignement théâtre du Lycée Pablo Picasso.

– 16h00 : Départ du défilé festif et musical avec vos vélos décorés,

en compagnie de CityCab66 et de la Fanfarfelue ! Soyez nombreux !

– 21h : Projection du film « The World is big », périple initiatique en tandem,

au Cinéma Castillet, suivie d’un débat sur «La place du vélo dans la ville».

Pour le plaisir des petits cyclistes

Un manège écologique actionné par un vélo. Par l’Association Les trois p’tits tours

Petites balades à bord des vélos taxis avec CityCab 66 ! (de 15h à 17h).

A découvrir, tout au long de la journée

– Différentes gammes de vélos de ville.

– Les services et associations qui agissent pour le développement du vélo en ville.

– Des vélos originaux .

– L’exposition d’affiches «A vélos citoyens».

– Une sélection de livres proposée en magasin par la FNAC.

– Les services de Vélos de Course, de CityCab 66 et du Livreur du moulin .

Écologie et investissement

Le Conseil Général et la Région investissent dans le réseau routier. De nouvelles voies de circulations ont projetées dans la plaine du Roussillon. La crise économique et le soutien de l’emploi pourraient justifier cette politique de « grands travaux » qui n’est, après tout, qu’un petit « new deal » à la sauce catalane et qui a donc pour lui la bonne logique keynésienne…
Qui, dans ces conditions, pourrait s’opposer au découpage et au bitumage de ce «croissant fertile» que fut la plaine du Roussillon ? Il s’agit, nous disent les décideurs, d’investissements générateurs d’emplois et de revenus… et donc, toute alternative apparaît comme antisociale. Discussion close.

Mais, le diable est dans les détails et les définitions.

Qu’est-ce donc qu’un investissement, en bonne économie standard, (celle  que prétendent pratiquer nos décideurs locaux) ?

Réponse : Toute dépense susceptible de générer à terme, plus ou moins long, une augmentation de production ou de productivité. On distingue évidemment les investissements matériels des investissements immatériels comme la Recherche et Développement, la formation, la Santé qui augmentent le capital humain et engendrent des gains de productivité. Ainsi, une route peut être considérée comme un investissement matériel dans la mesure ou elle contribue à accroître le Produit départemental brut (…si toute fois cet agrégat comptable existait)… Dans ce cas, la décision d’investir doit faire l’objet d’un calcul économique coût-avantage afin d’évaluer le bénéfice que peut en attendre la collectivité en terme de revenu.

Ce calcul doit prendre en compte les « externalités négatives » que crée l’investissement en question, en d’autres termes les nuisances, le bruit, la probabilité d’accidents, la disparition définitive de la terre agricole.Ces « dés utilités » comme disent les économistes sont aujourd’hui chiffrables, elles ont un prix (puisqu’il a fallu leur en donner un) , elles viennent grever la « rentabilité » de l’investissement -voirie, et si on considère le bilan carbone un « investissement » routier est coûteux parce qu’il n’est que de l’énergie réifiée et non récupérable et parce qu’il va générer plus d’émission carbone par la circulation qu’il induit et la vitesse qu’il propose, très provisoirement, à l’automobiliste.

En résumé la rentabilité des investissements routiers, déjà difficile à évaluer, tend à se réduire par la prise en compte de ces coûts environnementaux.

En fait personne n’est dupe : les économistes et les ingénieurs de la Région ou du Conseil Général ne procèdent jamais à ce genre de calcul de rentabilité car ils savent très bien que ce qu’ils nomment investissement n’est en fait qu’une consommation induite par l’usage de la voiture. Cet « investissement »n’aura d’autre effet de croissance que celui d’augmenter la consommation de pétrole, et d’autres fins que de procurer un « hit » orgasmique à l’automobiliste frustré échappé d’un embouteillage.

Concurrence

Ces« investissements d’infrastructures » ne sont pas en fait des investissements, ils ne sont porteurs d’effets sur les revenus et l’emploi que pendant la durée du chantier, ils sont des réponses politiques (on ne peut plus convenues) à une demande de consommation d’espace et de loisirs exprimée par le citoyen-automobiliste.Cette demande, pour légitime qu’elle paraisse à la plupart de nos concitoyens, n’en détourne pas moins des ressources (limitées) vers des formes de consommations qu’il s’agirait plutôt de contenir et qui viennent en concurrence avec d’autres affectations possibles de l’argent public autrement dit les vrais investissements.

Pour le coup, la politique de l’emploi que sous-tend ce genre d’investissement s’apparente à la politique des ateliers nationaux de 1848, quand les chômeurs creusaient des trous dans le Champ de Mars de Paris et que d’autres chômeurs, en suivant,rebouchaient ….

Nos infrastructures routières, dans un habillage social plus convenable, reproduisent la même démarche absurde et généreuse à la différence qu’en1848, les chômeurs rebouchaient les trous alors qu’en 2010 les routes vont rester. C’est encore et toujours les mêmes vieilles recettes qui nous sont proposées en matière d’emploi. Les décideurs dans le meilleur des cas accompagnent la demande de routes, quand il ne la précède pas. En somme une politique du chien crevé au fil de l’eau.

Non, la sauvegarde de l’emploi n’est pas un argument pour tarder à avancer sur la voie d’une réduction drastique de nos émissions de CO2 : la nécessaire conversion de l’économie à l’écologie représente en effet des créations d’emplois dans les secteurs « verts » (rénovation thermique des bâtiments, transports collectifs, énergies renouvelables) supérieures aux destructions dans des domaines énergivores, en particulier l’automobile. Ce bilan en termes d’emplois a été quantifié pour la région Ile-de-France, première région économique d’Europe, dans le cadre d’une étude du Cired CNRS (Pour en savoir plus, lire l’étude : « Impact sur l’emploi de la réduction des émissions de CO2, en France », Cired, janvier 2010.), commandée par les députés Verts au Parlement européen. Une réduction de 30 % des émissions de CO2 franciliennes en 2020 par rapport à 2005, sur la base d’un baril de pétrole à 80 dollars, se traduirait par la création nette de 58 300 emplois, soit 36 300 de plus que dans le scénario « au fil de l’eau »  (une diminution des émissions de 10 %). Dans l’hypothèse d’une réduction de 40 % des émissions, d’un baril de pétrole à 120 dollars et d’un financement par l’emprunt de 50 % des investissements nécessaires, les créations d’emplois se monteraient à 164 000, soit 110 500 de plus que le scénario « au fil de l’eau ».

Impasse

En somme : Rien de plus idiot en matière de politique active de l’emploi que de persister dans les consommations automobile et routière. Elles constituent un gaspillage d’argent public qui n’est plus tolérable en période de crise. Ces dépenses sont non seulement inefficaces en matière de création d’emplois mais elles interdisent toute politique alternative pour les transports, l’urbanisme, le développement agricole…etc.

Qui plus est,cette offre pléthorique de déplacements automobile et de routes, engage durablement notre avenir en réduisant nos marges de manœuvre budgétaires par l’augmentation des charges d’amortissement et d’entretien du réseau.

Nos décideurs, en ignorant les objectifs du Grenelle, oblitèrent durablement l’avenir des populations dont ils ont la charge. En participant à l’augmentation des émissions de CO2.En niant la réalité de la crise de l’énergie et les conséquences climatiques d’un modèle de croissance basé sur la consommation d’hydrocarbures, ils se désolidarisent des pays pauvres et mènent notre société dans une impasse de développement.

Boulevard Clemenceau

Il y avait en effet des adhérents de Vélo En Têt à cette réunion et nous leur avons demandé de rédiger chacun en quelques lignes un compte-rendu.

Voici donc un patchwork des réactions que nous avons reçues.

Merci à tous leurs rédacteurs.

L’Étoile

Concernant le boulevard Clemenceau : OK pour le sens unique, OK pour améliorer le transport en commun… mais pour quel coût sur ce boulevard déjà réaménagé il y a peu ? Ça a été dit…

Le stationnement sauvage avait comme effet de ralentir le trafic. Avec double voie à sens unique ça devrait inciter à l’accélération des bagnoles en contradiction avec la piétonisation annoncée. Manque d’audace certes car dans le projet, le recul de la voiture n’est que très partiel. À ce rythme on en a pour un sacré bout de temps pour cette fameuse piétonisation.

Il reste que la ceinture des boulevards pose toujours le problème des modalités de son franchissement par les piétons et les vélos. Les voies vélos avec les bus, je n’y crois pas beaucoup : ce n’est pas le problème pour les vélos de faire le tour du centre ville mais plutôt comment en étoile aller de la périphérie vers le centre, franchir le fameux boulevard et trouver des solutions pour casser le flux voiture à sens unique ; ça serait bon pour les vélos et les piétons et puis les transports de fonds pourraient l’utiliser aussi pour mettre un peu de fric dans l’innovation pour les zones de logement, je n’ose plus parler de quartiers, entre le centre et les zones commerciales.

La Têt… et les jambes !

Je m’étonne (je suis encore naïve) que le Quatrième Pont «Alduy» soit opérationnel, que le «Théâtre de l’Archipel» soit presque achevé, et que l’on ne distingue pas même l’ombre d’un quelconque passage pour permettre aux habitants du Bas Vernet de traverser la Têt de façon sécurisée. Je veux dire à pied, évidemment, vu que pour les véhicules motorisés, les crédits sont grands ouverts… et qu’on assiste à une débauche de ponts, ronds-points, passages souterrains sous les ronds-points, déviations….

Pour un piéton habitant dans notre quartier, très près, à vol d’oiseau du centre-ville, il n’est qu’un passage : le pont Joffre. En effet, s’aventurer à pied sur le pont Arago est suicidaire : il faut grimper trois volées d’escalier, marcher sur un trottoir étroit, côtoyer des véhicules lancés à plus de 70 km à l’heure (vitesse limitée !), sans compter qu’avec une poussette, à vélo ou dans un fauteuil roulant, ça n’est pas même envisageable !Une passerelle a été érigée, en bois exotique, splendide,mais parallèle au fleuve, alors qu’elle devrait l’enjamber ! La promenade a été préférée aux simples déplacements… Il va nous falloir attendre combien de temps, et de qui se moque-t-on ?

Il paraît bien inutile de parler de développement durable et de déplacements « doux « , si les seuls aménagements financés ne le sont que pour l’automobile ! Cette passerelle pourrait rendre notre quartier plus attractif, moins isolé, et serait bien agréable aux futurs spectateurs du Théâtre qui se gareraient facilement et pourraient même se promener le long des rives de la Têt… Allez, on accepterait même de la baptiser «Passerelle Pujol» si ça pouvait faire avancer les choses !

Traumatisme

Faire un «grand» quartier piétonnier à Perpignan est l’objectif de notre nouveau maire mais il ne faut pas, dit-il, «traumatiser les Perpignanais» en faisant trop vite (et donc en ne dépensant pas en plusieurs fois, ce qui finalement coûte plus cher, l’argent du contribuable) ce beau quartier piéton qui pourrait aller jusqu’aux abords du Théâtre de l’Archipel.

Un tel projet donnerait sa chance à Perpignan pour un développement touristique et commercial.

Le commerçant installé du côté du boulevard Clemenceau et qui a parlé de cette possibilité a une vision intelligente à long terme comme Mme le Maire de Strasbourg qui a courageusement imposé le centre piétonnier de Strasbourg il y a quelques années alors que les Strasbourgeois qui en sont si satisfaits maintenant n’en voulaient pas.

Les Perpignanais seraient-ils plus traumatisables que les Strasbourgeois?

Dommage…

Une réunion publique pour exposer le projet qui va révolutionner les transports publics, c’est bien. L’expliquer, le défendre avec l’appui des techniciens, c’est judicieux. Mais la vision étriquée de la question, tant au niveau des choix de matériels (Bustram, ni bus, ni tram ?) que du long terme me laisse perplexe.

La proposition d’un centre ville piéton n’est pas encore d’actualité (« les perpignanais ne sont pas encore prêts »). Dommage… !

La question de la réduction de la vitesse automobile a été bottée en touche. Pas de réponse claire, ni d’engagement ferme. Re-dommage……

Les bus sont une nuisance sonore, mais pire ! Ils transportent des individus qui ne sont pas tous des clients potentiels. Ah bon ? Mais les voitures sont silencieuses, ne polluent pas, non, non, et permettent à leurs propriétaires de déambuler de commerce en commerce. Re-re-dommage….

Chacun a pu défendre son bout de trottoir, d’accord, mais le problème n’est pas là. Il est de savoir ce que l’on veut construire comme vie dans un centre ville toujours occupé par l’auto. C’est pas gagné. Tant que nos politiques ne s’engageront pas pour des mesures sans doute radicales pour une minorité et cependant inéluctables pour les autres, nous tournerons en rond, au sens propre comme au figuré. Re-re-re-dommage…….

Gouverner, c’est prévoir, quitte à être incompris pendant un temps. C’est oser prendre les justes décisions au moment où c’est encore possible, et ne pas chercher le consensus qui pour convenir à tous n’est adapté à personne. Serons-nous encore sur cette terre pour profiter d’une ville agréable, apaisée, humaine ?

Perspective

Je n’ai assisté qu’à la deuxième partie de la réunion, mais j’ai eu l’impression d’entendre beaucoup de propos à courte perspective dans le temps et dans l’espace. Quant aux projets des édiles, sont-ils réellement modifiables sinon à la marge ?

Il semble que la campagne médiatique contre le GIEC, qui a fait flamber le doute sur l’ensemble de ses travaux, ait aussi convaincu nombre d’élus, tels Pujol lundi à Perpignan, Bourquin hier vendredi au Soler, que la situation n’est pas si urgente que cela et que le bilan carbone reste une opération cosmétique et non l’aune fondamentale des choix effectués.

Déçu

J’ai été déçu lors de cette réunion.

– Déçu par la frilosité de nos élus.

* Pourquoi ne pas élargir aussi le trottoir Sud de l’avenue, comme celui du Nord qui sera enfin accessible aux piétons ?

Réponse : «On le fera peut-être plus tard. On supprime déjà 25 places de stationnement sur le côté Nord.»

* Pourquoi ne pas rendre le Quai Sadi Carnot piétons immédiatement ?

Réponse : «Ouhla, l’opération est déjà assez ambitieuse, cela va changer tellement d’habitude automobile, On fera cela plus tard…»

Mais pourquoi faire tout cela plus tard ? Est-ce qu’on n’a pas déjà assez de retard en matière de piétonisation, et de changement des modes de transport ?

– Déçu aussi par mes concitoyens qui plutôt que de mettre en avant l’intérêt général, bordaient chacun leur petit intérêt particulier. Et les élus abondaient dans ce sens, concevant la concertation avec les citoyens comme un moment ou chacun peut apporter son petit problème et exiger d’avoir sa petite solution.

Qui pour sortir de son garage, qui pour rejoindre le Pont Arago, qui pour aller de la « rue Camille Pelletan » à la « rue Rouget de Lisle »… La salle murmurait parfois avec bon sens «vas-y à pied…». Ne fallait-il pas au contraire profiter de cette réunion pour dire ou est l’intérêt général, et exposer les nuisances de la voiture en ville :

  • la place confisquée par un stationnement envahissant
  • le bruit, la pollution
  • le danger pour les piétons et vélo,…
  • …et expliquer les solutions à ces problèmes offertes par les transport en commun, la marche et le vélo ?

– Déçu enfin par certains commerçants qui redoutaient que ces Bus amènent des gens en ville (un comble !), trop de gens même, et qui attendent bruyamment sur les trottoirs ; qui redoutaient que les bus soient aussi bruyant que les voitures, et, cerise amère, qui proposaient que les bus s’arrêtent plus loin du centre (!!) sur l’avenue Général Leclerc. Un bus périphérique en somme qui évite de pénétrer en ville, sans doute pour y laisser toute la place aux voitures.

Exactement l’inverse de ce qui se pratique partout avec succès : un transport en commun efficace qui pénètre au cœur de la ville . Ces intervenants ne sont sans doute pas usagers du bus eux-mêmes, et ne connaissent pas l’intérêt pour un commerçant d’être accessible en bus et à pied par des chalands qui déambulent sans avoir à souffrir de l’omniprésence de la voiture.

Bus-Tram ou BHNS

Depuis la campagne municipale de 2008-2009, la ville et l’agglo ont été pressées de plusieurs côtés de réaliser une première ligne de tramway plutôt qu’une ligne sur une voie en site réservé pour des Bus à Haut Niveau de Service (BHNS).

Lors de cette présentation des travaux du Boulevard Clemenceau, et sur les plaquettes d’informations

on ne parle plus de BHNS mais de Bus-Tram. Qu’est ce que cela signifie exactement ? Vélo En Têt a écrit à la PMCA et à la ville pour demander des précisions. Les documents pour le public parlent de «véhicules hybrides innovants». Nous sommes inquiets car la plus part de villes ayant choisi des solutions hybrides à mi-chemin entre bus et tram l’ont regretté.

Ces solutions hybrides, pour se rapprocher du tramway sur rail, ont des systèmes de guidage, une longueur de véhicule et une capacité accrue, une vitesse commerciale élevée, mais sans jamais atteindre l’efficacité du tramways.

Si, finalement, à Perpignan ce sont simplement des bus, qui roulent sur ces nouveaux axes, ils seront peut-être «fiables, rapides, confortables, accessibles aux handicapés, prioritaires aux carrefours, avec des horaires plus fréquents et plus étendus (matin, soir)» comme l’annonce la plaquette en couleur, mais ce seront simplement des bus et on comprendra que l’expression « Bus-Tram » était une opération de communication destinée à évacuer ce débat sur le tram.

Rencontre avec La ville de Perpignan

Zone 30

La Voirie de Perpignan a proposé aux élus de mettre un grand nombre de quartiers et lotissements en zone 30, et d’étendre la zone 30 du centre-ville à l’ensemble de l’intérieur des « rondas » (boulevards périphériques). Ils attendent la réponse des élus qui ne devrait pas tarder.

Le Maire a déjà signé un arrêté mettant les quartiers Porte d’Espagne et Catalunya en zone 30 avec quelques aménagements à l’entrée des lotissements pour signaler « physiquement » la réduction de la vitesse autorisée…

Mais il ne s’agit pas de la totalité de la voirie dans les lotissements , les axes structurants restent à 50 km/h.

En ce qui concerne le Centre Ville aucun aménagement particulier de la chaussée n’est prévue pour le moment faute de finances.

Vélo En Têt rappelle que les DSC (Double sens cyclable) sont des aménagements très peu coûteux, et efficace en terme de réduction des vitesses.

M. Bouhlel confirme que les ralentisseurs (p.ex les coussins «berlinois») ne sont pas interdits (nous entendons régulièrement le contraire dans les réunions publiques de la part des automobilistes) ; ils font seulement l’objet de quelques restrictions (importance de la voie, hauteur, pente etc). M. Fara souligne les avantages du coussin berlinois : pose rapide et coût moyen.

ZR (zone de rencontre)

M.Bouhlel souhaite limiter, pour des raisons de budget, les ZR en ville car il ne suffit pas d’ériger quelques panneaux mais il faut faire un aménagement de l’ensemble. Il envisage de faire une ZR devant l’école d’Alembert à Saint Assiscle et devant le parvis de la gare.

Thibaut souligne l’importance de traiter la chaussée à l’entrée de la Z30 et ne pas se contenter d’une signalisation verticale. M.Bouhlel pense que d’abord on devra faire des mesures de vitesse des autos et ensuite aménager avec des ralentisseurs si besoin est… Il cite plusieurs aménagements déjà effectués « en prévision » : Chemin de la Poudrière, parc Ducup, allée des Chênes.

Thibaut avance l’intérêt des trottoirs traversants et demande à la Voirie de profiter de la réfection des artères pour créer ces nouveaux équipements.

M.Bouhlel répond que le budget voirie a subi une importante réduction (alors que le budget « vélo » a été sauvé… ).

Arcades

M.Fara : Victor Dalbiez n’a pas encore fait l’objet d’une étude mais il faut intégrer le vélo [NDLR : Il faudrait que Vélo en Têt soit intégré dans le projet d’aménagement dès le départ cette fois-ci !!!] . Un lotissement est prévu au pied de Serrat d’en Vaquer (ZAC du Saint Sauveur) qui sera relié à Victor Dalbiez par un aménagement modes doux prévu dans le cahier de charges du lotissement. La proximité du centre-ville pour cette nouvelle population ainsi que la présence du Collège Maintenon justifie amplement que la part des aménagements des modes doux soient prépondérante sur Victor Dalbiez.

Il faudrait aussi relier l’aménagement cyclable prévu sur Dalbiez à la piste cyclable des Arcades. M.Fara et M.Bouhlel réfléchissent à la possibilité d’aménager le chemin des Arcades à cette fin.

Quand à la continuité vers le Chemin de la Fosseille, M.Bouhlel nous apprend qu’il a une ligne budgétaire pour régler le problème de la traversée de la Rn9 pour les modes doux. Il serait question d’utiliser un tunnel qui passe sous la route…

En ce qui concerne le passage à niveau de Passio Vella , rien n’est décidé pour le moment, mais l’augmentation du trafic de fret prévu demanderait une sécurisation voir une suppression de ce passage à niveau…

Thibaut suggère de laisser le passage à niveau tel quel et réserver Passio Vella aux modes doux. M.Bouhlel et M.Fara pensent que la présence des commerces nécessitent une circulation automobile, ce à quoi Thibaut répond que les autos dans ce secteur peuvent emprunter de nombreuses autres routes…

Projet Université/centre-ville

M.Bouhlel dit que la voirie est en train de réfléchir et qu’une proposition sera faite d’ici 2 mois. Thibaut fait remarquer que notre bulletin annuel contient des informations et des propositions et demande que Énergie Citoyenne (association des étudiants) ainsi que Vélo en Têt soient associés à cette réflexion.

Liaison Paul Alduy – chemin de la Fosseille.

M.Fara : Il faudra attendre l’urbanisation au sud de cette voie et faire une P.C séparée des autos. Thibaut demande qu’on ralentisse la vitesse des autos d’ores et déjà.

4ème pont.

M.Bouhlel a confirmé que le passage à gué sera conservé pour la circulation piétonne et cycles. Le fait d’avoir installé des feux au lieu d’un giratoire (qui aurait demandé énormément d’espace) a été très critiqué mais M.Bouhlel est totalement convaincu que les feux sécurisent les piétons et les cycles nettement plus qu’un giratoire et que ceci justifie le choix des feux. Il nous apprend que la rue Claude Bernard va être aménagé dans sa totalité pour les cycles ( côté est) et que ses services planchent actuellement sur la jonction avec la piste cyclable au droit du Pont Sauvy. Ces réalisations pourraient se faire 2010-2011.

Pont Joffre

Il nous a également appris que la rue Jean Payra pourrait devenir

piétonne avec une voie bus ( avec un aménagement genre ZR) dans un

proche avenir (avec l’aménagement en TCSP en 2012). Le quai Batllo sera mis en double sens auto avec un sens unique pour les bus.