Soumis par Astrid Osland le 25 nov 2006
Rien de bien transcendant...
Quand les autres villes s'organisent pour affronter une nouvelle ère, sans pétrole, avec tramway, couloirs de bus et pistes cyclables, Perpignan fait la politique des très petits pas. 200 mètres de piste cyclable par-ci , 300 mètres de couloirs bus par-là. Il ne faut surtout pas bousculer les mentalités locales et l'électorat automobiliste !
Il faut croire que les catalans (du nord !) sont vraiment d'un genre particulier, viscéralement allergiques à tout changement. Narbonne a récemment adopté un plan de circulation radical et Montpellier avec son tram fait figure d'exemple de modernité !
Il y a quand même eu un glissement dans les discours des élus locaux. Le 4ème pont serait réalisé pour favoriser les déplacements dit doux. Très bien, ça sera un petit pas de plus, très coûteux celui là... Le problème est que ce pont est décentré par rapport aux flux de circulation et pour l'emprunter il faudra faire des tours et des détours coûteux en temps et... en énergie.
Le stationnement sauvage aux intersections obligera les bus à des interminables manœuvres et retardent d'autant les usagers. Les cyclistes seront certes en site propre sur le pont mais dans les giratoires et sur le reste du trajet, c'est la galère !
Changer les mentalités est une tâche ardue. Faire prendre le bus ou le vélo aux habitués de l'auto demande que l'alternative soit efficace ... et sécurisée, que la durée du trajet ne soit pas bien plus longue que si on prenait la voiture.
Nous doutons fort que cet objectif puisse être atteint par la construction de ce pont et les quelques timides mesures prises par la ville de Perpignan.
Lire aussi sur ce site : nos commentaires lors de la concertation publique, en janvier 2005.