L’Échappée du zèbre 2013

Cette année encore Vélo En Têt s’est joint au festival Jazz Zèbre pour proposer une sortie musicale à vélo nommée « L’Échappée du zèbre ». Dimanche 6 octobre, plus de 90 cyclistes ont pédalé pour assister à un concert dans le cadre millénaire du Monastir del Camp.

Le rendez-vous était fixé à 9 heures au pied du Castillet pour une balade de 24km par la piste cyclable de Canohès puis par des petits chemins à travers les vignes jusqu’à Passa. Le temps était magnifique et la vue sur le Canigou splendide.

Une fois le pique-nique sorti des sacoches (le vin et café étaient offerts), les spectateurs ont pu apprécier le quintet de jazz  « Papanoch ». Après le concert les cyclistes sont repartis pour rejoindre Perpignan par un itinéraire un peu plus court.

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Le site de JazZèbre

Grande soirée Ciné-Vélo le 15 octobre 2013

Vélo En Têt en partenariat avec l’association étudiante Énergie Citoyenne a programmé une soirée spéciale au cinéma Castillet à Perpignan pour proposer en fin d’après-midi un atelier de réparation de vélos, gratuit, devant le cinéma (vu le succès, il a fallu faire la queue !)puis plus d’une cinquantaine de spectateurs a suivi la projection d’un documentaire sur l’histoire des Français à vélo « La Reine Bicyclette » de Laurent Védrine.Cela a permis d’engager une discussion pour souligner les nombreuses faiblesses du réseau cyclable dans l’agglomération et redéfinir les aménagements souhaitables afin d’encourager les citadins à prendre leur vélo.

Un apéritif bio a ensuite été offert avant de poursuivre avec le film « Wadjda » de Haifaa Al Mansour, plusieurs fois primé : une petite fille saoudienne rêve d’un vélo, ce qui ne se fait pas dans son pays…

Disparition de Thibaut Legaye, notre président

Avec le décès de Thibaut Legaye le 7 août 2013, à 49 ans, d’un cancer, notre association a perdu son Président. Celui qui depuis plus de 10 ans dominait tous les sujets, techniques, administratifs et politiques, au sens citoyen du terme. Il était particulièrement organisé, efficace et apprécié.

Mais elle perd beaucoup plus que cela, un vrai militant, un homme cohérent dans sa vie quotidienne comme peu le sont. Un citoyen concerné par tous les aspects de la société, un homme curieux et engagé, toujours prêt à la réflexion. Un homme rare,rayonnant d’énergie et d’intelligence, doué pour expliquer et convaincre.

Nous pensons que beaucoup d’interlocuteurs des collectivités locales, techniciens et personnalités politiques reconnaissaient en lui un homme de valeur, même dans leurs désaccords. Il était convaincu de la nécessité de passer à un modèle de société moins énergivore et plus durable et il trouvait dans le combat pour le vélo comme moyen de déplacement, un terrain de lutte concret pour ses idées.

On ne pouvait qu’être sensible à sa chaleur humaine, sa bonne humeur et sa convivialité. Il était difficile de se déplacer avec lui dans la ville sans qu’il rencontre de nombreuses personnes qu’il connaisse. Il était professeur d’informatique au lycée Picasso depuis 1989 mais aussi très présent dans de nombreux cercles en dehors du vélo. Il s’était engagé naturellement dans le mouvement écologiste mais était également bon vivant, musicien, chanteur, danseur et grand cinéphile.

Nous sommes profondément affectés par cette disparition. Nous pensons à sa famille, Il nous manquera beaucoup aussi mais nous poursuivrons son action au sein de Vélo En Têt afin de construire une ville plus saine, plus agréable et humaine au moyen des déplacements à vélo.

620 km de l’Atlantique à la Méditerranée … à vélo !

Ce jeudi, Vélo en Têt a accueilli aux gorges de Galamus la randonnée cycliste Atlantique-Méditerranée qui faisait étape à Maury avant de rejoindre vendredi 12 juillet Le Barcarès, après 620 km de routes et de chemins.

Les 40 cyclistes, qui sur leur passage rencontraient les élus pour demander aux collectivités locales d’aménager la « Véloroute du Piémont Pyrénéen » (V81) ont été accompagnés pour leur dernière étape par dix cyclistes de Vélo En Têt. Ils étaient attendus au Barcarès par un comité d’accueil qui affichait son soutien à la réalisation de cet équipement indispensable au développement du tourisme à vélo dans notre département, qui, par exemple, fait moins bien que ses voisins de l’Aude….

Douchés par un violent orage à l’arrivée jeudi soir à Maury, nos amis de l’AF3V (Association Française des Véloroutes et Voies Vertes) n’ont pas perdu leur enthousiasme et leur sens de la convivialité. Le soleil, vite revenu, les paysages remarquables découverts lors de leur passage dans notre département leur ont fait déclarer que c’était les deux plus belles étapes de leur périple. Il faut dire que le passage sous Quéribus, derrière le château de Jau, au milieu des vignes et des lauriers-roses en fleurs, avec le chant continu des cigales n’a laissé personne indifférent… Les arrêts, judicieusement choisis par Julien Savary, président d’AF3V-Sud et organisateur de la randonnée, ont permis à nos hôtes de découvrir le Domaine Victor à Maury, le Mas Amiel et aussi le Mémorial du camp de Rivesaltes. Le périple s’est terminé par le tout petit tronçon de la Voie Verte de l’Agly non encore condamné par les travaux. Quel plaisir à l’embouchure du fleuve de découvrir enfin la Méditerranée et ses milliers de parasols!

La Mairie du Barcarès avait préparé un rafraîchissement bienvenu et Alain Ferrand accompagné de son adjointe au tourisme a distrait quelques minutes de son agenda chargé en cette période de fêtes pour féliciter les randonneurs et promettre -en tant que vice-président de PMCA chargé du tourisme-de faire remonter leurs revendications aux élus.

Enquête publique sur le SCOT « Plaine du Roussillon »

Le dossier du SCOT peut être consulté dans les mairies des 84 communes du périmètre du SCOT. Il est aussi disponible en téléchargement sur le site du SCOT. Vous pouvez faire vos observations aux commissaires d’enquête lors des Permanences de la Commission d’Enquête Publique, dans les registres disponibles dans les mairies ou par courrier à la commission. A Perpignan, une permanence se tiendra le lundi 15 juillet de 9h à 12h au Service Urbanisme 11, Rue du Castillet.

Rendez vous vous aux permanences pour exprimer vos appréciations, suggestions et contre-propositions sur le projet de SCOT, ou faites le dans les registres en mairie ou par courrier.

Avis de Vélo en Têt qui sera soumis à la commission d’enquête lors de la permanence du 15 juillet :

Notre association a été associée à la concertation préalable sur le SCOT. Suite à la présentation du DOO aux associations en septembre 2012, notre association a formulé son avis sur le projet de DOO (lettre du 17 octobre 2012 présente dans les annexes au bilan de la concertation) et a reçu des éléments de réponse par courrier du président du SCOT en date du 12 décembre 2012.

Concernant l’enjeu du développement des modes doux de déplacements et notamment du vélo, nos remarques ont pu conduire à une rectification de la rédaction des § C.7 du DOO, et notamment à la distinction de la pratique du vélo dans un but de report modal (§C.7.2) et de valorisation du territoire (§C.7.3). Bien que le titre du §C.7.2 n’ait pas été changé (la réponse du SCOT de décembre 2012 prévoyait le titre ‘Améliorer l’offre cyclable dans un but de report modal’, ce qui nous semblerait bien plus cohérent avec son contenu et rendrait plus lisible son objectif), nous nous félicitons de l’intégration d’un certain nombre de nos remarques dans le § C.7.2, notamment :

-* la mise en avant des schémas cyclables communautaires et la précision que le la révision du PDU de l’agglomération devra « s’attacher à préciser les liaisons cyclables sécurisées et structurantes entre Perpignan et les communes de première couronne. » : l’enjeu de report modal se situe en effet sur la ville centre et sa première couronne, et nous continuons à regretter que la carte ne zoome pas sur les principaux axes à développer.

-* « l’attention toute particulière [qui devra] être portée sur la permanence et la continuité des chemins ruraux et autres chemins de traverses qui participent de manière indirecte au maillage cyclable du territoire. », continuité aujourd’hui trop souvent mise à mal par les projets routiers avec ‘effet de coupure’

-* La prise en compte de l’effet de ‘squatt’ des 2 roues motorisées sur les stationnements vélo

Au-delà de ces dispositions qui nous semblent aller dans le bon sens pour peu qu’elles soient vraiment intégrées dans les PDU et PLU, nous ne pouvons cependant que regretter le manque d’ambition du DOO dans son ensemble au regard des enjeux de la Plaine du Roussillon.

En effet, le DOO ne fait qu’entériner les projets routiers et les surfaces commerciales prévues de longue date :

Sur les projets routiers :

Au lieu d’investir dans les transports en commun et le report modal, le développement de ces projets routiers engouffrent les deniers publics pour reporter éternellement le problème de l’engorgement routier. Le premier tronçon de la rocade ouest a reporté le problème de l’entrée de ville à la clinique St Pierre, et le second tronçon, dont le financement CG a été acté par délibération du 23 juin 2013 (35M€), le reportera sur le péage sud de l’autoroute, dans une zone déjà engorgée par les pendulaires Perpignan / Canohès-Toulouges / Thuir et fort mal pourvue en transport en commun. Que ne pourrait-on faire de plus intelligent avec 35 M€ ? Enfin s’attaquer à la réactivation de l’étoile ferroviaire mentionnée dans le DOO, développer les transports en commun en site propre en cœur d’agglomération, et surtout augmenter l’offre pour voir vraiment les transports en commun utilisés ?

Ensuite, nous continuons à penser qu’un double barreau (RD22b / Pau de les colobres) sur le secteur sud-est ne se justifie pas, d’autant qu’il condamne l’utilisation du chemin de Pau de les colobres comme desserte agricole et support de modes doux vers Saleilles et Cabestany.

Sur ce point, la réponse que le SCOT nous a fait l’avoue très clairement (point 4/) : ‘les élus ont pris le parti de ne pas remettre en question les projets déjà engagés’.

Sur les surfaces commerciales prévues au DACOM :

Notre département est l’un des plus pourvus en France en zones commerciales de toutes sortes et en fort développement (voir diagnostic page 129 : « en une dizaine d’années seulement,le nombre des grandes et moyennes surfaces a doublé tout comme les surfaces commerciales passant de 232 000 m² à 472 000 m² pendant la même période. »).

Même constat que ci-dessus, chaque commune a négocié de conserver ses projets de création ou d’extension. Comment le même document peut-il avoir pour objectif de limiter la consommation d’espace, éviter l’étalement urbain, promouvoir le commerce de proximité et limiter leur transfert vers les zones commerciales hors centres urbains (§B.6.2 du DOO), en autorisant un tel développement de surfaces ?Les 153 000 m2 supplémentaires (augmentation de plus de 25% donc) autorisés par la CDAC sur le territoire du SCOT ne sont donc pas remis en cause, ce qui contribuera à développer la circulation automobile, la nécessité de dessertes routières (c’est d’ailleurs le premier enjeu développé dans le § C – Disposition applicables aux zones) et la poursuite de la consommation d’espaces agricoles. Les autres ‘dispositions applicables’ (Modes doux, Transports en commun) ne sont que pansements sur une jambe de plâtre.

En conclusion, si notre association espérait qu’un document de programmation comme le SCOT puisse contribuer à encadrer le développement urbain, routier et commercial anarchique que nous constatons et regrettons depuis longtemps, nous ne pouvons que regretter le manque d’ambition du document pour engager le territoire dans une véritable transition : il nous apparaît que le SCOT comporte des incompatibilités entre ses objectifs et les moyens qu’il se donne, et a fait de trop nombreuses concessions à des intérêts communaux et politiques.

Pour une véloroute de l’Atlantique à la Méditerranée

A l’initiative de l’Association Vélo de Toulouse et de l’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes),un groupe de 35 cyclo-randonneurs est parti le 1er juillet d’Anglet sur la côte atlantique pour rejoindre en douze jours la Méditerranée. Cette randonnée a pour objectif de faire la promotion de la Véloroute du Piémont Pyrénéen (V81), projet inscrit dans le schéma national des Véloroutes et Voies Vertes et dans les schémas régionaux. Les Conseils Généraux des départements traversés sont en charge de la réalisation, mais aujourd’hui seulement 200 km sur un total de 600 km sont aménagés en véloroute. Sur leur passage les randonneurs, avec les associations cyclistes locales, dont Vélo en Têt, demanderont aux collectivités locales de faire avancer la réalisation de ce projet.

Après la traversée de l’Aude, où 59 km sur 66 sont déjà aménagés, la V81 entrera dans les Pyrénées-Orientales aux Gorges de Galamus pour rejoindre la Méditerranée au Barcarès. Aujourd’hui la véloroute n’existe qu’entre Rivesaltes et Le Barcarès (Voie Verte de l’Agly, 14km), pour l’itinéraire de Galamus à Rivesaltes tout reste à faire. Une étude du Conseil Général propose un itinéraire Saint-Paul-de-Fenouillet – Lesquerde – Maury – Tautavel – Cases-de-Pène. A cause de son dénivelé et la fréquentation automobile de certains passages, cet itinéraire ne répond pas au cahier de charges des véloroutes. Il met en évidence qu’il n’existe aucune liaison cyclable entre Saint-Paul et Maury et qu’on oblige le cycliste à faire 200 m de dénivelé et 3 km de plus que l’automobiliste, et que rien n’est prévue pour changer cette situation inacceptable.

Face à cette situation, l’AF3V et Vélo-en-Têt ont proposé au Conseil Général un itinéraire qui passe de Saint-Paul à Maury dans la vallée du Maury sur des chemins agricoles au sud de la D117, et de Maury à Éstagel par le Mas Amiel au nord de la D117. Cette réalisation demande des travaux d’amélioration du revêtement sur 8,5 km de chemins agricoles et la construction de 2­­km de piste cyclable sur un parcours dont la totalité est de 53 km. Cet itinéraire permettra aux cyclo-touristes de traverser notre département en toute tranquillité sans être gêné par le trafic motorisé et les habitants pourront enfin se rendre au village voisin avec un moyen de transport doux. Ainsi, la véloroute sera à la fois bénéfique pour l’activité touristique et utile pour l’habitant.

Pour soutenir la proposition de l’AF3V et Vélo en Têt, accompagnez les randonneurs sur la dernière étape le 12 juillet entre Maury et Le Barcarès, rejoignez les en route ou accueillez les à l’arrivée :

08:30 Départ Mairie de Maury

_ 16:00 Passage Mairie de Claira

_ 17:00 Arrivée Le Barcarès sur la plage

Si vous avez des questions, contactez nous par mail :

Pour plus d’information :

_ Site de la randonnée

_Dépliant de la randonnée

_ Vue d’ensemble de l’itinéraire proposé par l’AF3V

_Description détaillée de la proposition

Le gravage de votre vélo

Qui ne s’est pas déjà fait voler son vélo? Cela arrive sans prévenir, c’est rageant et ça peut être chronique. Résignés, on s’en remet à utiliser quotidiennement un vélo pas terrible alors que notre bon vélo dort au garage…

Outre l’utilisation d’un bon antivol et le suivi des quelques règles de « sécurité », vous pouvez aussi faire marquer votre vélo. D’une portée nationale, le marquage Bicycode est la gravure d’un numéro unique sur votre monture ainsi que la remise d’un document attestant de votre propriété. La présence de ce numéro dissuade les voleurs en compliquant la revente.

Mais c’est surtout pour récupérer votre objet adoré une fois volé que c’est utile ! En effet, seul 2% des vélos retrouvés par la police sont restitués, faute d’identification. Grâce au marquage, 10% revoient les propriétaires, soit 5 fois plus!

Pour la première fois à Perpignan, Vélo en Têt proposera une atelier de marquage du 15 au 17 mars 2013. En collaboration avec Énergie Citoyenne, cet évènement marquera le début de la Semaine de l’Environnement organisée par cette association étudiante.

Vendredi 15 mars :

-* campus de l’Université, à l’atelier vélo de Énergie Citoyenne, bâtiment D de la cité Universitaire (Suivre le fléchage à partir du haut du chemin Passio Vella)

-* de 10h00 à 18h00.

Samedi 16 mars:

-* Place de la République

-* de 09h00 à 18h00.

Dimanche 17 mars :

-* devant le Palais de Congrès

-* de 09h00 à 17h00.

Une information des services de police de l’existence du Bicycode et des procédures à suivre sera bien-sûr préalablement faite par l’association.

Inscrivez-vous

Ce genre d’évènement étant rarissime, vous pouvez (vous devez !) vous inscrire dès maintenant sur ce formulaire.

Il sera demandé seulement 3€ par vélo marqué pour simplement couvrir les frais de location de la graveuse et des numéros Bicycode.

Ce code sert uniquement à identifier le propriétaire d’un vélo retrouvé et n’a pas de caractère d’immatriculation comme pour les véhicules motorisés.

P.S.: 

« Vélo en Têt » et « Énergie Citoyenne » victime de leur succès…
Notre opération de gravage bicycode a connu un franc engouement de la part des cyclistes urbains… Notre estimation de 200 vélos à graver a été largement dépassée, puisque nous avons atteint ce nombre dès le dimanche 17 à midi, nous obligeant à laisser quelques cyclistes frustrés sur le bord du chemin…
Mais ils ne resteront pas frustrés longtemps… L’entreprise ERDF (route de Prades, avant la clinique Saint Pierre) organise une semblable opération « gravage bicycode » le vendredi 29, le samedi 30 et le dimanche 31 mars de 10h à 17h. Pas besoin de s’inscrire. Pour ceux qui seront allés se promener à pâques, « Vélo en Têt » proposera sans doute une autre opération courant septembre…

Rec del Moli

Le “Rec del Moli” est un ancien canal d’irrigation qui prend son eau dans la Basse, et la mène jusqu’à Canet-en-Roussillon, en irriguant au passage les jardins Saint-Jacques et de Château-Roussillon, les plaines bordant la Têt en rive droite sous la cuesta quaternaire des Mas Miraflor et Carcassonne, les jardins Sant-Miquel au pied de Canet-en-Roussillon… Au pied du Castell médiéval de Canet, il a fait jadis fonctionner un moulin, bâtiment transformé aujourd’hui en habitation, mais dont l’architecture trahit encore la fonction d’origine.

Voie Rapide

À la fin des années 1990, avant qu’on ne construise la voie rapide RD617-Perpignan-Canet, le CAUE [Conseil d’Architecture, Urbanisme et Environnement] avait déjà proposé qu’on aménage les berges de ce canal en parcours piéton et cyclable reliant Perpignan à la mer. Ce projet était très abouti et avait pris la forme d’un dossier de 64 pages, étayé de profils en travers, de plans d’aménagements… Il s’est hélas heurté à cette époque au projet de voie rapide, beaucoup plus cher et moins utile, mais qu’on lui a rapidement préféré…

Enterré

Le canal se retrouvait donc alors coincé entre l’ancienne et la nouvelle RD-617, et même carrément sous cette “quatre voies” puisqu’elle recoupait son parcours. Tous le monde a considéré que cela enterrait définitivement le projet sous les remblais et les automobiles, le dossier se retrouvant lui sous la poussière et les archives… Cependant, l’eau coule toujours dans ce canal, et le passage sous la quatre voies est encore largement praticable par un piéton, même poussant son vélo à la main. “Vélo en Têt” déterre donc aujourd’hui ce projet… et le sécateur ! , puisque sur une grande partie du parcours un débroussaillage suffirait à le rendre praticable à pied ou à bicyclette.

Perpignan Plage

Cela constituerait un itinéraire très direct, continu, sans dénivelé, ombragé, arboré et sans voitures, passant par les jardins Saint-Jacques, Chateau-Roussillon, puis longeant ce canal jusqu’au crématorium de Canet, son stade, le cœur du vieux village, le port et la plage. Enfin, depuis le cœur de la ville, les citadins, y compris les plus jeunes, pourraient rejoindre la plage la plus proche à bicyclette ! Enfin, les estivants “escalivés”, pourraient profiter d’une journée à la ville, pour reposer leur derme et visiter les musées de la cité historique !

La Crise

Comme d’habitude, pour réaliser des itinéraires cyclables, il n’y aura plus un euro… Les budgets sont tous déjà ensevelis sous le bitume des rocades, des ronds-points et des tunnels à voitures… Nous proposons donc ici un aménagement très bon marché : 700 mètres seulement d’aménagement à réaliser pour un itinéraire de 13 km au total. Imbattable ! En effet, la plus grande partie de l’itinéraire peut se faire sur de très petites routes peu fréquentées ou sur la piste qui borde le canal qui est, sur de longs segments, déjà utilisable et qui ne nécessite souvent qu’un peu d’élagage.

Jardins Saint-Jacques

Pour quitter la ville, la traversée des Jardins Saint-Jacques est un itinéraire très calme. Ces petites routes ne sont empruntées que par des riverains et on peut facilement y dissuader la circulation des autres voitures, qui ne devraient jamais traverser ces jardins, mais les contourner par la rocade Saint-Jaques et par l’une des deux RD-617 (l’ancienne et la nouvelle). En réduisant ainsi le trafic, et en fléchant correctement l’itinéraire pour piétons et vélos, on le crée sans dépenser un sou !

Château-Roussillon

On arrive ainsi facilement au Cami del Mas Codine qui passe au pied de la célèbre tour Ruscino. Là, on est aujourd’hui obligé de remonter par la route quelques dizaines de mètres de dénivelé jusqu’à l’ancienne RD617, où l’on trouve un rond-point et un trafic intense… Mais le canal offre, complètement à plat évidemment, un autre itinéraire, inutilisable aujourd’hui et qui est donc à aménager sur 700 mètres environ, pour contourner facilement le Mas Puig Otrer (Vins Laporte). On retrouve ensuite un chemin praticable, toujours sur le bord du Rec del Moli.

Mas Vell

Ce chemin est aujourd’hui défriché aux abords de la voie rapide par les services du CG qui combattent les départs de feux aux bords des routes. Mais dès qu’on s’éloigne de la voie rapide, une végétation dense n’attend qu’un sécateur pour laisser la place à un sentier bucolique et sans aucun dénivelé. Le passage du canal sous la RD-617 laisse passer facilement, en plus du ruisseau, un vélo et un piéton. Ce sentier à débroussailler nous conduit facilement, sous les coteaux des Mas Miraflor (Vins Lafage), du Mas Vell, du Mas Carcassonne, à traverser la RD-617b qui plonge vers le passage à gué de Villelongue.

Crématorium

Le canal est ensuite bordé par une piste par endroit très large, et déjà très utilisée par les nombreux promeneurs et les joggeurs de Canet-Village, qui piétinent quotidiennement le sol, évitant ainsi l’envahissement par la végétation. Un léger aménagement peut bien sûr améliorer ici le confort des promeneurs, mais il pourra être repoussé de quelques mois pour des questions de budget, sans compromettre l’ouverture de l’itinéraire total. On passe au crématorium de Canet, derrière son stade, au cœur du vieux village et sous les vestiges de son château médiéval.

Port

On traverse ensuite la D11, qui mène à Sainte-Marie-la-Mer, et on arrive sur le Boulevard de Las Bigues, où on touche enfin le réseau de voies cyclables de la ville de Canet. On pourrait par conséquent rejoindre le Lycée Rosa Luxembourg, et, plus loin, le port et les plages. Et cet itinéraire se prolongerait donc aussi naturellement vers tous les points de la ville (piscines, commerces, campings, …) offrant ainsi une extension supplémentaire de ce réseau local, pour relier la plage au village.

Vélitorale

Rappelons enfin que la grande voie cyclable européenne et littorale, la “Vélitorale”, qui ira un jour de Leucate à Argelès, aboutit aujourd’hui au pont de la RD-81 sur la Têt, à quelques encâblures du Boulevard de las Bigues. Il y aurait donc très facilement une connexion à établir entre ces deux itinéraires, offrant ainsi une nouvelle branche à un réseau de dimension départementale qui se déploie lui aussi doucement.

Une loi inutile ?

es lecteurs réguliers de ce site se souviennent qu’en 2010, alors que dans les
zones 30 de France, toutes les rues devenaient obligatoirement à double sens pour
les cyclistes, la Ville de Perpignan (VdP) n’appliquait que partiellement cette
règle, excluant par arrêté municipal son application dans les principales rues
du centre [lire [l’article de l’époque->177). Nous avons alors engagé un recours au
tribunal administratif contre cet arrêté pour contraindre la VdP, sourde à nos
demandes, à suivre l’engagement national en faveur d’un nouveau « code de la rue »
et de villes plus cyclables, qui se traduisait par cette nouvelle règle édictée 2
ans auparavant.

Les bénévoles de « Vélo en Têt » ont produit un travail colossal pour présenter nos arguments et répondre à ceux de la mairie. Nous présentons ici ce travail car il a à être connu de nos adhérents. Et il est aussi ainsi disponible pour toutes les associations, semblables à la notre, qui voudraient s’en inspirer pour, chez eux aussi, faire respecter les textes de lois favorables au vélo en ville.

Rejet

Au terme d’une longue procédure, nous n’avons pas obtenu du tribunal Administratif de Montpellier l’annulation de l’arrêté municipal en cause. Ce ne sont sans doute pas la qualité des arguments de la Ville de Perpignan qui conduisent à ce rejet de notre requête, mais sans doute le sentiment chez les juges du TA que la possibilité pour une bicyclette de prendre une rue dans les deux sens est un détail qui ne mérite vraiment pas qu’on contredise un arrêté municipal, fût-il contraire au PDU, qui s’impose à la VdP comme à toutes les communes de l’agglomération. L’interprétation du décret, qui favorisait en 2008 l’utilisation de la bicyclette comme outil de mobilité urbaine, est donc surprenante, puisque le juge considère qu’il n’a rien changé. On pouvait déjà faire des DSC (Double-Sens Cyclable) avant le décret. Et depuis qu’il affirme que «dans les zones 30, toutes les rues sont à double-sens pour les cyclistes», on n’est pas plus qu’avant obligé de les faire. À quoi sert ce décret alors ? Le juge ne le dit pas… Pour faciliter la lecture de ces documents nous résumons ici ce qu’il contiennent. Chacun lira ainsi -ou survolera- ce qui lui semble intéressant ou non.

Recours

L’introduction de notre requête auprès du TA rappelle le contexte réglementaire de la prise de cet arrêté litigieux, puis démonte, une par une les raisons qui semblent avoir conduit la VdP à exclure du dispositif des DSC en zone 30 les principales rues du centre-ville (trafic trop important, déclivité et largeur des rues, passage du mini-bus, …).

Défense

La réponse de la ville de Perpignan à notre mémoire d’introduction avance quelques arguties sur la recevabilité de notre requête. Cette partie n’est pas très intéressante. Puis elle s’érige (p. 2), en «précurseur dans la réflexion liée à la politique des déplacements urbains» (sic). Hélas elle ne produit pas de document qui témoigne de ces profondes réflexions. Elle affirme ensuite que le projet d’arrêté aurait été soumis à une «concertation associant services techniques, maires de quartiers et associations» et ajoute, sur un ton très sérieux, qu’une «place centrale fut donnée à l’association» Vélo en Têt, laquelle aurait été «reçue plusieurs fois en mairie» ! Cela n’intéressera que les connaisseurs du fonctionnement de l’équipe municipale de Perpignan, mais témoigne aussi de l’état d’esprit de ses représentants, qui pense que nous souhaitons «une ville dominée par le vélo» ! Plus intéressant dans le débat juridique, la VdP affirme (ce qui se trouvait dans le titre de l’arrêté contesté) que son arrêté permettait la «création de doubles sens cyclables». Et second argument : l’idée qu’il n’y a aucune obligation d’aménagements lorsque ceux-ci sont nécessaires pour rendre applicable le DSC.

Réplique

Nous constatons dans ce second mémoire qu’à Perpignan «la réflexion du précurseur» » (!) n’a pas encore porté ses fruits en matière de vélo (1% de part modale…), et qu’au contraire toutes ces réflexions et concertations ont conduit à certaines absurdités pour la circulation des vélos. Ici aussi, les Perpignanais, dont la ville est bel et bien «dominée par la voiture», s’amuseront amèrement de cette lecture. Au contraire de la VdP, nous affirmons que c’est le décret de 2008 lui-même qui instituait le DSC (et cela dans toutes les zones 30 de France) et que cette règle est pour la ville une obligation à remplir, pas un pouvoir de décision. Concernant les aménagements, ils sont selon nous forcément obligatoires sinon, en n’aménageant pas les voies, les communes pourrait retarder indéfiniment la mise en application du décret. Nous affirmons également, en le citant, que l’arrêté litigieux est en contradiction avec le PDU, et que le CERTU a démontré souvent que le DSC «garantit une sécurité avérée»« .

Fax

Faxée le 18 octobre, alors que la date de clôture était fixée au 19 octobre, la réponse de la VdP nous taxe d’individualisme, d’être motivé uniquement par un but partisan… Elle nous donne aussi un “truc” pour aller de la Place de la République à La loge à vélo : c’est très amusant…, mais tout ça n’a aucun intérêt juridique. En revanche, elle invoque pour sa défense : 

  • les publications du CERTU,
  • et semble se demander si le PDU est applicable à la commune de Perpignan…

Clôture

Seconde Réplique de VeT

Un mois plus tard, nous produisons une réplique à ce mémoire. C’est un délai convenable selon nous, et nécessaire pour les bénévoles que nous sommes, non-professionnels du droit. Nous dénonçons dans ce dossier le dénigrement de nos intentions par la VdP, et la pauvreté de ses arguments. Par ailleurs –rions un peu– nous lui apprenons que la galerie commerçante qui va de la Place République à la rue des Marchands est fermée pour travaux depuis des mois. Elle a d’ailleurs, depuis, été transformée en magasin, que nous vous encourageons à tenter de traverser avec votre « vélo à la main » comme le suggérait la VdP ! Bref. La VdP convoquait aussi dans le débat un soi-disant « certificat de vertu » du CERTU sous la forme d’une de leurs fiches sur les DSC. C’était un nouvel élément. Nous démontrions alors que le CERTU lui-même était revenu sur la rédaction de cette fiche en reconnaissant la validité de nos arguments. La VdP semblait vouloir s’exonérer des dispositions du PDU de la communauté d’agglomération. Nous démontrions, facilement, dans ce mémoire que le PDU non seulement s’impose évidemment à la VdP mais, de surcroît, est favorable au vélo, ambitieux même, et décrit pratiquement, avant l’heure et plans à l’appui, la généralisation des DSC en ville.

Forclos

A notre grande surprise, le TA nous a répondu que notre mémoire était forclos puisque la clôture avait été fixée au 19 octobre, le lendemain du dépôt du mémoire de la VdP. Nous pensions naïvement que cela provoquait forcément une réouverture, puisque le TA ne devrait pas nous interdire de réagir à deux nouveaux éléments introduit dans le débat par la VdP…

La surprise passée, nous avons rédigé une très officielle demande de réouverture à laquelle nous avons joint à nouveau notre dossier, celui-ci ayant été un peu modifié et complété. En effet, entretemps, une circonstance de droit nouvelle était apparue : un jugement du Tribunal administratif de Marseille du 23 janvier 2012 nous donnait une jurisprudence très favorable à notre position. Ce dossier reprenait donc maintenant trois nouveaux éléments : 

  • la jurisprudence du Tribunal administratif de Marseille du 23 janvier 2012
  • Le PDU s’impose évidemment à la VdP, et son arrêté s’oppose :
    • au «principe de généralisation des contresens cyclables» (sic) du PDU, 
    • à la nécessité d’offrir les itinéraires les plus «directs», les plus «continus», les plus «rapides» pour relier en vélo des différents «pôles» générateurs de déplacements (ce sont des citations du PDU),
    • au schéma cyclable du PDU qui représente, par un aplat jaune, le centre ville comme une zone entièrement cyclable.
  • La fiche du CERTU, citées par la VdP elle-même, qui dénonce la non conformité de l’arrêté de 2010 au décret de 2008. Le CERTU lui même ayant expliqué dans de nombreuses publications de quelles façons Perpignan aurait pu envisager son application correcte.

Audience

Ce dossier n’a pas été pris en compte non plus… Nous avons donc attendu l’audience qui a eut lieu le 9 octobre 2012. Ce jour-là, le rapporteur public a complaisamment repris dans ses conclusions les arguments de la VdP et semble considérer que le décret, en modifiant l’article R. 110-2 du code de la route, n’édicterait aucune règle de droit et se contenterait donc de donner un conseil, ou d’exprimer un souhait ! «Il n’y a ainsi nulle part, et cela se conçoit aisément, d’obligation pour les communes de réaliser les aménagements nécessaires afin de permettre le DSC dans l’ensemble des zones 30. Le maire doit en effet constater l’aménagement existant, éventuellement mettre en place un aménagement afin de permettre un DSC mais en aucun cas, réaliser l’ensemble desdits aménagements »… On se demande alors pourquoi les dispositions du décret devait être «rendues applicables […] par arrêté […] au plus tard le 1er juillet 2010» ? Est-il vraisemblable que la liberté d’agir comme avant soit assortie d’un délai ?

Délibéré

Surpris par ces conclusions défavorables, et considérant comme impossible que les auteurs du décret de 2008 n’aient pas entendu imposer une quelconque obligation au maire, nous avons introduit une note en délibéré avant le jugement. Nous y citons aussi les extraits du PDU que le rapporteur prétend ne pas avoir vu dans notre mémoire en réplique. Ils nous étaient très favorables, notamment une délibération du 27 septembre 2007 imposant aux communes de l’agglo le «principe de généralisation des contresens cyclables» (sic).

Rejet

Chose surprenante : comme l’y encourageait le rapporteur, le juge rejette notre requête et nous condamne de surcroit à verser à la Ville de Perpignan une somme de 1000 euros ! Contrairement à la ville, qui réclamait ces 1000 euros dans ses mémoires, nous avions écrit dans les nôtres qu’en cas d’issue favorable, nous ne demanderions aucun remboursement des frais que nous engagions dans ce recours. Voila qui n’encourage pas les citoyens à porter devant la juridiction administrative de Montpellier des questions de fond sur le sens des règles qui apparaissent dans notre droit en faveur d’un nouvel urbanisme…

L’échappée des sous bois…

Cette année, avec le festival Jazzèbre, nous sommes partis à vélo, écouter à Saint-Cyprien, »la Face cachée des sous-bois »au Jardin des Plantes de Saint-Cyprien.

Gros succès pour cette jazzo-bucolique balade, qui a compté 150 vélos au départ, un record ! Vous voulez d’autres détails ?

Et bien, non. Pas d’autres détails. Vous n’aviez qu’à être au départ ! C’était annoncé sur ce site.

De l’avis général, c’était super. Vous voyez ici quelques dessins, peintures, et photos de :

  • la Balade à vélo,
  • le pique-nique tiré du sac,
  • le Retour après le concert…
  • et le concert offert par Jazzèbre, dans le magnifique cadre du jardin de plantes de St-Cyp.

Vivement la prochaine ! N’oubliez pas en attendant que le Festival continue. Son programme est en ligne. Et vous pouvez bien sûr (vous devez ?) vous rendre à vélo aux concerts qui ont lieu à moins de 10 km de chez vous…