Lettre aux Pradéens, aux Pradéennes, et aux habitant(e)s du Conflent

Madame, Monsieur, nous voulons nous adresser à vous, de citoyen(ne)s adultes à citoyen(ne)s adultes, au sujet de l’avenir du Conflent. La presse nous a annoncé l’été dernier que le projet de route à 4 voies entre Ille et Prades était reconnu d’utilité publique par l’État. Par ailleurs, le climat de la planète commence à se détériorer à cause de notre utilisation accélérée des combustibles fossiles. Sur ce point, nos impressions individuelles ne peuvent pas nous renseigner. L’information fiable nous vient des 5000 experts mandatés par l’ONU (le GIEC) et s’appuie sur des travaux hors de notre portée, reliant des millions de mesures effectuées sur les cinq continents et les océans. Notre État reconnaît ce pronostic. Il s’est engagé à réduire les émissions de carbone de la France de 75% d’ici 2050.

Or les émissions stagnent et ne baissent pas. Si nous ne changeons rien à nos comportements, en particulier nos façons de nous déplacer, cette planète deviendra inhabitable, et le Conflent également. Aucune autre question, même celle qui nous tient le plus à cœur, n’aura alors la moindre importance.

Une nouvelle route à 4 voies, même déclarée « d’utilité publique », contribuera à dégrader le climat dont nous bénéficions. C’est irréfutable. Au Soler, le trafic automobile a triplé depuis la création de la section Perpignan–Ille. La solution ne peut se contenter de s’appuyer sur des voitures soi-disant « propres ». Aucune voiture n’est totalement propre, sauf la voiture à pédales. Il existe seulement des voitures moins « sales ».

De toute façon, c’est la consommation globale qui compte. C’est elle qui doit diminuer. Des véhicules brûlant deux fois moins de carburant au km sont les bienvenus mais combien de temps faut-il pour renouveler le parc automobile ? Et saurons-nous, non seulement résister au désir de faire davantage de ces kilomètres bon marché, mais en faire moins ? Car il faudra quand même aussi diviser le trafic par deux. Pas du jour au lendemain, ni, si possible, de façon autoritaire, mais c’est urgent.

Cette urgence ne se ressent pas dans les décisions prises actuellement par nos élus. L’utilisation de la voiture reste obligatoire si l’on veut mener une vie normale. Les transports en commun font du « ramasse-miettes » pour ceux qui n’ont pas le permis ou les moyens d’avoir un véhicule : les pauvres, les jeunes, les femmes, les personnes âgées…. Avez vous récemment vu un élu notable (maire, conseiller général, député…) prendre le train, pas devant les caméras de la télévision, mais dans une situation ordinaire ? Jamais ! Tous les gens « actifs » roulent en voiture.

En conséquence, 10.000 automobiles traversent tous les jours Marquixanes, dont plusieurs milliers vont directement de Prades à Perpignan. Utiliser un moyen individuel pour faire du transport de masse est globalement irrationnel. C’est la même chose que de vider une soupière avec des cuillères à café. C’est possible, mais on ne le fait jamais. Pour cela, on prend une louche. Et la louche, sur le trajet Prades – Perpignan, c’est le car, qui pollue un peu, roule plus lentement, mais peut aller partout, ou le train, plus confortable, qui ne pollue pratiquement pas, et pourrait rouler à 120 km/h en pointe entre Villefranche et Perpignan.

Avec 2.500 voyageurs de plus chaque jour sur cette ligne, il pourrait y avoir des trains plus fréquents, plus nombreux, plus tardifs, et le déficit se résorberait. Mais ces 2.500 voyageurs gardent leur voiture sur tout le trajet parce que le train reste actuellement inutilisable. C’est un cercle vicieux dont il faut sortir absolument, en passant de la politique actuelle de « ramasse-miettes » à une politique ferroviaire de « séduction efficace ».

Les 160 millions d’€uros annoncés pour la 4 voies doivent donc être utilisés pour un « développement vraiment durable » du Conflent, et non pour augmenter le bouleversement climatique.

Après la réfection à neuf de la voie ferrée, il est urgent d’effectuer des aménagements complémentaires de la ligne (barrières automatiques, quais, téléphones d’urgence, halte à Saint Charles) pour que les trains soient accessibles, vraiment rapides, fréquents, et donc réellement séduisants pour au moins 25% des automobilistes traversant actuellement Marquixanes. Ceci est un premier objectif que nous vous proposons.

Par ailleurs, il restera de l’argent, car la remise à niveau ferroviaire coûte beaucoup moins cher que la création de routes nouvelles. D’autres chantiers attendent, bien plus porteurs d’avenir. Les habitants de Marquixanes ont droit à une déviation. C’est une question d’équité démocratique. Mais aussi ceux de Ria, Serdinya et Joncet. En vertu de quoi promet-on à ces derniers une augmentation du trafic induite par 20km de route à 4 voies supplémentaires en aval et rien pour atténuer leur enfer de riverains ? Ou dans 10 ans ? 20 ans ? 30 ans ? Si l’argent est là, qu’il serve d’abord à les préserver des pollutions énormes et des risques qu’on leur impose, alors que les autres communes traversées le sont déjà, non à augmenter les émissions de carbone du département.

Peut-être pensez vous que ce sont nos élus qui prennent ces décisions et qu’ils savent ce qu’ils font ? Certes ils se sont vaillamment battus pour cette route, et on peut les en remercier. Mais il est trop tard. Excellent peut-être dans le contexte des années 70 ou 80, ce projet est aujourd’hui détestable, mortel même. Ils se retrouvent donc un peu dans la posture du colonel anglais dans Le Pont de la rivière Kwaï (film). Sauf que le pont n’est pas construit. Il est encore temps de changer d’avis, mais la tendance actuelle est de ne rien changer de fondamental. C’est à nous de les interpeller, nous les habitants du Conflent.

Nous avons des yeux pour lire, des oreilles pour écouter, une bouche pour parler, des mains pour écrire. Faisons-leur savoir massivement que nous désapprouvons la poursuite de ce projet, et que le budget doit en être consacré à des alternatives vraiment durables : des trains rapides et fréquents, des déviations au bénéfice des riverains. Si vous ne le faites pas pour vous, agissez pour vos enfants. Nos élus aussi ont des enfants, d’ailleurs. Cessons de parler de générations futures lointaines. Tous les enfants déjà nés seront confrontés à la crise écologique majeure que nous avons déclenchée.

La crise financière actuelle, qui est le fruit de règles du jeu économiques perverties, entre nous, les hommes, est une aimable fantaisie à côté de cette crise écologique Nous pouvons convenir entre nous de monnaies non spéculables. Il s’agirait seulement de jouer autrement. La Nature, elle, ne joue pas, et ne négociera pas les effets de nos émissions de carbone : sécheresses, canicules, tempêtes, précipitations intenses, sont annoncées par les experts. Des parades existent, mais nous devons changer nos comportements pour de bon,

  • Pour un Conflent durable !
  • Pour nos enfants !
  • Pour nos successeurs !
  • Pour la suite du monde !

SI VOUS ÊTES D’ACCORD AVEC TOUT CECI, SIGNEZ ET DIFFUSEZ CETTE LETTRE ! SI VOUS NE VOUS SENTEZ PAS CONCERNÉ, FAITES SUIVRE À UNE PERSONNE AYANT RESPONSABILITÉ D’ENFANTS !

Prades, le 18 janvier 2009.

  • Contact pour participer : 06 83 99 03 25 lefilduconflent@laposte.net
  • Signataires : Jean Monestier, François Ferrand, Jacques Pons… Conflent Prades Avenir, Le Fil du Conflent, Vélo en Têt, Les Verts Catalogne Nord, La FNAUT Languedoc Roussillon… Action soutenue par ATTAC 66, Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, La Ligne d’Horizon…
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Article de Sandrine « Tour de table »

– Claude : proposition de réaménagement de St Cyprien, RV avec le maire d’Alénya

– Jérôme : assurance (MAAF) qui ne prend pas en charge le ri
sque « vélo »

– Serge : pour les vélos de location, problème d’assurance, que la MAIF a résolu

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– Sylvain : idée d’un atelier réparation

– Joris : toujours pas d’arceaux à la fac ; le principal du lycée de Villelongue dels monts assure que les 30 arceaux commandés sont prêts ; une lettre a été envoyée à la mairie, on attend la réponse.\n\nModification réunion d’av
ril en raison des vacances : 21 avril, 20h30

Atelier réparation : 28 avril, 20h30, annexe mairie St Gaudérique

Cartographie

Joris propose son organisation pour le second type de réflexion : par
itinéraire plutôt que par voie et par thème.

Zone de Rencontre/ mixité bus-vélo

Rappel de Jean sur les Z30 et les ZR.

Obtenir au moins que chaque réaménagement respecte le code de la route.

– ZR à Sorède : Réunion sur l’accessibilité/ personnes handicapées : ZR => les vélos doivent ralentir

Conséquences du décret de juillet 2008 => Congrès de la Fubicy

Ville 30 : certaines villes mais atte
ntion ! Mauvaise solution s’il n’y a pas d’aménagements !

On revient sur « il faut sortir la voiture de l’espace public », par exemple, le Quai Vauban qui est une zone délicate.

Agrément

Présenté par Jérôme. 2 solutions :

– Association agréée d’environnement (ex. à Fontainebleau)

– Association locale d’usagers, qui fait partie du paysage urbain

Cela permet d’être associé à l’aménagement au même titre qu’un maire limitrophe à la demande de l’association s’il y a de gros projets d’aménagement ou PDU :

– Convocation à toutes les réunions de travail

– Avoir à disposition les documents numériques de travail

– Emettre un avis AVANT l’enquête publique (avis qui y sera intégré)

Jérôme s’occupe de monter le dossier

L’avis a été envoyé au Préfet, la mairie délibère si elle accepte ou non cet agrément (ce qui permet de clarifier la position de la mairie au sujet de l’association).

Il faut rendre un rapport moral sur les activités de l’année.

Par mél, on échangera la liste de ce qui manque.

Balade du 29 mars

\n\nRV 10h00 place de la Victoire ou 10h30 centre culturel de Cabestany pour un circuit préparé par Jean : Perpignan- Cabestany- Canet, une boucle d’une vingtaine de km.

Prévoir pique-nique, matériel de réparation, éclairage, gilets…

Nouveaux gilets au logo de VET : tailles enfants (7-9 ans, 10-12 ans) ou adulte au prix de 5 euros.

De Saint-Estève à Thuir

Nous faisons ce trajet presque tous les samedis pour aller au marché de Thuir.

Au départ de St.-Estève prendre la direction de Baho. Au centre de Baho face à la Poste, prendre à gauche la direction de Villeneuve de la Rivière.

A l’entrée de Villeneuve laisser la route qui part à droite ; Prendre la rue en face (rue du ruisseau) direction le château d’eau et contourner le village par la gauche. Passer devant le château d’eau (sur votre gauche) et continuer sur un sympathique chemin qui longe, sur votre droite, des prairies avec des chevaux. et arrive pratiquement au pont qui enjambe la Têt et la 4 voies, en contrebas du Soler.

Alléluia ! une piste cyclable !!!

Ne vous réjouissez pas trop vite, ce n’est qu’un échantillon. Grimper dans le Soler, vous arrivez sur l’ancienne nationale qui traverse le village ; prendre à droite puis la 1ère à gauche, rue Frédéric Mistral(en face d’un garage automobile). Continuer sur cette rue jusqu’à la voie ferrée que vous traverserez pour retrouver une très jolie petite route de campagne qui serpente au milieu de vergers et vous emmène à Thuir où vous arrivez par la petite chapelle.

Durée de la balade, sans précipitation, en profitant pleinement du paysage, 1 heure.

Bonne balade !

P.-S. : Si des précisions sont nécessaires contacter l’auteur à michel.nou@online.fr

Traces GPX: Donnée binaire StEsteve-Thuir.gpx