La liaison Perpignan-Canet abandonnée ?

Monsieur Le Président,

Nous avons récemment (fév. 2005) proposé la création d’un itinéraire cyclable entre Perpignan et Canet-en-Roussillon. Ce projet, que nous vous avions fait parvenir, avait à l’époque été approuvé par toutes les collectivités concernées (Mairie de Canet, Conseil Général, Communauté d’Agglomérations, Mairie de Perpignan,…). Il récolte d’autre part une adhésion totale de la population, sur le principe d’une agglomération cyclable tout d’abord, et sur la pertinence de l’itinéraire que nous proposons. Vous-même avez ajouté un mot manuscrit à votre réponse argumentée, pour témoigner de votre motivation à faire aboutir le projet.

Nous apprenons aujourd’hui que l’avancée du projet est gelée. Il existe un acteur institutionnel (le S.I.A. : Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Llobère ) qui assure la gestion du canal que la piste cyclable devait longer. Mais ce syndicat ne posséderait pas les terrains sur lesquels sa mission d’entretien de l’ouvrage l’amène à passer. La tâche de négociation des servitudes de passage, ou d’acquisition des dits terrains serait par conséquent rendue plus complexe par le nombre important de propriétaires intervenant dans l’affaire.

Nous ne pouvons nous résoudre à ce qu’un projet qui fait ainsi l’unanimité, qui permet de promouvoir des modes de transport non polluants, des activités de loisirs, et qui ajoute à l’attrait touristique de notre région soit abandonné pour cela. Il nous semble que lorsque l’intérêt général est en jeu, que l’utilité pour l’ensemble de la collectivité est démontrée, la force publique se dote des moyens lui permettant de faciliter la réalisation d’un ouvrage. Nous vous demandons par conséquent de provoquer une enquête d’utilité publique pour la création de cet itinéraire cyclable, afin d’obtenir une déclaration d’utilité publique de l’état, ce qui mettrait la collectivité en position de simplifier les négociations avec les propriétaires évoqués plus haut.

Nous sommes persuadés qu’une telle démarche permettrait d’aboutir, et qu’un renoncement signifierait un abandon. Confiant dans votre souci de respecter les engagements du PDU sur la réduction du trafic automobile et la promotion des modes de transports doux, nous vous assurerons de notre soutien dans cette voie, et nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos citoyennes et très cordiales salutations.

P.S.: 

Lors d’une entrevue avec la mairie de Perpignan en avril 2006, nous avions pu évoquer les autres itinéraires possibles ( voir ici, le § 3.1), et il apparaît toujours évident à nos yeux que celui du correc de Lloberes est le plus efficace.

Mieux aménager le quartier Las Cobas et l’avenue du Gl. J. Gilles

Récemment, les trottoirs de l’avenue du Gl. Jean Gilles, dans le quartier du Clos Banet, ont été refaits à neuf. Sur l’espace qui se trouve en face du Lycée Clos Banet, d’où les élèves sortent en « grappes » et empruntent les trottoirs larges, et devant l’école primaire Boussiron, où passent tant de mamans avec poussettes, la surface du trottoir a été entièrement refaite (pavés de granit décoratifs, enrobé à chaud, etc…). Enfin un effort sur la qualité des espaces piétons, enfin les poussettes et les rollers auront une belle surface ! Mais les travaux à peine finis, il a été installé un panneau parking (un « P » blanc sur fond bleu) avec un panonceau précisant dessous « sur trottoir », qui incite explicitement les voitures à utiliser le trottoir comme parking !

Nous considérons que cet aménagement est scandaleux. Au lieu de combattre ce fléau du stationnement sauvage sur les trottoirs et bandes cyclables qui devient une habitude vraiment intolérable dans toute la ville, on l’encourage là où les trottoirs sont les plus utiles (écoles, lycée). Depuis, les voitures s’y garent en plus grand nombre qu’avant, et dans des positions qui gênent encore plus la progression des piétons, en utilisant toute la largeur du trottoir par exemple.

Félicitations aux aménageurs : voilà vraiment une mesure qui incite les gens à se déplacer autrement qu’en voiture, voilà une façon de limiter le stationnement sauvage, voilà un aménagement qui améliore la sécurité des usagers les plus vulnérables de la rue ! Quand un adolescent sera descendu du trottoir à cause d’une auto en stationnement, et aura été fauché par un chauffard lancé à toute vitesse sur une avenue bien dégagée, pas de risque qu’on mette en cause leur responsabilité….

Nous tenons à attirer l’attention de la collectivité sur le fait que la population des cyclistes, des piétons et marcheurs, les usagers des transports en commun, parmi lesquels nous comptons des adhérents, vivent très mal l’évolution des conditions de circulation dans notre ville. Les militants de Vélo En Têt sont bien souvent amers, mais toujours raisonnables et ouverts à la discussion, à la recherche d’un compromis. Mais nous entendons de plus en plus souvent des manifestations de colère de ces citoyens, qui à cause de leur âge, de leur souci écologique ou de leur situation économique, se déplacent sans polluer. Nous ne serions pas surpris d’assister un jour à des actions de vandalisme vis-à-vis des automobiles garées de façon irrespectueuse, actes que nous condamnerions, et que nous essayons par notre action de prévenir.

Ainsi, nous demandons à la mairie d’examiner les quelques propositions qui suivent, et de les soumettre aux services techniques. Elles nous semblent aller dans le sens d’une ville plus agréable, moins polluante, et concourir à réduire le trafic automobile, ce qui est un objectif affiché de notre agglomération, mais dont la mise en œuvre reste une Arlésienne. Elles sont d’un coût certainement modeste, et marqueraient la volonté de notre collectivité de promouvoir des modes de transport alternatifs à la voiture:

  • sur l’avenue du Général Jean Gilles :
    • *suppression des bandes centrales de Zébra ou de Tourne-à-gauche qui occupent inutilement beaucoup de place pour bien peu d’efficacité, et qui permettent au contraire l’accélération du trafic,
    • *création de voies de Bus en site propre, d’une largeur permettant la mixité avec les vélos, au moins sur la partie allant du rond-point de l’ancienne route de Canet, à la patte d’oie avec l’avenue Rubens,
    • *Interdiction du stationnement sur les trottoirs.
  • sur l’avenue Rubens :
    • *bandes cyclables,
    • *lieux de stationnement autorisé peints,
    • *interdiction du stationnement sur les trottoirs et sur les bandes cyclables.
  • sur l’avenue Mermoz :
    • *bandes cyclables,
    • *lieux de stationnement autorisé peints,
    • *interdiction du stationnement sur les trottoirs et sur les bandes cyclables.

Nous vous tiendrons bien sûr informés de la réponse de la mairie à ces demandes.

P.S.: 

Nous avons reçu une réponse de la mairie. Nous en reproduisons le contenu sur ce même site, … avec nos commentaires. Lisez ce document sur ce site.