Du centre-ville au Serrat d’en Vaquer

Entouré par l’autoroute, la RN9, la rocade Sud et la route de Thuir il

est aujourd’hui accessible exclusivement en voiture.

Depuis des années, un projet soutenu par Vélo en Têt propose de relier le Serrat à la ville par un itinéraire piéton et cyclable en utilisant le Pont des Arcades.

Nous avions récolté sur ce site des dizaines de signature pour cette pétition, et nous avons demandé que la Ville rende ce projet prioritaire et travaille rapidement à sa réalisation.

Hélas seuls deux segments ont été réalisés :

– le passage sur la rocade qui emprunte l’aqueduc,

– et une partie du chemin de halage en terre qui longe le canal entre l’aqueduc ancien et la route d’Espagne qui est maintenant…un chemin de halage en terre ! , mais autorisé aux bicyclettes, et normalement interdit au motorisés. Voir à ce sujet la fin de cet autre article.

Mais nous avons fermé la possibilité de signer cette pétition car des robots polluaient notre site avec des signatures publicitaires.

Pour plus d’information consulter le site du projet «Tras’Ta’Route»

Ma vie rêvée en ville

Petite annonce à l’intention des heureux possesseurs de 4×4 rugissants et autres incongruités urbaines motorisées : vous pouvez vous mettre à trembler. Voici venir le code de la rue, une vaste refondation du code de la route, spécifiquement repensé pour un espace urbain idéal, dans lequel piétons, cyclistes et transports en commun seraient les rois du bitume (lire interview). Imaginons cette ville nouvelle, un lundi matin ordinaire…

Si je suis piéton…

… la vie est belle. Avec le code de la rue, la ville a inversé la tendance. Elle a fait de moi ­ le plus vulnérable des usagers de la voirie ­ le citoyen le mieux protégé et le plus en confiance. Avec un principe tout simple, devenu règle cardinale de la vie en ville : le plus fort est responsable du plus faible. Le camion est responsable de la voiture, la voiture du vélo, le vélo du piéton. J’aborde un espace commerçant, une école, n’importe quel endroit où la ville bouge un tant soit peu ? Je suis désormais dans une «zone de rencontre». Cela signifie que je peux utiliser toute la largeur de la voie publique, traverser là où ça me plaît et même, si ça me chante, improviser un foot. Une voiture approche ? Pas d’inquiétude : en ces lieux, elle n’a jamais la priorité, et elle ne peut pas dépasser les 30 km/h. De bonne humeur, j’interromps quand même la partie pour la laisser passer. Le tacot n’ira de toute façon pas très loin sans freiner, car, désormais, ce sont les trottoirs qui coupent la chaussée, et pas le contraire. Mais seulement dans les rues secondaires les plus calmes, hein. On n’est pas des monstres antivoitures.

Si je prends le bus…

… j’ai presque oublié la notion même d’«embouteillage». Grâce aux voies de bus généralisées mais grâce aussi aux modifications apportées sur le bitume. Exemple : le coussin sur-élévateur de la chaussée, placé dans les zones de trafic important et petit cousin du dos d’âne. Malin, celui-ci est assez large pour que les voitures soient obligées de rouler dessus, mais assez étroit pour que les roues du bus passent de part et d’autre. Serein, je pique un petit somme : je sais que j’arriverai à l’heure.

Si je suis cycliste…

… un monde de possibles s’ouvre à moi. Voilà qui change un peu des espaces urbains d’avant, où j’étais pénalisé à chaque coup de pédale. Un sens interdit ? Je m’y engouffre quand même. J’en ai le droit, depuis la généralisation des sens uniques limités. Les indications pour voiture ne sont pas forcément valables pour moi. Résultat : je n’ai pas à faire de détours, je me déplace mieux, de façon plus fluide… et je ne suis pas obligé d’emprunter des voies dont le trafic routier est trop important. Un rond-point ? Pas de stress : les voitures doivent se rapprocher le plus possible de l’anneau central. Moi, je roule à droite. Comme ça, les quatre-roues m’ont toutes dans leur champ de vision, et risquent moins de me percuter. Et puis, en cas de collision, la limitation de vitesse me sauve : à 30 km/h, l’accident laisse une chance de survie. En outre, délimitées par une simple ligne de peinture au sol, les pistes cyclables se sont multipliées. Quand c’est indiqué, je peux aussi rouler dans la voie de bus. Avec tout ça, pas moyen d’arriver en retard à mon cours de gym Pilates (nous sommes dans un rêve de bo-bo, après tout.)

Si je suis motard…

… je peux utiliser toute la largeur de la chaussée ­ plus comme avant, quand j’étais confiné à droite. Cependant, je continue de râler. Car les groupes de motards qui avalaient du kilomètre les uns derrière les autres en dessinant une belle file indienne, c’est terminé. En groupe, je suis désormais obligé de rouler… en quinconce (le premier roule à droite, le suivant, à gauche, le troisième, à droite, et ainsi de suite). Ce n’est pas aussi esthétique mais, au moins, je ne tombe pas comme un domino en cas de chute du casqué qui roule devant moi.

Si je suis automobiliste…

… je suis un peu maso, il faut bien le dire. Je dois faire très attention à tout, et tout le temps. Quand je peux rouler, je dépasse rarement les 20 km/h. Et pour se garer… Trouver une place de stationnement qui laisse au moins un mètre cinquante de largeur de trottoir, à plus de cinq mètres des extrémités d’une piste cyclable, c’est quasiment mission impossible. J’en ai marre. Autour de moi, les visages sont reposés, les oiseaux chantent, le dioxyde de carbone est presque un souvenir. La prochaine fois, je prendrai le bus.

P.S.: 

Un article de par Gilles WALLON.

Cet article a été copié sur le site de Libération : voir l’original sur http://www.liberation.fr/page.php?Article=376404.

Comment entretenir son vélo

Roulez gonflés.

La pression de gonflage recommandée est mentionnée obligatoirement sur le flanc du pneu. Elle varie selon le type de pneu : de 4 / 5 bars pour des pneus type VTT jusqu’à 8 / 9 bars pour des pneus type course. Un pneu légèrement sous-gonflé augmente les risques de crevaison … mais procure un petit peu de confort supplémentaire. Sous-gonflez légèrement le pneu avant de préférence au pneu arrière, qui supporte plus de poids ! Pour vérifier la pression, il est recommandé de disposer chez soi d’une pompe à pied avec manomètre (cela ne coûte pas très cher), et de fixer sur le vélo (ou de mettre en poche) une pompe légère permettant un dépannage en cas de crevaison. Pensez à vérifier régulièrement la pression des pneus. En cas de non-utilisation prolongée du vélo, dégonflez légèrement : vous prolongerez la durée de vie du pneu et de la chambre à air. Pour acheter pneus, chambres à air et pompes : Achetez pneus et chambres à air en fonction du diamètre de la roue (généralement 700, plus rarement 650) et de la largeur de la jante ; les vélos de ville ou de course ont des jantes plus étroites (chambres de 23) que les VTT (généralement 26). Évitez les chambres à air en latex, qui se dégonflent assez rapidement … toutes seules. Il existe deux types de valves : Presta (plus étroites) et Schrader (plus larges, généralement montées sur les VTT). Veillez à la compatibilité de vos chambres à air et des pompes ; on trouve dans le commerce des pompes mixtes et des adaptateurs.

En cas de crevaison.

Emportez toujours avec vous une chambre à air, une pompe et deux démonte-pneus. Si vos roues sont fixées avec un écrou, joignez-y une clé de la taille appropriée (les vélos récents sont équipés d’un dispositif dit de blocage rapide, permettant le démontage sans clé). En cas de crevaison, dégonflez complètement (en général, c’est fait !), et démontez la roue. Pour la roue avant, pas de problème, mais c’est généralement à l’arrière qu’on crève, et il vous faudra de préférence positionner la chaîne « en travers » (petit plateau = à gauche à l’avant / petit pignon = à droite à l’arrière) pour faciliter le démontage. Démontez le pneu à l’aide des démonte-pneus, en introduisant l’extrémité plate d’un démonte pneu entre le pneu et la jante, et en accrochant l’autre extrémité à un rayon. Ensuite, sortez le pneu de la jante à l’aide du second démonte-pneus. Avant de réparer, identifiez la cause de la crevaison. Il s’agit le plus souvent d’une perforation du pneu et de la chambre par un gravillon, un morceau de verre, une épine… Éliminez l’intrus avant de réparer ! Autres causes classiques, mais moins fréquentes, de crevaison : Fuite par la valve, suite à un choc ; dans ce cas, le remplacement de la chambre résoudra le problème Fond de jante usé laissant percer une tête de rayon ; dans ce cas, rentrez à pied et expliquez-vous avec votre vélociste préféré Gonflez légèrement la nouvelle chambre (à 1 bar / 1,5 bars) pour la positionner soigneusement sur la jante. Ensuite, montez le pneu en évitant de pincer la chambre ; un montage à la main, s’il demande un petit peu de force dans les doigts, est préférable à l’utilisation des démonte-pneus ! Remontez la roue, et gonflez à la pression voulue ; gonfler avant de remonter la roue peut poser problème pour passer entre les patins de frein, sauf si l’on peut écarter ceux-ci (dispositif existant sur certaines machines). Les réparations à l’aide d’une rustine perdent leur intérêt vu la baisse de prix des chambres à air ; si vous y tenez, faites le soigneusement à domicile ! Enfin, quelques conseils … pour éviter les crevaisons : -Remplacez à temps les pneus usés -Gonflez à la pression recommandée -Après un passage dans une zone « à risques » (chaussée gravillonnée, morceaux de verre, …), arrêtez-vous et enlevez les éclats contondants en passant le bout de l’ongle sur toute la surface de roulement du pneu ; sur les vélos de route à pneus lisses et sans garde boues, cela peut se faire en roulant !

Entretien de la chaîne.

Nettoyez régulièrement la chaîne avec un chiffon sec et une brosse (une brosse à dents usée y trouve une seconde vie). Si la chaîne est très sale, utilisez un produit dégraissant que vous laisserez agir une vingtaine de minutes ; ensuite, lavez à l’eau, laissez sécher (un sèche cheveux est bien utile !), et re-graissez ! La chaîne ne doit jamais être sèche : elle risque d’accrocher, et, selon la qualité du matériau, peut rouiller. Elle ne doit pas non plus être trop grasse, car elle se salirait plus rapidement en recueillant toutes les poussières qui traînent sur la route ! Utilisez une huile spéciale pour vélos, que vous éviterez de vaporiser directement sur la chaîne : vaporisez sur un chiffon propre, que vous appliquerez ensuite fermement sur la chaîne en la faisant tourner (il vaut mieux être deux … ou disposer d’un support / pied facilitant l’entretien). Une chaîne même bien entretenue s’use ! Elle doit être remplacée tous les 5 à 10000 km. Si vous êtes puriste et souhaitez une transmission souple, vous ferez remplacer en même temps pignons (arrière) et plateaux (avant).

Autres (petits) conseils.

Faites vérifier une fois par an vos câbles de frein (c’est essentiel !) et de dérailleur (c’est utile !). Idem pour la direction. Vous pouvez vérifier vous-même l’état d’usure des patins de frein, qui généralement se remplacent très facilement. Et last but not least …, ne vous laissez pas abuser par la publicité des grandes surfaces même dites spécialisées, qui vendent bon marché du matériel généralement de qualité médiocre. (Quant aux sévices après vente … ! Je pourrais vous raconter à ce sujet quelques anecdotes croustillantes, mais … pas de nom !) Heureusement, il existe encore quelques petits artisans qui respectent le client et vous conseilleront utilement.