e Samedi 4 octobre, plus de 120 cycliste ont participé avec enthousiasme à cette balade spéciale, ouverte aux adhérents et aux non-adhérents. Chacun est venu avec son vélo bien sûr, son matériel de réparation et de pluie, et a participé sous sa propre responsabilité. Pour ceux qui ne possède pas de vélo, nous rappelons qu’il est possible d’en louer à Perpignan à la VéloStation. Le parcours faisait environ 15 kilomètres jusqu’à Baixas, et autant pour le retour, soit une trentaine de Km. au total.
Le programme de cette journée du samedi 4 octobre 2008 : – Rendez-vous Place de la victoire (devant le Castillet) à 09h30. La caravane cycliste quitte alors Perpignan sous les flonflons de la magnifique Fanfare du festival. Elle chemine, en passant à Saint Estève, par les petites routes de vignes qui mènent à Baixas. – Premier rendez-vous à 12h30 au Château les Pins à Baixas. Apéritif-dégustation proposé par les caves Dom Brial puis grand pique-nique (tiré du sac) avec la même Fanfare (50 musiciens) du Festival Jazzèbre. – Vers 14h00, cyclistes et piétons étaient invités à acheter un bracelet (7 euros, gratuit pour les moins de douze ans) qui leur a permis de suivre le parcours musical prévu dans la garrigue autour de Baixas. L’ensemble des participants se sont dirigés vers la Foun, puis les anciennes carrières et enfin la Chapelle Ste-Catherine en compagnie du Tryo[ut] de Sébastien Llado. – Vers 16h30, les participants revenaient vers la place de la Mairie de Baixas pour un concert final de la Fanfare du Festival accompagné des 3 musiciens du Tryo[ut]. – Retour vers Perpignan à vélo, aux environs de 17h30
En pleine semaine de la mobilité, le département des P.O. comme l’agglomération de Perpignan chantent les louanges du déplacement à pied, à vélo, ou en transport en commun, mais quels efforts consentent-ils vraiment à la promotion de ces modes de transport alternatifs à la voiture, et quels efforts font-ils au contraire pour favoriser encore la circulation des automobiles ?
Ceux qui applaudissent par exemple le chantier de la rocade Ouest pourraient en effet bientôt déchanter. Est-il bien sûr que cet énorme investissement d’argent public soit pertinent ? Et quand l’essence sera inabordable, la crise économique plus présente, aurons-nous les moyens alors de construire des voies de tramway, de rénover celles du train, ou d’investir dans une flotte de bus efficaces ? Nos collectivités (Ville, Agglomération et Département) consacrent en effet des centaines de millions d’Euros dans de nouvelles routes, des ponts à voitures et des parkings souterrains. Mais on balaye l’idée du tramway, trop cher pour Perpignan. On sourit à l’idée de remettre en route de vrais trains, avec des horaires et des cadences de RER vers les trois vallées du Roussillon : Agly, Têt, et Tech. Et on accorde chichement quelques euros aux pistes cyclables sous prétexte que moins d’1% des déplacements concernent des cyclistes. Or combien coûte le boulevard Nord-Est, actuellement en construction ? Combien coûte la rocade Ouest et le pont qui doit lui faire traverser la Têt ? Combien coûtera la rocade Sud-Ouest qui doit la prolonger, et son carrefour avec la route de Prades, si compliqué ? On prévoit déjà une rocade Sud-Est qui rejoindra les Arcades, et le chantier, déjà programmé, d’un immense rond-point au Mas Balande, ne se fera pas sans aménager une rocade Sud-Est, ni sans engloutir toutes nos ressources. Ne parlons ni du quatrième pont, ni des nouveaux projets de parkings en ville,… Tous ces immenses moyens, s’ils étaient investis dans des lignes de tramways, des voies de bus efficaces, des pistes cyclables et un urbanisme limitant la nécessité même des transports ne seraient-ils pas mieux dépensés ? Et n’apporteraient-ils pas aux citoyens plus de mobilité, dans une ville plus vivable ? A l’échelle du département aussi, c’est la ligne de chemin de fer de Prades qui survit difficilement avec des rénovations épisodiques de quelques millions d’Euros quand l’élargissement à 2×2 voies de la route de Bouleternère à Prades va en engloutir par centaines de millions. A Céret les voies de chemin de fer se couvrent lentement d’herbes et d’arbustes pendant qu’on projette un contournement routier du Boulou ou un nouveau pont sur le Tech. L’ancienne voie ferrée Perpignan – Thuir est noyée sous du bitume pendant qu’on construit une monstrueuse et coûteuse dénivellation au rond-point du Mas Gaffard. Et la Ligne de train du Fenouillèdes n’est plus exploitée en été que pour amuser les touristes, alors que chaque jour des milliers de voitures rejoignent Perpignan par la route.
Quand le Roussillon, à l’image d’une Floride inhumaine, sera couvert de 2×2 voies, de parkings, et nos villes ceinturées de rocades, dirons-nous que nous avons été bien gouvernés ? Quand le réchauffement climatique provoquera ses pires effets, dirons-nous que nous ignorions en 2008 les enjeux et les conséquences de tous ces aménagements ? Quand mettra-t-on en accord les actes avec les louanges qu’on adresse aux modes alternatifs à la voiture ? Quand cessera-t-on de favoriser partout et toujours l’usage de l’automobile au détriment de modes moins polluants ?
En venant du Vernet, vers le centre ville, le couloir de bus de l’av. Joffre est déclaré mixte Bus+vélo par des petits vélos dessinés au sol.
La largeur simplement «normale» de ce couloir n’autorise pas réellement la cohabitation Bus+Vélos
– les vélos ne peuvent pas dépasser les bus à l’arrêt.
– les bus dépassent les vélos en section courante en sortant légèrement du couloir.
Cela n’est pas vraiment gênant, mais surprend l’usager peu habitué à la mixité Bus-Vélo, ainsi que les chauffeurs sans doute. Si l’idée venait à l’Agglomération d’organiser une réunion, nous sommes prêts pour notre part à rencontrer des représentants de la CTP, à envisager une formation des cyclistes et des chauffeurs à cette cohabitation, vraisemblablement amenée à se développer.
Plus grave en revanche, au feu tricolore au bout de l’avenue, le feu des bus passe à l’orange pour permettre aux bus de démarrer avant les autos, mais le cycliste ne peut pas démarrer aussi vite que le bus et se retrouve donc dans le flot des voitures qui démarrent en trombe et l’empêchent de rejoindre le couloir mixte Bus+Vélo sur le pont qui est au centre, ce qui oblige à une dangereuse traversée de droite à gauche.
Sur le quai Battlo ensuite, au bout, devant la place de la résistance, un feu orange autorise les bus à démarrer, mais très peu de temps après les voitures du boulevard démarrent aussi, et le cycliste qui suit l’indication du feu bus (il n’y en a pas d’autre) est menacé.