Stationnement sauvage sur les trottoirs et les pistes cyclables.

« Votre stationnement gêne la circulation des piétons et des cyclistes, et met leur vie en danger. »

Voici le texte que mille automobilistes ont trouvé cette semaine (NDLR: mai 2004) sur leur pare-brise, après s’être garé sur le trottoir ou sur une bande cyclable.

Ce petit « procès verbal » n’a hélas pas été collé par la police municipale, mais par l’association « Vélo en Têt », qui milite pour qu’on favorise les déplacements à pied, à bicyclette, ou avec les transports en communs et qu’on limite la place de la voiture en ville.

Dans l’esprit étroit de ces conducteurs inciviques, se garer sur un passage protégé ou sur une piste cyclable pendant 10 minutes ne dérange certainement personne. Mais en vérité ces délinquants quotidiens et anodins empoisonnent la vie de beaucoup de monde… Les papas et mamans avec poussette, les personnes âgées pour qui descendre sur la chaussée représente une épreuve pénible et dangereuse, les enfants, les cyclistes, les aveugles, les handicapés, et tous les piétons en général, qui aiment marcher en discutant côte à côte…

L’espace qu’on accorde à Perpignan aux piétons et aux cyclistes n’est pourtant pas bien grand. Des trottoirs souvent très étroits, et la plupart du temps encombrés de poteaux indicateurs, de panneaux publicitaires, de poubelles, de barrières, de plantes en pots, robinets d’incendie, horodateurs, et autres lampadaires. On y ajoute souvent, pour éviter du parking sauvage, d’autres mobiliers chers et encombrants, bornes anti-voitures et autres barrières qui empêcheront la pénétration des véhicules. Ne peut-on vraiment pas espérer qu’un jour on fasse respecter de simples panneaux interdisant les véhicules motorisés, y compris à deux roues ? Et surtout pourquoi ne pas faire la guerre à ces infractions à coup d’amendes, plutôt qu’avec des poteaux à 300 euros pièces, qui finissent de toutes façons par être contournés ?

Le plus étrange est que ces mêmes automobilistes sont tous des piétons avant de prendre et après avoir pris leur voiture. Tolèrent-ils à ce moment là de rencontrer une voiture garée sur « leur » trottoir, ou sur « leur » chemin ? Non, mais «l’Homo erectus» perd son intelligence en bouclant sa ceinture et en devenant «l’Homo automobilus».

La police municipale, interrogée par nous plusieurs fois sur ce sujet, tolère ces comportements. Mais ces quelques dizaines d’adeptes de la ville «drive-in», qui ne songent pas à devoir marcher 100 mètres pour se rendre ici ou là, confisquent l’espace urbain -si rare- à des milliers de citoyens ordinaires. C’est au contraire insupportable et intolérable !

Les grandes surfaces de périphérie, dont le développement a tant nuit au commerce de quartier et de centre-ville, ont stimulé la croissance de l’utilisation de la voiture. Mais si aujourd’hui leurs immenses parkings sont des caricatures de cette société automobile, elles offrent cependant de grands espaces commerciaux entièrement piétons, et des galeries commerçantes ou les gens déambulent avec plaisir. Notre ville et nos quartiers, qui ont plus d’atouts qu’elles, n’ont-ils pas aussi droit à cette ambiance plaisante et paisible ? Dans toutes les villes de France, on valorise les centres-villes en limitant le trafic automobile. La Communauté d’Agglomération « Perpignan Méditerranée » affirme même dans son projet de Plan de Déplacements Urbain vouloir réduire le trafic auto :

  • par une offre de stationnement limitée,
  • le stationnement des résidents uniquement dans le centre,
  • le stationnement des touristes en périphérie,
  • le développement des transports en commun, du vélo, des piétons.

La ville de Perpignan a admis la volonté des Perpignanais de détruire l’hideux parking «République». Mais au lieu de se réjouir de cette baisse de l’offre de stationnement en ville, elle prévoit pour « compenser la perte des 350 places », de construire dans le centre plus de 1000 places dans des nouveaux parkings :

  • sous la place de la République (300 places),
  • à la place de la caserne Dagobert (250),
  • sur la dalle Arago (140),
  • sous la Basse (300),
  • dans l’extension du parking Wilson (150).

Seuls s’en réjouissent ceux qui se promènent en plein centre en voiture, qui aiment l’odeur de l’Ozone et le réchauffement climatique, le bruit et l’odeur du diesel. Car cela ne fera qu’amplifier le trafic auto en ville et le parking sauvage, et rendre la ville encore moins attirante. Combien d’années de ticket de bus gratuits pourrait-on offrir au Perpignanais avec le prix de ces nouveaux ouvrages ?

P.S.: 

paru dans la presse en 2004 (la semaine du Roussillon, l’indépendant)

Où acheter et faire réparer un vélo ?

Achat

On nous demande souvent de bons tuyaux pour acheter un vélo neuf d’occaze. La liste ci-dessous n’est pas exhaustive. N’hésitez pas à nous envoyer vos propres bons tuyaux.

Les bons plans «Occazes»

  • Le marché aux puces du dimanche matin à Perpignan, sur le bord de la Têt, en face du palais des congrès. Beaucoup de vélos s’y échangent, parfois pour pas trop cher.
  • L’atelier de réparation participatif «Casa Bicicleta» : on peut y réparer son vélo, on y vend de bonnes occasions, et on y trouve des gens fort sympathiques ! Voir la page Facebook.
  • Le chantier d’insertion DRECERES. On y répare des vélos, et on y vend de bonnes occasions à 50 Euros, on y trouve aussi des mécanos bien aimables ! Récupère les vélos, même vieux ou abîmé, ainsi que des pièces. Association DRECERES QUALITE
    665, av. Aristide BERGES à Perpignan Polygone Nord
    Tél. : 04 68 63 98 29
    dreceres.qualite@wanadoo.fr
  • Un peu plus loin de Perpignan, les compagnons d’Emmaüs, à Pollestres ont quelques fois quelques bicyclettes de seconde main en stock.
  • L’opération Trocahtlon organisé par Décathlon a lieu la 3ième semaine d’octobre.
  • En ligne sur le site : leboncoin.fr
  • Les marchands de vélos neufs proposent parfois aussi des vélos d’occasion.

Les (derniers ?) marchands de vélo en ville

  • Bouticycle 20, av. Gilbert Brutus
    04 68 85 02 71
    http://www.bouticycle.com/-Perpignan-
    10% de réduction aux adhérents de Vélo En Têt sur pièces te achats.
  • Mirlolet 26bis av. Torcatis
    9h-12h/15h-19h
    04 68 52 58 49
  • Vélo Land 863 Chemin de la Fauceille
    04 68 08 19 99
    http://www.velolandperpignan.com

Dans les alentours

  • d+ bike Route départementale 916
    Avenue Victor Hugo (sortie Le SOLER direction St Féliu D’AVALL, à côté de LE SOLER ALU)
    66270 LE SOLER
    04 68 89 89 60
    contact@dplusbike.fr
    http://www.dplusbike.fr
    Entretien/réparations, montage à la carte, pièces et accessoires, vélos/cadres
  • Cycles Moreno 3 avenue Louis Blanc
    66600 RIVESALTES
    04 68 61 35 43
    http://cyclesmoreno.com Centre Commercial Epicentre
    Boulevard des Evadés de France
    66200 ELNE
    04 34 10 00 53
  • Fun Bike Center 1bis rue de Batère (à coté d’Intermarche)
    66400 CERET
    04 68 22 29 34
    http://funbike-center.com/

Réparation

Enfin, pour des réparations, il y a, déjà cités ci-dessus :

  • l’atelier de La Casa Bicicleta,
  • l’atelier de DRECERES, et
  • les magasins de vélo.

Arceaux & Abris

La ville de Perpignan n’est pas toujours favorable à «la prolifération de mobilier spécialisé» sur les trottoirs Mais en certains endroits, l’espace que la voiture n’a pas confisqué -et qui reste donc disponible pour piétons et vélos- est si réduit, que le stationnement des vélos gêne les piétons. Cela nourri un ressentiment des piétons envers la bicyclette, qui est par ailleurs suffisamment accusée d’être conduite par des sauvages, de griller les feux rouges et d’emprunter les sens interdits.

Un exemple parmi mille, Place Bardou Job, des vélos sont systématiquement garés à la sortie de la très étroite rue Docteur POUS (librairie Privat), contre les poteaux, et gênent les piétons. Il serait simple à cet endroit, sur UNE place de stationnement de voiture, de poser 4 arceaux. Nous ne réclamons pas des arceaux de façon systématique, et nous nous sommes souvent prononcés contre la « prolifération de mobilier spécialisé ». Cela concernait souvent des barrières ou des bornes anti-voiture-sur-les-trottoirs, car on en propose beaucoup plus souvent que des arceaux à vélos… Hélas.

Pour toutes ces raisons, nous préférons de très petits groupes d’arceaux à vélos disséminés en centre-ville plutôt que des grands parcs à deux-roues qui sont :

  • beaucoup plus encombrants
  • envahis de deux roues à moteurs
  • peu pratiques pour les vélos qui stationnent toujours à proximité de leur destination.

Nous avons vu avec plaisir l’installation d’arceaux de stationnement pour vélo en de nombreux endroits du centre ville déterminés en partenariat avec la Ville et très attendus. Ils manquaient cruellement dans des endroits clés comme devant les Dames de France, le cinéma Rive Gauche, etc. «Vélo En Têt» espère que ces équipements supplémentaires inciteront encore davantage de cyclistes à prendre leur vélo. Mais ils souffrent aujourd’hui d’un fléau inattendu : ils sont encombrés de motos et de scooters, qui pour la plupart ne s’y attache pas ! Elles les rendent tout de même inutilisables pour les vélos et on se retrouve dans cette situation paradoxale où nous avons obtenu un équipement qui devait inciter à l’usage de la bicyclette, et qui finalement est confisqué par des deux-roues motorisés (2RM) !

Nous demandons à la police municipal de faire respecter ces arceaux à vélos, et d’y interdire l’accès aux 2RM.

P.S.: 

Lire au sujet du stationnement des vélo le Guide de l’ADAV.