Chaque jour la galère

Vous êtes nombreux à souffrir du manque de stationnement vélo corrects. Et nous ne pouvons pas écrire à chaque commerce, à chaque lieu public, à chaque établissement scolaire, pour réclamer des arceaux à vélos.

En revanche, vous pouvez tous facilement le faire… Il faut environ cinq minutes :

  • imprimez le courrier modèle ci-joint,
  • apposez votre signature, et le titre du destinataire,
  • postez-le ou déposez-le là où il faut.

Si possible, demandez carrément à rencontrer le responsable de l’établissement où vous adressez votre demande. Cette démarche sera toujours beaucoup plus efficace. Ce courrier peut constituer un premier pas, et vous permettre au minimum de laisser une trace écrite de votre demande.

Attention, refusez toujours les râteliers à vélos qui sont inutilisables à notre avis (pas de stabilité du vélo, voilage de la roue, pincement, pas de possibilité d’attache du cadre, etc… ). Affirmez votre préférence pour les arceaux. Évoquez la possibilité de les faire financer par la ville de Perpignan…

Route d’Elne

Nous participons à la procédure de concertation publique concernant le ré-aménagement de la Route d’Elne et nous proposons nos remarques sur ce projet de création de voies de bus.

Notre préférence va au profil numéro 2, pour plusieurs raisons, et avec quelques modifications que nous détaillons dans le document suivant, que nous avons donc adressé aux services concernés de la mairie. N’hésitez pas vous aussi à participer à cette concertation. Pour cela, visitez cette page.

Giratoires

Dans ce document, nous insistons sur les Giratoires en traversée centrale.

L’aménagement d’une ligne de BHNS devrait toujours prévoir une traversée en ligne droite des giratoires pour les bus. Ce principe n’est plus « expérimental », ni exceptionnel puisque, s’il était innovant pour le « transmilenio » à Bogota dés 2001, il est maintenant classiquement repris par les lignes de BHNS en France, comme sur le « BusWay » à Nantes, ou le « Triskel » à Lorient.

Profils

Par ailleurs, nous préférons une séparation de végétation entre voitures automobiles et voie cyclable, et aux endroits des stations de BHNS, nous proposons qu’un plateau, surélevé par rapport à la chaussée des voiture, soit aménagé en espace de rencontre.

Parking

Quant à l’ immense parc de stationnement, nous sommes surpris qu’on prévoit de couvrir encore quelques hectares de bitume, alors qu’un parc de stationnement commercial énorme se trouve déjà juste de l’autre côté de l’axe réaménagé. On sait que ces grands parkings commerciaux ne sont utilisés qu’une faible partie du temps, et on se souvient que lorsque l’opération d’aménagement du « Méga-Castillet » a été menée, on nous expliquait que c’est cet énorme parking-là qui servirait de pôle d’échange. On décide aujourd’hui bien légèrement de faire plus que doubler la capacité de stationnement dans ce secteur, en ignorant toutes les conséquences désastreuses de la disparition de terres agricoles si proche de la ville : imperméabilisation, ruissellement, pollution, stérilisation…

AG février 2011

Rapport financier par Astrid Osland – trésorière

Banque :

  • Solde créditeur 31/12/2009: 2 000,31 €
  • Solde créditeur 31/12/2010: 1 831,34 €

Recettes dans l’année 2010 : 1 572,00 €

  • Les recettes proviennent en grande partie des cotisations : 1 315 €
  • Les dons représentaient 80 €
  • La vente de matériel ( gilets,équipements pour vélo) : 187 €

Dépenses dans l’année 2010 : 1 740,97 €

  • Adhésions /cotisations :
    • * Fubicy : 165 €,
    • * FNAUT : 70 €,
    • * AF3V : 30 €,
    • * Atelier d’Urbanisme de la ville de Perpignan : 20 €
  • Autres :
    • * Assurance Maif : 100,95 €
    • * Documentation : 28 €
    • * Timbres : 189,80 €
    • * Encre : 142,50 €
    • * Photocopies /affiches ( fête du vélo) : 706,72 €
    • * Achat de vin et repas pour les musiciens lors de la fête du vélo : 108 €
    • * Matériel fête du vélo (manège et location stand) : 180 €

Nous avons 30,30 € en caisse au 1 janvier 2011. Nous avons pris l’argent de la caisse pour acheter du cidre ( 12,30 €) ce qui explique la différence de la caisse avec 2009 ….(40,50 €). Nous avons un stock de gilets invendus ainsi que quelques articles d’équipement vélo représentant une valeur estimée à environ 400 €.

Quitus demandé par la trésorière à l’assemblée générale du 8 février 2011 pour les comptes financiers présentés pour l’exercice 2010. Ce rapport financier 2010 est adopté à l’unanimité des présents par un vote.

Rapport moral par Thibaut Legaye – président

  • La partie négative du Bilan :
    • * la Rocade Ouest
    • * les carrefours entre Rocade W & Rte de Prades
    • * les berges de la têt couvertes de bitume
    • * le RP des Arcades
    • * le RP du Mas Rouma
    • * le Boulevard Nord-Est
    • * et bien d’autres….

Cela fait beaucoup de chantiers pro-voiture… Ce n’est pas bon pour les modes alternatifs.

Par ailleurs :

  • * Nous subissons un certain ostracisme de la mairie.
  • * Le nombre d’adhérent est en baisse
  • * Faible nombre de membres actifs et faible renouvellement des membres actifs.
  • * nous lançons un appel à candidature pour qu’on propose des ressources humaines à l’association;

  • – Le Bilan positif = bilan de notre activité :
    • * la belle fête du vélo 2010
    • * Les interventions à l’AU :
      • ** intervention lors des journées de l’AU
      • ** la conférence sur l’Italie du Nord
    • * Les rencontres bimensuelle avec PMCA
    • * les interventions en réunion publique (BHNS par exemple)
    • * La déclaration de non utilité publique des routes RD-22 et RD-81. Nous avions activement participé à cette Enquête d’utilité publique.
    • * l’action DSC & Z30 :
      • ** Action en cours au TA.
      • ** Le premier effet : l’extension de la z30.
      • ** la mairie tente un brouillage de la communication (faire passer une obligation réglementaire pour une initiative)
      • ** globalement c’est une action efficace
    • * et toutes les autres actions impossibles à énumérer : courriers, communiqués, articles, interview (radio, Fr3, films …), mailings, …

  • – Enfin, pour illustrer le rôle de notre association : « La Mort du cycliste« , ou la triste anecdote du « Faubourg de Béthune » ou « le dé-zoom du tiret de peinture à la ceinture de rocade« . Résumé très succinct :
    • * Problèmes des PL & des Angles Morts
    • * choix des aménagements : PC ou BC ?
      • ** BC = mixité & apaisement ;
      • ** PC = séparation, vitesse, insertion
    • * effet de coupure des Rocades
    • * urbanisme : la « ceinture verte » autour de la ville cède la place à la « ceinture de rocades ». Les carrefours & les bretelles d’accès deviennent impossible à sécuriser…

Débat

Le président de VÊT peut-il se représenter au bureau alors qu’il est candidat aux élections cantonales, et «cumuler» ces deux rôles ? Cette question provoque un intéressant débat.

  • * problème de donner une couleur politique à l’association
  • * rôle essentiel du président dans l’association
  • * pertinence de la liste choisie au vu des objectifs de l’association
  • * dissocier les rôles
  • * droit de tout citoyen de participer à un scrutin
  • * etc…

Vote : 21 pour le cumul, 3 contre, 2 abstentions.

L’assemblée décide, dés à présent,préparer un communiqué pour le cas ou un média ferait un amalgame entre ces deux rôles, et qui sera diffusé en cas de besoin. Voici ce texte :

« Vélo en Têt » communique :

Au cours de l’Assemblée générale du mardi 8 février 2011, le président de l’association Vélo en Têt a fait part aux adhérents présents de sa décision de participer aux élections cantonales (canton n°3 : Cabestany – Perpignan – St. Gaudérique) en tant que candidat-suppléant sur la liste d’Europe écologie-les Verts.

Le président de l’association Thibaut Legaye a soulevé la question d’une possible incompatibilité entre cette candidature et sa fonction de Président, pouvant déboucher sur sa démission et s’en est remis au vote de l’Assemblée pour trancher la question.

Le débat qui s’engagea entre les participants fut d’une bonne tenue. Une majorité des membres présents considérant que tout adhérent était libre de ses choix politiques, qu’il ne pouvait en être jugé autrement pour le cas du Président et que dans ces conditions, sa démission n’était pas nécessaire. Le vote fut acquis par21 voix contre la démission, 2 abstentions et 3 voix pour la démission.

L’Assemblée a précisé

  • que le candidat Thibaut Legaye ne pouvait en aucune façon engager l’Association dont il est Président dans la campagne électorale à venir;
  • que le nom de l’Association ou son logo ne devait pas figurer sur les affiches ou les imprimés de la formation politique qu’il représente.

L’assemblée a ensuite procédé à l’élection du bureau qui a été élu par 25 voix pour, et une abstention.

Élection du bureau

Candidats sortants :

  • Thibaut Legaye – président
  • Astrid Osland – trésorière
  • Caroline Forgues – trésorière-adjointe
  • Sandrine Polteau – secrétaire
  • Serge Pioli – secrétaire-adjoint

Pas d’autres candidatures. Les candidats sortants se représentent sur leur poste.

Élection du nouveau bureau : 25 pour,1 abstention.

Campagne d’adhésion

  • Nécessité d’un changement d’échelle pour augmenter le nombre d’adhérents.
  • Distribution de flyers, de kits d’adhésion.
  • Question : A-t-on besoin d’une carte d’adhérent, coûteuse et bien souvent inutile ? (question à mettre à l’ODJ de la réunion mensuelle de mars)
  • Envoi e-BaVETte ? Oui aux officiels, non aux adhérents. Dépouillement des questionnaires pour la prochaine réunion mensuelle.

Tour de table

A. O. : les ODJ, qui démoralise tout le monde, sont trop denses.

JP et A. : Création d’une association de piétons. Bonne idée, il faut augmenter la représentativité aux réunions publiques.

Énergie Citoyenne :

  • Voir sur le site de la boutique de la FUBicy pour des autocollants anti-stationnement sauvage.
  • Présentation de l’atelier de réinsertion installé sur le campus Dreceres.
  • Prévoir 1 manif à vélo pour la semaine de l’environnement.

F. P. : Correspondant pour Confrontation.

  • Mise en place d’un « ciné à vélo » pendant le festival,
  • présentation de la journée
  • * film 10h-12h à Perpignan
  • * vélo jusqu’à Alénya + grillade
  • * film 16h
  • * goûter + retour après le film pour assister à la projection de 20h30 à Perpignan
  • Ne pas rentrer trop tard : sécurité !

L. F. : DSC : excellente chose quand c’est bien fait. La loi est mal appliquée. Problème de redistribution de l’espace.

P. L. : Organiser une balade à partir de mars.

E. P. : Participer au forum des associations en septembre à partir de cette année ? OK, l’organiser lors de la réunion de juin.

S. P.

  • 1er cri de joie : publication dans le courrier des lecteurs de l’Indépendant. Preuve que l’on peut être entendu !
  • 2ème cri de joie : très heureux que la fac continue à être cycliste. Il faut que VET aille à l’Université ! Rappel de la Vélostation et du départ de Locovélo.
  • 3ème cri de joie : Les 4 sociétés qui ont participé au marché pour le renouvellement des TC doivent intégrer la contrainte des transports doux.

Le CSE a convoqué la directrice des transports de l’agglo + ADEME et a posé 2 questions :

  • Comment comptez-vous augmenter la clientèle de 8 millions d’usagers années pour les TC à 15 millions ?
  • Comment relier pour les piétons et les vélos le quartier de la gare sans passer par la route d’Espagne ? Aménager les quais de la basse ??

Les futurs bus rechargeront leurs batteries en 20 secondes pour arriver jusqu’à l’arrêt suivant. Évite d’avoir des motorisations mixtes et polluantes.

O. B.

  • Content que P. organise des balades !
  • Manif : bon moment pour motiver les troupes !
  • Il y a 5 ans : Locovélo : Gare TGV qui allait arriver, des questions ont été posées dont « Qu’est-ce qui est prévu comme intermodalité à la gare ? » Au centre du débat dans un avenir proche…

J. W.

  • Quand on vient du Soler, rien n’est prévu.
  • projet Train :
  • * mieux utiliser la ligne Perpignan/ Villefranche (train vide).
  • * La ville veut se développer entre Têt et voie ferrée. DDEOK si passages à niveaux fermés = construction de ponts et de tunnels.
  • * Pourquoi ne pas laisser les intersections et ne pas couper la voie ferrée ? Au fur et à mesure que l’agglo se développe, augmenter le nombre des arrêts.

Monter un dossier, puis lettre ouverte pour que ce projet soit étudié en profondeur ;

Monter une commission dans VÊT : «utilisation des chemins de fer» ; Serge – Jean – Jacques OK.Inscription au prochain OdJ.

Champagne, cidre, galette des rois !

Extension de la zone 30

Vélo en Têt a aussi fait paraître un communiqué pour affirmer son soutien à cette extension de la zone 30 par la ville, et pour l’encourager à améliorer son aménagement.. Voici ce communiqué :

Vélo En Têt a depuis longtemps réclamé l’extension de la zone 30 de centre ville et son meilleur aménagement, notamment de ses entrées. Vélo En Têt se réjouit donc de son récent élargissement par la ville de Perpignan.

Lors d’une collision avec une voiture roulant à 50 km/h, un piéton n’a que 20 % de chance de survie, à 30 km/h cette probabilité est de 80 %. En effet, la distance d’arrêt d’une voiture à 50 km/h est de 29 mètres, à 30 km/h elle est de 13 mètres. Cette abaissement de la vitesse de pointe des voitures, tellement bénéfique pour la sécurité de tous, ne modifie cependant pas leur vitesse moyenne, qui est de toute façon en ville de 15 km/h environ, comme le montre de nombreuses expériences en France.

Cet abaissement de la vitesse, prévue dès 1990 dans le Code, visait à favoriser la cohabitation apaisée des différents usagers de la voirie. Le double sens cyclable y était déjà recommandé. Cette recommandation n’ayant pas partout été suivie
d’effet, un décret l’a rendu obligatoire en 2008. La ville de Perpignan ne fait donc qu’appliquer cette règle en aménageant ainsi la nouvelle Zone 30 du centre. On ne peut que s’en réjouir.

Il nous semble par ailleurs que, si tous les riverains, livreurs, artisans,… doivent pouvoir rejoindre leur destination dans le centre, les itinéraires permettant aux automobiles une traversée de part en part du centre ville devraient en revanche être dissuadés, ce qui diminuerait immédiatement le trafic dans le centre et favoriserait une « vie locale » que la ville semble vouloir voir renaître.

Il reste des sens interdits aux vélos

Cependant, la règle (qui date quand même de 2008 ; bientôt trois ans…) veut que les rues des zones 30 ne peuvent plus être à sens interdit pour les bicyclettes, même si elles peuvent rester à sens unique pour les voitures. Dés à présent, vous devriez donc pouvoir prendre à vélo TOUTES les rues des zones 30 dans les deux sens.
Mais à Perpignan, on a exclu les principales rues du centre ville de ce dispositif. Nous nous battons pour que cela change, mais en attendant vous rencontrez encore des panneaux « SENS INTERDIT »
Par conséquent vous craignez en remontant un sens unique d’être
interpellés, verbalisés, condamnés, placés en garde à vue par des
agents pointilleux…

Plaquette sur les Double-Sens-Cyclables dans les zones 30

Nous vous suggérons donc de porter sur vous cette plaquette de la Délégation à la Sécurité Routière du Ministère du DD.
En plus de votre bonne foi, de votre ton aimable, et de votre sourire, cela vous fera un argument supplémentaire pour vous éviter une contravention, mais sans garantie du gouvernement… !

Le camp de la logique ?

Nos propositions ambitieuses, publiées l’année dernière dans la Bavette (le bulletin annuel 2010), n’ont reçu aucune réaction.

La Mairie a cependant affirmé, en marge de la présentation de son plan de Doubles Sens Cyclable en zone 30, que la fac était désormais reliée au centre ville :

  • en descendant l’avenue du Maréchal Juin jusqu’au rond point des Baléares,
  • puis en remontant la rue Raphaël en DSC,
  • puis, après une traversée, aisée , comme chacun le sait, du boulevard Poincaré,
  • en empruntant la série de DSC qui serpente au pied du Palais des Rois de Majorque, permettant de déboucher sur les hauts de St Mathieu, où le DSC de la rue Dugommier vous attend pour rejoindre le coeur de la citée.

Chacun appréciera la connaissance fine, de la part de ces «aménageurs,» de la pratique pédalistique, qui consiste d’abord à faire au plus court et surtout, à éviter de descendre (l’av. M.Juin en l’occurrence) pour remonter par la suite (la rue Raphaël) !

Un aménagement dédié, une véritable «piste cyclable», mériterait certainement que l’on sacrifie à ces 2 règles d’or, mais pas un enchaînement de voirie sans aménagement et de traversées de voies dangereuses.

C’est là que l’on voit que l’homo automobiliscus a du mal à comprendre la logique, pourtant simple, de son cousin à pédales … et qu’il serait bien avisé de lui demander son avis avant de parler à sa place.

400 adhérents

n 2007, Vélo En Têt fêtait sa trois centième adhésion. Aujourd’hui nous atteignons le nombre de 400 adhérents. Cela fait de notre association le mouvement de citoyens de Perpignan le plus dynamique, et le plus important par son nombre d’adhérents, à agir en faveur d’un urbanisme respectueux de l’environnement.

Et cette adhérente numéro 400 nous arrive par la poste, avec une jolie enveloppe décorée à la main… Cela fait toujours plaisir ! Nous avons besoin de nos adhérents, car ils nous offrent notre indépendance, ils nous libèrent de la vie sous subventions qui tue la liberté de parole, et ils nous permettent, par leurs cotisations, de photocopier des tracts, envoyer des courriers, diffuser le bulletin, organiser les ateliers « réparation »,…etc. Par ailleurs nos revendications, et nos arguments en faveur d’un urbanisme humain, écologique, moderne, pèsent finalement moins par leur pertinence que par le nombre de nos adhérents. C’est dommage, mais c’est comme ça ! Alors imitez son exemple, adhérez (ou ré-adhérez) maintenant à Vélo En Têt, et incitez vos amis à adhérer aussi.. Outre son chèque, son gentil courrier contient aussi des questions intéressantes. Sa proposition de créer un «atelier réparation vélo associatif» par exemple. C’est un sujet qui a déjà été évoqué lors de nos réunions mensuelles, puis abandonné faute de bénévoles. Qui serait prêt à s’y investir aujourd’hui ? Pour ce qui concerne la vélorution,certains se souviennent qu’en 2008, c’était chaque mois à date fixe. Mais le rendez-vous était trop fréquent, nous nous retrouvions à 10, puis 7, puis 6 militants, parfois sous la pluie, ou dans un bistro… Nous avons tenu un an, mais nous épuisions notre capacité de mobilisation. Nous avons changé de formule. C’est maintenant au coup par coup. N’hésitez pas par conséquent à proposer des dates, des lieux, et de bons motifs pour organiser de nouvelles vélorution. Et bienvenue à notre 400ième adhérente, bricoleuse talentueuse d’une jolie lettre manuscrite !

Perpignan refuse la généralisation des DSC

Depuis 2008, un décret (décret 2008-754 du 30 juillet 2008) a introduit dans le Code de la route la généralisation des « double-sens-cyclables » (DSC) dans les Zones 30. L’article R110-2 précise donc depuis cette date que dans les zones 30, « toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes ». Il y a donc eu une inversion du principe et de l’exception, la rue à sens unique pour les cyclistes devenant exceptionnelle dans ces zones. Perpignan n’applique pas cette règle et nous nous battons pour que ca change.

La ville a pourtant eu un délai de 2 ans pour mettre en conformité la signalisation et l’aménagement de ces zones 30 existantes avec les nouvelles règles. Nous avions attiré l’attention des services de la mairie sur cette obligation dès septembre 2008, les encourageant à aménager, comme tant d’autres villes françaises s’y sont engagées, avant l’échéance de juillet 2010 l’ensemble des rues à sens unique de la zone 30 en DSC.

Hélas, notre ville de Perpignan a édité un arrêté municipal (Voir le document joint à cet article) à la veille de cette échéance, le 10 juin 2010, pour exclure de ces dispositions les principales rues de la zone 30 du centre ville :

  • celles dont le sens unique impose de larges détours aux usagers de la bicyclette,
  • celles qui permettraient, si elles étaient aménagées en DSC, de traverser à vélo le centre ville rapidement et de relier entre eux ses différents quartiers,
  • celles qui permettraient aux cyclistes d’éviter la traversée d’espaces piétonniers, ou d’emprunter des trottoirs. Bref, ont été exclues les rues qui étaient visées par ce décret de 2008 comme devant être aménagées en DSC pour faciliter la circulation des vélos et des piétons dans les zones 30.

Dans la petite zone 30 du centre de notre ville, ce sont ainsi les 13 principales artères(Voir le plan de ces rues joint à cet article) qui sont exclues des dispositions du décret par cet arrêté. Suivant l’esprit de ce décret, seuls certains cas très particuliers, de visibilité impossible, de grand danger, de présence de camions…, peuvent justifier, de façon exceptionnelle, des mesures dérogatoires à la généralisation des double sens cyclables. Les motivations rapidement évoquées dans l’arrêté excluant ces rues de l’aménagement en DSC ne nous paraissent pas pertinentes : rue trop étroite, passage d’un minibus, déclivité, aménagement inadéquat….

  • En effet, d’autres rues de la zone 30, plus étroites que celles qui sont exclues, seront aménagées en DSC. Des expériences françaises et étrangères démontrent que certaines voies très étroites ont été aménagées en DSC depuis plusieurs années sans qu’y soit constaté aucun accident. Les usagers s’y voient mutuellement, ralentissent et manœuvrent pour se croiser, contrairement à une rue trop large, qui se traduit le plus souvent, à défaut d’aménagement adapté, par des vitesses des automobilistes dépassant les 30 km/h.
  • Le minibus desservant les rues du centre ne présente pas plus de danger qu’une camionnette de livraison dans la zone 30, y compris dans des rues où le DSC sera autorisé. 
  • Les rues présentant une certaine déclivité sont d’ores et déjà empruntées par des cyclistes. Un aménagement en DSC ne les « oblige » pas à les emprunter, mais éviterait souvent un détour aux usagers riverains de la rue pour quitter ou rejoindre leur domicile.
  • Quant à l’aménagement inadéquat de la voie, le décret du 30 juillet 2008 donnait précisément aux communes un délai de 2 ans pour la ré-aménager. Accepter un tel argument reviendrait à admettre qu’en n’aménageant pas les voies, on pourrait retarder indéfiniment la mise en application du décret.

Nous regrettons que, malgré nos courriers au sujet de ce décret et de son application, aucune concertation avec les usagers de la bicyclette (ou des autres alternatives à l’automobile) que nous représentons n’ait guidé le choix des rues qu’il convenait d’exclure du dispositif des DSC en zone 30. Nous ne rappellerons pas ici les avantages de cet aménagement qui rend plus sûr et plus efficace l’usage de modes de transport non polluants, mais nous aurions été heureux de le faire si nous avions été consulté avant cette décision. Nous avons donc très officiellement demandé au Maire de retirer cet arrêté dont nous contestons carrément la légalité au regard du décret de juillet 2008. Nous sommes persuadés qu’une analyse convergente de la situation des rues de l’hypercentre par les services de la ville et notre association conduirait à aménager en DSC la totalité des voies du centre, respectant ainsi le code, offrant plus d’efficacité aux déplacements à bicyclette, et incitant par là nos concitoyens à se tourner vers ce mode de transport moderne. Deux mois après cette demande, nous n’avons toujours reçu aucune réponse. Nous n’avons donc pas d’autre alternative que de saisir le tribunal administratif pour qu’on applique enfin dans notre ville les rares lois qui encouragent à rendre nos villes plus cyclables.

Petit billet d’humeur

Rencontré, hier matin, un individu dans la rue qui s’est baissé pour ramasser la crotte de son chien ! Failli arrêter mon vélo d’urgence pour le féliciter mais me suis ravisée : il allait peut-être mal le prendre et croire que je me moquais de lui !

En vérité, on est très susceptible à Perpignan, sur la propreté, sur la pollution, et on critique un max, en balançant ses papiers et canettes dans la rue, en utilisant un sac en plastique à chacun de ses achats, en prenant son véhicule pour faire une mini-course, en y enfournant ses enfants pour les conduire à l’école, à quelques centaines de mètres de la maison…Mais il y a toujours un bon prétexte : il fait froid, ou trop chaud, ou c’est trop loin, ou on est pressés, ou le plus hypocrite : on y va en passant pour aller ailleurs… Résultat : des enfants qui ne connaissent ni leur rue, ni leur quartier, ni leur environnement immédiat, qui ne sont plus capables de marcher une petite demie-heure, ni de rester debout 5 minutes, toujours fatigués… Une génération d’assis… devant les écrans, dans les voitures, dans les canapés, sur les chaises à l’école… (non, pardon, pas assis mais vautrés…). Se baisser pour ramasser une crotte me paraît donc un geste tellement peu usité, de nos jours ! C’est comme le petit geste de la main pour dire merci, quand je m’arrête en côte et que je me couche pratiquement sur le trottoir pour laisser fort courtoisement passer un véhicule pressé (il travaille, lui !)…. C’est tellement rare qu’il m’arrive d’arrêter ensuite le conducteur en le doublant au carrefour suivant pour le remercier à mon tour… Les traditions se perdent… la banale humanité aussi.

Notre ville qui soi-disant doit être accueillante «Soyons les ambassadeurs de notre région», (il fallait l’oser) et où, soi-disant, il fait bon vivre, est hostile aux piétons, aux deux-roues, aux parents avec poussettes, et aux handicapés….

Il faut se battre pour traverser sur les clous, quand on en trouve, des clous ( j’ allais dire : des clous !)…

Sur le boulevard des Pyrénées, il y avait un feu, devant l’école et le collège, pour permettre aux enfants de traverser et de rejoindre les arrêts de bus… Le feu tricolore a disparu, il devait empêcher les autos d’aller assez vite… maintenant, il y a des barrières, pour empêcher les piétons de se faire tuer et permettre aux autos de rouler sans entraves !

On a l’impression que tout ce qui a un rapport avec la qualité de vie est inconnu, ici. Par contre, tout ce qui touche le commerce, le rapport, ça marche bien !

Il y a une vingtaine d’années, la place Arago était occupée par un groupe de quelques messieurs bavardant, presque tous les matins… Sont-ils tous morts? Peut-être sont-ils maintenant installés aux terrasses des cafés ?

Mon petit coeur de Perpignanaise s’angoisse à l’idée des travaux qui ont débuté place Cassagnes. Les toilettes publiques (avant-dernières de la ville, les dernières sont au palais de justice) vont disparaître, les baraques des marchands, aussi. Quel désert minéral agrémenté de petites pissotières au ras du sol va-t-on nous proposer ? On ne peut que trembler car les places de Catalogne, Arago, Gambetta, de la Victoire et de la République sont particulièrement inhospitalières, peu ombragées, peu pourvues de bancs, sans toilettes publiques…, sans fontaines pour se désaltérer… Si accueil il y a, c’est aux touristes argentés, qui s’abreuvent aux terrasses de cafés, paient les parkings et les parcmètres…

Bon nombre des gens de mon entourage ne savent pas qu’on peut prendre le bus… qu’il y a des bus de l’Agglo… que ça ne coûte pas si cher…. C’est vrai qu’on est quand même coincés dans des embouteillages dignes de la région parisienne ! Alors, on préfère être coincés, mais avec sa radio, sa musique, son air conditionné, son propre chauffage. «Propre» est à prendre à double sens évidemment… Dans les transports publics, on ne rencontre que des jeunes, ou des vieux. La tranche d’âge à partir de 18 ans (tu seras un homme, mon fils puisque je te paie ton permis et ta bagnole et que, sans voiture, on n’est rien… on n’existe même pas.) est dans les embouteillages, à râler parce que ça n’avance pas… Faudrait faire un tunnel qui passerait sous la ville, pour éviter Perpignan… comme on construit un tunnel sous le rond-point d’Auchan… Est-ce que ça coûte plus qu’un tramway, tout ça ? Les travaux de la pénétrante ouest ? La mise à 6 voies de l’autoroute ? Les ponts en veux-tu, en voilà sur notre petit fleuve ? La seule solution pour qu’il y ait moins de véhicules, c’est de les empêcher de rouler ! pas de leur faciliter le passage ! J’en ai assez que mes impôts servent à installer du goudron à profusion!

On nous dit que les bips ont fait un flop… la compagnie Clear-Channel va-t-elle démonter tous les panneaux publicitaires éclairés et déroulants, tous les abri-bus installés dans notre ville en contrepartie de ses similis bicyclettes ?

Comment repeindre en vert la publicité ? En « offrant » un service soi-disant écologique ! Le tour est joué ! Qui en fait les frais ? Une population de plus en plus abrutie par les messages publicitaires et incapable de penser par elle-même… de se déplacer par elle-même… toujours plus dépendante des biens de consommation… toujours plus dépendante des énergies fossiles.. et à qui on assène qu’on ne peut faire autrement !

Quant à cette hypocrisie appelée « Semaine de la mobilité » ! A Perpignan, on devrait la rebaptiser »Semaine de l’immobilité » : immobilité au volant, dans les embouteillages !

C’est toute l’année qu’il faudrait être mobile, et indépendant de nos « chères » voitures !

le modèle Émilien

Les économistes, sociologues et autres observateurs de la réalité sociale italienne se sont étonnés, fut un temps, de la capacité des provinces du nord de l’Italie à produire des formes d’organisations originales et performantes (comme on dit aujourd’hui). Des brescianis (Les Bresciani (à Brescia, au pied des lacs alpins, à l’est de Milan), étaient des petites aciéries sous forme de PME familiales qui auraient du crever avec la concurrence des grands groupes mais ont survécus grâce à l’imagination (culture technique venue du XVII s.), qui ont su s’adapter au marché (aciers spéciaux, etc…) par exemple en utilisant dès les années 60 des ferrailles de récupération comme matière première dans des fours électriques, mais également grâce à une collaboration des entreprises.) au modèle pratésien (Dans la région de Prato une industrie textile s’est maintenue très longtemps avec des petites industries rurales, et tout un tas de entreprises industrie-mécanique et plasturgie qui se maintiennent encore en se basant sur un principe de coopération autant que de concurrence…) du textile, les innovations en matière d’organisation productives n’ont pas manqué dans cette région de nordiques latins ; mais on peut s’étonner de voir cette même imagination à l’œuvre dans la gestion de l’espace public et en particulier dans ce qui touche aux déplacements urbains et inter-urbains. Les cités d’Émilie-Romagne nous offrent des exemples d’un modèle de déplacement et de transports collectifs qui -moyennant quelques perfectionnements- pourrait bien préfigurer le modèle de déplacement urbain de l’avenir dans les pays latins….

Le modèle Émilien réalise de façon satisfaisante l’inter modalité train-bicyclette ce qui permet de surmonter la contradiction entre des centres historiques, vivants,traités en zone de rencontre et quasi fermées à l’automobile et l’habitat dispersé des zones rurales et périurbaines. Car, à l’inverse de la France,les régions italiennes ont su préserver les lignes omnibus « d’intérêt  local » qui permettent aujourd’hui, de limiter efficacement l’usage de la voiture dans les déplacements quotidiens ; l’articulation avec le déplacement vélo s’effectuant de façon naturelle et originale au niveau des gares. Ainsi, sans présumer des apports des nouvelles technologies en matière de déplacement (nouveaux véhicules, voiture électrique…etc), les solutions d’un développement urbain durable pourraient dès maintenant,être mises en œuvre moyennant quelques investissements d’infrastructure…à condition de consentir à l’abandon du paradigme individualiste de l’automobile et à un effort (peu coûteux) d’intelligence collective.

P.S.: 

Lundi 18 octobre 2010 à 18h30, notre trésorière, Astrid Osland, présente à l’Atelier d’urbanisme, l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement dans quelques villes d’Italie du Nord : Tréviso, Padoue, Ravenna, Parma , Ferrara, Modena, etc… L’organisation des centres historiques, l’inter-modalité, le bike-sharing, les pistes cyclables… Exemples de volontés politiques fortes et…de quelques investissements… «Des exemples à suivre !» affirme Astrid, qui ajoute : «Il y en a marre qu’on nous disent : « le vélo c’est pour l’Europe du Nord, ça ne fait pas partie de la culture latine etc… » Cette fois-ci, nous parlerons d’exemples d’un pays bien LATIN !»

Louer un vélo à Perpignan

Vélostation Arago

Cette station-vélo située en sous-sol au niveau -1 du parking Arago coté rue Zamenhof est ouverte comme le parking jour et nuit toute l’année. Pour joindre la station-vélo : un numéro  04 68 35 45 82. L’obtention d’un vélo se fait contre une participation financière prévue comme suit:

  • 1/2 journée: 1,50 €
  • journée: 3 €
  • mois: 15 €
  • trimestre : 30 €
  • Le gardiennage : 20 € par trimestre

Tous les étudiants et tous les titulaires d’abonnement aux transports CTPM  bénéficient du demi tarif. Les usagers du parking se voient proposé un vélo gratuitement pour la durée de stationnement de leur véhicule. Conditions : présenter une pièce d’identité – une autorisation de prélèvement automatique (à remplir sur place) et un RIB (location longue durée).

Le service « Sankéo Vélo et trottinette »

Ce service propose la location de vélos standards ou à assistance électrique. Pour plus d’informations rendez vous sur le site de Sankéo

BIP

BIP était un service de location de vélos pour les petits trajets quotidiens. Il a été abandonné fin 2017.