
Un long article sur la vélo-école dans le journal L’Indépendant du dimanche 7 mars 2015.
Bienvenue sur le site de Vélo en Têt !
Site pour une association qui milite pour l’usage du vélo comme moyen de transport dans l’agglomération de Perpignan
Un long article sur la vélo-école dans le journal L’Indépendant du dimanche 7 mars 2015.
Dans le Rapport 2014 sur la situation en matière de développement durable de la ville de Perpignan, on trouve en page 28 les projets en matière de mobilité pour 2015 :
1,2 km de pistes cyclables en plus contre 5 en 2013 et 4 en 2014 ! Et aucun engagement chiffré pour les zones 30 dont les double-sens cyclables (DSC) constituent la majeure partie des aménagements pour cyclistes ! Pour mieux apprécier ces annonces, regardons ce qui a été réalisé ces dernières années, en prenant comme source les éditions précédentes de ce rapport (total des km de voirie aménagés):
Il y a un donc un net ralentissement de la mise en place des aménagements cyclables et un avenir incertain pour la généralisation des zones 30. Et ce n’est pas un effet de saturation. Il reste encore de dizaines de kilomètres de voirie à équiper de pistes et de bandes cyclables : les rondas, les axes vers les quartiers et les communes voisines… À 1,2 km par an, cela prendra des décennies.
C’est pareil pour les zones 30. Des quartiers entiers ne sont pas encore passés en zone 30 sans qu’on voit une raison apparente pour cela. Ne prenons que l’exemple de Las Cobas où toute la partie au nord de l’avenue Mermoz n’est pas encore en zone 30.
Vous trouverez tous les rapports sur la situation en matière de développement durable sur le site de la mairie
En lisant les publications de la mairie sur cet ouvrage on comprend qu’il s’agit avant tout d’une passerelle “de prestige”, avec la volonté de réaliser un bel ouvrage marquant le paysage. Vélo en Têt a toujours demandé que cette passerelle soit aussi utile pour les déplacements quotidiens, à pied et à vélo. Le vendredi 13 février, lors d’une visite de chantier pour les représentants des usagers, nous avons eu l’occasion de vérifier sur place si cet objectif était atteint et de poser nos questions aux responsables de la ville.
Comme la passerelle arrive sur les deux rives au dessus du niveau des voies existantes, il était nécessaire d’installer un escalier et une rampe, en bois côté Torcatis et en béton côté Théâtre. Côté Torcatis la rampe, comme toute la passerelle, sera partagée entre piétons et cyclistes. La rampe est juste assez large pour qu’un cycliste puisse monter ou descendre sur son vélo (voir photo). S’il rencontre un piéton, une personne à mobilité réduite ou une poussette de bébé, il sera obligé de mettre pied à terre. En plus, comme la rampe est en épingle, donc avec un virage à 180°, on sera obligé de descendre du vélo si on n’est pas VTTiste chevronnée.
Côté théâtre, la rampe est réservé aux personnes à mobilité réduite, l’accès pour les cycliste se fera donc obligatoirement par l’escalier. Des goulottes seront installées pour y glisser les pneus du vélo.
La surface de l’ouvrage est divisé en deux sur une grande partie de sa longueur ce qui crée deux voies étroites mais d’une largeur convenable pour permettre la cohabitation des différents types d’utilisateurs.
Coté nord, les accès débouchent sur la promenade de la digue d’Orry, interdite aux vélos. Les cyclistes seront donc obligés de descendre de cette promenade en bois et de continuer leur chemin sur l’avenue Torcatis. Pour l’instant, il n’existe qu’un escalier étroit pour descendre de la promenade au niveau du trottoir. Il n’existe aucun aménagement cyclable pour aller aux nombreux établissements scolaires et hospitaliers du Vernet ni pour rejoindre les chemins et pistes qui mènent à Saint-Éstève.
L’utilité de cet ouvrage pour le cycliste du quotidien est donc assez limitée, surtout à cause de l’accès difficile par les rampes et du manque de continuité cyclable au nord. Pour 5,7 millions € TTC (sans compter le surcoût dû au dépassement des délais) on aurait pu mieux faire. Pour s’en rendre compte, voir la page du site VVV-Sud qui recense des cas de passerelles
Depuis début 2012, la réglementation de la signalisation routière donne la possibilité aux collectivités locales d’autoriser les cyclistes à réaliser un cédez-le-passage à la place d’un arrêt au feu rouge. En clair, cela signifie que le cycliste peut franchir un feu au rouge tout en respectant les dispositions du code de la route : céder le passage aux piétons et aux automobilistes qui ont le feu vert.
Le cédez-le-passage facilite ainsi la circulation des cyclistes en leur évitant des arrêts pénalisants, tout en satisfaisant pleinement aux exigences de sécurité de la circulation pour tous les utilisateurs de la voirie. La position avancée du cycliste en carrefour lui offre une visibilité bien meilleure que celle des automobilistes et ses faibles dimensions lui permettent de mieux s’insérer dans le trafic une fois le feu franchi.
Avant son introduction dans le code de la route en 2010, le cédez-le-passage a été expérimenté positivement à Strasbourg, Bordeaux et Nantes, et il existe déjà aux Pays-Bas depuis plusieurs décennies. Depuis 2012, ce dispositif est largement utilisé dans beaucoup de villes de France. La Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) a décerné son Guidon d’or à la Communauté urbaine de Bordeaux pour son action en la matière et pour son bon dialogue avec les associations d’usagers sur la mise en place et l’analyse des résultats.
Le cédez-le-passage doit être autorisé par un arrêté municipal pour chaque carrefour, et est signalé par des petits panneaux placés sous le feu.
Vélo en Têt demande la généralisation du cédez-le-passage à Perpignan. Nous sommes prêts à participer à une phase d’expérimentation, couvrant un nombre significatif de carrefours à feu. Nous avons proposé une liste de carrefours à la ville de Perpignan. La balle est maintenant dans le camp de la mairie.
Ce petit circuit d’une trentaine de kilomètres (quarante si vous allez jusqu’à la plage) avec peu de dénivelé emprunte quasi exclusivement des pistes cyclables et des routes avec très peu de circulation.
Nous sortons de Perpignan par la piste cyclable de Bompas qui commence au niveau la déchetterie. Nous traversons Bompas sur la piste cyclable le long de la D31. Peu après la sortie de Bompas nous quittons la piste cyclable pour rejoindre Torreilles à travers les champs maraîchers par des petites routes à faible trafic. A Torreilles, en face de la place centrale (café, commerces), nous prenons la Rue Jeanne d’Arc qui mène à une passerelle sur le Bourdigoul. En face, nous traversons le petit parc et continuons le long du Bourdigoul où des tables et des bancs sont installés pour le pique-nique.
Arrivé au bord de la route du littoral (D81), nous tournons à droite et passons sous la route. Nous sommes maintenant sur un tronçon de la véloroute Eurovelo 8 « Vélittorale ». Vers le nord et par un chemin en terre qui part sur la droite à 400m, nous pouvons continuer vers la plage. Vers le sud, nous longeons la route sur l’EV8 jusqu’au grand rond-point à l’entrée de Sainte-Marie que nous traversons par le passage souterrain. Nous quittons la Vélittorale et rentrons sur la piste cyclable par Villelongue-de-la-Salanque et Bompas. Attention de ne pas vous tromper de chemin dans la traversée de Sainte-Marie (voir carte). Pas de piste cyclable sur la traversée de Saint-Lorent.
Si vous voulez éviter la piste cyclable, rapide, mais un peu ennuyeuse, vous pouvez passer par les petites routes au sud de la route départementale (itinéraires bleu et rouge).
Possibilité de pique-niquer à la sortie de Torreilles au bord du Bourdigoul
Traces GPX:
2014-04-13_Toreilles.gpx
Variante
Variante
Allez faire un tour du côté des plages sur un itinéraire d’une petite quarantaine de kilomètres longeant la Fosseille jusqu’à Saint-Nazaire puis des pistes cyclables jusqu’à Sainte-Marie. Vous déjeunerez sur la plage à l’embouchure du Bourdigou et retournerez vers Perpignan par des pistes et routes à faible circulation.
Traces GPX:
Balade_StNazaire_SteMarie.gpx
Ce mois-ci, exceptionnellement Vélo En Têt ne vous donne pas rendez-vous le 2° mardi du mois comme d’habitude mais propose à ceux qui veulent soutenir le projet de vélo-école de se réunir ce mardi 3 mars.
Par ailleurs le mardi 17 mars se tiendra l’Assemblée Générale annuelle de l’association.
Allez découvrir le site d’une famille de notre région qui sillonne l’Europe à vélo. Vous y trouverez des récits de voyage, des conseils pratiques, des itinéraires…
http://coissou66.velo.over-blog.com/
Cela fait de nombreuses années que Vélo en Têt réfléchit sur l’évolution de la circulation en centre ville. En effet, le centre historique souffre depuis toujours d’une circulation de transit, puisque les lignes droites en sens unique permettent de le traverser plus vite qu’un contournement par les boulevards. Lors de la préparation de l’opération «Augustins plage» en mars 2012, notre comptage au niveau de la rue des Poilus montrait un trafic de 5000 véhicules/jour rue de la Fusterie ! Conjugué aux difficultés générales des commerces en ville, ce trafic inutile avec son lot de pollutions et d’insécurité pour les autres usagers de la rue, entraîne une désertification des rues des Augustins, de la Fusterie, … quand on voit que les commerces de la zone piétonne résistent mieux.
Thibaut Legaye avait travaillé lors d’une commission «La ville à Pied» à l’Atelier d’Urbanisme en 2011 sur le principe de dissuasion de la traversée automobile du centre ancien. De nouveaux éléments sont à prendre à compte dans un centre en pleine mutation : installation d’une annexe de l’Université place Fontaine Neuve, pôle muséal autour du Pont d’en Vestit, futur parking de la place Jean Moulin, nouvelle politique de la Ville, … Il y a aussi bien sûr la décision de la Cour administrative d’appel de Marseille qui demande la mise en double sens cyclable (DSC) de la rue Foch et de l’axe Place Catalogne- La Basse.
C’est avec tous ces éléments que nous avons dessiné sur une carte ce que pourrait être la circulation dans le centre à très court terme. Nos propositions se basent sur les deux principes suivants :
Intraversabilité du centre ancien : il doit bien évidemment rester accessible aux résidents et services (secours, livraisons, etc.) mais ne doit plus constituer un raccourci entre les deux bords du centre. Pour cela, nous avons repris le principe des «boucles et portes» de Thibaut : les voitures rentrent et sortent du centre par la même «porte» avec une logique de quartier. Des boucles de desserte alimentent les parkings. L’extension des rues rendues piétonnes (hors créneau matinal pour les livraisons) permet de créer des verrous empêchant la traversée du centre. Sur le bas du palais des Rois de Majorque, la mise en place d’un Rubic’s cube permet un accès partout aux résidents en dissuadant l’utilisation par les autres automobilistes du fait de la complexification du parcours.
Meilleur partage de l’espace public : Nous proposons une extension de la zone piétonne, englobant :
Dans cette configuration du centre ancien en zone 30 partiellement piétonnisé, les cyclistes peuvent circuler en zone piétonne en respectant la priorité aux piétons, mais disposent également de parcours de traversée «rapides» grâce aux DSC qui leur assurent une continuité. La baisse du trafic rendra par ailleurs les DSC beaucoup plus sûrs et permettra leur extension sur les axes qui en sont aujourd’hui dépourvus.
Nous pensons que ces principes, même s’ils ne se traduisent pas exactement comme sur la carte jointe, sont de nature à redessiner le centre pour une meilleure qualité de vie pour ses habitants, une meilleure visibilité de son riche patrimoine historique et une redynamisation commerciale de certaines rues et places aujourd’hui désertées. De plus, leur mise en place pratique ne nécessite pas de reprise de voirie, donc est peu coûteuse en ces temps de vaches maigres.
Nous porterons ce projet auprès des élus et des techniciens de notre ville, et nous le diffuserons publiquement par voie de presse pour faire avancer la réflexion et nous espérons très rapidement, les réalisations !