Al Cami del Pou de les Colobres

Rappelons que la commune de Saleilles est par ailleurs reliée de façon très directe à Perpignan par la RN114, et à Cabestany par la très large RD22. Comme d’autre chemin communaux, cette voie dite du «Pou de les Colobres» a pu être utilisée jusqu’à il y a une dizaine d’année par les bicyclettes. Cela est rendu presque impossible aujourd’hui par des voitures qui y circulent très rapidement en évitant les axes principaux. Cet itinéraire pourrait facilement être rendu à sa vocation de «chemin communal» et être aménagé de manière à -y favoriser l’usage du vélo, -et y dissuader le trafic automobile de transit. On pourrait simplement autoriser l’accès des riverains de cette voie, à vélo ou en voiture, mais dissuader ou interdire le trajet complet Perpignan-Saleilles pour les automobiles. Le cami del Pou de les Colobres forme un carrefour avec une voie qui va de la RN114 (mas de la Boneta) à Cabestany. Le Cami peut être coupé en deux segments à sens unique pour les voitures. -Le premier, au nord de ce carrefour et jusqu’au Mas Boluix (Rocade Sud de Perpignan), accessible uniquement dans ce sens Sud/Nord aux voitures avec une vitesse et limitée à 15 km/h, autorisé dans l’autre sens aux vélos uniquement. -Le second segment, du croisement au rond point de l’avenue des Crouettes à Saleilles, accessible uniquement dans ce sens Nord/Sud aux voitures, à 15 km/h maximum et aux vélos, autorisé dans l’autre sens aux vélos uniquement. Un tel aménagement, très simple, peu couteux, suffirait pour dissuader le trafic sur cette route pour les voitures, et constituerait une incitation à l’utilisation de moyen de transport non polluants. Il faudrait alors 15 mn (évaluation faite sans se presser avec une collégienne de 14 ans) pour rejoindre Saleilles à Perpignan à bicyclette et en sécurité, avec un trafic auto très diminué et ralenti. A l’arrivée à Perpignan, la traversée de la Rocade Sud se fait simplement grâce à un passage inférieur existant et qui n’a besoin que d’être nettoyé. Il débouche dans l’avenue Shakespeare, puis sur la voie cyclable du Boulevard Kennedy. Quant à l’arrivée à Saleilles, les petites rues calmes des lotissements desservent à vélo l’ensemble du village, et on imagine facilement poursuivre l’itinéraire vers Théza ou Alenya. Vélo en Têt a proposé il y a quelques temps une solution proche pour favoriser la circulation des vélos entre Villeneuve et Perpignan, par le chemin communal du Mas Palegry. Cette solution n’a pas été retenue et on a choisit de faciliter l’usage de la voiture sur cette axe en l’élargissant, et d’y prévoir aussi une piste cyclable. Mais on ne dispose d’aucune évaluation de l’impact de cet aménagement sur l’évolution des modes de transport utilisés. Notre association suggère maintenant qu’on fasse sur le Cami du Pou de las Colobres cette expérience plus facile, réversible, moins coûteuse, et -nous en prenons le pari- plus efficace pour favoriser l’usage du vélo sur l’agglomération.

P.S.:  Nous n’avons jamais obtenu un avis de la mairie ou de la communauté d’agglomération sur cette proposition.

A VOS VÉLOS !

Vélo En Têt, à Perpignan, participe à la Semaine Nationale de la Mobilité, du 16 au 22 septembre, intitulée : « Bougez autrement ».

Au programme :

-Mercredi 21 septembre à 18h00 place Arago : un défilé en ville « habillé » et chic montrant qu’on peut aller au bureau à vélo.

-Vendredi 23 septembre en soirée : une séance de cinéma privée avec « Le voleur de bicyclette ». Séance réservée aux adhérents de l’association (inscription obligatoire au 04 68 55 26 85).

-Samedi 24 septembre : 2 visites guidées en collaboration avec l’Office du Tourisme (inscription à l’OT : 04 68 66 30 30 )

-*Circuit gourmand (Jardins St Jacques) : départ 09h30 au Parking relais du Parc des Expositions.

-*Circuit historique (Large circuit dans la ville): Départ à 10hOO place de Catalogne.

-Pour les deux circuits, Retour à 12h00 au Palais des Congrès pour un pique nique gratuit Square Bir Hakeim à 13h00.

Merci de diffuser l’information autour de vous, nous vous attendons nombreux !

P.S.: 

Si vous voulez une affichette à imprimer, demandez-la par mail : sebastopol@wanadoo.fr

Perpignan autorise le stationnement sur les trottoirs.

Cette réponse à notre courrier du 21 juin, est datée du 16 Août, et est signée par le Maire Adjoint.

En voici le texte, en italique, flanqué de nos réactions.

«Monsieur le président,

Par correspondance du 21 juin2005, vous m’avez adressé vos remarques et propositions d’amélioration des conditions de circulation des piétons et cyclistes que vous souhaiteriez voir réaliser sur certaines avenues situées dans le quartier Clos-Banet/Las Cobas.»

«Après examen attentif de vos suggestions, je me permet de vous informer que :

1°) Avenue Général Gilles : la largeur affectée au stationnement sera matérialisée pour garantir la sécurité des piétons sur une partie du trottoir et les zébras seront remplacés par des îlots dès que les possibilités budgétaires le permettront.»

Pour les automobilistes qui n’auraient donc pas compris que le trottoir de l’avenue Jean Gilles leur appartient désormais, on va peindre les places de stationnement ! Hélas, « Vélo en Têt » demandait qu’on garantisse la sécurité et le confort des piétons sur la totalité du trottoir… Nous voila en effet informés de l’estime dans laquelle on tient les piétons, les rollers, les usagers de la rue qui n’utilisent pas la voiture…

Quant aux zébras en milieu de chaussée, qui délimitent des voies de tourne-à-gauche, nous demandions que la place qu’ils occupent soit récupérée pour un meilleur partage de l’espace : concevoir des bandes cyclables ou des voies réservées au bus… Voila en effet des actions qui favoriserait l’utilisation des transports alternatifs à la voiture. Et que lisons-nous ? On veut les transformer en îlots en béton ? Nous avons déjà dénoncé le danger que ces îlots représentent en empêchant les voitures de respecter les distances de sécurité lors du dépassement des vélos.

Prés du feu rouge du bistro le Rubens, un tel rail en béton construit en 2004 (et dont on s’interroge sur l’utilité) incite déjà les voitures à dépasser les vélos en les frôlant. Cyclistes, un conseil : roulez bien au milieu de la voie, ne vous laissez pas dépasser par une voiture qui ne peut pas respecter une certaine distance de sécurité (1m50 selon le code de la route). Cette attitude vous vaudra sans aucun doute quelques coups de klaxons, mais elle pourrait bien vous éviter une bordure de trottoir et une chute.

«2°) Avenue Paul Rubens : dans l’état actuel, il s’avère que la largeur de voie est inadaptée à la mise en place de bandes cyclables. Le partage des trottoirs selon le principe ci-dessus, avenue du Général Gilles, est à l’étude avec matérialisation de la partie affectée au stationnement des véhicules.»

« Vélo En Têt » se plaint du stationnement sauvage sur les trottoirs de l’avenue Rubens ? Pas de problème, on va le rendre légal !! Ces empêcheurs de tourner en rond nous demandent de ne plus le tolérer ? Autorisons-le !! …comme sur l’avenue Jean Gilles !

Voila de la solution radicale ! Notons au passage que les voies sont trop étroites pour créer des bandes cyclables de 1 mètre, mais qu’on considère les trottoirs largement assez grand pour y piquer 2 mètres pour les voitures. Ça c’est du partage de l’espace entre les différents usagers de la route !Les piétons, les aveugles, les handicapés, les rollers, les mamans et les bébé en poussette apprécieront.

«3°) Avenue Jean Mermoz : en réponse à une demande des riverains, un projet d’aménagement modérateur de la vitesse est à l’étude.»

Nous avions demandé des bandes cyclables sur cette avenue. Pas de réponse… Mais en ce qui concerne ces dispositifs modérateur de la vitesse, nous formons simplement le vœu d’être consulté, afin que ces aménagements ne dissuadent pas un peu plus la pratique de la bicyclette en ville. Nous recommanderons alors des solutions de by-pass pour vélos, ou de coussins berlinois, comme cela a été fait avec succès dans d’autres villes.

«Soyez assuré que je resterai vigilant quant à l’évolution de ces dossiers.

Je vous prie de croire, Monsieur le président, à l’assurance de mes meilleurs sentiments.»

Voila comment, à Perpignan on partage la rue et l’espace public : les usagers les moins polluants, les moins consommateurs d’espace sont contraints de céder de la place à la voiture. Voila comment on favorise l’usage des moyens de transport doux, les modes alternatifs à la voiture.

Soyez bien assuré piétons, cyclistes, ou usagers des bus, car l’espace sur lequel vous évoluez est de plus en plus réduit et dangereux. Je vous prie de croire que Perpignan aménage la ville pour l’automobile, exclusivement.