Pétition : plus de suppressions de bandes/pistes cyclables à Perpignan !

Lien vers la pétition : https://www.change.org/p/louis-aliot-maire-de-perpignan-parc-st-vicens-a…
 
Signez et faites signer !

À Perpignan, les aménagements de voirie s’enchainent, et pour respecter la loi LAURE (Code de l’environnement art. L228-2), des cheminements cyclables sont proposés… sur trottoir ! Les exemples sont légion à Perpignan et montrent leur échec depuis des années : boulevard Briand, avenue Torcatis, avenue Joffre, pour les plus tristement connus des vélocipédistes.

Sauf que cela n’est satisfaisant ni pour les cyclistes, qui doivent zigzaguer entre les piétons, les poteaux électriques et les voitures mal stationnées, ni pour les usagers légitimes du trottoir que sont les piétons, poussettes, fauteuils roulants ou encore trottinettes.

D’autre part ce n’est pas non plus légal puisque le code de la route stipule qu’un trottoir ne peut être assimilé à une piste cyclable (Code de la route Art. R412-34) et qu’une piste cyclable est une chaussée réservée aux cycles.

Aujourd’hui encore, deux aménagements en cours de réalisation proposent ce « modèle », qui n’est conforme à aucune recommandation du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), organisme public de référence en la matière.
Il s’agit de l’agrandissement du parc Sant Vicens et du projet du Champ de Mars (incluant l’avenue Albert Camus).
Cette fois-ci, non seulement les travaux réalisés sont encore une fois insatisfaisants pour les cyclistes, mais ils viennent en plus supprimer des bandes ou pistes cyclables fonctionnelles et directes !

L’association Vélo en Têt, non consultée sur ces dossiers, demande à l’équipe municipale actuelle de revoir ces projets, votés dans la mandature précédente, afin d’inclure des cheminements cyclables à la hauteur des objectifs de report modal vers les mobilités douces engagés nationalement mais aussi dans la majorité des villes et communautés urbaines en France.

Avenue Albert Camus : encore un aménagement illégal et absurde !

Après les désastreux aménagements du bd Briand, de l’av. Torcatis ou encore de l’av. Joffre (pour n’en citer que quelques uns), voici le retour des cheminements sans queue ni tête qui font passer les cyclistes sur le trottoir au détriment de ses usagers légitimes (piéton, poussette, fauteuil, trottinette), puis traverser des routes sur les passages piétons, plaçant encore une fois le vélocipédiste dans l’illégalité. Le bilan sera le même que pour les exemples sus-cités : un gaspillage de temps et d’argent pour ne pas gagner (et même perdre) de la sécurité pour le cycliste, et perdre assurément de l’efficacité puisque la bande cyclable, si elle a l’inconvénient de mettre le vélo au contact de la circulation automobile, a au moins l’avantage d’être directe car elle suit le circuit voiture, pensé, lui, pour être direct et rapide.

Plus d’explications dans le courrier recommandé envoyé par Vélo en Têt à la mairie le 15/10/2020 :

Monsieur Le Maire, Bien que vous ne soyez pas à l’origine de ces aménagements, nous tenons à vous alerter sur les travaux en cours afin d’éviter une perte de temps, d’argent et de non respect de la législation en cours. En effet, comme le prévoit la législation actuelle, les travaux importants de voirie obligent à la création d’itinéraires cyclables (Code de l’environnement art. L228-2) Cependant, le code de la route stipule qu’un trottoir ne peut être assimilé à une piste cyclable (Code de la route Art. R412-34), qu’une piste cyclable est une chaussée réservée aux cycles, qu’une voie verte est une route réservée à la circulation de véhicules non motorisés et de piétons (Code de la route Art. R110-2). L’arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret N°2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et des espaces publics stipule encore pour les trottoirs : La largeur minimale du cheminement est de 1,40m libre de mobilier ou de tout autre obstacle. Cette largeur peut être réduite à 1,20 en l’absence de mur ou d’obstacle de part et d’autre du cheminement. Les plans d’aménagements à notre disposition issus de la consultation pour la réalisation des travaux montrent : • que les pictogrammes « vélo » sont situés sur le trottoir, • que les bandes podotactiles sont situés sur ce qui est mentionné comme piste cyclable et qui ne peut être défini comme tel, • que la largeur disponible de part et d’autre de cette prétendue piste cyclable sont inférieurs à 1,40 m et non dénués d’obstacles (arbres) donc non utilisables en tant que trottoir, • que les passages piétons en prolongement de cette prétendue piste cyclable ne peuvent être utilisés par des cyclistes mais uniquement par des piétons. En raison de quoi, nous vous demandons de revoir les aménagements conformément à la législation, c’est à dire : • avec une piste ou bande cyclable au niveau de la chaussée ou séparée du trottoir (Code de l’environnement L228-2, Code de la route R412-34) • avec un trottoir conforme au décret 2006-1658 La réalisation de travaux tels que prévus est une régression en terme de schéma cyclable Perpignanais et de mobilité à l’attention des lycéens ayant l’usage de ces équipements. Nous vous remercions par avance de la prise en compte de ces textes et recommandations pour la réalisation de cet équipement et des équipements à venir, toute réalisation non conforme étant une perte de temps, d’argent et un recul pour les mobilités actives pour les années à venir. Vélo En Têt

Pour demander la modification du projet, une pétition a été lancée : https://www.change.org/p/louis-aliot-maire-de-perpignan-parc-st-vicens-a…

Extension du parc Sant Vicens

Suppression de la piste cyclable sécurisée et arborée de l’av. Mermoz

Créer ou agrandir les espaces verts perpignanais est une bonne idée mais pourquoi donc sacrifier une piste cyclable stratégique (dessert le Mas Guérido et Cabestany), sécurisée (séparation physique avec la circulation automobile) et arborée (haie de lauriers) ?
À la place, un parking d’une trentaine de places (qui n’existait pas avant) et plus de piste cyclable !

Pour demander la modification du projet, une pétition a été lancée : https://www.change.org/p/louis-aliot-maire-de-perpignan-parc-st-vicens-a…

Extension du parc Sant Vicens : suppression de la piste cyclable sécurisée et arborée de l’av. Mermoz

Créer ou agrandir les espaces verts perpignanais est une bonne idée mais pourquoi donc sacrifier une piste cyclable stratégique (dessert le Mas Guérido et Cabestany), sécurisée (séparation physique avec la circulation automobile) et arborée (haie de lauriers) ?
À la place, un parking d’une trentaine de places (qui n’existait pas avant) et plus de piste cyclable !

 

Pour demander la modification du projet, une pétition a été lancée : https://www.change.org/p/louis-aliot-maire-de-perpignan-parc-st-vicens-av-albert-camus-plus-de-suppression-de-pistes-cyclables-fonctionnelles

 

Agrandissement du parc St Vicens : suppression d’une piste cyclable bi-directionnelle.

Un nouveau non-aménagement

Trottoir Voie-Verte

Saint-Estève. En application de la loi Laure, un aménagement a été réalisé avenue de L’aérodrome. Hélas, cet aménagent ne correspond à rien d’existant dans le code de la route. Un trottoir reste un trottoir, les priorités ne correspondent pas aux exigences réglementaires. Bref,inutilisable.
Il vaut mieux rouler sur la chaussée malgré les remarques désobligeantes d’automobilistes pressés.
Un aménagement non conforme et l’itinéraire devient dangereux.

Projet de voie verte controversé entre Saint-Cyprien et Bages

S’il est vrai que le tracé proposé par le Conseil Départemental dans sa partie maritime est maladroit dans sa traversée des zones humides de bord de mer comme le souligne l’association Frene66 et que son tracé ne s’inscrit pas dans les axes de flux automobiles quotidiens qu’il conviendrait de traiter en priorité, il n’en reste pas moins un axe structurant dans le schéma cyclable en cours d’élaboration.

L’écologie est et doit rester une priorité, et ce choix de tracé maritime, illustre le manque de concertation entre les décideurs institutionnels et les associations dans leur domaine compétences.

Mais cet itinéraire reste essentiel en donnant à la population des territoires drainés par l’Agulla de la mar une alternative de mobilité douce vers cette cote et permettra de réduire la pression automobile préjudiciable sur ces zones humides en période estivale. Elle offre aux villages et domaines intérieurs une alternative de développement économique en permettant un accueil touristique plus vertueux s’inscrivant dans les évolutions de la demande actuelle comme le soulignent toutes les études.

Pour que ce trajet décrié devienne essentiel, il ne reste qu’à le raccorder à un schéma cyclable correspondant aux déplacements pendulaires (domicile-travail) pour tenir les enjeux de basculement d’au moins 10% des déplacements automobiles vers les mobilités douces, objectif nécessaire au regard des enjeux climatiques et de santé publique que nous traversons.

Souhaitons que les schémas de mobilité douce en cours d’élaboration à tous les niveaux administratifs tiendront ces enjeux.

Un panneau bleu fait il une autoroute ?

Retour sur les lois LOM et LAURE

En obligeant l’aménagement d’itinéraires cyclables à l’occasion des réalisations ou rénovation de voies, la loi dite LAURE (article 20 de la loi n° 96-1236 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie) a enfin permis la prise en compte de ce moyen de déplacement dans les aménagements urbain et routier. La loi LOM du 24 décembre 2019 a introduit des changements majeurs favorisant l’usage du vélo en précisant certains points de la loi LAURE que des jurisprudences avaient permis de contourner.
La LOM fait donc œuvre de clarification, en précisant explicitement que les différentes options envisagées par la loi ne permettent pas d’échapper à l’obligation d’aménagement d’itinéraires cyclables. Elle étend également, sous une forme atténuée, cette obligation d’aménagement aux voies interurbaines. Enfin, elle ajoute une obligation de maintien de la continuité des itinéraires existants à l’occasion de la construction ou de la réhabilitation d’infrastructures de transport terrestre ou fluvial.

Équipement cyclable ou Street-Art ?

Cependant, même si ces textes sont la plupart du temps appliqués, qu’en est il des équipements cyclables proposés. La loi LOM et la loi LAURE ne permettent pas de contourner le code de la route et ses définitions.
Viendrait il à l’esprit d’un bureau d’étude ou d’une municipalité d’implanter une signalisation autoroutière sur une voie communale et cette signalétique serait elle suffisante pour transformer un chemin de vigne en Autoroute ? La réponse semble évidente. C’est pourtant cette démarche qui prévaut lors de la peinture de pictogrammes vélo sur les trottoirs ou de la pose de signalétique voie verte. En effet, le Code de la Route est clair dans ses définitions. L’article R-110-2 précise :
bande cyclable : voie exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et aux engins de déplacement personnel motorisés sur une chaussée à plusieurs voies ;
chaussée : partie (s) de la route normalement utilisée (s) pour la circulation des véhicules ;
piste cyclable : chaussée exclusivement réservée aux cycles à deux ou trois roues et aux engins de déplacement personnel motorisés ;
voie de circulation : subdivision de la chaussée ayant une largeur suffisante pour permettre la circulation d’une file de véhicules ;
voie verte : route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés à l’exception des engins de déplacement personnel motorisés, des piétons et des cavaliers ;
L’application des lois LOM et LAURE ne saurait être complète sans un respect du Code de la Route et de ses définitions.
L’interprétation qui en est faite dans les Pyrénées-Orientales relève donc plus du Street-Art que des textes en vigueur.

Pour une publication de plans de mobilité

Non seulement la plupart des pseudo-équipements créés sont non conformes, mais aussi dangereux et contre-productifs. Comment inciter à l’usage des mobilités douces alors que ces équipements sont inutilisables. L’article L,228-2 du code de l’environnement précise :
«A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements prenant la forme de pistes, de bandes cyclables, de voies vertes, de zones de rencontre ou, pour les chaussées à sens unique à une seule file, de marquages au sol, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. Lorsque la réalisation ou la rénovation de voie vise à créer une voie en site propre destinée aux transports collectifs et que l’emprise disponible est insuffisante pour permettre de réaliser ces aménagements, l’obligation de mettre au point un itinéraire cyclable peut être satisfaite en autorisant les cyclistes à emprunter cette voie, sous réserve que sa largeur permette le dépassement d’un cycliste dans les conditions normales de sécurité prévues au code de la route.
Le type d’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de mobilité, lorsqu’il existe.»
Effectivement, comment réfléchir à un aménagement sans vision globale des mobilités.
Mesdames et Messieurs les élus et techniciens, arrêtons de perdre du temps et de l’argent. Il serait temps que les textes de loi soient appliqués et que ces plans de mobilité soient réalisés et mis en œuvre.