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Favoriser la bicyclette.

Parmi les membres de notre association, il y a de nombreux cyclistes quotidiens qui se rendent à leur travail, au lycée, faire leurs courses à bicyclette. Il craignent les voitures, sont mélangés avec elles sur des avenues rapides, sont incités à rouler sur les trottoirs, etc...

Bref, ils circulent dans de mauvaises conditions, et ne trouvent pas d'endroits sûrs pour laisser leur vélo. Malgré tout cela ils circulent à vélo. Il leur faut des équipements cyclables.

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Mais il y a surtout, en beaucoup plus grand nombre, tous les automobilistes qui ne veulent pas (ou plus) prendre le vélo. Ils ont peur des voitures pour la plupart, et craignent l'accident qui est toujours beaucoup plus grave pour le cycliste que pour l'automobiliste. Ce sont eux les principaux destinataires d'une politique urbaine en faveur du vélo. Ce sont eux qui, en changeant leur habitude, en abandonnant l'auto pour la bicyclette feraient baisser le trafic automobile. Cette décision de recours à des alternatives à l'automobile, en rupture avec les comportements dominants de consommation, est souvent vécue comme une pratique originale, marginale, ou un peu folle. Il faut donc une véritable incitation, de vrais équipements cyclables, des pistes sûres, continues et propres. Il faut une politique cyclable engagée, visible, convaincante, qui attire de nouveaux cyclistes en convertissant des automobilistes. Il ne suffira pas de faire plaisir aux cyclistes qui râlent, il faut aussi et surtout amener les automobilistes à changer leurs habitudes.

Rendre agréables et attractifs les itinéraires cyclables.

Une bande cyclable c'est le minimum qu'on puisse faire, et c'est loin d'être idéal :

  • Quand les voitures se garent dessus, il est dangereux de se déporter à gauche, sur une voie que les autos considèrent comme leur domaine réservé.
  • Elles sont souvent sales du fait de la proximité du réseau auto (graviers, bris de verre,...)
  • Pour tourner à gauche, on doit affronter des fauves automobiles qui, du regard, annoncent : "reste sur ta bande cyclable, toi..."
  • Et enfin, alors qu'on utilise un mode de transport silencieux, non polluant, et doux, on subit l'agression des moteurs, leur gaz d'échappement, et on se sent menacé par ces masses de métal lancées à grande vitesse.

A Perpignan, le réseau cyclable est presque exclusivement constitué de bandes cyclables, sales et discontinues. Ça ne suffit pas à convaincre des automobilistes à essayer le vélo. Si il est difficile de trouver de l'espace pour mettre les voies cyclables en site propre (séparé des autos), il faut au moins prendre celui qui est encore disponible. Les berges des cours d'eau, par exemple, constituent souvent des lieux agréables, qui ne seront pas défigurés par une piste cyclable comme ils ont pu l'être par des voies automobiles. La rive droite de la têt serait-elle plus belle bordée de vélos et d'arbres ? Il y a d'autres berges :

  • la Têt, en rive gauche, le long de l'avenue Torcatis.
  • la Basse, de Toulouges jusqu'au gué de la Têt.
  • les petits cours d'eau qui traversent le Haut-Vernet comme les ruisseaux du Vernet, du grand et du petit vivier, qui en de nombreux endroits peuvent facilement être aménagés.
  • le canal de perpignan (las canals), et le pont des Arcades
  • le ruisseau qui traverse le bois de chêne du lotissement Mas Vermeil (al correc de lloberes)
  • etc...

Outre que ces berges sont agréables, des ouvrages existant sur ces parcours de l'eau pourraient souvent servir de franchissement de points noirs de la circulation. Citons comme exemple la Basse qui passe sous la voie ferrée, sous le boulevard des Pyrénées. Citons aussi le pont des arcades qui enjambe la 4-voies, et qui supporterait facilement un trafic de vélo.

P.S.: 

Qui veut compléter cet article en décrivant les mesures en faveur des "Collèges et Lycées" ? Il faudrait aussi expliquer comment la piétionnisation et la bicyclette favorise "le Commerce en ville".